J'ai décidé d'entamer une review de l'
Attitude Era, cette période faste tant vénérée par les vieux de l'IWC, compte tenu du fait que je viens de commencer à en visionner les shows, avec comme point de départ les Survivor Series 1997 et le fameux Montreal Screwjob. J'espère ne pas me lasser trop vite, je posterai le tout dans ce topic unique et j'y posterai au fur et à mesure que j'avance, à mon aise. Je pourrais aussi filer par PM les liens à ceux qui le désirent pour qu'ils se fassent leur propre opinion.
Prologue The World Wrestling Federation Attitude Era - un âge d'or pour toute une génération de fans de catch.Les Monday Night Wars qui s'étendent de 1995 à 2001 fut peut-être la période must see des récentes dizaines d'années dans le monde du catch. La bataille opposant Monday Night Raw, diffusé sur le USA Network et appartenant à la World Wrestling Federation, et Monday Nitro, diffusé sur TNT et propriété de la World Championship Wrestling, vit de nombreux fans avoir les yeux rivés sur leur vieille télévision cathodique, prêts à changer de canal à tout moment.
La World Championship Wrestling avait lancé les hostilités avec la formation de la célèbre stable nommée New World Order. A Bash at the Beach 1996, Kevin Nash, anciennement Diesel, et Scott Hall, Razor Ramon à la WWF, après avoir déclaré la guerre à la compagnie, allaient faire face à trois top stars de la WCW, Sting, Lex Luger, et "the Macho Man" Randy Savage. Leur troisième partenaire serait révélé plus tard et ce serait une grosse surprise. Les deux compères n'avaient pas menti puisqu'il allait s'agir de Hulk Hogan, qui après avoir feint de sauver son ami de longue date, Randy Savage, attaqua ce dernier et tourna le dos à ses milliers de fans. Un moment choquant mais bien accueilli puisqu'il signifiait de gros changements pour un Hogan qui avait toujours été un babyface durant sa carrière, enfin!
Le New World Order atteint très vite des hauteurs phénoménales alors que de plus en plus de monde s'y joint en 1996, incluant le vice-président exécutif, Eric Bischoff, qui représentait dès lors un atout de poids. Avec la storyline du New World Order, la WCW était la fédération à regarder cette année-là, pour ne pas mentionner les grands techniciens tels que Chris Benoit, Eddie Guerrero, Dean Malenko, Steven Regal, et les matches qui en découlaient, ainsi que la division poids légers représentée par Rey Mysterio, Juventud Guerrera, et Psicosis.
Alors que de son côté, la WWF est toujours autant cartoonesque dans le produit qu'elle propose. Ainsi, il n'est pas étonnant de voir débarquer un plombier ou même un joueur de hockey dans un ring de catch à Stamford. Bien sûr, elle possède toujours quelques étoiles comme Shawn Michaels, au top en étant WWF Champion avec de gros main event matches à la clé en compagnie de Mankind ou de l'Undertaker, ou l'ascension d'un monsieur se faisant appeler "Stone Cold" Steve Austin, qui remporte le King of the Ring cette même année. Malheureusement, des top stars comme Razor Ramon, Diesel, 1-2-3 Kid, et Jeff Jarrett ont quitté la compagnie alors que de son côté, Bret Hart cherche lui à se retirer.
En 1997, le NWO est à son point culminant, tandis que Sting sera confronté à Hollywood Hogan à Starrcade. Diamond Dallas Page, un midcarder depuis longtemps déjà, effectue avec succès un turn de babyface, Roddy Piper réveille son ancienne rivalité de 1985 avec Hogan. Ric Flair est lui aussi de retour dans le business après de multiples blessures à l'épaule l'ayant privé d'une partie de 1996, et les cruiserweights se produisent dans d'excellents matches semaine après semaine.
Entre-temps, la WWF commence enfin à prendre un nouveau tournant. Bret Hart est de retour, faisant un heel turn pendant que Steve Austin prend une toute autre dimension. The Undertaker était le WWF Champion mais des rumeurs couraient sur un sombre secret concernant le passé du Phenom. Owen Hart et Davey Boy Smith eurent ensemble un bon règne de Tag Team Champions et les légendaires Hawk et Animal, la Legion of Doom, firent leur retour eux aussi. Un jeune homme du nom de Rocky Maivia faisait ses débuts dans le même intervalle qu'un autre jeune homme, Hunter Hearst Helmsley, qui commençait à se faire un nom, accompagné de son bodyguard, une amazone nommée Chyna.
La feud entre Steve Austin et Bret Hart, avec la Hart Foundation composée de Owen Hart, Jim Neidhart, Davey Boy Smith, et Brian Pillman, permit sûrement à la WWF de glaner quelques points, mais elle était toujours derrière la WCW dans les ratings, apparemment partie pour une année perdante.
La nuit du 9 novembre 1997 allait être le point d'orgue qui allait faire basculer la WWF dans une autre dimension. Bret Hart allait défendre son WWF Championship face à Shawn Michaels à Montréal, au Canada, aux Survivor Series, dans ce qui serait l'apogée d'une feud dans le ring, comme en dehors. Beaucoup de spéculations circulaient à l'époque sur l'avenir du Canadien à la WWF, et une possible arrivée de sa part à la WCW, chez le concurrent direct, et qu'il refusait d'abandonner le titre à Michaels, en raison de l'animosité qui règne entre les deux en backstage.
Le 9 novembre 1997, Montréal, aux Survivor Series, une nuit qui allait bouleverser les codes établis et changer la face de l'industrie à jamais.
The Road to Montreal
Le monde du catch était impatient d'assister au match de championnat épique qui devait être le paroxysme d'une rivalité s'étalant depuis maintenant dix-huit mois entre Shawn Michaels et Bret Hart. Les deux stars de la WWF, pour de multiples raisons, ne s'étaient plus affrontés en un contre un depuis le mémorable Iron Man match à Wrestlemania XII, où le Headliner avait remporté son premier titre mondial.
L'ajout du fait que Bret était sur le départ ne faisait qu'amplifier les tensions. Michaels refusait catégoriquement de perdre, ou plutôt de jobber, dans le jargon, mais il en allait de même pour Hart, spécialement sur ses terres. Vince McMahon était en attendant au beau milieu d'une guerre d'audiences et ne pouvait se permettre de voir sa ceinture majeure apparaître dans un autre show de catch que le sien. Il ne fait aucun doute qu'il avait encore en tête l'indicent de décembre 1995 quand Alundra Blayze/Madusa déboula en plein milieu de Nitro pour trasher et incendier le titre féminin de la WWF.
Hart était enclin à se coucher pour n'importe qui, allant de Steve Austin jusqu'au Brooklyn Brawler, sauf pour vous-savez-qui. Cependant, Vince McMahon allait élaborer un plan, possiblement poussé par Michaels et Triple H. L'arbitre très expérimenté, non moins célèbre aujourd'hui, Earl Hebner avait pourtant juré sur la vie de ses enfants de ne pas screwer Bret.
Un compromis fut donc trouvé; un no-contest devait arriver en raison d’une intervention des alliés de Bret dans la Hart Foundation et ceux de Shawn dans la D Generation-X, qui pourraient aisément interférer dans le combat. La nuit suivante, à Raw, Bret pourrait alors rendre la ceinture la tête haute et s'en aller vers d'autres horizons. Nous connaissons la suite.
L'ultime ironie est que sans ce screwjob, nous n'aurions peut-être plus de WWE à présent. Il n'y aurait pas eu de feud entre Mister McMahon et Stone Cold car le premier n'aurait certainement attiré la haine qui lui sera attribuée à la suite de ces évènements. Il n'y aurait sûrement pas eu non plus d'
Attitude Era dont on vante tant les mérites, qui fit des records de ventes et d'audiences, et qui leur permit de créer un véritable monopoly virtuel dans le wrestling business.
Mais encore, nous ne pouvons que méditer et supposer ce qui aurait pu se produire. A la place, analysons étape par étape ce qu'il est arrivé dans cette review à topic unique de l’
Attitude Era de la World Wrestling Federation by Angelo!
WWF Survivor Series 1997
Elimination Tag: The Headbangers (Mosh ET Thrasher) et the New Blackjacks (Bradshaw et Barry Windham) vs. The Godwinns (Henry et Phinneas), Road Dog et Bad Ass Billy GunnBilly Gunn et le Road Dogg se sont fraîchement unis dans un épisode de Shotgun, en octobre, soit quelques semaines seulement avant les Survivor Series. Auparavant, Billy officiait sous les traits de l’affreuse gimmick de Rockabilly, toutefois managé par le Honky Tonk Man, mais fit un flop. Le Road Dogg ne fit guère mieux en tant que Real Double J. Et pourtant, ils allaient devenir une des clés de l’
Attitude Era, en tant que les New Age Outlaws. Les Godwinns pour leur part représentent assez bien l’esprit WWF pré-
Attitude Era rien qu’à leur composition : deux frères éleveurs de porcs. Les Headbangers étaient eux un duo de métalleux sapés de la panoplie complète : t-shirts, piercings, peintures noires sur le visage et crânes rasés. Enfin, il est rare de voir une équipe atteindre le succès de ses prédécesseurs (les Blackjacks originaux, composés de Mulligan et Lanza) lorsqu’elle est repackagée et les New Blackjacks ne firent pas exception, malgré que la V.2 contienne Justin Bradshaw, qui deviendra Bradshaw, qui deviendra John Bradshaw Layfield. Son coéquipier, Windham, était le fils de Mulligan, et clâma que Justin était quant à lui celui de Lanza, mais il ne faisait aucun doute que la story était digne d’un feuilleton diffusé le samedi matin sur TF1.
Road Dogg et Billy Gunn sortent vainqueurs au bout d’une quinzaine de minutes.
DUDOpener affreux pour débuter le show. La foule était morte pendant ce tout ce qui incluait les Godwinns et les BlackJacks, à juste titre devrait-on dire, mais l’on peut dire que les futurs New Age Outlaws dégageaient déjà un certain charisme. Rien à voir donc.
The Truth Commission (The Interrogator, Jackal, Sniper et Recon) vs. Disciples of Apocalypse (Crush, Chainz, 8-Ball et Skull)L’annonce est en français, au fait, cela n’était pas à rare lors des shows au Québeq. Nous comptons dans ce match (vous le sentez, ce meublage de merde pour meubler ce match de merde, hein) Recon, qui deviendra Paul Buchanan dans le Right to Censor (vous savez, le groupe dont le theme song sirènes hurlantes me fait le même effet que celui que me fait un son métalleux posté par Clown, Tonton ou Tombstone), l’Interrogator, aussi connu comme Kurrgan qui eut un rôle dans le film 300, et Jackly, qui fut Cyrus the Virus, la tête du Network de la ECW.
The Truth Commission pour la victoire au bout de dix minutes.
-*Si vous cherchez un combat dans lequel la prise la plus acrobatique est un bulldog, alors cette rencontre est faite pour vous! On apprend au moins une chose : un sidewalk slam est maintenant un move dévastateur.
Quelques fans sont interrogés sur leur pick du main event entre Michaels et Hart, sous les moqueries de Jerry Lawler à propos de leur face de rat. Comment a-t-on pu passer d’un excellent heel aux commentaires (dans son rôle en tout cas) et dans ses promos à un face gentillet devenant tout dur à la moindre apparation d’une charmante jeune femme ?!
Team Canada (British Bulldog, Jim Neidhart, Doug Furnas et Phil Lafon) vs. Team USA (Vader, Goldust, Steve Blackman et Marc Mero avec Sable)Très grosse heat pour la team USA en territoire ennemi, à l'exception de Sable, qui entre sous un theme puant de patriotisme, celui-là même que reprendra Kurt Angle lors de son run à la WWF/WWE. Effet contraire pour la team Canada, malgré le fait que seul Phil LaFon soit né au pays de l'érable. Neidhart et Bulldog étaient quant à eux mariés aux sœurs Hart, les Canadiens les avaient donc adoptés. Pour l'ironie, Sable, actuellement mariée à Brock Lesnar, devint une plus grosse star que ne le fut Mero dans toute sa carrière alors que celui-ci reviendra sous le spotlight en 2007 en dénonçant à la télévision les méfaits du catch professionnel suite à la mort de Chris Benoit.
Survivant : The British Bulldog
**3/4Gros bond en avant avec ce match, étonnamment porté par un Vader en grande forme dans son rôle de big guy destrcucteur.
Kane w/Paul Bearer vs. MankindKane avait fait ses débuts un mois plus tôt à Bad Blood en s'en prenant à son demi-frère, The Undertaker, qu’il accusait de l'avoir abandonné dans un incendie dans leur jeunesse. Cette storyline, c'est une espèce de trame de fond qui vous donnera des maux de tête si vous y réfléchissez trop, en fait. Depuis lors, Kane s'en prenait fondamentalement à tout ce qui se trouvait sur son passage, y compris Dude Love. Cela causa la transformation de Foley en son alter-ego psycothique, Mankind.
*1/4Kane était encore très green à l'époque mais obtint tout de même la victoire, évidemment buildé pour l'affrontement contre l'Undertaker à Wrestlemania XIV. En ce sens, ce fut un excellent choix que de choisir Foley pour le mettre over, à travers les bumps auxquels on est accoutumé de voir de sa part. Dommage que ce match ait finalement pris une tournure squasheuse.
Il est assez drôle de voir Michael Cole aussi nerveux alors qu'il interviewe Commissioner Slaughter et Vince McMahon en backstage, c'est en effet sa première année à la WWF. Cole demande à Vince qui va gagner le main event ce soir, et McMahon, l'air extrêmement anxieux lui aussi, nie savoir. Un moment très substil car à l'époque, Vince n'avait été qu'un commentateur play by play pour la dernière décennie.
Nation of Domination (Faarooq, Rocky Maivia, Kama Mustafa and D-Lo Brown) vs. Legion of Doom, Ken Shamrock and Ahmed JohnsonGros choc que de voir chaque membre de la Nation of Domination en 1997. D-Lo Brown était le moins important de la stable et aura pourtant un run important les deux années suivantes. Kama Mustafa est si loin du Godfather et Rocky Maivia avait encore un très long chemin à parcourir pour une star en devenir. Certains inféreront que le Rock n'est devenu le Rock qu'après sa feud avec Triple H l'été 1998. En face, Ahmed Johnson est passé de next breakout star à catcheur susceptible de se blesser ou de blesser ses collègues à tout moment. La Legion of Doom n'est pour sa part plus ce qu'elle était par le passé et la feud qui tua peut-être leur crédibilité et éleva les New Age Outlaws au rang supérieur fut mise en place durant ce match, durant lequel Billy Gunn et le Road Dogg intervinrent. Le seul face gagnant au bout de compte est certainement Ken Shamrock, qui après avoir fait soumettre Shawn Michaels et Bret Hart à son ankle lock en deux semaines, réussit à battre D-Lo et Maivia pour demeurer le seul survivant.
Survivant : Ken Shamrock
**1/2Autre match agréable, même s'il est difficile de passer outre les grossières erreurs d'arbitrage commises, j'en ai comptées quatre. Un travail bâclé. Le but de ce match était de mettre en avant Shamrock et Rocky, c'est donc dans ce sens une réussite. Ces deux-là allaient d'ailleurs feuder l'un contre l'autre quelques mois plus tard. Très bonne alchimie sur cette opposition.
Intercontinental Title: Owen Hart vs. Steve AustinSteve Austin avait été mis sur la touche trois mois suite à Piledriver trop brutal des mains de Owen Hart, ce qui prouve que le Piledriver est bien plus dangereux lorsque celui qui le porte atterrit sur son derrière plutôt que sur ses genoux. Owen n'est lui non plus pas à cent pour cent depuis que Ahmed Johnson lui a infligé une commotion cérébrale. I told you so. Autant j'adore Owen Hart, autant je n'avais jamais remarqué que son theme song était à chier à ce point. Et y a pas à chier, il me paraît bien plus efficace en heel!
Austin reprend son bien après s'être battu avec la team Canada, qui accompagnait son protégé vers le ring, et avoir évité un Piledriver, avec un Stunner au bout de quatre petites minutes seulement. Ce règne serait la rampe de lancement pour l'une des plus grosses superstars de l'histoire du catch.
3/4*On peut dire que Stone Cold fut très limité, ne prenant absolument aucun bump sur son dos. C'est déjà une chance d'avoir eu droit à un match de quatre minutes vu l'état des bonhommes.
Si ce pay-per-view s'était conclu à ce stade-ci, il aurait très probablement été assailli par la critique et décri comme l'un des pires de l'année. Mais il reste un match. Un match qui va tout faire basculer.
Le main event entre Bret Hart et Shawn Michaels est un exemple de brawling et d'intensité qui vous ferait croire que le catch est bel et bien réel. Malheureusement (ou heureusement, ça dépend), personne ne va se rappeler de ce match sous cet aspect-ci. Car alors que l'arbitre Earl Hebner est mis KO au centre du ring, Michaels applique le Sharpshooter sur Bret Hart. Il était alors supposé renverser la prise avant que tout le monde ne vienne apporter son grain de sel et que la rencontre ne se solde sur un no-contest.
Mais cela n'est jamais arrivé.
Ring the damn bell!Quatre mots qui allaient changer la face de l'industrie. Juste quand Bret allait renverser la soumission, Vince, assis en ringside, fit l'appel au timekeeper. Shawn Michaels est rapidement raccompagné en backstage par Chyna et Triple H, la ceinture de la WWF avec, pendant que Bret, furieux, commence à détruire les moniteurs en ringside et à faire des signes de la WCW avec ses mains. C'est là que cela se termine pour le spectateur à la maison.
Shawn Michaels est votre nouveau WWF Champion et le plus gros scandale de l'histoire du catch s'est produit.
The Aftermath:En coulisses après le show, Vince McMahon tenta d'expliquer son raisonnement à Bret, mais inutile de dire que ce dernier n'en avait cure. En réponse, il puncha Vince McMahon. Résultat: Vince souffrit d'une mâchoire cassée et Bret d'une main brisée.
L'indicent qui fut surnommé par la suite Montreal Screwjob avait eu lieu. Bret était déjà en partance pour la WCW. Shawn Michaels était le WWF Champion mais beaucoup pensaient son gain immérité. Beaucoup de lutteurs avaient d'ailleurs menacé de quitter la fédération suite au Screwjob.
Selon certains, le Montreal Screwjob aurait dû mener à la perte de l'empire McMahon. Mais on le sait, la logique a rarement son mot à dire dans le catch. Au lieu de tout cela, il mènerait à l'une des ères les plus reconnues, célèbres et bonifiées dans le monde du catch et par extension à l'une des meilleures feuds de tous les temps. Ce serait aussi le début de la fin pour la carrière professionnelle de Bret Hart.
Cette ère n'est nulle autre que l'
Attitude. L'
Attitude Era.
To be continued...