Interview réalisée à Mumbai pour dnaindia.com
À l'occasion d'un événement promotionnel pour la WWE, le Big Show raconte à Anil Dias comment il se prépare à recevoir un pain en pleine face.
Vous êtes quelqu'un de très grand et très costaud qui fait définitivement peur aux gens...
J'essaie de n'effrayer personne. Je crois qu'un type s'est fait dans le pantalon une fois mais il y avait eu une incompréhension totale. Mon intimidation fait partie de mon travail, ce n'est pas ce que je suis. Je ne traîne pas en me comportant comme un lunatique qui effraie les gens.
Vous avez pratiquement tout gagné. Qu'est-ce qui vous fait continuer ?
C'est le challenge. Chez moi il y a une pièce qui est pleine de boîtes, de ceintures, de souvenirs,... j'ai demandé à ma femme de ne pas les ranger car j'attends toujours le prochain match, le prochain défi. J'ai encore quatre ans sur mon contrat et après je prendrais ma retraite à 46 ans. Que je sois encore en bonne condition ou non j'arrête à 46. Donc entre maintenant et 46 ans je veux juste profiter de mon travail. J'ai un planning comme lorsque j'ai débuté.
Quel est votre rôle en tant que champion ?
Parfois les gens pensent que c'est cool d'être champion, mais en fait ça n'apporte pas plus de boulot que ça. Bien sûr ça flatte l'ego d'être champion, mais c'est plus que ça. Maintenant mon rôle est de faire progresser les jeunes.
Vous étiez un grand basketteur. Qu'est-ce qui vous a fait choisir la lutte finalement ?
Houla c'était il y a très longtemps. J'avais perdu l'envie de jouer au basket. Quand j'étais gosse je voulais seulement jouer au basket. Mais j'ai perdu mon entraîneur, mon père et mon grand père en un an et demi. J'ai donc un peu perdu l'envie et j'ai eu une seconde chance à travers la lutte. C'était quelque chose que j'adorais regarder avec mon père. Je n'ai jamais pensé que je me retrouverais un jour sur un ring mais quand je me suis rendu compte que j'en avais la possibilité, je l'ai saisi.
La WWE se base sur comment raconter une histoire. Donc à quel point c'est important d'être attaché émotionnellement au public ?
C'est très important pour moi d'être en phase avec le public. Plusieurs fois nous faisons des storylines qui n'ont peut-être pas de sens et ça rend le match plus difficile car le public ne rentre pas dedans. C'est comme une pièce en trois actes. Il faut qu'il y ait un début, un milieu et une fin. Quand les choses sont bien faites on obtient l'effet attendu. C'est un sentiment irrésistible. Mais parfois nous racontons une histoire à laquelle les fans n'accrochent pas et c'est frustrant.
Qu'est-ce qui est la partie la plus satisfaisante du travail ?
C'est de raconter son histoire. J'explique aux enfants qu'il y a trois règles en or pour avoir du succès. Faire un super match qui plaît, mettre en valeur votre adversaire ainsi que vous-même. Car c'est ce que nous faisons, raconter des histoires.
Comment vous vous préparez mentalement pour ne pas vous blesser ?
Le catch n'est pas fait pour tout le monde. Il y a des gens qui peuvent faire de la physique, pas moi. Je peux recevoir un coup au visage sans problème. C'est pourquoi je fais ce que je fais.
Combien de temps vous entraînez-vous ?
Je m'entraîne habituellement une heure et demi par jour tous les jours, même si je suis fatigué. J'essaie de rester actif.
Et votre régime alimentaire ?
Le régime (ndpanda "diet" en VO) est une preuve de bon sens. Les trois premières lettres du mot "diet" forment le mot "die" (nd panda : Faut vraiment que je vous explique ?). Il faut manger de la nourriture saine et éviter tous ce qui est junk food, sucre et gâteaux sinon vous allez devenir gros. Si vous voulez rester en bonne santé alors servez-vous de votre tête. Ne mangez pas de sucre, soyez intelligent quand vous mangez des glucides. Ne mangez pas des frittes cuitent dans de la graisse. Je ne pense pas qu'on mange autant de viande rouge chez vous (ndpanda : En Inde, là où l'interview a été réalisée. Pour info les meuhmeuh sont sacrées en Inde ce qui limite le boullotage de viande rouge) mais en Amérique ils mangent des hamburgers et des steaks ce qui est mauvais. Je mange du poulet et du poisson. Il faut manger intelligent et faire attention et les choses viendront naturellement. Votre esprit sera plus fort.
Comment la WWE a-t-elle évoluée ?
Le business a complètement évolué. Quand j'ai commencé en 1995 c'était un peu rock and roll. On ne pouvait rien faire de mal. Les salles étaient remplis. Notre patron en a bien profité afin de construire l'avenir de la WWE. La WWE est parti d'un matériau pour adolescents et jeunes adultes à un produit familial, ce qui a mon avis représente une grande avancée pour la compagnie. De nos jours c'est difficile de réunir les familles devant un programme. Notre produit peut être regardé par tous. J'aime remuer mon gros derrière pour faire rire les enfants.
Comment ça se passe avec vos collègues en dehors des rings ?
C'est comme partout ailleurs. Vous n'aimez pas forcément tout le monde. Certains peuvent être votre rival à l'écran mais votre ami dans la vraie vie.Et en même temps il peut y avoir quelqu'un avec qui ça se passe super bien sur le ring au point que je puisse faire équipe avec mais après le show il reste mon ennemi. Ce qui est bien c'est que nous laissons nos sentiments personnels de côté dans le cadre de notre travail.
ITW original ici: http://www.dnaindia.com/sport/interview-i-like-to-shake-my-big-butt-and-make-kids-laugh-big-show-1962239