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Sujet: [Article] Onomastique made in WWE Lun 21 Avr - 1:44
L'idée de cet article m'est venue après les récents raccourcissements des noms Antonio Cesaro et Big E Langston, devenus "Cesaro" et "Big E", et les commentaires qu'ils ont engendrés. Mon propos sera le suivant : que nous apprend un nom, hier et aujourd'hui, à la WWE ?
La fédération tend désormais à renommer systématiquement ses nouveaux lutteurs. Un catcheur qui débarque à la WWE n'utilisera désormais plus, il me semble, ni son nom réel, ni son ancien nom de scène (s'il avait déjà transité par l'indy, par exemple). Cela pour des histoires de droits, bien sûr, mais aussi dans un but narratif, chaque nom nous apportant des informations sur le personnage qu'on veut nous montrer. A partir du moment où un nom est fictif, il est rarement choisi au hasard et devient un élément constitutif de l’identité d’un catcheur, au même titre que son look, son thème song ou sa gestuelle. Le nom est livré au public en vue de lui faire ressentir ou comprendre quelque chose par rapport au personnage. C’est donc un élément soumis à l’interprétation. Dans la suite de cet article, certaines interprétations ne reflètent rien d’autres que mon ressenti personnel, avec lequel on peut être en désaccord. N’hésitez pas à réagir !
Je vais tenter une catégorisation (liste non exhaustive) des noms que l’on trouve – ou que l’on a trouvé – à la WWE et essayer de relever quels sont les enjeux d’un nom.
Les catcheurs utilisant leurs vrais noms. L'illusion de la réalité
Comme dit plus haut, la pratique de l'emploi du nom réel tend à s'éteindre à la WWE. On peut donc actuellement citer John Cena, Randy Orton, Mark Henry, David Otunga et Brock Lesnar : presque tous ont commencé le catch il y a plus d'une décennie. Aujourd’hui, utiliser son vrai nom ancre le personnage dans une certaine illusion de réalité. On pourra davantage confondre la personnalité in-ring du catcheur et celle du dehors. Quand John Cena va représenter la WWE dans divers événements et plateaux télé, il reste poli, sympa, comme son personnage de gentil du ring. L'utilisation du nom réel dans les deux cas donne l'impression qu'il est sympa "pour de vrai", et que son personnage de catch est un reflet de sa personnalité réelle. Idem pour Lesnar, même si ça n'était sans doute pas planifié au début : après son passage par l'UFC, son nom colporte une aura plus empreinte de réalité, propre à l’opposition entre catch et MMA. La frontière entre personne et personnage est brouillée. Par le passé, garder les noms de Kurt Angle ou Mark Henry était également un choix pertinent puisque leurs porteurs étaient déjà connus dans la réalité en tant qu'athlètes olympiques. En plus de l'ancrage dans la réalité, il faut aussi relever le coup marketing évident. Il en va de même pour David Otunga qui était déjà connu par la téléréalité. Enfin, la famille McMahon, par son double rôle de boss dans la vraie vie et la fiction, conserve son vrai nom, et amplifie ainsi l'illusion de réalité.
Quand Kevin Nash et Scott Hall arrivent à la WCW, il est significatif qu’ils passent à l’utilisation de leur vrai nom, comme pour dire « avant, c’était du vent, maintenant, on passe aux choses sérieuses ». Ou « en tant que personnes réelles, on choisit d’être à la WCW ».
Pour utiliser son vrai nom dans le catch, il faut également que celui-ci colle aux normes de la WWE : un nom plutôt court, dont les sonorités ne trahissent pas des origines ethniques contraires à celles du personnage (nous y reviendrons).
Famille du ring ou dynastie du catch
Les frères Hardy conservent également leur nom d'origine : on insiste ainsi sur la réalité du lien fraternel. A la même époque, les Dudley, envers lesquels une rapide observation physique laisse assez facilement supposer qu'ils ne sont pas du même sang, utilisent un nom fictif ; la fratrie est plutôt à considérer comme une amitié. Le nom réel est parfois également conservé quand le prestige d'une famille liée au catch est en jeu. Ainsi, les Hart gardent leur nom qui transpire le ring et les soumissions. Idem pour Ted Dibiase (Jr) ou Randy Orton, qui s'inscrivent logiquement dans la continuation de leurs pères. Pour les Rhodes, le modèle est similaire mais le nom Rhodes est à l'origine un nom d'emprunt. Cette notion de dynastie évolue aujourd'hui. Ainsi Curtis Axel n'utilise étonnamment pas le nom Hennig mais un mix entre le prénom de son père et le surnom de son grand-père. Natalya, elle, n'utilise pas son nom célèbre de Neidhart (mais le fait de se limiter au prénom est fréquent chez les divas - nous y reviendrons).
Les catcheurs utilisant une version modifiée de leur nom réel
La pratique fut plus courante dans les années 80 et 90. Ainsi, Richard Morgan Fliehr devient Ric Flair, les frères Rechsteiner deviennent les Steiner, Michael Shawn Hickenbottom devient Shawn Michaels... Il s'agit essentiellement d'anglicaniser ou de raccourcir des noms trop difficiles pour le public visé. Le lien avec la vie réelle est déjà plus lâche, mais notons qu'américaniser un nom trop exotique se faisait assez volontiers aux Etats-Unis, dans les sphères publiques. Plus récemment, Dave Bautista est devenu Dave Batista. A l'heure actuelle, je ne compte qu'un seul exemple à la WWE : Bryan Danielson devient Daniel Bryan. A mon avis, il s'agissait surtout de garder une consonance proche du nom déjà connu sur le circuit indy, tout en le changeant pour les questions de droits et en le simplifiant un poil. The Miz est une particularité de cette catégorie (abréviation du nom réel Mizanin). Une stylisation de la réalité : pour lui qui est issu de la téléréalité, je trouve ça assez symbolique. Certains ne gardent que leur prénom (Chris Irvine devient Chris Jericho, Heath Miller devient Heath Slater) ou un morceau de celui-ci (le « Ry » de Ryback trouve peut-être son origine dans le prénom de son interprète, Ryan Reeves). Le rapport avec la réalité s’estompe encore davantage, au point de sembler inexistant. On peut davantage le considérer comme un clin d’œil.
Les noms fictifs calqués sur une nomenclature réelle (prénom + nom de famille)
Ce modèle est le plus fréquent aujourd'hui. Avant tout, notons que ces noms sont souvent assez courts aujourd’hui. Dans la majorité des cas, le nom complet (prénom + nom) ne dépasse pas trois syllabes (1+2 ou 2+1) : Bray Wyatt, Bo Dallas, Heath Slater, Dean Ambrose, Luke Harper, Curt Hawkins, Brie Bella, Brad Maddox, Dolph Ziggler, Jack Swagger, Jey Uso, Seth Rollins, Wade Barrett, Zack Ryder, Zeb Colter ont tous un prénom monosyllabique suivi d’un nom de deux syllabes ; chez Cody Rhodes, Brodus Clay, Evan Bourne, Roman Reigns, Samy Zayn ou Tyson Kidd, c’est le modèle inverse, un peu moins fréquent. On peut donc relever un certain formatage qui tend vers la brièveté, sans doute pour faciliter la mémorisation. Ca peut paraitre idiot, mais vu le mal que j’ai eu à retenir « McGuillicutty », on comprend qu’il vaut mieux ne pas trop déstabiliser le spectateur si l’on veut qu’un personnage réussisse. Notons que parmi ceux qui ont gardé leur vrai nom, beaucoup se rangent dans cette catégorie : John Cena, Mark Henry, Brock Lesnar, Vince McMahon, Kurt Angle… Garder son vrai nom est plus facile s'il répond à ce critère de brièveté.
On peut ensuite diviser ces noms en plusieurs sous-catégories :
Noms "neutres", ou Monsieur Tout-le-Monde
Attention, catégorie à prendre avec des pincettes. Difficile de définir à partir de quel moment un nom est "neutre", mais, à mon avis, des noms comme Alex Riley, Justin Gabriel, Mason Ryan ne sont pas très originaux. Certains sont peut-être, tout au plus, plus connotés « récents » ou « vieux », plus « urbains » ou « campagnards », etc. Ce manque de relief s’ancre toutefois également dans un ton réaliste : les trois exemples cités ne sont pas des gimmicks très fantaisistes.
Cela dit, certains noms comme Bray Wyatt ou Luke Harper ne me semblent pas très connotés non plus, alors que leurs personnages sont plutôt colorés. Est-ce voulu ? Ou y a-t-il des nuances propres à la culture américaine qui m’échappent ?
Noms de famille évoquant une qualité
Certains noms de familles ne sont pas choisis au hasard. Randy Savage est à considérer ici comme une qualité combative ou un type de caractère. Le nom Sherwin White, éphémère gimmick raciste de Chavo Guerrero, est choisi à juste titre, alors qu’il commençait une feud avec Shelton Benjamin. On peut citer ici Tyson Kidd et Darren Young. Même si ces noms existent également dans la vraie vie, ici ils prennent un sens concret puisqu’ils désignaient des lutteurs ayant commencé assez jeunes leurs carrières. Quant à Chris Masters, c'est un maître, ou un mec aussi musclé qu’un des « Masters of the Universe » (interprétation à deux balles). A la ROH, on trouve un exemple similaire avec Roderick Strong.
Noms à consonnance badass
On peut chercher l'effet de style avec une allitération : Roman Reigns et ses initiales doubles, comme avant lui Lash Leroux, Hulk Hogan, Lex Luger... Les prénoms mythologiques ou bibliques comme Seth (Rollins) ou Ezekiel (Jackson) ont plus de gueule que Jack ou John. On cherche à ce que le nom claque : ce sont des personnages avec une certaine aura cool ou impressionnante.
Les jeux de mots pourris
Peut-être des tentatives ratées de nom badass. Je n’ai en tête que Justin Credible. Ca en dit beaucoup sur la gimmick…
Les noms fictifs rappelant des personnalités réelles
Certains noms semblent construits pour évoquer une célébrité devenue une référence culturelle. Ainsi, le prénom Dolph, associé à un catcheur blond, rappelle immanquablement l’acteur musclé Dolph Ludgren. Parfois les liens semblent plus lâches. Les sonorités du nom Brodus Clay rappellent forcément celles de Cassius Clay. Le rapport entre leurs personnalités est léger, mais dans les deux cas nous avons un combattant avec une touche retro. Notons aussi que Broadus est le vrai nom de Snoop Dog (Calvin Cordozar Broadus Jr), dont le lutteur a été le garde du corps avant d’arriver dans le catch. Il s’agit donc d’un amalgame un peu bizarre mêlant le parcours de vie de l’interprète à des références connues par le public.
Les rapports sont parfois assez flous. Le géant black qu’est Titus O’Neil doit-il, consciemment ou inconsciemment, en rappeler un autre, Shaq O’Neil ? Et faut-il voir un lien entre Booker T et le leader du groupe « Booker T & the MG’s », si ce n’est qu’ils sont tous deux afro-américains ?
Les consonances étrangères
Santino Marella, Razor Ramon, Jinder Mahal, Vladimir Kozlov, Yoshi Tatsu, René Dupree, Mohammed Hassan… On comprend vite que la nationalité fait partie intégrante de la gimmick. Certains peuvent se teinter de couleurs supplémentaires : ainsi, Alberto Del Rio possède une particule pour mieux souligner son statut d’aristocrate.
Il est très fréquent que des citoyens américains aient des noms à consonance étrangère. Cependant, à la WWE, la consonance américaine est la norme. On se gardera bien d’utiliser une sonorité exotique si les origines ethniques du personnage ne sont pas un élément constitutif de sa gimmick. Ainsi, les origines polonaises de Chris Mordetzky ont été complètement occultées dans le choix du nom Chris Masters, car il doit être immédiatement perceptible comme un lutteur américain.
Parfois, la réalité ou le passé spécifique d’un catcheur a une incidence : ainsi, bien qu’Antonio Cesaro soit annoncé comme étant de Suisse alémanique (Lucerne), il garde un nom à consonance italienne, comme son interprète Claudio Castagnoli, déjà connu sur le circuit indy. D’ailleurs, l’italien a beau être une des quatre langues nationales suisses, le commun des Américains ne le sait pas, ce qui poussa d’ailleurs le présentateur de « The Soup » sur E ! à ironiser « Antonio Cesaro, that’s right, total Swiss name ». Cependant, le mélange consonance italienne + nationalité suisse + polyglossie du personnage crée une sorte d’hétéroclisme paneuropéen, amalgame idéal pour un catcheur qui dans un premier temps s’opposait aux Etats-Unis. Récemment, Antonio Cesaro est devenu Cesaro tout court : cherche-t-on à minimiser son côté exotique ? A moins qu’il soit prévu qu’il se rapproche de la catégorie suivante…
Les noms de famille utilisés sans prénom
Des gros durs avec qui on ne rigole pas. Batista s’appelle Dave, Goldberg s’appelle Bill. Mais peu importe : on les annonce sans leur prénom. La familiarité n’est pas de mise avec ceux-là : seul HHH, qui n’est pas le dernier des bouseux, se permet occasionnellement d’appeler Batista « Dave ». On peut également citer Ryback (je suppose que c’est censé être un nom de famille) qui, à ses débuts du moins, se plaçait dans la lignée des gros durs. Le raccourcissement de Cesaro était-il opéré dans ce but ?
Les prénoms utilisés sans nom de famille
Des personnages superficiels qu’on ne prend généralement pas trop au sérieux, avec, en premier lieu, les divas : Natalya, Naomi, Cameron, Emma, Maryse, Aksana, Layla... Des bonnes copines de lycée qu’on appelle par leur petit nom, ou des personnages de téléréalité qui, tels notre Loana, n’ont pas besoin de patronyme pour exprimer leur insignifiance. A l'inverse, les dures à cuire Tamina Snuka et AJ Lee ont droit à un nom de famille. Ca n’est pas pour rien !
Le phénomène est plus rare chez les hommes, mais la gimmick légère des Matadores nous donnent des Diego et Fernando, prénoms interchangeables qui retranscrivent tout au plus une origine ethnique. Eugene était également un bel exemple de gimmick légère. Notons enfin que Santino Marella est souvent appelé par son prénom dans les commentaires, là où un catcheur plus grave sera appelé par son nom de famille (Cena, Orton, Bryan, etc.). Seules exceptions à ma connaissance : Christian, qui est aujourd’hui un personnage plutôt sérieux (mais c’était moins le cas à ses débuts), et Sheamus, utilisé pour son côté ethnique.
Les noms ne répondant pas à la nomenclature nom et/ou prénom : des noms significatifs de la gimmick
Noms inventés, en un seul mot
Le nom doit expliciter la gimmick. Il est parfois forgé sur un mot existant : ainsi, Vampiro s’accorde tout à fait à une gimmick morbide, tout comme Phantasio à un lutteur-magicien (très éphémère).
Certains sont plus onomatopéiques ou choisis pour leurs sonorités : chez Doink, Umaga ou Kane, elles sont respectivement amusantes, sauvages/exotiques ou effrayantes, toujours en accord avec la gimmick. On se rapproche de personnages de comics, de cartoon ou de certains jeux video. Noms communs transformés en noms propres
Edge, Diesel, Glacier, Eathquake, Fandango… Ces noms retranscrivent vaguement une qualité à attribuer au lutteur, ou dégagent au moins une impression spécifique. Ainsi, Edge est incisif, Diesel puissant, Glacier est froid (!), Earthquake est destructeur et Fandango… aime danser ?
Noms communs précédés d'un The
On trouve parfois le même principe avec un article : The Rock, ou The Wall, nom porteur de solidité (en plus d’avoir été garde du corps de Berlyn : the wall of Berlin…). The Hurricane est une tornade vivante, dans un style très superhéros. Cette catégorie est généralement très utilisée pour les nicknames (Jake "The Snake" Roberts, Ernest « The Cat » Miller, etc).
Le nom peut aussi être composé (The Ringmaster).
Une sous-catégorie concerne les noms de métiers : The Undertaker, The Mountie. Chez eux, le métier est pleinement intégré à la gimmick. Parfois, le métier n’est intégré que comme nickname (Brutus « The Barber » Beefcake).
Nom propre ou nom commun magnifié par un adjectif
The Big Show, the Great Khali, the Great Muta, the Fabulous Moolah… Ici l’adjectif fait partie intégrante du nom, à l’inverse de “Ravishing” Rick Rude qui est advantage un nickname. Il a évidemment pour but de mettre en valeur le catcheur pour son physique ou ses capacités.
On peut trouver le même raisonnement avec des noms communs : Giant Gonzales, Hardcore Holly, etc. De même, on cherche à définir les qualités physiques du catcheur ou sa gimmick. Les grades militaires
Des personnages évidemment liés à l’armée, parfois de manière pro-militariste (Sergent Slaughter, qui sera d’ailleurs intégré à la gamme de jouets GI Joe), parfois de façon plus dérisoire (General Rection, Corporal Cajun, Major Gunns à la WCW). A l’exception de Capt. Lou Albano, qui est tout au plus capitaine d’un bateau de plaisance (mais ici, Captain est plutôt un nickname).
Noms composés mélangeant nom commun et élément autre (initiale, chiffre)
Il s’agit de mettre en avant certaines qualités du lutteur. On peut ainsi citer 1-2-3 Kid (Kid pour la jeunesse ; 1-2-3 pour sa capacité à effectuer des tombés réussis ?), R-Truth (R pour Ronnie Killings ? et Truth avec l’idée de vérité propre à sa gimmick), ou CM Punk (Punk sans doute pour son côté straigtedge alternatif ; mais ça veut dire quoi CM ?). Il s’agit de mettre en avant des qualités propres à ces catcheurs ou à leurs gimmicks, le tout avec une construction plutôt ludique et cool.
Et tant d’autres !
Certains noms semblent uniques et inclassables. Il y aurait encore bien des exemples à donner : je vous laisse continuer avec les noms qui vous ont marqué, ou non, au cours des dernières années. Par ailleurs, une étude étendue du nickname pourrait être tout aussi utile, mais je suis déjà assez long. Deux petites remarques conclusives toutefois :
- les noms trop lourds en signification résistent rarement à l’épreuve du temps, car il est rare qu'un lutteur conserve la même gimmick pendant toute sa carrière. Ainsi, l’Undertaker n’avait plus rien d’un croque-mort dans sa gimmick American Badass. Hunter Hearst Helmsley, nom à rallonge conçu à l'origine pour un aristocrate, n’a pu survivre que par une abréviation en HHH. Mais en général, quand un nom ne tient plus la route ou a perdu tout son sens, on le change relativement facilement, parfois avec un repackaging complet du lutteur.
- la diversité des types de noms présents à la WWE reflète la diversité plus générale des types de gimmicks que l'on y trouve, et des différents degrés de réalisme qui se chevauchent de manière parfois très farfelue mais pleinement assumée. Un même show peut voir un mec nommé John Cena en affronter un autre nommé Fandango sans que le décalage entre les différents types de noms ne pose de problème. Et bien il en va de même pour les styles vestimentaires et les gimmicks !
Et vous, qu'en pensez-vous ? Préférez-vous que les noms soient chargés de signification ou plutôt neutres ? Les noms sont-ils globalement trop sobres à la WWE aujourd'hui ? Êtes-vous embarrassés par les noms trop longs ? Si un personnage américain débarquait avec un nom à consonance étrangère, seriez-vous déstabilisés ? Aimeriez-vous que les lutteurs conservent leurs vrais noms ? Pensez-vous qu'un lutteur a déjà raté sa carrière à cause d'un nom de merde ?
jambon
Koneyn Hype Bro
Messages : 427 Age : 30 Localisation : Bruxelles (east to the Pacific ocean, west of London, England, south to Mars and north of Hell !) Humeur : Toujours bonne !
Sujet: Re: [Article] Onomastique made in WWE Lun 21 Avr - 15:40
Citation :
CM Punk (Punk sans doute pour son côté straigtedge alternatif ; mais ça veut dire quoi CM ?)
Apparemment, c'est sujet à discussion même avec le lutteur qui en change souvent la signification : http://fr.wikipedia.org/wiki/CM_Punk#Gimmick_et_surnoms
Son premier nom de ring était cependant Chick Magnet, petite piste.
Sinon, chouette article.
Personnellement, quand je cherche un nom de ring, j'essaie de le faire en trois ou quatre syllabes pour me calquer sur les chants :
Ces deux chants étant les plus populaires (le second étant spécifique à la culture catchesque si je ne m'abuse), c'est ce qui marche le mieux sur un ring. Essayez de faire chanter McGuillicutty à une foule qui ne suit pas, vous aurez des surprises...
François 5 Time World Pronostic Champion
Messages : 3679 Age : 32 Localisation : Belgique
Sujet: Re: [Article] Onomastique made in WWE Lun 21 Avr - 16:21
Très bel article encore une fois jambon. Bravo.
J'ai envie de réagir sur le repackaging que tu cites en fin d'article,
Le repackaging doit être géré de façon subtile et complètement réfléchie. Le problème c'est qu'on présente un lutteur avec deux noms différents sur une courte période, ce qui est perturbant pour le spectateur. Un peu moins pour les fans avertis qui reconnaitrons directement le lutteur et lui feront vivre un drôle de redébut. On a pu le voir avec le passage de Michael McGuillicuty à Curtis Axel, Johnny Curtis à Fandango et de Husky Harris à Bray Wyatt, le problème avec ces trois exemples, les fans les ont reconnus directement et ont trollé leur début en chantant leur ancien nom, pas très rassurant. Au contraire de Diego et Fernando alias Primo et Epico qui sont masqués et donc pas reconnaissables au premier coup d'oeil. Donc à moins de changer l'apparence totale ou d'user de moyens de camouflages, le rapackaging n'est pas la meilleure des solutions mais pourtant assez utilisée.
US Champ de Smackdown. (29/01/2012 => 22/07/2012) Pure Champ de Smackdown. (06/01/2013 => 28/04/2013) 2013 Royal Rumble Winner World Heavyweight Champion (16/02/2014 => 27/07/2014)
Catcheur WFA Raw: Dean Ambrose => @AmbroseSimplyWFA
Tag Team Champion (w/ Antonio Cesaro) (03/03/2013 => 03/03/2013) Pure Champion (21/06/2015 =>)
Vainqueur Pool Catch Saison 4, 5, 6 Vainqueur du concours de pronostics WWE 2012/2013 - 2015/2016 - 2017/2018 - 2018/2019 - 2020/2021
jambon Cesaro
Messages : 584 Localisation : Entre purée et choucroute Humeur : Entre choucroute et purée
Sujet: Re: [Article] Onomastique made in WWE Lun 21 Avr - 16:48
Koneyn a écrit:
Personnellement, quand je cherche un nom de ring, j'essaie de le faire en trois ou quatre syllabes pour me calquer sur les chants :
Ces deux chants étant les plus populaires (le second étant spécifique à la culture catchesque si je ne m'abuse), c'est ce qui marche le mieux sur un ring. Essayez de faire chanter McGuillicutty à une foule qui ne suit pas, vous aurez des surprises...
D'où l'intérêt d'avoir un avis basé sur la pratique ! Je n'avais pas vraiment considéré cet aspect. Merci !
Notons qu'un nom très court (une ou deux syllabes) peut être juxtaposé à un "let's go" et ainsi s'intégrer aux schémas que tu décris. D'ailleurs, il faut prendre en compte l'intonation anglophone. Le chant des 3 syllabes de type "C-M-PUNK ! C-M-PUNK !" ou "Y-2-J ! Y-2-J !" n'est jamais utilisé avec "JOHN-CE-NA ! JOHN-CE-NA! JOHN-CE-NA !". Le public préfère chanter "LET'S-GO-CE-NA ! *clap, clap, clap-clap-clap* LET'S-GO-CE-NA !", simplement à cause de la position de l'accent du mot qui n'est pas très naturel s'il est marqué à la fin d'un polysyllabe (l'inverse du français, en fait).
@François : je suis d'accord, les repackagings sont souvent assez grossiers. Cela dit, ils sont parfois cohérents. Je n'ai pas eu l'impression que Curtis Axel était présenté comme un nouveau catcheur mais plutôt comme une renaissance de l'ancien Michael McGillicutty : il y avait une continuité entre les personnages. Après, quand les repackagings ne sont pas cohérents, autant qu'ils soient assumés. C'est con pour le réalisme mais le public doit, comme souvent dans le catch, suspendre consciemment son incrédulité et accepter la nouvelle gimmick comme un personnage à part entière. Quand les fans chantent l'ancien nom d'un catcheur, ça peut être du troll ou de la protestation face à un repackaging trop grossier, mais aussi un clin d'oeil adressé à l'homme plus qu'au personnage, quand ce n'est pas de l'étalage de science pure et simple (un jour, en house show, mon voisin hurlait systématiquement la généalogie nominale de tous les lutteurs présents). Si le nouveau personnage est intéressant, les fans cessent en général ce genre de plaisanteries après quelques semaines, ou mois au maximum, comme c'est justement le cas avec Bray Wyatt.
Frog Splash Champion
Messages : 1694 Age : 29 Humeur : Enjoy the moment !
Sujet: Re: [Article] Onomastique made in WWE Lun 21 Avr - 22:18
Un article très intéressant, bravo m'sieur jambon !
Je suis tout à fait d'accord avec ton propos, notamment la partie concernant la nouvelle politique de naming de la WWE, à savoir les noms très communs. Clairement, ça ancre le personnage dans le monde réel ... mais dans le même temps, un nom banal donne très souvent un catcheur tout aussi banal. Comparé à l'Undertaker, Kane, Triple H et la majorité des lutteurs des anciennes générations, ça ne claque pas, ça ne fait pas rêver. Du coup, je suis loin d'être convaincu quant au bien-fondé de la démarche qui tend à rapprocher les lutteurs des fans. J'ai plutôt l'impression que ça a l'effet inverse. Un nom aussi impersonnel que Justin Gabriel, non seulement ça ne se retient pas mais ça ne donne aucune envie de soutenir le mec. Le catch, c'est censé en mettre plein les mirettes, et ça c'est beaucoup plus difficile quand tu as l'impression d'avoir monsieur tout-le-monde sur le ring.
J'ai pas mal pensé au sujet au moment où on a annoncé le renaming de Chris Hero en Kassius Ohno il y a quelques années. L'occasion de remarquer qu'en matière de naming, la WWE (et la TNA d'ailleurs) semblent à part. Je vois deux principales raisons à cela. D'abord, sur le circuit indépendant, la majeure partie du temps ce sont les lutteurs eux-mêmes qui décident de leurs blazes, ils ont l'entière liberté à ce niveau-là étant donné qu'ils ne bossent pas uniquement pour une fédération en général. Choisir son nom sans contrainte est du coup bien plus simple. En plus de ça, y a quand même un bon paquet de catcheurs dans toutes les petites fédérations indépendantes du monde, et avoir un nom qui en jette permet parfois d'obtenir plus de dates, puisque le public s'en souviendra facilement. La deuxième raison est, justement, la nécessité pour les fédérations mainstream (qui ont évidemment beaucoup plus de contraintes) de rester ancrer dans la réalité. Ils n'ont pas le loisir de créer des personnages loufoques, ou du moins pas en trop grands nombres. Le catch doit paraître sérieux. Après, c'est sûr que rien n'empêche de trouver un ringname qui fait à la fois sérieux et pas trop banal, mais ça, c'est une autre histoire.
Sharpshooter VIP
Messages : 6431 Age : 34 Humeur : Can it wait for a bit? I'm in the middle of some calibrations
Sujet: Re: [Article] Onomastique made in WWE Lun 21 Avr - 23:11
Très bon article, dense et complet sur la logique des noms à la WWE, qui montrent aussi comment un bon choix de pseudo peuvent jouer dans la réussite d'un catcheur.
Le cas de Tamina Snuka par exemple est un peu plus complexe que ce que l'article veut en dire en ce que c'est un peu un mix de plusieurs tendances : le côté sérieux du double nom est surtout dû à la parenté avec Jimmy Snuka, bien sûr, un nom prestigieux qui permet tout de suite d'identifier un/e catcheur/se nouveau/lle venu/e. Mais dans ce cas, quid de Natalya, fille de Jim Neidhart et nièce de Bret? Déjà je pense que le simple fait que le nom de Neidhart soit moins populaire que celui de Hart a joué. Ensuite Natalya Neidhart, c'est trop long, ça se sent à l'oreille, alors que Tamina Snuka marche mieux à l'oreille. Enfin, le nom même de Snuka a été utilisé comme argument à ses débuts dans le roster aux côtés des Usos pour vendre sa dangerosité.
Donc en fait cette classification est excellente, mais il faut surtout souligner que c'est souvent la combinaison de plusieurs de ces facteurs qui fait souvent le succès d'un nom.
jambon Cesaro
Messages : 584 Localisation : Entre purée et choucroute Humeur : Entre choucroute et purée
Sujet: Re: [Article] Onomastique made in WWE Mar 22 Avr - 14:04
@Frog : c'est vrai, avec une nuance pour la TNA : elle conserve plus volontiers les anciens noms des catcheurs recrutés sur le circuit indy (Austin Aries). Ce qui me parait assez logique, vu que les noms sont déjà connus de certains fans : le travail de promo sera plus facile.
@Sharp : effectivement, mes catégorisations ne sont pas absolues, on peut souvent nuancer ou superposer plusieurs critères pour un même nom. J'essayais de rester synthétique (et pourtant c'est déjà un pavé). Il y a des tas de noms qui devraient être étudiés spécifiquement.
Pour Tamina Snuka, notons qu'il y a eu un moment où elle n'était annoncée que "Tamina", sans nom de famille, comme on le voit au début de la vidéo ci-dessous. Je me dis que lui avoir redonné son patronyme peut être une manière de la positionner comme plus "sérieuse", à un moment où l'on jouait sur l'opposition entre les participantes de Total Divas (des potiches qui n'ont que des prénoms) et des lutteuses là avant tout pour le catch.
Après, on peut bien sûr objecter que les Bella aussi ont un nom de famille. Ca peut s'expliquer par la mise en évidence du lien familial. Et Alicia Fox, ben... c'est surtout prétexte à lui faire porter des costumes de chat.
Clown Bastard Communiste à bonnet
Messages : 7182 Age : 34 Localisation : Pays Catalan
Sujet: Re: [Article] Onomastique made in WWE Mar 22 Avr - 14:35
Citation :
Alicia Fox, ben... c'est surtout prétexte à lui faire porter des costumes de chat[u][/u].
Les bookers sont donc des débiles.
Tombstone Mr. Wrestlepedia
Messages : 5492 Age : 40 Localisation : Les Flammes de l'Enfer Humeur : Tranquilo
Sujet: Re: [Article] Onomastique made in WWE Mar 22 Avr - 21:31
Très bel article, jambon, bravo !
jambon Cesaro
Messages : 584 Localisation : Entre purée et choucroute Humeur : Entre choucroute et purée
Sujet: Re: [Article] Onomastique made in WWE Mar 22 Avr - 21:49
Merci à tous pour vos retours ! Même si j'ai eu un peu de mal à décerner qui est qui avec ces nouveaux noms à la con. Ce qui me fait penser :
jambon a écrit:
Après, quand les repackagings ne sont pas cohérents, autant qu'ils soient assumés. C'est con pour le réalisme mais le public doit, comme souvent dans le catch, suspendre consciemment son incrédulité et accepter la nouvelle gimmick comme un personnage à part entière. Quand les fans chantent l'ancien nom d'un catcheur, ça peut être du troll ou de la protestation face à un repackaging trop grossier, mais aussi un clin d'oeil adressé à l'homme plus qu'au personnage
Ce n'est finalement pas si différent qu'ici, où l'on continue à dire Sharp, Tomb et Nak, alors qu'il y a eu repackaging en Kezman4Ever, JeanEudesMaurice4Ever ou Machin2014...
Tombstone Mr. Wrestlepedia
Messages : 5492 Age : 40 Localisation : Les Flammes de l'Enfer Humeur : Tranquilo
Sujet: Re: [Article] Onomastique made in WWE Mar 22 Avr - 21:53
Bien vu !
Godot Hall Of Famer
Messages : 4752 Age : 34 Localisation : Dans le TARDIS.
Sujet: Re: [Article] Onomastique made in WWE Mar 22 Avr - 22:11
jambon a écrit:
jambon a écrit:
Après, quand les repackagings ne sont pas cohérents, autant qu'ils soient assumés. C'est con pour le réalisme mais le public doit, comme souvent dans le catch, suspendre consciemment son incrédulité et accepter la nouvelle gimmick comme un personnage à part entière. Quand les fans chantent l'ancien nom d'un catcheur, ça peut être du troll ou de la protestation face à un repackaging trop grossier, mais aussi un clin d'oeil adressé à l'homme plus qu'au personnage
Ce n'est finalement pas si différent qu'ici, où l'on continue à dire Sharp, Tomb et Nak, alors qu'il y a eu repackaging en Kezman4Ever, JeanEudesMaurice4Ever ou Machin2014...
Concernant les Divas, je n'avais jamais fait le lien avec leur absence de nom sauf pour celle qui sont jugé importantes. En tout cas, je te félicite jambon, l'article est excellent !
jambon Cesaro
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Sujet: Re: [Article] Onomastique made in WWE Lun 13 Avr - 18:36
Je relance ce sujet en réaction au raccourcissement d'Adrian Neville en "Neville" tout court. Beaucoup d'entre vous l'ont perçu comme quelque chose de négatif.
Dans ce cas précis, cet emploi du seul nom de famille n'est certes pas en accord avec ma théorie du "gros dur" que j'expliquais plus haut (selon laquelle les mecs n'utilisant que leurs patronymes avaient plutôt des gimmicks dominantes, comme Goldberg, Batista ou récemment Rusev), car Neville n'incarne pas ce genre de personnage. Mais pour ce que j'en ai vu, sa gimmick et son style sont entre deux eaux, à la limite entre le "simple" sportif de haut niveau et le superhéros (avec la cape et l'aspect du défi envers les lois de la gravité). Avec l'usage du nom de famille seul, il sort de la tendance majoritaire à la WWE (prénom + nom de famille), ce qui contribue à le distinguer de la masse, tout en restant dans un certain réalisme (on n'a pas assumé le trip superhéroïque jusqu'au bout, avec un nom du style "The Hurricane"). C'est une sorte de moyen terme, assez peu audacieux, mais qui ne gêne pas, tout comme sa gimmick est également un moyen terme, tout aussi peu audacieux, mais qui ne gêne pas non plus. Personnellement je ne suis donc pas opposé à ce raccourcissement.
Et vous, comment percevez-vous ce personnage et son nom ? Auriez-vous préféré qu'il reste Adrian Neville et pourquoi ? Ou auriez-vous souhaité à l'inverse un nom plus créatif, plus fantastique, pour vraiment le rendre unique ?
Tombstone Mr. Wrestlepedia
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Sujet: Re: [Article] Onomastique made in WWE Lun 13 Avr - 23:16
En ce qui concerne Neville, le plus important c'est qu'ils aient conservé ce fabuleux surnom qui donne toute son identité à ce fantastique catcheur : "The Man That Gravity Forgot" (L'Homme que la Gravité a oublié ou bien l'Homme qui ne connaît pas les lois de la gravité). D'ailleurs ce surnom il l'avait déjà quand il luttait sur la scène indépendante en tant que "PAC". C'est un highflyer très athlétique capable de prouesses extraordinaires sur le ring et donc de défier les lois de la physique et de la gravité. Correctement booké, Neville peut devenir une sorte de Rob Van Dam amélioré, un catcheur culte et innovant, j'en suis convaincu.
Ceci étant posé, lorsqu'il a débarqué à NXT, je pense que les dirigeants ont souhaité mettre l'accent sur sa nationalité (il est anglais) et lui ont donc donné un nom britannique : Adrian Neville. Ce nom, personnellement, il ne me "touche" pas plus que ça. C'est assez générique. Le fait qu'on le raccourcisse au simple Neville ne change pas grand chose pour moi... Non, ce que j'aurais préféré, c'est qu'à son arrivée dans le roster principal, il change de nom. Lequel ? Je ne sais pas, mais un nom badass en un seul mot de préférence, évoquant la voltige, le vol, les airs, un oiseau, pourquoi pas un nom de rapace (Falcon ?) Bref, l'option du changement de nom pour rendre Neville unique avait ma préférence. A mon sens, il fallait plutôt mettre l'accent sur le style et les prouesses athlétiques de ce catcheur et laisser tomber la référence à sa nationalité anglaise. Néanmoins, l'essentiel c'est que les dirigeants aient conservé son surnom. (en plus, le surnom est prononcé au micro lors de sa présentation)
Black Bolt Best in The Asylum
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Sujet: Re: [Article] Onomastique made in WWE Mar 14 Avr - 0:49
Tomb a tout dit.
Neville ou Adrian Neville, ça ne change pas grand-chose, au final. Sur le long terme, il faudrait lui trouver un meilleur nom que ça.
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Koneyn Hype Bro
Messages : 427 Age : 30 Localisation : Bruxelles (east to the Pacific ocean, west of London, England, south to Mars and north of Hell !) Humeur : Toujours bonne !
Sujet: Re: [Article] Onomastique made in WWE Ven 17 Avr - 15:44
Neville dans ma tête, ça donnera toujours ça...
Gbacca Luttologue bedonnant
Messages : 13096 Age : 39 Localisation : Trou de baal de Jabba le Hutt Humeur : Est-ce que je vous ai parlé du dernier match 5 star d'Ospreay ?
Sujet: Re: [Article] Onomastique made in WWE Sam 18 Avr - 8:27
Alors que de mon côté je ne peux m'empêcher de penser aux frères Neville de Man U comme quoi ^^'
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Seth Rollins, 1*IC Champ', 2*WHChamp', Longest WHC in History 414 Days FOTY 2012 FOTY 2013 Lady Britani Knight (W George) 4*Divas Champ' Divas of The Year 2013 Silas Young, 1*Light Champion Ex Erick Rowan, 1*Tag Team Champ' Ex Richie Steamboat, 1*Tag Team Champ' Ex The Miz 1*Tag Team Champion, 1*WHChamp' ! Co-micro d'or as Miz with ECF' as Kane in Freakin'Awesome (2010) and Micro d'or as Miz (2011) and Micro d'or as Seth Rollins (2012,14) and Micro d'Or as Rollins/Knight/Steamboat (2013) Ex Sting Longest NFW Champ' and Kurt Angle last UHW Champ'