Tombstone a écrit:

C'est une constante de la mentalité française : les français n'aiment pas les winners. Dès qu'un gars domine outrageusement sa discipline, que les médias en parlent beaucoup, ça y est, c'est le désamour général.

Bolt, Phelps, Barça aujourd'hui, Olympique Lyonnais, Schumacher époque Ferrari, Lance Armstrong, Miguel Indurain, Bjorn Borg hier...

Les français préfèrent les outsiders, les challengers.

(je parle en général, hein ! Moi-même je ne me reconnais pas là-dedans ^^)

Bolt, à part Gbacc', j'en entends très peu râler à propos de lui. Alors OK, sa nonchalance peut agacer, mais même en France, énormément de monde respecte ses exploits.
Phelps pareil, après ça chipote mais bon, on est pas non plus dans un rejet manifeste comme ce fut pour Armstrong, Indurain ou même Anquetil. Et je parle même pas du Barça, la hate d'une minorité envers le Barça relève soit d'une attitude pro-Real (ce qui est compréhensible) soit d'un rejet de l'unanimisme jusque dans les médias, qui allait à un point tel que certains journaleux avançaient en toute bonne foi qu'on ne pouvait pas aimer le football si on n'aimait pas le Barça (ce qui est d'une connerie abyssale).
Et n'oublions pas que dans le cas d'un Armstrong, les soupçons de dopage jouent énormément (cf Rasmussen hué lors de ses victoires sur le Tour de France 2007, le désamour qu'a subi Contador avant sa suspension), qui entoure aujourd'hui l'équipe Sky. En parallèle, le public à aimé des vainqueurs du Tour moins controversés comme Cadel Evans ou Carlos Sastre.
Et il existe des exemples de champions outrageusement dominateurs adorés des Français : Federer, Riner, Loeb...

Oui, on a une culture de l'outsider en France que je ne nie pas (Voeckler en première ligne pour les sportifs actuels) , mais on aime surtout les sportifs exubérants, qui ont de la personnalité. Les Français préféraient Poulidor parce qu'il faisait terroir face au lointain Anquetil (alors qu'Anquetil était aussi fils d'ouvrier). Pareil pour Borg, à qui on a préféré le bouillant McEnroe.