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Orange Sanguine
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Orange Sanguine

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MessageSujet: [Article] Slammed Inside Indie Wrestling The Stuff that Dreams are Made Of   [Article] Slammed Inside Indie Wrestling The Stuff that Dreams are Made Of EmptyDim 19 Fév - 18:56

[Article] Slammed Inside Indie Wrestling The Stuff that Dreams are Made Of SlammedInsideIndieWrestling_LR_23_800x500_large

Le catch indépendant n’est pas connu de tous les fans de catch, pour qui la discipline se résume souvent à la WWE et la TNA, les deux fédérations mainstream américaines. Pour autant, tout comme la plupart des sports ont leurs divisions amateurs, le catch aussi regorge de petites fédérations locales où des athlètes, pour la plupart amateurs viennent divertir les fans de la discipline, pour pas grand chose en retour. Surfant sur le léger regain de popularité du professional wrestling aux Etats-Unis, notamment au travers du projet de série télévisé à venir développée conjointement par The Rock et Jerry Bruckheimer (le papa des Experts, Pirates des Caraïbes ou encore quelques films de Michael Bay), le catch indépendant s’est fait une petite place dans l’inconscient collectif avec le succès du très réussi Wrestler de Darren Aronofsky en 2008. Si celui-ci se concentrait sur la descente aux enfers d’une ancienne gloire du circuit, Slammed : Into Indie Wrestling s’intéresse plutôt à ces anonymes qui ne veulent qu’une chose : sortir de l’ombre à tout prix.

Slammed… est un film documentaire fort réussi de 45 minutes produit par la chaîne de télévision National Geographic Channel (la même qui fait les documentaires sur les dauphins, oui) et diffusé le 24 août dernier. Le documentaire se focalise sur deux aspects très différents de cette industrie underground qu’est l’indy wrestling : le quotidien d’une petite fédération du New Jersey, la National Wrestling Superstars (NWS), ainsi que la préparation de catcheurs s’étant inscrits aux try-outs (des espèces de journées de casting visant à recruter les futurs talents de la compagnie) de la plus grande des fédérations de catch indépendant, et la plus connue : la Ring of Honor (ROH). Pour vous faire un rapide résumé de l’esprit du documentaire, voici ce qu’en dit le site de National Geographic Channel :

Citation :
A l’exception d’Hulk Hogan, The Rock, et de quelques bribes des Superstars des années 80, notre connaissance du monde du catch était mince. Le succès du film « The Wrestler, » avec Mickaey Rourke a révélé au grand public le monde du catch indépendant. La saga de cet athlète-performeur hybride en tenue de combat, démoli par la vie, dépeinte de manière si réaliste dans le film a offert aux specateurs un aperçu du sacrifice de ses catcheurs rêvant de combattre dans les plus grandes fédérations telles la WWE ou la TNA. [...]

« Ils peuvent détruire leur propre corps, mais c’est le spectacle qui compte avant tout. Ils veulent tous combattre et être repérés. C’est une drogue fun. Il n’y a pas de cure pour s’en désintoxiquer. » — Jim Cornette

Il n’est pas excessif de penser que les catcheurs professionnels sont un peu fous. Regardez juste ce qu’ils font pour prendre soin de leur — diététique, séance de bronzage, musculation, tout cela pour se prendre une râclée devant des centaines de personnes qui ont payé pour voir cela. Les catcheurs indépandants vont mettre plus loin — catcher pour rien ou presque, effectuer des trajets des plusieurs centaines de kilomètres pendant des heures le week-end, abandonnant travail, famille et loisirs par total amour du sport. Imaginez-vous rouler pendant huit heures pour vous rendre dans le gymnase d’un lycée combattre devant 80 personnes, et toucher à peine assez d’argent pour rembourser l’essence pour le retour. Et imaginez vous faire cela tous les week-ends. C’est ça, la passion. Tous les catcheurs que nous avons rencontrés du gars faisant l’ouverture de chaque show, à celui capable de gagner sa vie dans le ring, tous partagent cet amour personnel et fusionnel du catch. [...]

« Dans le catch professionnel, vous voulez voir le gros lard, le nain, l’acrobate, le géant, la femme à barbe. C’est comme au cirque » — Joe Panazario

Le première fois que nous avons assisté à un show indépendant, nous avons tout de suite fait le parallèle avec le cirque : les costumes, les maquillages, l’installation du ring, et les cabrioles scéniques — il est difficile de trouver une comparaison plus fidèle. Cela ne nous a donc pas surpris d’apprendre que les fondements du catch tel que nous le connaissons est né dans les foires et les carnavals. […]

La principale qualité du documentaire est d’ailleurs de signaler, indirectement, que le terme « indy wrestling » regroupe des réalités différentes. Les catcheurs de la ROH parviennent à mener leur carrière dans le catch et à gagner de quoi vivre sur les rings. Les catcheurs de la NWS ne le peuvent pas pour la plupart (on suit d’ailleurs l’un de leurs catcheurs, J.D. Smooth, au travail dans sa boutique où il vend et répare des aspirateurs). Le documentaire se scinde donc en deux parties entremêlées mais bien distinctes.

Le lien est assuré par le protagoniste principal du documentaire : le catcheur Danny Inferno. Peu d’entre vous doivent le connaître, pourtant Danny Gimondo (de son vrai nom), fut employé à la WWE pendant quelques mois, mais il n’a jamais réussi à éclore au-delà du circuit de développement (l’Ohio Valley Wrestling à l’époque). Employé désormais par la NWS, il tente les try-outs de la ROH et se mesurera à un jury d’experts dirigé par Jim Cornette lui-même. Pourtant le bonhomme n’a pas vraiment l’allure d’un catcheur mainstream, mais ce n’est pas cela qui compte. Son expérience malheureuse à la WWE l’a conduit à traverser une période de dépression et la ROH lui apparaît comme le moyen de « revenir dans le jeu » pour le citer. La force du film réside là : créer l’empathie du spectateur pour ce type qui s’accroche à son rêve. Une scène très intéressante montre d’ailleurs les participants aux try-outs observer les pros de la Ring of Honor dans l’exercice de leur art, tous réfrénant avec peine leur désir d’en découdre un jour avec ceux qu’ils sont en train de regarder catcher (les documentaristes ont interviewé non seulement Cornette, mais aussi Roderick Strong, les frères Briscoe ou encore Chris Hero). L’un des participants au try-out est d’ailleurs une tête connue des amateurs de catch indy et des suiveurs de la TNA, puisqu’il s’agit de Shiima Xion, tout fraîchement signé par la compagnie d’Orlando sous le pseudonyme de Zema Ion. On suit d’ailleurs le parcours de ce fils d’immigrés philippin, qui nous rappelle aussi l’importance de la question pécunière dans la carrière de ces types. Venant d’un milieu très modeste, de jeunes garçons comma Shiima voient aussi dans la ROH une manière d’assurer ses arrières et de s’attirer une renommée synonyme de sécurité financière.

L’autre partie s’intéresse donc à la petite fédération qu’est la NWS, puisqu’à l’exception de Luke Gallows (que l’on voit furtivement dans le documentaire), aucun nom de cette fédération n’est vraiment connu. Les réalisateurs montrent ainsi la difficulté des ces promoteurs à faire vivre leur fédération, entre problèmes de logistique (un catcheur qui fait l’ouverture du PPV est en retard et ne sera pas prêt à temps, un autre se plaint de devoir se faire squasher à longueur de show par un mastodonte…) et pittoresque de ces petits groupes travaillant encore presque comme des artisans. Voir ainsi trois ou quatre gaillard venus prêter main forte pour monter le ring dans le minuscule gymnase où se déroulera la prochain show a d’ailleurs le côté un peu magique de voir ce attribut indissociable du catch (ce stuff that dreams are made of, pour citer Humphrey Bogart) désacralisé et ramené à son simple état d’assemblage de bois et de métal. Bien que décrites de manière expéditive (le show ne fait que 45 minutes), les coulisses de ce petit monde de l’indy sont toujours passionnantes à découvrir.

Les try-outs de la ROH représentent néanmoins le sommet du documentaire, tant ils montrent de manière précise à quel point il est difficile de percer dans un milieu non seulement concurrentiel, mais dont les règles et les attentes évoluent de plus en plus. La séquence où tous les prétendants doivent effectuer une promo d’une minute pour se vendre au staff de la ROH est assez drôle, tant certains ont l’air totalement déstabilisés quand il s’agit de se livrer à ce genre d’exercice.

Au final, les suiveurs de la ROH le savent bien, Danny Inferno n’a pas été pris, malgré la très bonne impression qu’il a laissé sur son passage, et Shiima Xion a réussi à faire sa place dans le monde du catch mainstream. Monde du catch mainstream qu’ambitionne de rejoindre la Ring of Honor. Comme quoi, il n’y a pas que les petits qui rêvent d’une place au soleil.



By Sharpshooter

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MessageSujet: Re: [Article] Slammed Inside Indie Wrestling The Stuff that Dreams are Made Of   [Article] Slammed Inside Indie Wrestling The Stuff that Dreams are Made Of EmptyDim 19 Fév - 19:21

Merci d'avoir republié cet article, OS, j'en ai profité pour corriger quelques coquilles que j'avais laissé dans l'article.
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Frog Splash
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MessageSujet: Re: [Article] Slammed Inside Indie Wrestling The Stuff that Dreams are Made Of   [Article] Slammed Inside Indie Wrestling The Stuff that Dreams are Made Of EmptyDim 19 Fév - 20:14

Très intéressant de le relire Sharp Very Happy D'ailleurs, si quelqu'un a un lien pour voir le documentaire, ce serait bien de le mettre je pense.
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MessageSujet: Re: [Article] Slammed Inside Indie Wrestling The Stuff that Dreams are Made Of   [Article] Slammed Inside Indie Wrestling The Stuff that Dreams are Made Of Empty

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