Excellente ta promo Aral' !!!

(ouais j'ai pas le temps d'écrire mes promos mais j'ai pris le temps de la lire quand j'ai vu qu'il y avait Brit' dedans ^^' )

(Non Téhesse j'ai pas lu la tienne, j'ai pas le temps j'ai dit (et en plus j'ai encore la crève, et j'suis pas à la moitié de la promo de Seth et j'ai pas commencé celle d'Erick, vivement les vacances tiens )

Gbacca a écrit:

(Non Téhesse j'ai pas lu la tienne, j'ai pas le temps j'ai dit (et en plus j'ai encore la crève, et j'suis pas à la moitié de la promo de Seth et j'ai pas commencé celle d'Erick, vivement les vacances tiens )

Je t'ai pas mis le couteau sous la gorge pour la lire, je me souviens même pas t'en avoir parlé

TheStraightedge17 a écrit:

Gbacca a écrit:

(Non Téhesse j'ai pas lu la tienne, j'ai pas le temps j'ai dit (et en plus j'ai encore la crève, et j'suis pas à la moitié de la promo de Seth et j'ai pas commencé celle d'Erick, vivement les vacances tiens )

Je t'ai pas mis le couteau sous la gorge pour la lire, je me souviens même pas t'en avoir parlé

J'anticipe

Bryan : Oh j'ai mal. Où suis-je ??? Qu'est-ce qui s'est passé dans ma tête pour que j'en sois arrivé à ce point-là ? J'ai du trop me faire taper sur la tronche ou trop boire.

Il essaya de se relever mais fini par se rallonger.

Bryan : J'en ai marre ! - hic - Marre de ce Gang. Marre de toutes les personnes qui les vénère au sein de cette fédération. Ce n'est pas possible quand même. Ces abrutis sont comme une foutue maladie vénérienne. Elles reviennent à chaque fois encore plus collante qu'auparavant - hic -. Au ppv je me suis farci le fils à papa. Et maintenant, je dois m'occuper d'un autre. Je n'en peux plus de ces histoires ! - hic - Plus personne ne tient les rênes de cette fédération. J'espère que le Rock bosse toujours en tant que fée des dents - hic -. Car je vais tellement tabasser ce Cesaro et lui péter la mâchoire qu'il aura besoin des services du Rock sous peu.

Tout à coup, on tapa à la porte, après un effort surhumain Daniel Bryan fini par parvenir à ouvrir la porte et découvrit une vieille connaissance, il s'agit d'Ezekiel Jackson.

Jackson : Ton agent m'avait bien dit que tu avais d'aide mais à ce que je vois, c'est pire que ce que je pensais. Je te rappelle que l'alcool n'est pas une solution. C'est nocif.

L'ancien membre de la SES entra dans la chambre d'hôtel de Bryan.

Jackson : Tu penses pouvoir battre le Gang en étant dans cet état ? Sérieusement ??? C'est du n'importe quoi ! Tu vas finir par perdre la tête. Et je ne vais pas te laisser te perdre ! Sinon les conséquences seront fâcheuses.

Bryan : Shut up ! Je n'ai pas besoin de tes conseils à la noix. - hic - Je fais ce que je veux. Si tu continues, je t'étrangle comme à la belle époque lorsque tu perdais un match - hic -. Donc surveille ton langage - hic -.

Jackson : Heu.... pas la peine de t'énerver. Mais tu devrais quand même faire attention à ton prochain adversaire. Il est dangereux. N'oublies pas qu'il a avec lui une armée de mercenaire. Et qu'ils ont mis à genoux Triple H.

Bryan : Qu'est-ce que j'en ai à faire du Gang ou de ce qu'ils ont fait à papi H ! - hic - Franchement, ils se sont mis à trois ou quatre contre une personne grabataire. Ce n'est pas très difficile. Il n'y a pas besoin de se péter les brettelles pour cela. Plusieurs Hyènes sur une Charogne, ça n'est pas très impressionnant. - hic - Le Gang se la raconte tellement que s'en est risible. Ils pensent être la faction la plus dominante de l'histoire de la WFA. Mais n'oublions pas que tous les clans finissent un jour ou l'autre par disparaître. Ils se disent, les plus forts, les plus puissants et les plus dominants. Bla Bla Bla - hic -, Plus aucune de trace de cette bande de dégénérés. Et puis, on est bien placé pour le savoir.

Jackson : A t'entendre, le Gang va finir par se détruire tout seul.

Bryan : Lesnar, par exemple, veut toujours plus d'argent, à la seconde même où il aura l'opportunité de trahir celui qui tient la laisse. Il le fera. Car c'est un animal, il fonctionne comme cela. Il agit pour ses propres intérêts. De Burchill ne voit pas assez large. Il est trop réduit dans son petit format de lutteur lambda. Il n'a jamais touché son rêve du bout des doigts. Il n'a jamais été champion du monde. Car c'est un loser. Il n'a jamais senti une ceinture mondiale contre sa main. Il n'a jamais humé son parfum subtil. Il est tout juste bon à dévorer sa proie avec l'aide de ses potes. Mais tout seul, il n'est capable de rien de plus que cirer les pompes de celui qui porte la culotte financière ! Et concernant Orton. Comment peut-il être crédible dans son rôle de leader ? Alors qu'en réalité, il ne fait que le boulot de larbin. Ils veulent faire le ménage dans la fédération, qu'ils commencent déjà par leur chef.

Jackson : Tu oublis une chose essentielle. Cela fait un temps colossal qu’ils sont là à fixer les règles du jeu.

Bryan (confus) : Gang ??? Quel mot bizarre. Le Gang ??? Ce groupe ralentit la fédé. Justement, c'est grave de vouloir changer les choses. De vouloir modifier l'apparence des gens. Pourquoi veulent-ils que ce soit différent ? Si Goldust veut mettre le maquillage de sa grand-mère et avoir une tête d’abruti, c’est son droit. Si Morisson passe son temps à porter des pantalons plus qu'étranges dans des pièces sombres ça l’est aussi. Et qui a dit que ce serait mieux le monde tel qu'ils le désirent ? On a le droit d'avoir un autre mode de vie. Moi, je fais ce que je veux ! Si j'ai envie d'uriner dans leur café le lundi matin. Je le fais ! Si j'ai envie d'envoyer dormir l'autre avec son people power à la noix avec un kick. Cela sera fait également ! Et puis Randy Orton, vraiment sa tendance à mettre autant d'huile est particulière. Et dire que ce mec veut donner des leçons de vie. Alors qu'il n'est pas capable de gagner le moindre combat sans sa bande. Pourquoi sont-ils si méchants avec les gens en général ? Ils sont peut-être tous impuissants ou stupides !

Jackson : Peut être qu'ils considèrent que le monde est leur terrain de jeux ? Comme nous à l'époque de la SES.

Bryan : Mais moi, je ne joue pas ! Je n'aime pas les jeux ! Puis il y a Lesnar, il est tellement moche qu'il risque de faire fuir le public ! Mais peu importe pour moi ce Gang est une nuisance sonore et visuelle à mon paysage et je vais y mettre un terme ! Raaggggghhh !!! Cette douleur dans ma tête. Elle est atroce. Je jure que Cesaro va la ressentir. Il va payer lui aussi. On dit toujours qu'un homme esseulé est plus faible. Sans sa meute cette espèce d'idiot ne va rien comprendre. Bien trop occupé à regarder le cul de Mickie James, il ne pourra rien faire.

Bryan se tord de douleur. On le voit gigoter dans tout les sens avec de la bave aux lèvres et un sourire sadique orne son visage.

Bryan : La seule chose qui me motive, c'est de voir le sang sur le visage tuméfié de mes adversaires du Gang et les entendre me supplier d'arrêter. Si l'autre demeuré Suisse était avec moi, une nouvelle fois, je lui briserais le cou avec mes poings.

Jackson : Tu n’as pas peur de ce que ces gars peuvent te faire ? Car ils ont le bras long.

Bryan : Je vais l’écorcher vif. Et je vais y prendre beaucoup de plaisir. Quand je serai sur sa dépouille... Je souhaite le voir dans son propre sang tout comme son équipe de demeuré. Je vais saboter leurs rêves de domination. Vous allez comprendre que ce n'est pas vous qui dessinez le monde. Vous n'en n'êtes pas digne. Vous êtes tout juste bon à vous battre en bande. Car vous n'êtes pas assez fort pour le faire tout seul. Moi, j'ai toujours écrit mon livre sans aide.

Jackson : Mouais enfin, époque SES...

Bryan : Je vais te dire une bonne chose, Ezequiel, ils ont peur du lendemain. Car ils savent que leur groupe s'effrite avec les jours qui passent.

Bryan fini enfin par se relever, il semble avoir une énergie incroyable !

Bryan : La vache, je pète la forme. Je te remercie Ezequiel, le Bryan impitoyable de la SES est de retour pour massacrer le Gang !

Quelques jours plus tard, alors que la foule est déjà prête pour le show du soir, le titantron s'allume et on voit Daniel Bryan faire les cent pas. Il tient déjà un micro mais cependant, il ne le prend pas pour parler. Il finit par sortir de sa loge et marche alors que la caméra recule en même temps. Le champion Pure en profite pour commencer à s'exprimer...

Bryan : Vous voyez ce qui arrive quand des incapables gèrent une compagnie ? Vous voyez ce qu'il se passe lorsque tout le monde perd le contrôle ? Oh ils peuvent bien se plaindre des frais médicaux exorbitants suite à toutes blessures infligées par le Gang aux autres mais le fait est qu'ils ne prennent pas totalement le contrôle pour autant et laisse quelqu'un se faire tabasser pour le bon plaisir d'un vieux sadique.

Bryan marqua une pause pour laisser la foule crier « YES ».

Bryan : D'ailleurs, à chaque fois que je croise un fan, on me pose toujours la même question, pourquoi ne pas créer une sorte de résistance au Gang ? Mais c'est vrai ça, pourquoi ne pas créer cette résistance qui nous débarrasserait une bonne fois pour toute des membres de ce clan ? C'est vraie quoi, cela serait la meilleure solution pour sauver la WFA de l'agonie dans laquelle la fédération est plongé depuis la création de ce groupe.

Bryan marqua une nouvelle pose.

Bryan : Vous voulez savoir pourquoi cela n'arrive toujours pas ? Car en vérité, personne, je dis bien absolument personne ne souhaite se salir les mains et prendre de surcroît un quelconque risque ! Ce ne sont que des lâches de plus en ce bas-monde. Et le pire c'est que j'en viens à penser que personne ne souhaite mettre un terme au Gang car la plupart des catcheurs espèrent un jour y faire parti pour enfin voir leur carrière décoller, c'est d'un pathétique... Dans cette fédération, il n'y a qu'une seule réalité, celle d'une fédération remplis de lâche, de psychopathe et d'alcoolique...

Bryan continua toujours de marcher, il passa rapidement le rideau et arriva alors sous le titantron. Le Champion Pure, ceinture à la taille, se fit acclamer par la foule qui repris son nom tout en insultant les membres du Gang. Bryan leva alors les bras juste avant de monter sur le tablier, ceinture en main. The Yes man se tient maintenant au centre du ring. Il soulève bien haut la ceinture avant de la poser à terre et s'assoit ensuite en tailleur au centre du ring tout en posant ses mains sur ses genoux et en reprenant la parole...

Bryan : Vous voulez connaître la réalité ? Vous voulez la vérité sur cette fédération ?

On put alors entendre un fort YES venant des tribunes.

Bryan : Je vais vous dire la vérité, et il n'y en a qu'une seule, cette fédération est pourrie jusqu'à la moelle. Elle est remplie d'ass-kissers comme le dirait un ancien ami à moi. Et je tiens à signaler aux techniciens s'occupant du son que si on me coupe le micro, je me ferais un plaisir de venir coller à cette fédération un procès pour répression de la liberté d'expression ! J'en ai marre qu'on me muselle parce-qu'ils ne veulent que je dise ses quatre vérités aux gens, j'en ai marre de ce Gang avec ces membres qui font ce qu'ils veulent depuis plusieurs années ! Il est temps pour moi de sortir pas mal de truc que j'ai sur le cœur. Les membres du Gang me prennent pour un rigolo ? Messieurs, regardez moi bien, regardez mes yeux, regardez cette ceinture et venez oser me dire que je suis une blague ! Tous ceux qui pensent cela, venez me le dire, prenez un micro et venez me le dire en face plutôt que vous exprimer sur un putain de réseau social. Ce qui m'amène à la deuxième chose. Personne ici n'a une once d'honneur. Je veux dire, il n'y a aucune personne dans ces vestiaires capable d'ouvrir sa bouche et de venir me dire les choses en face, toutes ces personnes dans les vestiaires ne sont autres que des lâches, ils disent oui à chaque fois que quelque chose est dit par Monsieur McMahon parce qu'ils n'ont pas les couilles de lui dire que c'est de la merde. Ce même Vince qui va ensuite se plaindre dans la presse de ne pas faire assez de profit. Tu veux faire de l'argent Vince ? Alors donne au public ce qu'il souhaite, des main-event avec DH Smith, Kevin Steen, Bobby Roode, et Kozlov ! Ne brime pas des mecs comme The Brian Kendrick, AJ Styles, et Punk !

La foule scande maintenant "We want Bryan"

Bryan : Et moi dans tout ça ?! Ou je me situe ? Actuellement, je fais partie des très rares à porter ses couilles et à affronter chaque membre du Gang quand il le faut. Je fais partie des rares ici à ne pas être passé sous ce fameux bureau rendu célèbre par Mickie James. Je suis sûrement le seul à venir sur ce ring pour venir défier le Gang. Vous savez pourquoi ? Je me répète mais je suis le seul qui ait les couilles de le faire ici. Les membres du Gang me considère comme une blague dans les vestiaires, ils ne me respectent pas alors que je fais partie des champions majeurs de cette compagnie. Dois-je leur rappeler que j'ai battu Junior pour obtenir ce titre ? Ce même titre que je détiens malgré cette fédération. Car voilà aussi une autre vérité sur cette fédération, personne ne voulait de moi, personne ne veut que j'atteigne le sommet tout comme personne ne souhaite que les membres d'EoC progresse ou comme personne ne souhaitait que DH Smith utilise sa mallette pour devenir champion du monde !

Bryan fit une pause et regarda son titre avant de relancer un regard à la foule avant de reprendre la parole.

Bryan : Apparemment, il faudrait que je devienne fou, psychopathe ou à moitié dépressif pour que je me fasse enfin respecter par ce cher Vince. Mais le fait est que je ne le ferais pas parce que ce n'est pas moi. Je ne suis pas prêt à changer ce que je suis pour une once de succès en plus. Je ne ferais pas comme mon prochain adversaire, ce très cher Cesaro !

La foule se mit à huer l'annonce de ce nom.

Bryan : Un type que je respectais lorsqu'on catchait tous deux dans diverses fédérations à travers le monde. Un type dont j'avais même dit qu'il serait mon successeur en tant que meilleur catcheur indépendant ! Un type qui depuis le dernier WrestleMania a perdu tout mon respect ! Mais le plus marrant le concernant, c'est que pour quelqu'un qui répète sans cesse vouloir sauver cette fédération avec le Gang, il ne souhaite en réalité qu'une chose, remporter ce titre qu'il n'a que trop peu eu. C'est marrant également qu'il me traite de lâche par rapport à ma dernière victoire sur Dibiase alors que je suis seul face au monde et que celui qui m'insulte n'a d'autre qu'une armée derrière lui. Je n'ai personne derrière mon dos, je suis seul au sommet d'un pic, si je tombe, je tombe parce-que personne ne me rattrapera. Personne ne viendra me chercher au fond tout ça parce-que je n'ai pas voulu changer pour cette compagnie, tout ça parce-que je suis resté moi-même !

Bryan refait une courte pause pour regarder le public. Il y a une banderole qui se déploie rapidement par des fans de l'actuel champion Pure, mais très vite, elle est remballé par les agents de sécurité. Bryan reprend alors la parole...

Bryan : Voilà, c'est exactement ce dont je parle. Laissez ces gens s'exprimer ! Tout doit être contrôlé ici, mais une seule chose, une seule personne ne sera pas contrôlé et c'est MOI ! Ces gens en backstage veulent essayer de me museler mais ils ont échoué et rien ne me retiendra maintenant. Lors du prochain Pay Per View, voilà qu'on me donne un match pour mon titre contre Cesaro. Alors si pour sauver cette ceinture des membres du Gang, je dois les blesser, je le ferais ! Si je dois gagner à la Eddie Guerrero, je le ferais ! Si je dois massacrer tout d'abord Hunico pour atteindre ensuite la tronche de Cesaro, je le ferais... Ah oui, ce cher Hunico qui est à la botte du Gang ! Un de plus me direz-vous, un autre qui se fait contrôler, un autre qu'on a attirer avec des promesses de succès, d'argent, un autre à qui on a fait miroiter des merveilles alors qu'on le lâchera dès qu'on aura plus besoin de lui. Voilà la vérité sur cette fédération, on vous lâche quand on a fini de vous utiliser et personne ne vous réutilise parce-que vous avez été oublié par tous. Regardez ce qui s'est passé pour des Shelton Benjamin, Chavo Guerrero, et autre Sheamus... Tous jeté par Vince une fois qu'il s'est lassé. Mais je remercie tout de même Vince pour une chose, il m'offre la chance d'humilier une fois encore un membre du Gang ! Merci beaucoup, mais il est temps. Car oui, Antonio, il est temps d'en finir vois-tu, j'en ai assez de patienter dans les méandres de ces backstages et voir les membres du Gang y faire leur loi. Il est temps d'en finir une bonne fois pour toute.

A ces mots, Daniel Bryan lâcha son micro et quitta la salle sans se retourner.

Chicago, zone portuaire, parking du Cheeky Chickas, 17 Décembre 2014, 14h20.

Éclairé par un néon rose bonbon clignotant à l'effigie d'une femme au proportion mammaire exceptionnelle, Brodie Lee avance péniblement en direction de son camion. Sa démarche est mal assuré, et il semble avoir un peu trop profité de sa soirée. Un sourire béat, assez inhabituel chez le routier est omniprésent sur son visage et alors qu'il saisi la poignée de la porte de son véhicule il jette un regard en direction de sa main et y remarque les stigmates d'un combat. Cette vision renforce son sourire alors qu'il se tourne vers l'enseigne du rade, il opine de la tête un court instant et lâche un :

- La prochaine fois je taperais moins fort Joe

Un léger rire s'échappe alors de l'homme alors qu'il ouvre la porte de sa remorque pour grimper dans son camion. Une fois à l'intérieur, le regard de Brodie Lee se perd sur les alentours, ses yeux s'écarquillent et il semble chercher quelques choses du regard. Dans un geste primaire d'auto défense il attrape la pelle à neige accroché contre la paroi et avance doucement vers l'épais rideau de perle qui sépare l'entrée du reste du logement de fortune. Les perles de bois tintent alors qu'il franchis le rideau, sa pelle toujours brandis dans ses mains. Il jette un œil à la femme assise sur sa couchette, puis à son placard dont le contenu semble avoir récemment ranger. Le sang de Brodie Lee ne fais qu'un tour, et finalement il se tourne vers la blonde qui l'observe, visiblement inquiète.

- T'es qui toi ? Putain...

La voix tonitruante du lutteur fais sursauter l'intruse qui lâche un petit cri de surprise avant de balbutier :

- Je...je...Lana

- Très bien Lana, vire ton cul de mon camion sinon j't'avoine le museau !

- Je suis danger, besoin aide…

- T'as rien à faire ici !

- Please, danger ! Help me !

Un fort accent russe, ainsi qu'une maîtrise approximative de la langue rendent la discussion très compliqué, tant et si bien que Brodie finis par lâcher l'affaire. L'air clairement dépité.

- Bon tu peut rester là pour le moment, mais fous pas le bordel…

- Moi ranger bordel !

Et joignant le geste à la parole, elle montre le placard avant d'entamer un tri dans les affaire traînant à coté du lit du routier. Brodie Lee est médusé, quelques secondes s'écoulent et le lutteur s'approche de la jeune femme, l'attrape par les épaules et l'écarte de force du tas qu'elle venait de former.

- Ça c'est mes affaires, donc tu n'y touche pas compris ?

- Da !

- Okay donc maintenant tu pose ton cul sur le lit et tu arrête de toucher à mes …

Un série d’impacts sonores métalliques interrompt immédiatement le lutteur dans ses explications, il ramasse la pelle à neige et sort de la pièce dans un élan de colère. Une fois de nouveau sur le parking, il remarque qu'une dizaine d'homme au visage masqué par des passe-montagne entoure son camion. L'un d'entre eux, visiblement le chef de la bande l’interpelle. L'homme se tiens au sommet du conteneur du camion et tiens dans les mains un Kendo Stick qu'il utilise pour marteler le toit. Quand il remarque Brodie, il s'interrompt et pointe le lutteur du doigt avant de crier :

- Donne nous la fille, Lee !!!

Il reçoit pour toutes réponse la pelle à neige en pleine tête et s’effondre de tout son long sur le toit. Ses hommes de mains passent à l'assaut et charge maintenant Brodie Lee qui semble prêt à en découdre ! Les hommes s'avancent deux par deux et semblent attendre leurs tours pour attaquer, ce qui avantage largement le Big Rig qui s'en donne à cœur joie et distribue les gnons avec ferveur. Rapidement les dix hommes sont à terres et Brodie reprend son souffle, les portes du conteneur s'entrouvrent et le visage de la blonde apparaît timidement.

- Brodie ?

- J'me suis pas autant marrer depuis Cyber Sunday !

Un sifflement lointain retentis et trouve échos quatre fois avant qu'une nouvelle vague de sbire apparaisse, ils viennent de partout ! Surgissant des toits, des ruelles et même d'une plaques d'égouts pour certains. A grand renfort de saut, salto et autre effet de style particulièrement visuel, ils encerclent l'arrière du camion. Après un rapide coup d’œil, Brodie constate que les assaillants sont largement en surnombre, il en dénombre facilement une bonne trentaine.

- Passe moi la caisse à outil, va falloir mettre la gomme !

La blonde recherche frénétiquement dans le conteneur alors qu'a l'extérieur les premiers cris d'une bataille perdue d'avance s'annonce, finalement et après de longue seconde elle retrouve sous le lit, la fameuse caisse à outil et l'emmène vers Brodie Lee, toujours à l'extérieur. Visiblement le Big Rig a encaissé quelques coups, son T-shirt taché de sang et sa lèvre fendue témoignent de la violence du combat.

- Clef de 25 !

Lana regarde dans la caisse, dépitée, et finis par sortir une mallette contenant 25 petite clef qu'elle tend au barbu. Sans réfléchir Brodie s'en saisis et la fracasse sur le crâne du sbire le plus proche ! Il repousse le suivant avec un Big Boot et se tourne finalement vers Lana.

- Désolé, j'ai pas le choix.

Comme pour ponctuer sa phrase il envoie un solide coup de poing sur la tempe de la blonde qui s'écroule instantanément. Il hisse alors la femme sur ses épaules, saisis un énorme merlin, et claque la porte arrière du conteneur avant de se frayer un chemin parmi les sbires qui attaquent toujours à tour de rôle. Au termes d'un parcours remplis de coup donné et reçu il rejoins finalement la cabine de son camion et y dépose Lana et monte à son tour, non sans mal et après avoir distribué une nouvelle salve de coup. Les sbires s'accumulent autour de la cabine, et frappent maintenant la carlingue du camion à grand coup de pied. Brodie cherche frénétiquement ses clef dans sa poche, il sait que le pare brise ne dureras pas éternellement et qu'il doit se dépêcher ! A l'extérieur du camion, un nouveau sifflement se fait entendre et une nouvelle vague d'homme de main fait son entrée, ceux ci sont armé d'automatique, et commencent immédiatement à arrosé le camion qui démarre en trombe et quitte le parking en emportant avec lui le pare-choc arrière d'une voiture de luxe et le panneau du rade. Arrivé a quelques dizaine de mètre de distance Brodie regarde rapidement dans ses rétroviseur et constate avec horreur les dégâts infligé à sa propriété. Il fait alors demi tour et écrase l’accélérateur !

Le moteur hurle comme un démon alors que l'imposante machine voit sa vitesse augmenté de façon considérable. Brodie Lee allonge Lana derrière le tableau de borde et file droit en direction de l'attroupement d'homme de main, les impact de balles se multiplie sur l'avant du camion, rapidement le pare brise s'étoile et explose ! Une balle se fiche dans l'épaule gauche du Camionneur qui serre les dents, mais ne lâche pas le volant. Devant la vision du camion filant droit sur eux, les hommes de mains commencent à s'écarter, tant et si bien que le flot de tir s'interrompt ! Avec un cri triomphale, Brodie Lee donne un violent coup de volant vers la gauche puis presse la pédale de frein comme un forcené. Des étincelles s'échappent des roues du camion alors qu'un bruit atroce envahis la zone, la remorque du camion pivote à son tour et sous la pression les pneus éclatent dans une série de détonation suivis d'une nouvelle volée d’étincelles. Finalement Brodie Lee tire une poignée situé sur son tableau de bord, et un claquement sec se fais entendre à l'arrière. L'avant du camion bascule légèrement emportée par la remorque qui finis par se désolidariser du reste et poursuis sa route en tonneaux !! Le conteneur emporte la plus grande partie des sbires dans sa course folle et s'écrase finalement contre la devanture du bar. Les quelques survivants fuient terrorisés, alors que l'avant du camion retombe lourdement sur ses roues. Sans attendre Brodie, redémarre et quitte les lieux au plus vite...

Un long moment plus tard, sur une aire routière le long de l'interstate 290, les rares occupants nocturnes sont extrait de leurs sommeils par une dispute provenant de ce qui pourrait sembler être un couple. La femme, aux fort accent russe, reproche avec véhémence à son compagnon de l'avoir frapper, de son coté l'homme lui rétorque que tout ça ne serais jamais arrivé si elle n'était pas montée dans son camion. Dans un premier temps, celui qui se fait appeler Big Daddy, un honnête routier, essaye de faire abstraction de ça, afin de continuer paisiblement sa nuit de repos, mais les cris continue et le volume ne semble pas vouloir se réduire… Finalement il prend son courage à deux mains et se lève, d'un pas endormis il rejoins l'avant de sa cabine, et remarque avec horreur que l'homme en question est un immense barbue au marcel taché de sang, et qu'il fais face à une très jolie femme ! Ni une ni deux il saisis une chaîne et se jette hors de la cabine, sans même prendre le temps d'enfiler des vêtements. C'est l'occasion de sa vie ! Big Daddy ne se coucheras pas seul ce soir ! Affligé d'un ridicule caleçon Budweiser, le routier obèse avance vers Brodie Lee en faisant tournoyer sa chaîne. Il ignore si cela seras efficace mais il a vu ça dans plusieurs films ! Le Big Rig se retourne et fais front, malgré la douleur que lui inflige la balle encore logé dans son épaule gauche, il semble prêt à en découdre avec ce nouvel adversaire ! Big Daddy s’élance dans une charge qu'il s'imagine héroïque, mais ses illusions s'effacent rapidement quand il vois la russe se positionner entre lui et le grand barbu. Elle le protège ! Il venait pour sauver une demoiselle en détresse mais elle protège son agresseur ! Big Boot !!! Brodie Lee a écarté Lana avec une affolante facilité et il vient d'imprimer sa botte sur le visage de Big Daddy qui s'écroule comme une masse avant de ramper en arrière.

Le Big Rig s'approche du routier et le surplombe maintenant de ses deux mètres, il se penche lentement au dessus de l'homme et un sourire moquer apparaît dans la barbe hirsute.

- Alors Porcinet, tu veut faire un second round?

- Non m'sieur ! Laissez moi tranquille, j'ai rien fais d'mal m'sieur !

La terreur se lis sur le visage de l'homme encore au sol, alors que Brodie se redresse. Le lutteur jette un rapide coup d’œil aux alentours et quand son regard se pose sur le camion de Big Daddy son regard s'illumine.

- Monte dans le camion Blondie ! On r'prend la route, je sais où t'emmener !

Lana acquiesce et file en direction du camion de Brodie, mais ce dernier l’interpelle.

- Non, CE camion !

Il pointe du doigt le véhicule de Big Daddy, tout en regardant l'homme encore à ses pieds.

- Oui ! Oui ! Prenez mon camion, j'en ai plus besoin, je vais rester ici quelques temps je pense !

- Tu vois le monsieur est d'accord.

Lana s’exécute, rapidement suivis par Brodie Lee, à l'extérieur du camion Big Daddy observe la scène, et une fois le camion démarré et en mouvement il se relève, fais un bras d'honneur à l'intention de son racketteur et hurle un « connard ». Soudain le camion pile, et la portière conducteur s'entrouvre, Big Daddy vois la scène et pars en courant dans la direction opposé. De la portière tombe une plaque d'immatriculation orné du mot Big Daddy et elle se referme. Dans la foulée le camion  redémarre, s'engouffre dans la sortie et retourne sur l'interstate.

Dans la cabine, Brodie Lee s’évertue à déployer une carte routière sur le volant, tout en gardant le cap sous le regard surpris de la russe. Elle saisis alors le GPS accroché au pare brise et le tend au lutteur.

- Utilise ça !

- Marche pas !

Joignant le geste à la parole, Brodie entrouvre sa fenêtre et y jette l'appareil électronique qui s'écrase et se répand sur le bitume.

- Toi bizarre!

Concentré sur sa carte, le barbu ne répond qu'avec un vague grognement.

- Où tu m’emmène ?

- En sécurité…

- Et c'est où ça sécurité ?

- WFA City ! Tu arrête avec tes questions ça me déconcentre !

Visiblement vexée Lana quitte le siège passager et rejoins la couchette à l'arrière et bercée par le camion elle finis par s'y endormir….

Quelques heures plus tard, nous retrouvons notre improbable tandem dans les toilettes d'une aire de repos, assis par terre à proximité du lavabo Brodie attend patiemment que Lana termine l'extraction de la balle qu'il a dans l'épaule.

- Vnimaniye ! Ca va faire mal !

Brodie Lee opine du chef, et lâche un « vas y » avant de s'enfiler une longue rasade d'une bouteille d'alcool bas de gamme qu'il a récupérer dans le magasin voisin. L'extraction de la balle au canif arrache un cri de douleur au routier, cri suivant d'un second bien plus fort, quand Lana verse une partie de la bouteille sur la plaie pour désinfecter. Ceci fait, le tandem improvisé sors du bâtiment et se dirige vers le camion pour reprendre la route, alors que Brodie Lee se hisse péniblement dans la cabine, une balle viens siffler à proximité de son crâne et se loge dans la portière, arrachant au passage un cri de surprise à Lana. Le Big Rig jette alors un œil vers la droite et remarque la dizaine de voiture noire au vitre fumée qui déboulent sur le parking, le tireur est encore penché à la fenêtre et se positionne pour tirer à nouveau. Brodie Lee se jette dans la cabine et démarre en trombe avant de presser l’accélérateur !

- J'sais pas ce que tu leurs a fait, mais ces gars sont coriaces !

- Je suis fille de Pakhan

- J'le connais pas mais vu ces potes ça doit être un gars charmant !

- Pas charmant ! Pakhan !

Le camion s'engouffre à pleine vitesse sur l'interstate, envoyant au passage une camionnette dans le décors, la dizaine de voiture suivent la même trajectoire et essaye maintenant d'envoyer le camion dans le décors ! Brodie Lee tiens bon et fais appel à ses talents de conducteur pour ne pas quitter la route, régulièrement il est forcé de faire des embardés pour esquiver des obstacles ou pour tout simplement sortir un des assaillants de la route ! Après quelques assaut de ce genre, il ne reste plus que quatre voitures, l'une d'entre elles s'approche dangereusement du coté du camion et son passager sors une grenade en hurlant à son chauffeur de s'approcher. Brodie ouvre la portière, en agrippe le cadre et envoie ses deux pied en direction du grenadier ! L'homme encaisse l'impact de plein fouet et lâche la grenade dégoupillé dans la voiture qui fais quelques embardé, termine dans les barrière puis disparaît dans une formidable explosion qui projette des morceau de carrosserie tout autour ! Brodie est malmené, il reste suspendus à la portière et se débat comme il peut pour retrouver ses appuies sur le bord de la cabine et le camion dérive fatalement vers la droite de la route.

- Prend le volant Blondie !

- Je pas conduire !

- Et bien apprend !

Un des poursuivant encore en lice, se faufile à droite du camion et tente de tamponner Brodie Lee ! Ce dernier relève les jambes à temps, mais la voiture arrache littéralement la portière et le lutter retombe lourdement sur le capot de la berline ! Après un râle de douleur le Big Rig attaque le pare brise à grand coup de talon, alors que le conducteur essaye de le décrocher en donnant de grand coup de freins et de volant. Au bout du troisième coup la vitre cède et la botte de Mister MITB heurte le conducteur en plein front ! L'homme s 'écroule sur le volant et voiture, maintenant derrière le camion accélère brusquement ! Brodie Lee se redresse et parviens à trouver un équilibre précaire sur le capot du véhicule qui file droit contre le camion ! Il plonge et parviens à agripper l'échelle qui orne m'arrière du conteneur ! La voiture qui s'encastre contre l'arrière du truck  décroche en partie l'échelle, mais Brodie Lee parviens tout de même à se hisser au sommet de celui ci à temps.
Accroupis sur le conteneur du camion lancé à une vitesse folle, le Big Rig prend le temps d'observer derrière lui et remarque, satisfait que la voiture est coupé net dans son élan et emporte avec elle les deux suivante qui la percutent de plein fouet. Rien n'est encore gagné pour le barbu, qui doit maintenant rejoindre la cabine, il rampe lentement au sommet du véhicule qui tangue et file à une vitesse affolante ! Derrière les hurlement du moteur poussé à son maximum il devine les cris de Lana qui ne cesse de l'appeler. Courageusement il continue sa lente progression, agrippant comme il peut à la paroi extérieur du conteneur. Et dès qu'il est à portée il hurle un « Ta gueule » à la femme qui bafoue quelques mot en russe avant de se taire… Dans un dernier effort il agrippe l'échelle qui jouxte l'emplacement désormais vide de la portière conducteur, et il est rapidement de retour dans la cabine.

Lana semble soulager de retrouver son protecteur en un seul morceau et l’enlace, mais contre tout attente elle ne récolte en retour qu'un vague grognement. Le camion continue ainsi sur sa lancée pendant plusieurs heures durant lesquelles Brodie Lee ne lâcheras pas un seul mot. Aux alentours des 19h, une double détonation se fais attendre à l'avant du camion, et elle est rapidement suivis par deux autres du même acabit.

- Couche toi !

Lana hésite un court instant puis plonge finalement derrière le tableau de bord ! Brodie donne un coup de volant pour redresser la trajectoire, mais bien trop tard ! Quelques choses sur la route viens d'exploser sous les roues du camion et celui ci pars maintenant en tonneaux !!! Finalement et après avoir enchaîné une poignée de rotation, le véhicule s'immobilise dans un épais nuage de poussière. Trois voitures lourdement tunée débarque à leurs tours et font face à l'imposante carcasse en piteuse état. De ces voitures sortent trois hommes, deux asiatiques en costume de grande qualité et un colosse que les fans de catch reconnaîtront comme étant Bobby Lashley ! Les trois hommes se congratulent en observant l’épave qu'est devenu le camion de Big Daddy. Mais ils déchantent tous trois rapidement quand la fumée se dissipe petit à petit. Brodie Lee est debout, à quelques mètre du camion, et Lana, se tiens à ses coté. Ils sont tous les deux dans état lamentables, mais bel et bien en vie ! Les deux hommes échangent quelques mots, et finalement Bobby Lashley charge ! Il se précipite pour faire son Spear mais Brodie l'accueille avec un coup de genou au visage ! Le colosse bascule et fais quelques pas en arrière, le Big Rig en profites et son poing droit s'écrase sur le nez de l'ancien lutteurs ! Il vas pour porter un second coup mais Lashley bloque ! Et riposte ! Le pugilat tourne rapidement au désavantage de Brodie Lee, éreinté par les événements précédents ! Lashley positionne Brodie pour un Powerbomb ! Il lève le routier bien haut au dessus sa tête avec une aisance rare ! Mais le Big Rig contre ! Il se débat et porte un Hurricanrana qui envoie Lashley face la première contre le bitume ! Les deux asiatique observent la scène avec une franche inquiétude, et ils commencent à battre en retraite ! Brodie Lee s'élance à leurs poursuites avant d'exploser de rire quand le moins rapide des deux jette son comparse au sol, en pâture pour le Big Rig ! L'homme à terre tente vainement de fuir, mais se fais vite rattraper par Brodie Lee qui le traîne vers sa voiture. Après avoir jeté l'homme contre le véhicule, Brodie lui tend la main, paume vers le ciel.

- Donne moi tes clefs !

L'homme s’exécute, et lorsque que Brodie lui fais signe de partir il s’exécute sans attendre, de crainte que le Big Rig ne change d'avis. Lana débarque comme une furie, et hurle sur Brodie Lee en russe ! Devant l'incompréhension du lutteur, elle tente de s'expliquer :

- Pourquoi toi laisser partir eux ?

- Ils reviendront pas, WFA city n'est plus loin, et on reprendras chacun notre route, comme prévu.

- Et moi alors ?

- Tu seras en sécurité

- Toi protéger moi !

- Oui jusqu’à WFA City

La colère se dessine alors sur le visage de la blonde, et elle envoie une gifle monumentale à Brodie Lee.

- M'oblige pas à répondre Blondie… Monte en voiture on a de la route !

Lana s'exécute à contre cœur, rapidement suivis par le Big Rig.

WFA City, quelques part dans la banlieue, 1h du matin.

Le bruit assourdissant d'une sono de voiture tunée, suivis de crissement de frein viennent rompre le calme ambiant de ce petit quartier résidentiel. Brodie Lee sors de la voiture, et se dirige vers le coffre, il l'ouvre, et jette un œil à Lana, ligotée et bâillonnée. Ils échangent tous deux un regard et Brodie prend la parole :

- Désolé Blondie, mais tu n'aurais pas été raisonnable, Brodie ne s'occupe que de Brodie… Ici tu seras en sécurité. Fallait pas t'endormir en voiture poupée !

Il la dispose sur son épaule comme une vulgaire balluchon et pénètre dans le jardin d'une maisonnette. Son poing serré s'abat alors à trois reprise sur la porte rouge, et rapidement celle ci s'entrouvre dévoilant alors Vladimir Kozlov en peignoir, à moitié endormis.

- Da ?

Sans un mot Brodie dépose Lana dans les bras de Vladimir et détourne les talons pour repartir. Mais Kozlov l'attrape par l'épaule et le force à faire face !

- Qui c'est ? Et tu te crois où pour débarquer à pas d'heure comme ça ?! Et pourq…

Le coude de Brodie Lee s'écrase violemment sur le crâne de Vladimir Kozlov, qui bascule en arrière avec Lana dans les bras... Il retombe lourdement au sol et jette un regard interrogateur au Big Rig. Mr MITB se masse rapidement les tempes, révélant un certain agacement et lâche un :

- Elle est russe !

Avant de détourner les talons, et retourner dans la voiture. La portière se referme et rapidement les « boum boum » des basses reprennent. Quelques seconde se passent, la musique cesse finalement, la vitre se baisse et un autoradio est jeté hors de la voiture. Vladimir Kozlov s'est relevé et il est maintenant dans son jardin.

- Reviens ici ! Je la connais même pas cette fille !

De la fenêtre ouverte de la voiture s'échappe un doigt d'honneur provenant de Brodie Lee, et la voiture démarre en trombe pour quitter le quartier, laissant Vladimir Kozlov dans son jardin, dépité…





Disclaimer :

- Au vu de la période et des impératif lié au peu de temps disponible, A.Ralar a dû déléguer l'écriture et la réalisation de ce film à Luc Besson

- Pour mieux comprendre certaines références, les studios Aralar Pictures vous invitent à consulter cette vidéo :

Spoiler:

- Les actions visible dans ce film ne reflètent pas vraiment la réalité de la WFA.

Pour toutes ces raisons, les Studio Aralar Pictures s'excusent du désagrément.

Le jour se leva sur la Cité de Lumière. Alertés par les rayons, tous les habitants s’empressèrent de quitter leurs logements. Ils se rejoignirent sur la place centrale, la même lueur dans leurs yeux ce matin que les autres jours. Le soleil leur sourit avec bienveillance. Quelques minutes, puis ce voile noir. Indescriptible. Incompréhensible. Intemporel.
 
Depuis quelques années, la Cité de Lumière vivait dans l’ombre. Sa décrépitude s’accélérait et les minutes de soleil se raccourcissaient. La ville était plongée dans une obscurité totale, empêchant toute culture, et par conséquence toute vie.
 
D’un œil inquiet, John Morrison regarda le Soleil se voiler. Son peuple était tourné vers lui et partageait son impuissance.
 
Fermier : Ou en sont vos recherches, maître de Lumière ?

Citoyenne : Quand retrouverons-nous la joie de vivre sous le Soleil ? Nous ne pouvons plus supporter cette situation.

Morrison : Mes chères lucioles, votre serviteur met toute sa volonté, toute sa hargne à chercher la source de cette malédiction qui s’abat sur notre cité depuis des années.  Durant mon dernier périple, j’ai trouvé un savant talentueux qui s’est penché sur notre situation. Je vous promets des réponses, et des solutions. Mais à présent, nous devons regrouper nos lumières. Et croire en nous.
 
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Quand John Morrison vit arriver sa femme avec un sourire qu’il n’avait pas vu depuis fort longtemps, un espoir naissant s’empara de lui. Espoir qui contrastait terriblement avec la situation. C’était la quatrième mort cette semaine. En tant que guide de la cité, Morrison devait se rendre à chaque célébration funeste, et c’était à chaque fois le même sentiment de colère et de honte qui s’emparait de lui. Les mois passaient et la situation s’empirait.

Melina : John ! Le professeur a une hypothèse sérieuse !

Morrison : Nous n’avons plus le temps pour des hypothèses, nous devons disposer de concret. Le peuple de Lumière doute de plus en plus de moi, je sens la révolte monter.

Melina : Je t’assure John, il m’en a parlé. Cela m’a l’air véridique. Notre cauchemar va peut-être terminer.

Sans un mot, Morrison suivit sa femme qui tenait fermement sa main et trottinait devant lui. Ils déambulaient entre les huttes, et cet enthousiasme ne passait pas inaperçu. Le peuple, interloqué, suivait le couple des yeux. Ils arrivèrent devant cette maison, à peine mieux lotie que les autres, où habitaient Ivan Koslov et son fils, Vladimir.


Morrison : Je vous préviens professeur, je ne saurai tolérer une autre déception. J’ai cru en vos paroles à l’époque, je vous ai nourri, je vous ai procuré le confort maximum que ma cité puisse vous donner.

Ivan Koslov : Permettez-moi donc de vous remercier. Asseyez-vous, je vous prie.


L’intérieur de la maison de Koslov était un véritable capharnaüm. Des cartes et des notes s’empilaient sur ce qu’il restait d’un bureau, lorsqu’ils ne se trouvaient pas à terre. La tête du professeur dépassait à peine de ces papiers. Assis dans un coin sur un tabouret de bois, le fils, Vladimir, observait la scène avec méfiance.


Ivan Koslov : Nos spéculations sur Brejnakov et la Cité de Lumière sont, je le pense, véridiques. Il s’agit du même phénomène qui s’abat sur les deux villes. A l’époque, mes recherches s’étaient avérées vaines, hormis une piste sur une légende. Une légende égyptienne, si vous vous souvenez bien.

Morrison : Je me répète, mais la situation est critique, je n’ai guère de patience pour des légendes.

Ivan Koslov : Je n’ai pas fini. J’ai donc persévéré sur cette piste égyptienne. J’ai lu d’anciennes reliques, j’ai accumulé des connaissances en égyptologie. Et je suis tombé sur cet ouvrage que votre bibliothèque antique disposait. Je vous épargnerai l’histoire complète, je suis conscient que votre impatience est réelle. Mais je suis parvenu à trouver une source à cette malédiction. Et peut-être même une solution.

Morrison, se relevant brusquement de sa chaise : S’il y’a une solution, je ferai tout pour que ma Cité de Lumière revive !

Ivan Koslov : Sachez que le périple sera long et tourmenté.

Melina : Chéri, je ne veux pas te perdre de nouveau.


La réponse de Morrison était néanmoins claire. Sans un mot, son regard témoignait d’une intensité rare, une intensité perdue par le passé. Un mince sourire de la part du russe vint répliquer ce regard. Désemparée, Mélina se résigna finalement et dans un sanglot, préféra quitter la pièce.


Ivan Koslov : Mes recherches m’ont toutes mené à un seul et même lieu : la ville de Bilbeis. La malédiction ne peut se trouver que là-bas. Elle se situe sur une petite île tout au sud de notre contrée. Et comme vous le savez, le Sud est..

Morrison : aux mains de ses brigands qui se font nommer le Gang.

Ivan Koslov : Exactement. Et ce n’est pas le seul problème. Vous connaissez votre itinéraire mais je n’ai pas la moindre idée de la façon d’y accéder. Je connais un homme en revanche qui connaît la route. Cependant, comment dirais-je,  il est légèrement controversé.
 
Morrison : Dites-m’en plus.

Ivan Koslov : C’est un religieux du nom de D’angelo Dinero. C’était un brillant homme et chercheur par le passé mais son appât de l’argent l’a transformé. Il se reclus dans son église alors que la guerre menée par le GANG autour de lui fait rage. Autrement dit, il sera très difficile de le faire sortir de sa tour d’ivoire.  Vous n’y arriverez pas seul. C’est pourquoi… Vladimir.


Un grincement désagréable termina la phrase du professeur. Le fils s’approcha du bureau et se plaça à côté du guide de Lumière. Debout, ce n’était plus du tout l’homme reclus dans son coin. Il disposait d’une masse musculaire impressionnante et son visage était effrayant. Surtout, il ne semblait éprouver le moindre respect pour Morrison.


Ivan Koslov : Voilà trop longtemps que mon fils vit enfermé ici. Par amour pour son père, il a tenu à m’accompagner mais je sais que sa destinée est ailleurs. Il vous accompagnera dans votre périple. Il vous sera d’une aide précieuse en cas d’éventuels conflits. De plus, il dispose de connaissances que je lui ai transférées et dont vous aurez besoin une fois arrivé à Bilbeis.

L’œil méfiant, Morrison ne put réprimer un sourire qui en disant long sur la confiance qu’il accordait au fils Koslov.

Vladimir Koslov : Ne te méprends pas Morrison, je veux juste accomplir le travail d’une vie de mon père. Inutile de partager un verre ensemble.

Morrison : Rassures-toi, je n’en ai nullement envie. Tu m’es beaucoup moins agréable que ton paternel.

Vladimir Koslov : Répète un peu pour voir, petit être de lumière.

Ivan Koslov : Messieurs, gardez en tête que notre quête prévaut sur tout. N’oubliez pas qu’il faut vaincre cette malédiction. Vladimir, nous pourrons peut-être retourner à Brejnakov. Et revoir notre famille.

Vladimir Koslov : Grmblr…

Ivan Koslov : Voici votre itinéraire. Vous devrez donc faire une escale du côté de la ville de Qena, où se trouve le religieux. Soyez très prudents, les conflits règnent dans cette zone.

Et c’est ainsi que nos deux héros débutèrent leur aventure.
 

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Morrison avançait sans même regarder devant lui. La sensation du soleil sur son visage lui procurait un plaisir immense. La tête levée, il se délectait de ces instants.

Koslov : Ce poney n’arrête pas de remuer, s’il continue à m’emmerder, je vais me faire un plaisir de lui couper une cuisse et de la frire.

Morrison : Il s’agit d’un cheval, mon cher Vladimir. On ne fait pas la distinction par chez toi ?

Koslov : Poney ou cheval, je vais me le faire.

Morrison : Tu sais, je connais un moyen de locomotion efficace et qui t’agacerait moins. Tu veux que je t’en fasse part ?

Koslov : Parle donc.

Morrison : Tes jambes.

Koslov : Je te jure qu’une fois que tout cela sera terminé, je me ferai un plaisir d’éclater ce petit sourire narquois que tu arbores tout le temps.

Morrison, hilare : Au moins, ça a le mérite d’être clair !


Les deux hommes arrivèrent au sommet d’une colline qui surplombait une ville. Cette dernière affichait un visage bien amoché. Des feux divers entouraient et s’englobaient dans les remparts, des coups de feu résonnaient et apeuraient les oiseaux qui s’envolaient dans un fracas sourd.
Au milieu de cette désolation, on ne pouvait pas la louper. L’église régnait fièrement, comme immunisée contre la violence autour.


Koslov : Qena. Enfin.

Morrison : Tu te lassais de ma compagnie ? Tu devrais être fier de chevaucher à côté d’un illustre homme comme moi.

Koslov : Assez de tes conneries d’illuminé. Quel est le plan ?

Morrison : Débarquer ainsi  dans le tumulte serait inconscient. Attendons la nuit et campons ici. Tu vas devoir me supporter une soirée de plus avant de croiser du monde.

Koslov : Tant que tu la fermes, ça me va. Je m’occupe de trouver à bouffer.


Un nouveau sourire sur le visage du guide de Lumière. Même si tous les opposaient et qu’ils s’affrontaient dans une rivalité permanente, Morrison ne pouvait s’empêcher d’apprécier son compagnon de route depuis deux semaines déjà. Le regardant s’éloigner dans une démarche digne d’un viking éméché, il dirigea ensuite son regard vers l’Eglise. L’excitation de s’approcher du premier objectif s’emparait de lui. Il avait envie de dévaler cette colline et d’aller retrouver ce Dinero. Mettre fin à la malédiction. Revenir en prophète dans sa cité. Des années de frustration et de colère et il touchait au but.



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Lorsqu’il pénétra dans Qena, Koslov se rendit compte que vivre dans l’obscurité n’était peut-être pas le fardeau le plus terrible au monde.  Le premier portail était complètement désert et tenait debout sans doute par l’opération du saint esprit tellement ses fondements étaient atteints.  Ils avancèrent lentement et aucun signe de vie ne les alarma. Les rues étaient vides et ravagées par la guerre.


Koslov : Cette ville était connue pour sa prospérité. Le Gang a vraiment tout ravagé.

Morrison : C’est désolant en effet, mais nous ne devons pas oublier notre quête. Nous ne pouvons rien pour cette ville, nous sommes deux.


Koslov lança un regard réprobateur vers son acolyte.  Ils continuèrent à joncher les rues avec l’église en point de mire et dans un tournant, ils s’arrêtèrent brusquement et manquèrent de peu de renverser un jeune garçon. Ce dernier trébucha dans la boue et sous la contrainte d’une difficulté à se relever, se mit à beugler :


Garçon : Pitié, je n’ai rien fait !! Je voulais juste chercher de l’eau pour ma petite sœur malade. Ne m’emmenez pas là-bas !!

Koslov : Calme-toi petit, on ne va rien te faire !

Morrison, murmurant : Dis-lui de se taire en effet, hors de question que nous tombions sur des gardes.


Le garçon était dans un piètre état. Des plaies ornaient tout son corps et des tissus délabrés l’habillaient.


Garçon : Ne me faites pas de mal !!


S’il y’avait une chose que Koslov avait appris, c’était la solidarité à toute épreuve. Il ne supportait pas de voir une personne dans une telle détresse, et ce garçon lui rappelait tellement ce petit homme de Brejnakov miséreux qu’il avait été. Il descendit du cheval et releva avec la délicatesse qui le caractérisait le jeune homme. Impressionné par les manières bourrues du géant, le garçon se tut et écarquilla les yeux. Koslov s’approcha du flanc du cheval et s’empara de sa gourde ainsi que d’une petite sacoche. Morrison ne fit qu’un bond de son cheval et s’interposa entre les deux.


Morrison : Autant je peux concevoir que tu lui files de l’eau, autant il est impossible que tu puisses lui donner notre or. Tu sais combien de personnes se sont sacrifiées pour nous donner cet or, pour notre périple ? Nous n’arriverons pas à Bilbeis sans celui-ci !

Koslov, froid : Essaie de m’en empêcher

Morrison : Tu es abruti ?! Ils vont quoiqu’il arrive lui reprendre cet or, tu le condamnes plus que tu ne l’aides !

Koslov : Je t’interdis de me dicter ce que je dois faire.


En guise de fin de phrase, Koslov bouscula le guide de Lumière et le provoqua du regard. Alors qu’ils s’apprêtaient à se quereller, le jeune garçon poussa un nouveau cri et s’enfuit avec la gourde et l’eau. Devant cette péripétie imprévue, Morrison se prit la tête à deux mains et tenta de frapper Koslov. Le camarade arrêta son coup d’une parade de coude et lui fit signe d’un mouvement de tête de regarder derrière lui. Trois cavaliers aux armures argentées et aux lances aiguisées leur faisaient face.


De Burchill : Hé bien, que font deux jeunes inconnus chevauchant dans la nuit de Qena ?


Morrison, improvisant : Nous sommes deux pèlerins envoyés par nos cités pour tenter d’éradiquer une malédiction. Nous devons nous rendre à l’église afin de récolter des renseignements. Nous quitterons la ville une fois cela accompli.


De Burchill ne regardait nullement le guide de Lumière. En effet, l’agressivité qui caractérisait Koslov en cet instant précis contrastait totalement avec le discours de Morrison. Le géant fixait le cavalier avec rage et semblait prêt à le rosser.


De Burchill : Ton ami ici présent ne semble pas faire part du même pacifisme. Il y’a un problème, grand dadet ?

Koslov : Si tu venais me le répéter en ( Morrison lui mit un violent coup de genou dans la hanche, ce qui le fit tituber )… Mmmh aucun problème…

De Burchill : Très bien, vous ne verrez donc pas d’objections à que mes hommes procèdent à une petite fouille. Seigneur DiBiase est très frillant d’or et il n’y en a plus masse à Qena.

Morrison : Nous venons de tout perdre à l’instant grâce à mon ami un peu virulent, excusez-le et excusez-nous. Nous n’allons plus vous importuner et poursuivre en direction de l’Eglise, merci Messieurs.


D’un côté, Morrison ressentait de la honte par rapport à ses paroles mais il savait que la mission prévalait au dessus de tout. Il pensait à son peuple qui souffrait, il pensait aux espoirs qui reposaient sur lui.


Koslov ne semblait pas être dans les mêmes dispositions. Après un « j’insiste » de la part de Burchill et que les gardes s’approchèrent des deux hommes, il balança une énorme droite dans la face du plus proche. Ni une ni deux et sans réfléchir, Morrison dut le suivre et se débarrassa du deuxième d’un coup de pied dans les tripes si violent qu’il traversa l’armure.  Ne restait plus que De Burchill qui n’eût pas le temps de réagir, le buffle Koslov l’attrapa et le fit chavirer de son cheval. S’en suivirent une série de coups d’une rare violence de la part du géant dont Morrison fut spectateur. Un râle bruyant de Burchill mit fin à l’affrontement. Les mains pleines de sang, Koslov se releva et prit conscience des récentes actions. Morrison ne tenta pas une nouvelle fois l’affrontement physique mais ses paroles allaient résonner comme des coups de poings.


Morrison : Espèce de sombre connard, tu viens d’éclater des brigands qui règnent sur cette ville et sur bon nombres d’autres aux alentours, ville dans laquelle nous devons trouver un homme indispensable à notre quête pour sauver nos peuples de la mort. Et tu viens de le faire pour un PUTAIN de gosse qui a pris ton eau et TOUT NOTRE OR !


Koslov encaissa la dure vérité, tout en continuant de regarder ses mains ensanglantées. Morrison prit place sur l’un des chevaux de la garde, son cheval initial étant fatigué du long voyage.


Morrison : Assez perdu de temps, nous devons partir, et vite. Magne-toi.


Toujours silencieux, Koslov prit place sur un cheval et se hâta à suivre Morrison.
Des cris alarmants résonnaient derrière eux, les corps avaient été retrouvés. Ils passèrent au galop afin de rejoindre l’Eglise. A chaque coin de rue, les torches des gardes étaient présentes. Dans toute cette urgence, Morrison, d’une détermination à toute épreuve, voyait le Soleil se lever sur sa cité et y rester. Derrière lui, Koslov souriait. Il voyait le jeune garçon rentrer chez lui avec de l’eau pour sa jeune sœur.


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Un fracas total lorsque Morrison referma la porte de l’Eglise. Ils avaient réussi à semer les gardes. Le silence religieux les soulagea et Morrison se permit un soupir.


Morrison : Je pourrais te tuer vingt fois pour ce qu’il vient de se passer.


Koslov ne daignait toujours pas piper mot, et les deux hommes avancèrent prudemment dans l’Eglise. Ils eurent le sentiment de ne plus être dans la ville de Qena. Les vitraux magnifiques les impressionnèrent. Surtout, l’Eglise était restée parfaitement intacte, comme si un bouclier divin l’entourait et la protégeait.
Alors qu’ils arpentaient l’allée principale, les lumières se rallumèrent soudainement. Une quinzaine d’homme capuchonnés, à première vue des prêtes, les entouraient. Au bout de l’allée, il était là, les bras en croix, un sourire jusqu’aux oreilles.


Dinero : Qui ose pénétrer dans la maison du Pope et profiter de son hospitalité ?


Koslov, murmurant : Le Pope, rien que ça…


Premiers mots de la part du géant qui provoquèrent un sourire de Morrison, comme si toute la rancœur et la colère de leurs récentes péripéties avaient disparu.


Morrison : Cher Pope, nous ne profiterons pas de votre hospitalité. Nous ne réclamons rien, pas même un repas. Nous venons vous rencontrer pour des renseignements qui peuvent changer le destin de nos peuples. Dites à vos hommes qu’il n’y a rien à craindre.


Le prêcheur, dans un premier temps pensif et le sourcil levé, finit par reprendre son large sourire.


Dinero : Et bien certes ! Approchez Messieurs !


Même si cette courtoisie puait l’hypocrisie à plein nez, Morrison fit le premier pas vers Dinero, suivi de Koslov qui scrutait les prêtres autour de lui. Le prêcheur les emmena dans une pièce plus intime, bien que tout aussi impressionnante. Ils prirent place autour d’une table à valeur inestimable. La aussi, des prêtres les entouraient. Dinero fit un signe de la main à l’un d’eux, et ce dernier servit aux deux invités une coupe de vin. Le propriétaire de l’Eglise quant à lui se fit servir un whisky dont le parfum suffisait à évoquer la valeur.
 
Morrison : Vous ne semblez pas être touché par les problèmes extérieurs, cher Pope.

Dinero : Le seigneur nous protège, et nous apporte sa protection éternelle ! Ceci est juste notre récompense pour notre foi en lui. Les pêcheurs de Qena n’ont que ce qu’ils méritent.  Ils ne méritent pas notre Dieu, ils ne méritent pas le Pope !


Rire bruyant du Pope. Il trinqua de loin avec les deux pèlerins et prit une grande gorgée de whisky. Gorgée qu’il recracha aussitôt en grande partie sur la table, mais Morrison remarqua que certaines gouttes atteignirent Koslov. Le mastodonte restait stoïque, seule une veine frontale trahissait son réel état. Le Pope ne s’excusa pas et ordonna un autre verre.


Dinero : Quelle est cette pisse que tu viens de me servir ?! Ramène-moi mieux que ça ! Allez, assez de bavardages avec mes nouveaux amis, dites-moi tout.


Là-dessus, Morrison ne prit pas la peine de consulter Koslov et narra la raison de leur venue, le périple qu’ils avaient entamé, la malédiction qui s’abattait sur eux, et le fait qu’ils avaient besoin du Pope pour leur indiquer la route jusqu’à Bilbeis. Durant tout le récit, Dinero resta parfaitement impassible voire absent. Ce n’est que lorsque Morrison évoqua Bilbeis que ses yeux reprirent vie.


Dinero : Bilbeis.. Je n’ai pas entendu le nom de cette cité depuis bien longtemps. A vrai dire, j’ai passé des années à étudier Bilbeis. Je m’y suis même rendu, une fois. A la recherche de ce temple.  Et toutes ses richesses.

Koslov : Ses richesses ?

Dinero : Ne jouez pas aux innocents avec moi. Si vous vous rendez à Bilbeis, permettez-moi de douter de vos réelles motivations.  Le Pope a été envoyé en mission divine là-bas. Le Seigneur lui avait ordonné de ramener des artefacts précieux, et de l’or à en mourir étouffé. Mais des pêcheurs ont empêché le Pope de se rendre au temple, impies qu’ils sont. Le Pope les maudit depuis ce jour et la colère du Seigneur s’abattra sur eux !

Koslov : Nous n’allons sûrement pas là-bas pour l’or, nous voulons sauver nos peuples. Si vous avez étudié Bilbeis, vous savez très bien qu’un foutu phénomène vient de là-bas.

Dinero : Menteur ! Pêcheur ! Vous voulez voler l’or du Seigneur !

Koslov : Mais puisqu’on vous dit que.. AIE ! Morrison, tu vas arrêter ces petits coups de putes dans les jambes à chaque fois sinon..

Morrison : Vladimir, allons ! Nous ne pouvons pas leurrer le Seigneur, ne sois pas idiot. Le Pope vient de découvrir nos véritables intentions, soyons honnêtes avec lui.


Morrison esquissa un sourire au religieux, qui lui rendit de façon convaincue, tout content qu’il était d’avoir percé leur petit jeu.


Koslov, murmurant : Tu es con ? A quoi tu joues ?

Morrison : A vrai dire mon cher Pope, nous sommes en effet venus pour connaître l’itinéraire de Bilbeis et pour devenir riches comme Crésus. Mais nous sommes pertinemment que les deux pauvres impies que nous sommes échoueront dans cette quête. Nous avons eu connaissance de vos illustres exploits du passé pour satisfaire la volonté du Seigneur.  Tant de richesses, tant d’or, c’est admirable.  Nous vous proposons donc de vous joindre à nous, ainsi que vos compagnons si vous le souhaitez. Ensemble, Bilbeis nous sera accessible, nous satisferons la volonté du Seigneur, nous pourrons même régner sur des terres avec tout cet or.  

Dinero : Des chimères que vous me lancez là. Pourquoi diable quitterais-je le confort que j’ai ici pour suivre deux pauvres inconscients indignes du Seigneur ?

Morrison : Car vous méritez mieux, cher Pope. Vous méritez bien mieux. Est-il  digne de vous de siéger dans cette église autour de ces… pourritures qui vous entourent ?

Dinero : Ce GANG a essayé maintes fois de s’emparer de mon église, et ils continueront à s’y casser les dents ! Mes hommes ont la volonté du Seigneur avec eux, ils sont imbattables. Et au pire des cas, ces impies ont le braquemart en l’air dès que le Pope leur met un peu d’or sous les yeux. Non, le Pope ne voit aucun intérêt à se relancer dans cette quête.


Dinero se leva et tourna le dos à ses invités. Il contempla une carte du monde splendide accroché au mur. Morrison le suivit et vint regarder la carte à côté de lui. Les prêtres se rapprochèrent et mirent leurs mains au niveau de la ceinture, semble-il pour dégainer une arme.  D’un geste de la main, le Pope les arrêta et continua de regarder la carte.


Morrison, soufflant à l’oreille du Pope : C’est le projet de toute une vie. En conquérant Bilbeis, vous serez-tout puissant, même plus puissant que le Seigneur lui-même. Voyez-vous tout cet or…

Dinero : Je le vois.

Morrison : La première fois, vous étiez seul. Vous avez tous vos hommes à présent. Nous pouvons même recruter des impies pour nous renforcer et nous en débarrasser ensuite. Vous voyez-vous mourir dans une ville aussi meurtrie, sans la gloire et la fortune ? Ce n’est pas un hasard si nous sommes ici, venus vous voir. C’est la volonté du Seigneur, qui veut vous voir riche. Non, plus que riche, richissime !

Dinero : Je peux l’être.

Morrison : Vous êtes l’élu et vous le savez. Vous êtes trop longtemps resté enfermé ici. Les grands hommes méritent de grandes conquêtes. Suivez-nous, et allons faire de vous l’homme le plus riche de la contrée, que dis-je, du monde.

Dinero : Je peux l’être… Je veux l’être !  OUI ! Je veux l’être ! Combien d’hommes pensez-vous être nécessaires ?

Morrison : Nous ne devons pas faire confiance à ces pêcheurs dehors, ils ne méritent pas la volonté du Seigneur, ils ne méritent pas de marcher avec le Pope. Ils n’ont que ce qu’ils méritent. Et ils risqueraient de parler trop fort, gueux qu’ils sont. Ils pourraient alerter le Gang. Prenez des hommes à vous, ces prêtres qui vous entourent.

Dinero : Très bien, très bien. Nous devons nous rendre à Sohag, c’est à quatre jours d’ici. Puis prendre le bateau pour une semaine. Le bateau ! LE BATEAU ! Comment allons-nous faire ?

Morrison : Nous nous en procurerons un aisément à Sohag, vous disposez d’assez d’argent je suppose.

Dinero : Mais oui, suis-je bête, il suffit d’en acheter un ! Mon dieu, oh oui, mon dieu, que je suis excité ! Je suis resté bien trop longtemps dans cette église. Le Pope reprend sa mission divine. Vous m’avez ouvert les yeux, jeune inconnu. Vous êtes le messager du Seigneur, il vous envoie , c’est sûr ! D’où venez vous ?

Morrison : Je m’appelle John Morrison, et je suis le représentant de mon peuple, la Cité de Lumière.

Dinero : La Cité de Lumière… Pas de doute, vous êtes donc mon illumination ! Nous partirons cette nuit !


Le Pope prit en accolade Morrison et lui embrassa le front pour lui donner la bénédiction. Il s’empressa ensuite de donner diverses consignes à ses prêtres tels que préparer leurs affaires et regrouper ses cartes et travaux sur Bilbeis. Il quitta ensuite la pièce avec un enthousiasme débordant, beuglant des inepties comme quoi une prophétie divine allait se produire.
Restèrent Morrison et Koslov, seuls dans cette grande pièce.


Koslov : Maintenant, tout de suite, j’ai une énorme envie de t’en foutre une. Ce mec est la plus grande des pourritures, avec un quart de ces richesses, il pourrait nourrir la ville.

Morrison : Pas question de tout gâcher après autant de chemin parcouru. Nous avons besoin de cet enfoiré. Laisse moi prendre les choses en mains.

Koslov : C’est un sacrilège pour ton peuple et pour le mien. On va faire quoi de cet enfoiré une fois qu’on sera là-bas ? Et de tous ces sbires ?

Morrison : Un problème à la fois Vladimir. Nous allons à Bilbeis. Je ne laisserai plus mon peuple souffrir, je ne laisserai plus mon peuple mourir. N’oublie pas l’objectif. Nous sommes les derniers espoirs de nos cités. Nous ne pouvons pas compter sur eux, mais nous pouvons compter sur nous deux. Allons sauver nos peuples.


Les yeux de Morrison témoignaient d’une grande détermination, cette même détermination qui les avait fait aller si loin. Cette détermination qui était la seule chose que respectait Koslov chez Morrison. Le guide de Lumière tendit sa main. Après une once d’hésitation, Koslov la serra fermement.

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Une dizaine de chevaux se suivaient dans la nuit sombre. L’un des prêtres servit de guide dans la ville et esquiva tous les postes de gardes du Gang. Ils parvinrent finalement à sortir de la ville et l’horizon de Sohag s’ouvraient à eux. Koslov, qui fermait le cortège, s’arrêta au niveau du dernier rempart de la ville. Une affiche de propagande s’y trouvait, où figurait De Burchill, l’homme qu’il avait tué plus tôt. Autour de lui, plusieurs hommes qui formaient la haute garde du Gang.  Il attarda son regard sur l’homme au centre qui tenait un sceptre doré, dont le regard vous snobait et dont le sourire vous insupportait. Il lut l’inscription en dessous. « DiBiase : obéissez ou périssez. » Il repensa au jeune homme qu’ils avaient croisé et à sa petite sœur.


Koslov, en aparté : Je reviendrai, et je m’occuperai de toi et toute ta bande. Je le promets.


D’un coup de pied, il repartit au trot pour rattraper Morrison.
 
 
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Dinero : Je vous préviens, si on ne trouve pas ce foutu temple dans la journée, je me débarrasse de l’intégralité d’entre vous, bande d’incapables ! Vous n’êtes pas dignes du Seigneur ! Et si j’entends encore un se plaindre de la soif, je lui fais boire ma propre pisse !


Voilà plusieurs jours qu’ils se trouvaient à Bilbeis. Et plusieurs jours qu’ils n’avaient pas croisé quelconque forme d’humanité. Ils avaient amarrés dans un port minuscule où les attendaient des hommes affublés de masques de chacal. Morrison et Koslov étaient désemparés devant de tels spécimens mais Dinero les avaient « rassurés » en leur disant que c’était les « fils de Satan » qui l’avait repoussé la première fois qu’il avait pénétré dans Bilbeis. Cette fois, les chacals s’étaient contentés d’observer et de laisser passer le cortège, sans doute impressionnés par leur nombre.

Tout était surréaliste depuis leur arrivée. Hormis le port, il n’avait rencontré qu’un désert qui semblait sans fin. Les vivres n’avaient pas tardé à manquer. Dinero avait réclamé l’eau de ses partisans, puis celle de Morrison et Koslov. Il était le seul à ne pas être assoiffé. De plus, la chaleur les étouffait littéralement. Certains prêtres avaient abandonnés et s’étaient laissé mourir dans le sable. Ils n’étaient plus que six.

Morrison avait adopté une position allongée sur son cheval afin d’économiser ses forces. Koslov souffrait de manière égale mais ne l’affichait pas : il se tenait droit comme un pique, rougi et dégoulinant de sueur, mais droit.

Le cheval d’un prêtre commença à tituber et finit par tomber, emmenant avec lui son propriétaire. Ce dernier tendit la main vers Morrison, qui ne lui prit pas. Le guide de Lumière n’avait aucun intérêt à aider cet homme. Il devait se débarrasser de Dinero plus tard. Il laissa donc  l’homme à capuche mourir, dans l’anonymat le plus total, sans savoir son identité ni son visage.

Plus que cinq.

Pendant des années, Morrison avait maudit le soleil. De ne pas montrer son beau visage. De ne pas apporter de vie à son peuple. C’était ce même soleil qui le faisait mourir à présent. Il trouva cela très ironique et sourit. Il imagina son peuple qui l’accueillait en héros. Il vit sa femme en pleurs courir vers lui. Oui, elle était là, juste devant d’ailleurs. Il releva la tête.  Une énième dune de sable. Il se promit à lui-même que c’était la dernière. Il ne pourrait pas aller plus loin. Il était tout seul, le cortège était devant. Il tomba. Et une ombre semblable à celle qu’il avait vécu pendant des années dans la Cité de Lumière l’enveloppait. Le Soleil s’endormait. Il s’endormait.


Koslov : MORRISON !!!!


Il se réveilla à coup de grandes claques. Il était trempé. Sans réfléchir, Koslov lui plongea la tête dans l'eau

Koslov : BOIS !


Morrison but, il but à s’en étouffer. Quand il releva la tête, une large source d’eau s’affichait devant lui. Il reprit lentement ses esprits, et scruta autour de lui. Il n’y avait plus de sable. Seule une source d’eau et de la roche autour à n’en plus finir. A côté de lui, Dinero et le dernier prêtre vivant étanchaient leurs soifs.


Morrison : Que s’est-il passé ?

Koslov : Tu t’es évanoui dans la dernière dune, espèce d’imbécile ahahah. Cette dune passée, plus rien. Plus de sable. Comme si nous arrivions dans un autre monde.

Morrison : Dinero a trouvé le chemin ?

Koslov : Dinero a rien trouvé du tout, c’est un énorme coup de chance. Il a raconté de la merde pendant deux jours, il était complètement paumé, il devenait fou. Mais on dirait que quelque chose nous a guidé jusqu’ici… Tu l’as senti aussi ?

Morrison : Oui.


Le guide de Lumière n’hallucinait donc pas. Il avait senti cette brise chaude l’accompagner dans le désert, sans oser en parler. Il se releva à l’aide de Koslov et lui mit sa main sur son épaule, en guise de gratitude. Il oublia un instant sa quête et jubila de l’instant présent, du plaisir d’être vivant. Koslov lui sourit avec bienveillance.

Morrison : Et maintenant ?

Koslov : Maintenant, regarde derrière toi.
 
Morrison dut cligner plusieurs fois des yeux pour s’en rendre compte : il faisait face à une gigantesque colline rocheuse. Au bas de cette colline, il la voyait au loin : l’entrée. Il s’approcha silencieusement, en compagnie de Koslov, Dinero et le dernier prêtre. Les quatre hommes ne prononcèrent pas un mot, subjugués par l’édifice qui se présentait devant eux.  Ils arrivèrent devant l’entrée et restèrent plantés là. Le silence fut néanmoins soudainement brisé.


Dinero : Messieurs, vous allez servir la volonté du Seigneur. J’espère que vous n’y voyez pas d’inconvénients.


Koslov se retourna et vit Dinero ainsi que son prêtre pointer dangereusement une dague vers eux. En guise de conditions pour les guider, Dinero avait ordonné aux deux camarades de ne pas porter d’armes.


Koslov : Tiens, c’était pas du tout prévisible ça. Je t’avais dit que c’était une mauvaise idée Morrison.


Mais Morrison n’avait même pas réagi. La source de pouvoir était là, il le sentait, derrière... ou plutôt dans cette colline. Il en eut la certitude lorsqu'il arriva au pied de l'amas rocheux. En effet, le temple semblait avoir été taillé littéralement dans la roche. Son entrée était immense, imposante, comme si les bâtisseurs avaient voulu que les dieux eux-mêmes puissent y entrer. Autour de cette immense ouverture, sans porte, des colonnes, taillées elles-aussi à même la roche semblaient vouloir défier le ciel qu'elles pointaient avec avidité. Entre ces colonnes, toutes aussi grandes, des statues, représentant une seule divinité...
 
Morrison : Dinero, qui est-ce ?

Dinero, agacé : Je t’interdis de parler à présent jeune impie, contente toi d’avancer.

Morrison : J’ai compris, nous allons t’aider. Réponds à présent. Qui est-ce ?


Morrison se fichait bien de se faire planter par une dague, sa volonté de savoir qui était la cause de la malédiction sur son peuple était trop grande.

Dinero : Il s’agit d’une représentation de Seth. Un dieu égyptien.

Morrison : Je vois… Un dieu donc.


Seth, le dieu chacal, en armes, clairement prêt pour la guerre. Ses yeux étaient menaçants, son visage inquiétant, sa gueule aurait pu contenir facilement un homme. Tout semblait disproportionné, comme la colline elle-même dont le sommet était caché par des nuages épais qui ne semblaient pas vouloir quitter ces lieux qu'ils plongeaient dans le noir presque total.

Une fois la résolution prise d'avancée, avec de quoi s'éclairer, après avoir franchi l'ouverture, Morrison avait la certitude qu'il s'agissait là d'un temple. Tout avait été taillé à même la roche. Des flammes jaillirent du sol, formant un long rectangle qui suivait les contours du temple qui semblait clairement formé de deux parties. La première était une sorte de cour intérieure, entouré de petites colonnes sur lesquelles trônaient des statues de personnages dont rien ne nous est parvenu aujourd'hui, vivant visiblement à des temps immémoriaux. Des murs, délimitaient la deuxième partie du temple, tout aussi vaste que la première. Différentes pièces menaient au saint du saint du temple, appelé le Naos, là sur son trône d'airain, il attendait la venue du visiteur, entouré de sphinx taillés dans la pierre qui semblaient regarder avec envie l'intrus.


Dinero : Par là.


La contemplation de Morrison s’arrêta lorsque le Pope leur ordonna de se diriger vers une pièce isolée des autres. Une pièce dont émanait une lumière presque aveuglante. Menacés par les dagues, Morrison et Koslov avancèrent. Ils virent en premier ce dont Dinero avait rêvé toute sa vie. Là, devant, des pierres précieuses s’empilaient. Et tout autour, par terre jusqu’à atteindre le plafond, un amas d’or. Dinero passa devant les deux hommes, les yeux écarquillés. Il pouffa de rire, ricana, puis s’esclaffa d’un rire de jouissance


Dinero : ALLELUIA ! LA VOLONTE DU SEIGNEUR A ETE FAITE !


Ses rires insupportables résonnaient dans la pièce. Il prit une poignée d’or et la jeta au-dessus de lui. Une autre. Une autre. La célébration dura une bonne minute.


Dinero : Pardon Seigneur, je fais preuve d’allégresse. Mais je suis le nouveau seigneur de ce monde. Et à présent…


Le Pope se retourna et leva la main.


Dinero : Maintenant.


D’un coup sec, le prêtre planta la dague dans la nuque de Koslov. Morrison se tourna et vit son ami tomber. Par réflexe, il s’écarta et esquiva sans le vouloir le coup qu’allait lui adresser le prêtre.  L’homme au capuchon tituba en avant à cause du coup manqué. Morrison leva sa jambe le plus haut possible, cette dernière vint se planter dans la tête du prêtre. Il tomba au sol et lâcha sa dague. Morrison s’en empara et lui planta en plein cœur. Il se releva avec la dague ensanglanté et fit face à Dinero, qui n’avait pas bougé d’un poil.
Tout cela prit cinq secondes. Tout avait basculé.
 
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Morrison s’accroupit pour venir à la rescousse de son ami, la dague toujours pointée vers Dinero. Koslov s’étranglait pour tenter de retenir le sang, en vain. Il était en train de se vider tel un pauvre animal à l’abattoir. Morrison se résigna. Il allongea sur le dos Koslov et le regarda. La haine du meurtre d’auparavant se mélangeait à une tristesse profonde. Des larmes perlaient le long de ses joues.
Le mastodonte lui attrapa une épaule. Dans un dernier souffle incroyable, il se redressa légèrement et s’arracha les cordes vocales pour prononcer ces mots :
«  Sauve ton… peuple… imbécile. »


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Morrison ferma les yeux de son ami pour le laisser reposer en paix. Il se releva et fixa avec rage le Pope. Le religieux, conscient de la situation périlleuse dans laquelle il se trouvait, recula immédiatement et se rendit au fond de la pièce alors que Morrison se dirigeait vers lui. Il pointa le couteau devant lui, comme s’il s’agissait d’un bouclier.


Dinero : Attends, attends John, écoute moi ! Toi le guide de la cité de Lumière ! Imagine que tu sauves tout ton peuple ET que tu lui ramènes tout cet or. Ça sera la renaissance de ta cité ! ATTENDS !


Morrison n’écoutait guère et avançait inexorablement vers le Pope !


Dinero : REGARDE JOHN ! Regarde cette merveille ! Je te la donne !
Le Pope s’était emparé d’une statuette magnifique à l’effigie du dieu Seth. Elle était précédemment placée sur une sorte de pupitre doré.

Boum.

Des tremblements terribles firent leur apparition. Les deux hommes s ‘immobilisèrent, ne pouvant plus assurer leur équilibre. Morrison tenta d’évaluer la situation. Il vit que certaines dalles se brisaient non-loin du Pope. Il tenta de faire un pas mais la dalle lui échappa et se détruit. Il vit alors un vide sans fond qui se présentait sous lui. Le sol se dérobait d’eux.


Il s’élança vers la sortie en faisant des bonds. Chaque dalle se brisait sous ses pas mais il était rapide et avait le temps de prendre appui pour faire un autre saut. Il vit son ami Koslov détruire avec son poids lentement les dalles sous lui puis tomber dans le néant. D’un saut ravageur, il parvint finalement à se sortir de la pièce piégée. Il se retourna alors et vit Dinero, pétrifié au fond de la pièce, en équilibre précaire sur les quelques dalles restantes.


Dinero : MORRISON !!!!!!


Ce fut la dernière image qu’eut John Morrison du Pope.
 

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Les cris du Pope qui plongeait dans le néant firent place à un silence pesant. Il se retrouva de nouveau dans la pièce la plus impressionnante. Il était seul. Le Naos le dévisageait toujours sur son trône. La malédiction était ici, il en était persuadé. Il prit son courage à deux mains et entama la montée des marches qui menaient au trône. La démarche fut rude : avec tous les efforts fournis, Morrison dut puiser dans ses réserves.


Il vit enfin les dernières marches. Un homme à tête de chacal l’attendait, enveloppé d’un manteau d’ombre. La même ombre, le fardeau de sa cité. Morrison se dressa devant lui, nullement impressionné. Il allait vaincre cette chose et sauver son peuple.


Ce qu’il vit par la suite le désarçonna. L’homme passa sa main devant son visage et le chacal disparut. Une figure parfaitement humaine lui faisait à présent face. Une figure qui, indescriptiblement, lui disait quelque chose.


Seth Rollins : Bienvenue, John.


Long silence. Les deux hommes se scrutaient. Morrison, abimé par le voyage et les combats, affichait une mine sombre. A contrario, Seth arborait un mince sourire qui, néanmoins, ne présageait rien de bon.


Morrison : C’est toi que je dois tuer pour sauver ma cité de Lumière ?

Seth Rollins : En effet.


Morrison continua de dévisager l’homme devant lui durant quelques instants. Il regarda la dague. Puis s’élança. Un puissant bouclier le repoussa à l’endroit initial où il se trouvait auparavant.


Seth Rollins : Un peu de patience,  John. Si tu veux m’affronter, je te prierai de te rendre au centre de la pièce.  Je vais t’aider un peu.


Un halo d’obscurité le transporta. Morrison tenta de résister mais la source de pouvoir était trop forte. Il se retrouva au centre de la pièce. L’un des sphinx autour du trône rugit. Il entama une métamorphose qui pétrifia Morrison d’incrédulité. Il finit par prendre la forme d’un homme à la musculature imposante, toujours à tête de chacal. Seth lui souffla quelques mots et l’homme entama sa marche vers Morrison. Le serviteur s’arrêta finalement à quelques mètres, mit ses poings en garde et attendit un signal.


Seth Rollins : Pour tenter de me vaincre et sauver ta cité de Lumière, tu devras vaincre ce sphinx. Et les vingt-huit autres autour de moi.  


Morrison prit connaissance de la tâche herculéenne qui l’attendait. Il repensa à sa femme. A son peuple. Au périple qu’il avait enduré. Au soleil sur sa peau.


Sa dernière pensée fut pour Koslov. Son ami.
 

Epuisé et affamé, il arbora pourtant un large sourire et invita l’homme-sphinx à faire le premier pas. Le combat allait s’engager.


Seth Rollins : Bonne chance, John Morrison.

Après concertation avec mon collègue Swanton Bomb autour d'une bonne bouteille d'eau-de-vie, des lancers de nains des putes mineures et de la coke qu'on a sniffé sur leurs culs (ouais, votre argent sert à ça) , et vu la forte demande de délais pour promoter, nous avons décidé de vous offrir une semaine supplémentaire pour promoter!

Bien sur, ceux qui ont rendu leurs promos plus tôt seront plus récompensés! De toute, si vous êtes pas contents, c'est pareil!

Britani va remporter le Rumble en plus de conserver son titre ?

Si je rends mon roman ma promo pour Seth avant dimanche soir j'peux avoir un demi bonus et faire d'un de mes deux adversaires l'esclave de mon perso (au hasard Ted ) ?

(par contre s'cool ça évitera de bâcler pour les PWL )

- Bonsoir et bienvenue dans le « Girls Late Show ! »

Le public essentiellement féminin, reprend en chœur un « Bonsoir! » adressé à l'animatrice qui l'accueille avec un franc sourire.

- Pour celles et ceux qui ne le savent pas encore, je suis Helen Weather-Moore !

Une nouvelle salve d'applaudissement viens saluer la déclaration de la pimpante journaliste.

- Il y a quelques semaines nous avions consacré une émission entière au catch et en particulier à la WFA.

Des chants « Kendrick » s'élèvent alors dans le public, provoquant un sourire de l'animatrice.

- Nous avions en effet reçu le gentleman de la WFA, Brian Kendrick ! Et face au succès qu'a eu cette émission, et en réponse à vos nombreuses demandes mes amies, nous avons décidé de consacré une nouvelle émission à ce sujet ! Et pour en discuter, qui de mieux que mon invité de ce soir…

Un cri unique s'élève du public, provenant d'une quarantenaire dans le fond de la salle :

- JoMo !!!!

Helen Weather-Moore accueille le cri avec un léger rire.

- Eh bien non, désolée, John Morrison n'est pas là ce soir, peut être une prochaine fois ! Non ce soir nous accueillons une lutteuse ! Elle sauras nous donner son point de vue sur la vie sur les rings en tant que femme ! Merci d'accueillir Candice LeRae !!!

Alors que les premières notes du titre Blonde, Bad and Beautiful se lance, les projecteurs pointent tous direction de la porte installé à cette effet sur la scène, mais celle-ci reste inerte. Rapidement une agitation anime le public alors que la Canadienne arrive par l'entrée du public. Les projecteurs et caméra se tournent alors immédiatement sur elle, et elle descend lentement les marches en prenant le temps de saluer ses fans avant de rejoindre l'animatrice sur la scène.

- Merci Candice de nous faire l'honneur d'être présente ce soir, je vous en prie prenez place dans le fauteuil.

La lutteuse opine du chef avant de s'installer dans le fauteuil, rapidement un assistant lui apporte un micro, avant de quitter l'image tout aussi vite.

- Merci pour ton invitation Helen ! Et merci pour votre accueil les filles !

- Donc comme je le disais tout à l'heure ce soir nous allons parler catch, Candice a accepté de répondre à vos questions sur Twitter, donc faites chauffer vos portable les filles ! Comme toujours ici les réponses se feront sans langue de bois !

Candice LeRae prend la parole à son tour.

- Je suis venue avec une surprise, la bande annonce d'un film promotionnel produit par les studios Aralar Pictures, et elle seras diffusé ce soir au cours de l'émission, en exclusivité mondiale !

Une nouvelle volée d'applaudissement viens ponctuer cette annonce, alors que l'animatrice remercie chaleureusement la lutteuse. Rapidement le calme retombe sur le plateau et une annonce sonore vient ponctuer l'arrivée d'un Tweet, celui ci est immédiatement diffusé sur l'écran géant qui orne le fond de la pièce.

Citation :

@Swanton : La division féminine est dominé depuis des mois par Britani, tu penses être celle la plus à même de l'arrêter ?

- Ahah voici un premier tweet, Candice je vous laisse le lire et y répondre.

La canadienne se tourne vers l'écran et prend le temps de lire le court message avant de faire de nouveau face à la caméra.

- Tout règne connais un jour son terme, et j'ai de bonne chance de mettre fin à celui de Britani Knight. Il est plus que temps qu'un nouveau visage représente la division féminine, et elle pourrait être bien être blonde !

- La challenger, Mimi Dashwood est blonde, et elle affronteras Britani au Royal Rumble, pensez vous qu'elle a ses chances ?

- Je lui souhaite de gagner en tout cas.

Quelques timide chants « Mimi » s'élèvent alors dans le public.

- Personnellement j'adore Mimi Dashwood ! D'ailleurs Candice, tant que nous abordons le sujet des blondes, revenons sur l'Ashtag qui vous a fait connaître, BBB, qu'est ce que BBB pour vous ?

- Blonde, Bad and Beautiful est un hommage à la féminité sous toutes ses formes, nous sommes toutes « Bad and Beautiful » à différentes échelles bien sûre…. Et Blonde bien…

La lutteuse attrape alors une mèche de ses cheveux et la soulève devant la caméra avant de lâcher une léger rire.

- Non blague à part, Blonde a un double sens, il y a bien évidement une référence à ma couleur de cheveux, mais au Canada une blonde est aussi une femme, au sens amoureuse du terme. Donc Aimante, un peu garce, et belle ; C'est ce que nous sommes.

Le public féminin approuve largement les propos de la canadienne et le fais savoir à grand renfort de cri et d'applaudissement. Au bout de quelques secondes la liesse est interrompus par un nouveau tintement signalant l'arrivée imminente d'un tweet. Comme pour le précédent, le texte s'affiche sur l'écran alors que les deux femmes se tournent pour le lire.

Citation :

@WFANsolitaire : Es-tu célibataire ? Si oui est-ce que tu baises ? Si non même question que si oui.

Candice conclue la lecture du tweet par un rire franc, puis elle se termine vers la caméra, se rabat les cheveux en arrière, patiente quelques seconde puis prend la parole :

- Alors oui au deux questions, mais pas avec toi… Et j'ajouterais…

Toujours face caméra et le sourire au lèvres, Candice LeRae met en avant sa main, le majeur dressé.

Une certaine tension se lit sur le visage d'Helen Weather-Moore, alors qu'elle reprend la parole et le focus caméra.

- Pardonnez nous pour ce tweet Candice, c'est aussi ça le direct. Désormais une équipe filtreras les tweet envoyé par les fans.

- Il n'y a pas de mal Helen, vous savez je travaille entouré d'homme et je sais comment gérer des indélicat de ce genre.

Une nouvelle fois le tintement interromps les deux femmes et un message apparaît sur l'écran.

Citation :

@EnglandWrestling : Si on montait une alliance contre l'autre ca... contre Mickie vous en seriez ?

Candice prend le temps de lire le tweet, et s'enfonce un peu plus dans le fauteuil couleur crème.

- Voilà une question très intéressante, si on fais abstraction qu'elle n'existe qu'en dépendant d'homme, à savoir ses comparses du gang, je n'ai strictement rien contre Mickie James… En plus je suis nouvelle à la Wfa, et donc me liguer contre elle serais un risque considérable… Donc je vais répondre à cette question par une autre… Qu'est ce que j'y gagne ?

L'animatrice ouvre des grand yeux rond en entendant la réponse de la canadienne, et elle enchaîne immédiatement.

- Vous seriez prête à rejoindre le Gang si la proposition était alléchante ?

- Je pense pas… Mais je vois pas pourquoi j'aiderais Britani à conserver son titre, sans rien y gagner. On vas faire plus simple, j'accepte de rejoindre l'alliance, en échange d'un Title shot !

La foule applaudis largement la manœuvre et scande maintenant "B-B-B !"

- Mon staff me dit qu'ils croulent sous les tweets, on vas donc enchaîner directement les questions.

Citation :

@Robin : Quel lutteur t'inspire le plus ?

- Au niveau du parcours ? Peut être John Morrison, je n'aime pas ses idées et encore moins l'homme,  mais il a fais une belle carrière pour le moment.

Citation :

@Fandango : Fan-Dan-Go !

- Euh ce n'est pas une question ça…

Citation :

@TheGuyInTheSkyWithDiamonds : Saurais-tu où se trouve le docteur ?

- Ça s'en est une mais je ne vois pas quoi répondre.

Au fur et a mesure que les tweet absurde défilent, le visage d'Helen Weather-Moore se décompose,  alors que Candice s'en amuse ouvertement.

Citation :

@CelineDion : Tu voudrais pas que je chante pour ton tes entrées ?

- Haha ! Je suis très flattée Céline, mais je crois que ton style ne correspondrait pas au mien.

Citation :

@Lesbrunescomptentpaspourdesprunes : Sans rire, grosse, t'es vraiment fière d'être blonde ?

-Très fière même !

Citation :

@Batman : Selon toi, qu'est-ce que te réserve les bookers à moyen terme ? 

- Ouh la, ce n'est pas une question facile, j'ose espérer qu'ils ont des projets pour moi, idéalement quelque chose me rapprochant d'un des titres.

- Un des titres ? mais la division féminine n'a qu'une seule ceinture.

- Qui a dit que je ne pouvais pas prétendre a un autre titre ? Le titre TV par exemple, je ferais tout de même une bien meilleure challenger que Curtis Axel ! N'est ce pas les filles ?

Le public lance un immense « yes ! » d'approbation alors que Candice LeRae mime une ceinture autour de sa taille. Helen Weather-Moore applaudis également l'idée de la lutteuse, avant d'annoncer :

- On vas se quitter le temps d'une pause, et à notre retour nous vous montrerons en exclusivité mondiale, la bande annonce du premier film promotionnel de Candice LeRae.

[…]

- Nous voici de retour sur le plateau du « Girls Late Show ! », et je suis toujours accompagnée de Candice LeRae, l'égérie et fondatrice du mouvement « #BBB » ! Merci de votre présence Candice, et comme promis nous allons diffuser en exclusivité la bande annonce du prochain film des studios Aralar Pictures !

Sur l'écran derrière les deux femmes, se lancent une vidéo où apparaît le logo Aralar Pictures, celui ci laisse rapidement place a un écran noir, et une petite musique librement inspiré de Morricone se laisse entendre…

Quelques longues secondes s'écoulent et un texte apparaît : « Candice LeRae est La Blonde ».

1878, Etat-Unis,

L'image affiche alors la canadienne habillé en cow boy, elle semble sortir d'une plaine désertique et avance péniblement en direction d'un gigantesque panneau orné du nom « WFA City », sous celui ci apparaît un décompte du nombre d'habitant, les chiffres on été rayé un nombre incalculable de fois, tant et si bien qu'ils sont aujourd'hui illisible.

L'image enchaîne et on retrouve Candice dans un saloon, attablée au comptoir elle discute avec Sara :

- Tu sais où je peut trouver Mickie James ?

- Je serais toi j'approcherais pas la veuve James, tu sais ici à WFA City, il y a des gens qu'il ne vaut mieux pas rencontrer. Surtout pour une nouvelle dans ton genre !

La blonde accuse la réponse avec un sourire crispé.

- Et Britani Knight alors ?

Un long silence se fais alors entendre dans le saloon, et tous les regard se tourne vers la nouvelle venue, elle tourne alors la tête et remarque alors la gêne provoquée par sa question. Elle hausse les épaules et fais de nouveau face à la serveuse. Celle ci à dégainer un colt et pointe maintenant la blonde.

- Et qu'est ce que tu lui veut à Knight ?

L'image se coupe et la vidéo fais place à un autre texte : « Brodie Lee est la brute. »

Dans une cabane sombre, un homme joue une mélodie sinistre à l'harmonica, seul un fin rayon de lumière éclaire ses yeux noirs, il a regard fixé sur la porte et semble guetter quelque chose… Soudain un léger bruit se fait entendre à l'extérieur et l'homme se redresse lentement, il repose son harmonica et s'avance vers la porte, fusil à la main. Un second bruit résonne derrière celle ci, probablement un second bruits de pas. D'un geste rapide il ouvre la porte, envoyant le battant de celle ci claquer contre le mur voisin ! Il se précipite hors de la battisse et pointe son arme en direction des sons ! Personne… Il se retourne et une ombre se jette littéralement sur lui ! Lui envoyant une violente série de coup de poing au visage ! Les jambes de son assaillant lui enserre la taille et le déchaînement de violence qui accompagne les multiples impact forcent l'homme à lâcher son fusil avant de faire un pas en arrière. Rapidement le colosse saisis son agresseur par les épaules et parviens à le repousser violemment, ce dernier retombe sur ses pieds avant de s'élancer pour un nouvel assaut ! Cette fois Brodie Lee saisis la forme au vol et l'écrase violemment contre la paroi en bois ! L'agresseur laisse s'échapper un petit cri de douleur et Brodie se rend compte, surpris qu'il a affaire à une femme… Le court moment d'hésitation du colosse laisse le temps à Candice LeRae de sortir un imposant revolver qu'elle point maintenant sur le front du barbus.

- Très bien Big Boy ! Tu vas gentiment répondre à mes questions, sinon je te répand la cervelle !

Les yeux de l'homme s'écarquillent et il réaffirme sa prise en soulevant un peu plus Candice avant de la repousser une nouvelle fois contre le mur. En guise de réponse la blonde arme l'arme.

- Joue pas à ça Big Boy… Je viens juste chercher des réponses…

Le barbus laisse littéralement tombé la blonde alors qu'il commence à rire, un rire franc et sonore… Après quelques longues seconde d'hilarité, il se calme et observe la blonde droit dans les yeux.

- Tu as des couilles poupée, et ça m'plais, dis ce que tu as a dire et fous le camp après !

- Tu es Brodie Lee n'est ce pas ? Celui qu'on appelle Mister Money In The Bank ? C'est toi qui a braqué le gars Smith ?

- P'têt bien…

- Écoute, il paraît qu'ici le Gang fais la loi, et si les rumeurs disent vrais, ils préparent quelques choses de gros, de très gros, un truc appelé Mania…

L'image se coupe, laissant une fois encore place à un texte : « Brian Kendrick est le Charmant. »

Retour au Saloon, Candice LeRae est assise à une table, face à une large assiette contenant un maigre repas, son regard est perdu dans le vide, et elle semble en proie à une profonde réflexion. Les portes battantes sur saloon, se mettent à grincer et un hommes d'une rare élégance pénètre dans le bâtiment, large chapeau vissé sur le crâne. A la vu de Sara et Candice, les deux femmes présentes dans la pièce, il ôte ce dernier et effectue une révérence.

- Sers moi donc un Gin Sara, et un pour la demoiselle également !

- Très bien Brian !

D'un pas nonchalant il s'avance vers Candice, saisis une chaise et se laisse tomber dessus, tout en faisant face à la jeune femme. Celle ci lève rapidement les yeux, avant de vaquer de nouveau à ses occupations.

- Cette ville est petite mademoiselle, et les infos circulent vite ici.

Sara apporte les deux verres, et se voit remercier par un large sourire du gentleman.

- Mais n'oublions pas pour autant la politesse !

Rapidement il tend la main en direction de Candice qui ne réagis pas et observe l'homme avec méfiance. Après quelques seconde d'attente, ce dernier finis par retirer sa proposition.

- Bien, sachez que je suis Brian Kendrick, et il est parvenu à mes oreilles que vous enquêtiez sur le Gang, mais également sur Britani Knight. Puis-je savoir qui la demande ?

Candice LeRae lève une nouvelle fois la tête et écarte sa veste suffisamment pour laisser apparaître sa plaque d'agent Pinkerton. Avec un large sourire Kendrick en fait de même et révèle une plaque estampillé US Marshall.

- Visiblement nous sommes dans le même camps, mais ça ne répond pas à ma question !

L'homme ponctue sa tirade avec un violent coup de poing sur la table. L'impact renverse les deux verres, mais la blonde reste de marbre, et continue de l'observer, finalement et après un long silence elle répond :

- Affaire privée, vous êtes son nouveau majordome ?

- Ahah… Non loin de là, mais je veille sur elle, et sur sa sécurité.

- Disons qu'un homme éminemment riche a eu vent de ce qu'il se passait ici, et qu'il aimerait que les choses s'améliore…

- Et que viens faire Britani là dedans ?

Avant même que Candice ne puisse répondre la double porte du saloon s'ouvre dans un claquement violent et un homme pénètre dans le saloon d'un pas assuré. Entouré par un halo de lumière provenant de l'extérieur, Mensah X se tiens dans l'entrée et dévisage lentement tous les clients jusqu'a ce que son regard se pose sur Kendrick, qu'il pointe d'un doigt accusateur avant d'avancer dans sa direction. Kendrick se lève à son tour, repoussant la chaise, et dégainant ses revolver.

L'image se coupe une dernière fois et affiche maintenant :




Après quelques secondes de générique, la vidéo se coupe et les applaudissement du public envahissent le studio. La camera se tourne alors sur Helen Weather-Moore qui commente :

- C'était… Whoa !!! J'ai mille et une questions qui se bousculent dans ma tête, mais très peu de temps. Alors pour commencer, une question simple, comment était le tournage ?

- Long et très fatiguant. Léon est un réalisateur exigeant, et cumuler entraînement et tournage n'est pas quelques choses de forcément facile.

- J'imagine que ça devait être un plaisir de tourner avec Brian Kendrick, il illumine littéralement l'écran dans Fifty Shade of Kendrick ! Alors dites nous tout, doit s'attendre à voir de l'amour dans La blonde la brute et le charmant ?

La lutteuse arbore alors un léger sourire et hôche la tête pour acquiescer.

- Si vous nous dites que vous l'embrassez dans le film, je crois que vous allez vous faire beaucoup d'ennemies ce soir Candice.

- Haha… Non fort heureusement je n'ai eu a passer par là, mais une autre l'embrasse par contre.

- Ouuuuh ! Serais-ce Britani Knight ?! Je suis sûre que c'est elle ! Ils étaient radieux dans Fifty Shade… Mais dites nous tout, ils sont ensembles ou c'est juste des rôles ?

- Je n'ai jamais dit qu'il s'agissait de Britani, et je ne commenterais pas la vie privée des collègues, désolée Helen !

L'animatrice  affiche une légère déception mais passe rapidement à la suite

- Vos collègues justement, Brodie Lee et Brian Kendrick, ont eu l'occasion de tourner avec Michael Bay et Luc Besson, vous ne vous sentez pas lésée ? Leon Sergione n'est pas tellement connus, et vous partagez l'affiche avec eux…

- Certes, mais sans ça je n'aurais pas pu être là ce soir, et en tant qu'ambassadrice du « #BBB , je préfère largement être près de mes fans, plutôt que sur un plateau de tournage.

La réponse de la lutteuse est accueillis par une nouvelle salve d'applaudissement.

- Une dernière question avant que nous rendions l'antenne Candice.

- Bien sûre ?

- A t'on une chance de vous voir au Royal Rumble ?

- Je l'espère en tout cas !

- Merci pour votre temps et vos réponse Candice, et à bientôt pour une nouvelle émission du « Girl Late Show », le talk show des femmes pour les femmes ! Bonsoir à toutes !

Sur ces derniers mots l'image se coupe et fais place au générique de l'émission.





PS : Merci à ceux qui m'ont envoyé des faux tweet via MP.
Et je précise au passage que le seul que j'ai écris est celui de Fandango

Merci beaucoup les HB. ^^'

Ben jusque là en plus de la promo pour Hunico je retiens la très belle promo de Brodie Lee que j'ai pris beaucoup de plaisir à lire. J'ai été aussi beaucoup surpris par la promo d'Heel dans un registre que je ne lui connaissais pas ( Ou alors m'en souviens plus ) j'ai beaucoup aimé.

Kozlov est partout de même qu'Hunico, on dirait que les perso' plaises et inspires les autres freaks.

Rappel : le défi : (en couleur ce que cette partie traite )

Nak et Clowny a écrit:

- Ted et Bubur lance un challenge à Seth. Il doit affronter des adversaires mystères dans un gauntlet match. Chaque adversaire arrivant dans le ring est un big Guy mais chacun porte un masque de dieux égyptien. ( Great Khali avec un masque de Thoth par exemple lol ou alors y a Curtis Axel qui déboule habillé en Thor parce qu'il a rien pigé au concept ^^ ).

DiBiase s'empare des pouvoirs de Seth on ne sait pas trop comment et ce dernier doit maintenant jouer le guide touristique d'un musée égyptien pour la lowcard de la WFA (les Super Eric/Hurricane/Axel/ Steamboat et compagnie).

Sympathiser avec son BFF CM Punk

Seth est contraint d'obéir à DiBiase et de passer une journée shopping avec les Bellas pour s'excuser de leur avoir fait du mal. En effet, DiBiase a mis la main sur des artefacts égyptiens très précieux et menace de les transformer en tirelires.

- Seth s'est fait tirer dessus avec un fusil à tranquillisant ( pour éléphants ) et se retrouve enfermé dans une communauté amish particulièrement orthodoxe.

La WFAréna est surchauffée pour ce WFA Raw qui a lieu deux semaines avant le Rumble, le préshow qui a vu Curtis Axel perdre trois matchs d'affilées, le premier contre Justin Gaybriel, le second contre Richie Steamboat (il est tombé dans les pommes sur son adversaire) et le troisième contre Jean Dupuis, vendeur de hot dog dans la salle, a préparé la foule à vivre un show plaisant. Mais alors que les commentateurs nous parlent du Royal Rumble à venir, l'ambiance change du tout au tout car un air bien connu résonne dans la salle.




Sous le titantron, JBL arrive entouré du Gang. Le GM de raw arbore un large sourire, tout comme les membres du Gang au complet. La salle, elle, est délétère comme jamais. Des gobelets sont lancés en direction du groupe le plus puissant et logiquement le plus haï que la WFA ait jamais connu. La Revolucion à côté, ce n'était rien. Le Gang a prouvé à la fois par ses titres et par sa durée qu'ils étaient les meilleurs et ce même après le départ de Batista. Tous sont en costumes impeccables, Mickie en robe élégante, tous arborent un sourire d'autosatisfaction, ils savent que comme souvent depuis des mois cette soirée sera la leur. Dibiase Jr ne semble pas affecté par sa perte de Titre IC et même l'union entre chaque membre paraît être toujours aussi forte. JBL porte finalement le micro à sa bouche, constatant que le public ne cesse pas les insultes et autres véhémences en tout genre, même si elles sont en ordre dispersé tant chaque membre du groupe est détestable rien qu'à titre individuel.

" J'ai une grande annonce à vous faire ! Ce soir... WFA RAW is GANG " !

La foule se met à huer de plus belle, mais cette fois, c'est JBL qui en prend pour son grade avec des " JBL is Gang's Bitch " repris en cœur par la foule surchauffée. Ce dernier laisse passer l'ouragan d'injures avant de reprendre la parole.

" Et comme l'a souhaité, notre visionnaire leader, Vince McMahon, c'est Ted Dibiase et Paul de Burchill qui vont ouvrir le show ! Les gars, c'est à vous " !

JBL, ainsi que les autres membres du groupe s'éclipsent tandis que la foule se moque de la perte du titre du Million Dollar Son en lançant un chant à l'honneur de Kozlov tout d'abord puis en criant des " EOC is better than Gang " à tue-tête. Cela n'enlève pas le sourire des deux membres du Gang aux bourses bien remplies. Ils montent sur le ring, micro en main, sourire arrogant sur le visage.

" Bien, première décision en tant que GM de Raw, déclare De Burchill, et comme on n'a pas beaucoup de temps pour nous puisque nous partageons avec nos frères du Gang cette émission, j'en ai assez de voir les visages laids, gras, déformés, probablement par des années de pauvreté et de consanguinité des membres du public alors... éteignez les lumières qui les éclairent " !

Aussitôt dit, aussitôt fait. Le public a beau entonné des " We're in the city of light ", ils n'en restent pas moins dans les ténèbres. Constatant que cela n'a pas d'effet sur le duo, la foule tente des " you suck ", mais visiblement cela ne touche pas plus le Million Dollar Son et le Royalist Liberal.

" Deuxième décision, enchaîne Dibiase, nous devons offrir à Seth Rollins l'opportunité de montrer qu'il est un grand champion. Après tout qu'a-t-il fait depuis qu'il est champion ? Il a gagné grâce à CM Punk face à... laissez moi rire... Trent Barreta. Il a ensuite perdu contre Daniel Bryan et n'a rien trouvé de mieux à faire que d'aller à Smackdown... alors que son contrat stipule qu'il appartient à Raw. Je pourrai le renvoyer pour cela mais je ne le ferai pas. Non la ceinture de champion du monde poids lourd est au plus bas, déjà, à cause du règne de Barreta et de celui de Seth, tous deux ridicules. Je ne peux en plus, la gagner par forfait, cela voudrait dire me séparer d'un titre inutile et minable qu'est le titre IC pour en gagner un qui s'avèrerait encore plus minable. Cette ceinture ne serait pas digne de moi. Non, mais ce que je peux faire, c'est rendre du prestige à cette ceinture " !

Alors que les huées montent dans la foule, Paul De Burchill prend un air ingénu.

" Mais comment peux-tu faire une telle merveille ? Demande-t-il.

Oh c'est simple... en proposant un challenge au champion ! Un challenge tellement difficile que seul un véritable champion pourrait le réussir, assure Dibiase.

Ou même... un dieu ?! Rajoute le Royalist Liberal.

Mieux ! Affirme le Million Dollar Son, seul un dieu pour réussir se challenge ! Allez Seth montre toi " !

Le public retient son souffle, les lumières s'éteignent (enfin celles qui restaient), mais rien ne se passe. La foule semble déçue, quant tout à coup...




Et bien malgré lui, Seth reçoit une ovation digne des plus grands. Alors qu'il n'a jamais agi pour le bien du public, le fait de se retrouver face à deux personnes aussi détestables que Ted et Paul font de Seth un héros de la foule naturel. D'autant plus que lui aussi est intervenu durant le Steel Cage entre Dibiase et Kozlov et même s'il s'est contenté de s'en prendre à ses adversaires, sans avoir ne serait-ce qu'un regard pour le public ou pour les autres membres du roster qui luttaient contre le Gang, cette action a plu à la foule. Seth se moque de l'accueil du public et il avance sereinement jusqu'au centre du ring où il fait face à ses deux futurs adversaires. Seth a déjà été soutenu par le passé, durant sa feud contre Morrison, il n'avait alors, rien fait non plus pour cela. Seth pourrait d'un claquement de doigts rallumer les lumières de la salle, mais il ne le fait pas. Il se moque que le public soit dans le noir. Le champion du monde poids lourd de la WFA dans la bure de ses débuts, ceinture sur l'épaule, d'un geste vif, chaparde le micro de Dibiase.

" Votre tentative de manipulation est pitoyable, lance-t-il sur un ton monocorde. Vous deux, pauvres petits êtres agités êtes tellement pathétiques.

La vraie question... commence De Burchill.

Je ne parle pas au sous-fifre, rétorque sèchement Seth.

Je ne suis pas... continue le Royalist Liberal avant de se faire prendre le micro des mains par Ted.

Ne réponds pas Paul, c'est une tentative vaine de nous diviser, affirme Dibiase. On en a assez parlé je crois. Alors... oseras-tu relever le challenge qu'on t'a préparé sans même savoir de quoi il s'agit ?

J'accepte, vous deux ne pouvez rien contre un dieu, assure Rollins. Quoi que vous ayez préparé, j'en triompherai avec facilité !

Parfait " ! Clame Dibiase en quittant le ring.

Les deux membres du Gang s'installent aux côtés des commentateurs de Raw après avoir été soufflé à l'oreille de Justin Roberts. Ce dernier dit alors " The Following Contest is an Egyptian Special Gauntlet Match " !

" Introducing first... Horus " !

Le premier homme à s'élancer porte donc un masque à tête de faucon. Tout le monde dans le public a reconnu Hunico. Ce dernier a apporté avec lui sa batte fétiche, Tijuana, et se fait accueillir par les huées de la foule alors que Dibiase et De Burchill balancent des blagues plus que limites sur le mercenaire à leur service. Ce dernier monte les escaliers, pose son arme dans un coin du ring avant de faire face à Seth Rollins qui semble dépité par la tentative de déstabilisation de ses adversaires. Seth lui-même a volé les pouvoirs de la divinité égyptienne, aussi il n'est guère touché par cet acte de désacralisation, même si une petite voix au fond de lui, celle qui lui fournit sa force, tend à penser le contraire. L'arbitre fait signe au time keeper qui fait sonner la cloche.

Premier contact entre les deux hommes. Rollins prend le dessus et repousse son adversaire dans un des coins du ring avant de porter un violent atémi sous les " wooooh " du public. Il enchaîne avec un coup de pied, mais le mercenaire le bloque et échange les places. Il porte alors une série de droites et de gauches dans l'estomac de son adversaire. Seth ne peut rien faire sous le déchaînement de violence de son adversaire. Dibiase annonce alors aux commentaires que s'il continue comme cela, le mexicain aura droit à un bonus grâce à sa prestation. De Burchill enchaîne alors en expliquant à quel point son partenaire est un excellent homme d'affaire. Pendant ce temps, sur le ring, Hunico a placé son adversaire au sommet du coin et l'y a rejoint. Il s'apprête à porter une Superplex mais celui qui possède l'âme de l'ancien dieu Seth résiste. Il ne décolle pas et envoie même plusieurs coups de coude dans l'estomac de son adversaire. Un, deux, trois, quatre, Hunico lâche prise, coup de boule, le mexicain tombe en arrière. Il se relève très rapidement, Diving Crossbody de Seth ! Contré en Backbreaker ! Impressionnant ! Le mercenaire n'a pas été champion Intercontinental pour rien ! Il enchaîne avec un tombé. Simplement deux.

Hunico relève le champion du monde poids lourd et porte une Northern Light Suplex. Il enchaîne avec un nouveau tombé, pour le même résultat que précédemment. Il en faut plus pour parvenir à vaincre le champion du monde poids lourd. Le mercenaire ne se désunit par pour autant et se place au sommet du coin le plus proche sous les sifflets de la foule. Il hurle à Seth de se relever, ce qui fini par arriver... Diving Hurricanrana ! Seth est projeté hors du ring ! Hunico ne perd pas une seconde... Tope Suicida ! La foule applaudit le geste même si elle ne supporte pas le mexicain. A la table des commentateurs, De Burchill explique que c'est lui qui a tout appris au mercenaire. Ted ajoute qu'il ne connaît personne de plus altruiste que son camarade. Pendant ce temps Hunico qui domine outrageusement le match balance littéralement Seth contre les escaliers du ring ! Rollins atterrit épaules la première et la structure se sépare en deux à cause de la violence du choc. Le mercenaire n'en a pas fini et porte un énorme coup de genou dans la tête de son adversaire qui était à quatre pattes. Il le balance ensuite manu-militari sur le ring et tente un tombé dans la foulée. Un, deux et nouveau dégagement du champion du monde poids lourd.

Cette fois-ci Hunico semble furieux. Il se relève rapidement et enchaîne les coups de pied dans le ventre de son adversaire à toute vitesse. Après quoi, il s'abaisse et s'acharne sur lui à coup de poing. Le mexicain est enragé et profite certainement de cette occasion pour passer ses nerfs sur Rollins. Et puis une victoire dès le début du Gauntlet Match serait un signe envoyé en vue du Rumble. Le mexicain relève une nouvelle son adversaire au sol et porte une German Suplex... mais Rollins parvient à se remettre sur ses pieds. Le mercenaire se retourne... Pelé Kick ! Seth prend de l'élan dans les cordes... Curb Stomp ! Curb Stomp ! Sorti de nulle part ! Voilà pourquoi celui qui se sert de la puissance du dieu égyptien est champion du monde poids lourd ! Il peut sortir un mouvement extrêmement dangereux à n'importe quel moment et fait preuve d'une résistance à toute épreuve ! Il s'abaisse pour faire le tombé. De Burchill et Dibiase quittent la table des commentateurs d'un bond. Un ! Deux ! L'arbitre est distrait par De Burchill qui est monté sur le tablier du ring ! Seth lui fonce dessus et le balance hors du ring d'un coup d'avant bras bien senti ! Ted est dans le dos de Rollins... qui l'a senti venir ! Il se retourne et Dibiase s'immobilise. On ne parvient pas à entendre ce qu'il dit au champion du monde poids lourd tant la foule explose de joie, n'espérant que voir l'ancien champion Intercontinental, Pure et Tag Team se prendre une raclée monumentale ! Dibiase se met à genou et supplie Seth. Ce dernier arbore un large sourire, tend son bras... Ted se retrouve étranglé et par la force des choses se relève en se tenant la gorge. Hunico ! Hunico ! Il vient de donner un énorme coup de batte dans le dos du champion du monde poids lourd ! Et un deuxième ! Et trois ! Et quatre ! Seth est au sol ! Il ne bouge plus d'un poil. Dibiase, se tient la gorge et fait signe à Hunico de quitter le ring tandis que Justin Roberts déclare que le champion du monde poids lourd a remporté la première manche !

Dibiase lève son pouce en direction de Paul De Burchill et donne une tape sur l'épaule du mercenaire avant de lui tendre quelques billets en plus. Visiblement tout s'est passé comme prévu. Les deux membres du Gang avaient tout prévu depuis le début.

" Introducing the second opponent... Râ " !

Et ce n'est pas John Morrison qui joue le dieu solaire, même si ce rôle lui aurait été à merveille. Non le complice du Gang n'est autre que Curtis Axel, portant un masque en forme de soleil, qui a été humilié durant le préshow. Visiblement il a été prévu par les deux membres du Gang pour faire le tombé final afin de rabaisser au maximum le champion du monde poids lourd. Curtis se précipite sur le ring mais l'arbitre ne veut pas redémarrer le match car le champion est au sol, inerte. Dibiase menace alors l'arbitre de lui faire rencontrer Vinnie Mac pour un " you're fired moment " ce qui convint l'officiel de démarrer la deuxième manche. La cloche sonne, Curtis s'allonge sur Seth... sauf qu'il a oublié de le retourner ! Seth est sur le ventre, pas sur le dos ! Des " Botch-a-mania" se font entendre dans la salle alors que De Burchill et Dibiase s'arrachent les cheveux, visiblement désespérés par l'homme à qui ils ont confié la tâche d'humilier le champion du monde poids lourd. Curtis pousse son adversaire pour le mettre sur le dos. Enfin ! Le tombé est valable cette fois ! La foule conspue ce qu'elle voit alors que Dibiase et De Burchill sautent déjà de joie. Un ! Deux ! Trois ! Non ! Non ! Seth s'est dégagé ! Seth s'est dégagé ! Au tout dernier moment ! JR et le public son aux anges, Striker hurle à la conspiration et au dopage ! Les deux membres du Gang, comme Curtis Axel n'en croient pas leurs yeux. Ce dernier demande conseil à Dibiase qui lui hurle d'en finir. De Burchill cherche la batte d'Hunico du regard, mais ce dernier l'a emporté avec lui. Curtis relève son adversaire, Perfect Plex ! Non ! Rollins n'a pas bougé ! Il se dégage, porte une Clothesline qui envoie Axel au sol. Ce dernier se relève aussitôt, le champion du monde poids lourd saisit son adversaire... Skywalker ! Skywalker ! Le tombé ! Un, deux, trois ! C'est terminé !

Cette fois-ci, Ted Dibiase Jr et Paul De Burchill semblent, pour la première fois dépassés par les évènements. Ils se regardent, soupirent et font de larges signes de bras afin de faire venir quelqu'un depuis les coulisses.




Hulk Hogan ! Hulk Hogan ! Ovation de la foule... qui se changent en tonnerre de huées ! Hulk Hogan a un T-shirt du Gang ! Incroyable... lui aussi ferait parti du complot ? Ou bien est-ce un simple sympathisant ? Quoi qu'il en soit JR semble attristé par l'attitude du Hulkster tandis que Matt Striker a littéralement une érection ! Hulk Hogan descend la rampe tranquillement tandis que Curtis Axel s'est éclipsé par la petite porte et que Seth se relève difficilement à l'aide des cordes. Le catcheur le plus connu de la planète s'arrête devant Dibiase et De Burchill et leur sert tour à tour la main sous les insultes des fans. Hogan ne lâche pas la main du Million Dollar Son cependant, faisant naître un peu d'espoir chez certains fans... mais lorsqu'il sort un chèque, tout indique qu'il demande à ce qu'un zéro de plus soit ajouté. Ted sort un stylo et ajoute un zéro au chèque de la légende vivante. Ce dernier prend un micro et se dirige sur le ring, au grand dam des deux membres du Gang qui voulaient qu'il en finisse vite. Hogan monte les escaliers, puis se place en face de Rollins.

" Ecoute-moi bien, Brother, je suis ici à la UHW Arena... "

Le public lance alors un " This is WFArena " repris en cœur.

" Ecoute-moi bien, Brother, recommence Hogan, je suis ici à la WFArena pour casser ta petite gueule de brindille ! De mon temps les vrais champions avaient des vrais muscles, prenaient leurs vitamines et croyaient en un dieu qui existait ! Mais toi tu es un minuscule vermisseau ! De mon temps, c'était les vrais mâles qui faisaient le Main Event, pas les nains ridicules ! Alors au nom de tous les lutteurs prestigieux que je représente ce soir, je vais t'étaler d'un seul coup Brother " !

Hogan jette le micro au loin, l'arbitre fait sonner la cloche qui signale le début de la dernière manche de ce Gauntlet Match et envoie une droite à Rollins ! Puis une autre ! Une troisième ! Le champion du monde poids lourd est envoyé au sol par la puissance du Hulkster ! Ce dernier recule, s'élance dans les cordes, appuie son dos contre elles... il sent alors la douleur dans son dos, mais il lutte tout de même... Running Leg Drop ! A côté ! Ralenti par le poids des années et un dos affaibli, le Hulkster n'a pas pu porter sa prise ! Rollins se relève... Avada Kadavra sur un Hulkster encore à genou ! Le tombé du champion du monde poids lourd... 1 ! 2 ! 3 ! C'est terminé !

" The Winner of this Egyptian Special Gauntlet Match... your World Heavyweight Champion... Seth Rollins " ! Déclare Justin Roberts.

La musique du champion est lancée, mais elle est vite coupée, car avant même que l'officiel ait eu le temps de lever le bras du vainqueur, les deux membres du Gang se sont jetés sur lui. Et ils s'acharnent à coup de Kendo Stick ! Dans le dos pour Dibiase, sur le torse pour De Burchill ! Finalement les armes se cassent et le champion est à terre. Il ne bouge plus. Cette fois, même ses pouvoirs hors du commun ne semblent pas suffire. Non ! Rollins se relève comme un mort-vivant, Undertaker Style ! Mais Dibiase l'avait prévu et il envoie un club de golf qu'il est parti récupéré sous le ring à son comparse resté sur le ring. De Burchill attrape l'arme en vol et balance un swing en plein dans la face de celui qui possède l'âme de Seth qui se retrouve au sol, le visage ensanglanté et complètement ko.

De Burchill et Dibiase se regroupent au-dessus des restes immobiles de leur adversaire et font de nouveau signe vers les coulisses (tandis que des médecins s'affairent autour du Hulkster qui avait oublié de mettre son masque égyptien). " Dong "... les cloches qui annonçaient la venue de l'Undertaker autrefois sonnent à plusieurs reprises. La salle plonge complètement dans le noir et lorsque les lumières se rallument puis s'éteignent de nouveau aussitôt, le ring est entouré par les druides qui servaient autrefois l'Undertaker. Ils sont en bures noires, ils portent des torches. Sur le ring, l'un d'eux, vêtus d'une bure noire avec des flammes sur les côtés, le distinguant des autres, lève les mains au ciel. D'un seul coup, un éclair frappe les mains tendues vers le ciel du druide et une urne apparaît dans sa main ! Une lumière blanche s'échappe du corps de Seth... les plus intelligents dans le public se rappellent alors de la scène de l'Inyanga quelques mois plus tôt. Même s'il prétendait ne pas y croire, et ne croit probablement pas en ses pouvoirs, Ted Dibiase a engagé les puissances maléfiques pour s'emparer de l'âme de Seth ! Les deux hommes prennent un avantage certains avant le Royal Rumble ce soir sous les sifflets de la foule ! Et ce n'est que le début de ce WFA Raw is Gang !




Alors que le show se déroule, sous une domination totale du Gang, la résistance peine à s'organiser, malgré toute leur bonne volonté ni DH Smith, ni Mensah-X, ni l'inspecteur Roode, ni Barreta ni Kendrick n'arrivent à former un front uni face au clan le plus dominant de la WFA. Après un match qui a vu Daniel Bryan affronter, les yeux bandés et une main dans le dos Cesaro et logiquement perdre, un segment backstage est diffusé. Seth Rollins est assis sur une chaise, entouré de Dibiase Jr et Paul de Burchill. Ils s'amusent à se lancer l'urne qui contient l'âme de Seth. Ce dernier est évanoui et ligoté. Ted fait un signe de tête et les sœurs Bella balance un seau de liquide jaunâtre, dans la tête de leur adversaire.

" Je ne veux pas savoir comment Hunico a fait, déclare Ted, mais j'étais sûr que l'urine du Big Show du Grenier nous servirait un jour.

Savoir prévoir, c'est savoir gérer les affaires, précise Paul.

Vous vous rendez compte, déclare Rollins visiblement pas déstabilisé par la situation, que toute l'âme de Seth ne peut être contenue dans cet urne ? Vous vous rendez compte que les druides vous ont arnaqué vous qui croyez ridiculiser des puissances qui vous dépasse ? Je sens déjà mes pouvoirs revenir, lentement. Vous jouez avec des choses que vous ne comprenez pas et... "

Les sœurs Bella collent du scotch sur la bouche du champion du monde poids lourd.

" Tadaaaaa pouvoir magique, se moque Paul, Seth ne peux plus parler !

Incroyable tour les filles, rajoute Ted, maintenant ce qu'il faut que tu comprennes Seth, c'est que tout peux s'acheter. Je ne te prends pas à la légère contrairement à ce que tu sembles croire. Paul et moi pensions que tu n'étais qu'un abruti qui avait besoin d'un séjour à l'hôpital psychiatrique. Bon... on le pense toujours.

Mais... enchaîne Paul, on s'est dit que pour mieux te détruire il fallait qu'on réussisse à penser comme toi. Ton trip c'est l'égypte antique, la religion, le pouvoir. Mais il faut que tu comprennes Seth que la religion et l'argent, en occident en tout cas, ont très souvent été liée. La religion permet le contrôle des esprits, ce qui implique que l'on peut faire croire tout et n'importe quoi, y compris qu'on a besoin d'argent pour être meilleur. Le Pope à Smackdown l'a bien compris. Religion et argent sont liés. Et dans la plupart des religions il est toujours possible de faire un marcher avec le diable.

J'imagine que tu n'as jamais lu Faust ? Suggère Ted. On a revisionné les vidéos des shows où tu apparaissais, notamment ta rivalité face à Mensah-X. On t'a entendu parler de Seth Rollins, de Tyler Black... ce genre de conneries. Tu n'arrivais pas à percer (Ted fait semblant de se sécher les yeux), personne ne voulait de toi dans le monde de la lutte. Alors la seule solution que tu as trouvé c'est de pactiser avec une puissance antique. Notre théorie c'est que tu as dû rencontrer le fameux docteur des Psychedelic Warlord et que ça a mal tourné pour toi. T'es un genre d'expérience ratée j'imagine. Le même genre de raté que Bray Wyatt. Depuis vous vivez dans votre joli petit monde parallèle faits d'âmes, de puissances divines, de démons, bref de toutes les conneries qui sont à la monde depuis que les têtes d'ampoules et autres prétendus intellectuels dominent le monde culturel.

Comme te prendre ton titre ne nous suffisait pas, assure Paul, on va te détruire... et ce en suivant ta propre logique de taré. On va te battre à ton propre jeu... mais avec nos règles ! Alors prétends ce que tu veux avec ton urne et l'âme de Seth pas totalement capturée mais... si tu veux un jour retrouver tes pouvoirs, et surtout si tu ne veux pas être renvoyé de la WFA par Vince McMahon, tu vas devoir nous obéir jusqu'au Royal Rumble, salope !

Tu vois... dit en souriant Ted, ça c'est le vrai pouvoir Seth. L'argent et l'influence qu'il procure. Toi et tes mains tendues, toi et tes bla bla dans des langues étranges ne peuvent rien contre ça. J'ai qu'un coup de fil à donner et tu es renvoyé de cette fédération. Même pas Vince ne posera une question. Tu comprends ça ? Du coup, comme Paul et moi nous te trouvons pas super crédible en champion. Après tout tu n'as pas été fichu de battre Trent " j'ai envoyé Batista à la retraite " Barreta en un contre un. Donc on va trouver un job à ta mesure. Ton truc c'est l'égypte hein ? Et bien tu vois... il y a des gars dans le vestiaire, qui non seulement sont des lutteurs nuls mais en plus ont le QI d'une huître. Paul et moi allons leur offrir une petite visite au musée égyptien de WFA City. Et devine qui va leur servir de guide ? C'est toi bonhomme.

Si tu n'es pas d'accord... dis quelque chose, ajoute en se moquant De Burchill. Seth ayant la bouche recouverte scotch, il ne peut rien dire. C'est bien ce que je pensais, conclue Paul, à plus tard, taré ".

Mais alors que les deux hommes et les deux femmes allaient quitter la pièce, les ampoules se mettent à clignoter. Ted et Paul regardent Seth, mais ce dernier n'a pas bougé, ligoté et bâillonné sur sa chaise. Les deux membres du Gang se regardent ensuite et semblent légèrement troublés.




Il ne reste maintenant que le Main Event, un Trois contre Trois sans disqualification qui verra Britani Knight, Bobby Roode et Chris Jericho affronter Mickie James, Brock Lesnar et Randy Orton. Mais avant cela, les caméras de la WFA font un petit détour par les vestiaires. Dans un lieu mystérieux, à priori un cimetière, Ted et Paul sont en compagnie du Grand Druide que l'on a vu auparavant. Ils semblent discuter.

" L'urne contient bel et bien "l'âme de Seth", déclare Ted. Du moins, vous aviez assuré que l'autre abruti en serait persuadé non ?

Comment pouvez-vous imaginer qu'entre les mains d'un homme de si peu de foi, l'âme d'un démon antique reste prisonnière, assure le Druide. Il aurait fallu un rituel beaucoup plus complexe pour ôter l'âme de Seth au corps de cet homme. Mais vous ne nous avez pas payé pour ça.

On vous a payé pour que ce crétin soit privé de ses prétendus pouvoirs ! Hurle Paul, visiblement agacé.

N'est-ce pas le cas ? Demande le druide.

Si mais... fait Paul.

Croyez-vous vraiment que votre argent a de la valeur à nos yeux ? Les interroge le mystique. Ce sont les âmes qui nous intéresse. Pour ce que vous nous avez donné, l'âme sera éloigné du corps auquel elle est liée pour... une bonne semaine, maximum, explique le grand druide un brin moqueur.

Personne n'arnaque Ted Dibiase ! Déclare ce dernier. Combien pour conserver l'âme jusqu'après le Rumble ?

Vous n'avez rien qui nous intéresse, assure le druide.

Oh vraiment ? Ironise le million dollar son. Dans ce cas, laissez moi vous expliquer comment ça va se passer. Nous sommes dans un cimetière, vous êtes seul, nous sommes deux. Nous sommes d'un lutteur, vous n'êtes qu'un vieux bonhomme décrépi. Votre seule chance de ne pas finir enterré vivant c'est de coopérer. Alors...

Je n'ai pas peur de la mort, affirme solennellement le mystique. Et vous ?

C-4 de Paul de Burchill sur le druide ! Mais... à peine a-t-il touché le sol que le corps du druide semble disparaître. Il ne reste plus qu'un manteau vide. Les deux membres du Gang se regardent... et semblent prendre, enfin, la mesure de la bataille dans laquelle ils se sont lancés.

Rappel : le défi : (en couleur ce que cette partie traite )

Nak et Clowny a écrit:

Ted et Bubur lance un challenge à Seth. Il doit affronter des adversaires mystères dans un gauntlet match. Chaque adversaire arrivant dans le ring est un big Guy mais chacun porte un masque de dieux égyptien. ( Great Khali avec un masque de Thoth par exemple lol ou alors y a Curtis Axel qui déboule habillé en Thor parce qu'il a rien pigé au concept ^^ ).

DiBiase s'empare des pouvoirs de Seth on ne sait pas trop comment et ce dernier doit maintenant jouer le guide touristique d'un musée égyptien pour la lowcard de la WFA (les Super Eric/Hurricane/Axel/ Steamboat et compagnie).

Sympathiser avec son BFF CM Punk

Seth est contraint d'obéir à DiBiase et de passer une journée shopping avec les Bellas pour s'excuser de leur avoir fait du mal. En effet, DiBiase a mis la main sur des artefacts égyptiens très précieux et menace de les transformer en tirelires.

Seth s'est fait tirer dessus avec un fusil à tranquillisant ( pour éléphants ) et se retrouve enfermé dans une communauté amish particulièrement orthodoxe.

Ce soir, Christophe Agius et Phillipe Chereau sont particulièrement d'accueillir les fans de la WFA pour ce WFA Main Event du mercredi. Au programme de bien jolis matchs, Brodie Lee affrontera Vladimir Kozlov, le titre ne sera pas en jeu. Et le Main Event verra Daniel Bryan affronter CM Punk, le titre Pure ne sera pas en jeu lui non plus. Mais voilà qui promet deux matchs de classe internationale dans deux styles complètement différent. Enfin, Agius a également la joie d'annoncer que Paul de Burchill et Ted Dibiase ont des images de la visite du musée égyptien de WFA City à montrer aux fans. On retrouve d'ailleurs les deux membres du Gang en backstage dans une loge VIP. Ils sont tous les deux en costume impeccable, assis sur un canapé en cuir, à leurs bras, les sœurs Bella. On entend le bruit d'une bouteille de champagne que l'on débouche... puis l'on voit finalement Seth Rollins, en tenue de majordome apporté sur un plateau quatre coupes de champagne. Il en tend une à Ted. Ce dernier boit une lampée, puis lance le champagne au visage du champion du monde poids lourd.

" Oh Seth, je sais bien que là, tu obéis au contrat qui nous lie pour la semaine, contrat qui stipule que si tu ne nous obéis pas au doigt et à l'œil tu es renvoyé et ta ceinture me revient. Pour les prolétaires qui n'auraient pas vu ce segment, abonnez-vous au WFA Network, et regardez WFA Superstars qui avait lieu hier, le segment y était diffusé. Ainsi que sur WFA.com. Mais si c'est pour faire un aussi mauvais travail, ajoute Ted, je peux dire à Vince de te renvoyer quand même. Ce champagne n'est pas frais comme il faut ".

Ted balance alors le contenu du verre au visage de Rollins qui semble passablement énervé.

" Si seulement tu savais où on a mis l'urne... se moque Paul. Tu pourrai retrouver tes pouvoirs.

Oh je sais où est l'urne, affirme Seth, dans la cha... (lancé de champagne dans la face de la part de Paul) d'une des deux salopes de soeurs Bella. (Double lancé de la part des jeunes femmes ).

Tsss... aussi mauvais guide que mauvais serveur, enfin... vous allez le constater par vous-même. Régie, envoyez le dvd " !

On retrouve à l'entrée du musée Ted Dibiase Jr et Paul de Burchill, seuls cette fois. Ils attendent visiblement leurs invités. Un car estampé WFA fait son arrivée sous le regard de la caméra. Et rapidement, en sortent les invités de Ted et Paul, Curtis Axel, Zack Ryder, The Hurricane, Super Eric, Richie Steamboat, Justin Gaybriel, le Big Show du Grenier et Big E. Ted et Paul accueillent tout le monde à bras ouvert et invitent ceux qu'ils appellent les "lowcarders" de la WFA à venir à l'intérieur. La salle d'accueil est très vaste, et explique qu'actuellement une momie très rare est à voir au musée. (Les plus observateurs auront reconnus Hulk Hogan qui après son match de l'autre soir a été plongé dans les pansements pour faciliter la guérison. L'ambulance dans laquelle il se trouvait a eu un accident et malheureusement il a été confondu avec la vraie momie qui est en ce moment soigné au Central Hospital de WFA City (elle se porte mieux que jamais )).

Après avoir payé les billets, Ted et Paulo font signe à quelqu'un et c'est naturellement Seth, en tenue non pas de pharaon, mais de paysan égyptien (en gros il porte un pagne et une coiffe ) qui fait son arrivée sous les rires de Ted et Paul, puis de Curtis Axel après que Paul lui ait mis un coup de coude dans le ventre pour lui rappeler son rôle dans cette mascarade.

" Bonjour messieurs, dit Seth, d'un ton qui laisse clairement entendre qu'il n'est pas heureux d'être là.

Plus de joie, l'interrompt de suite Ted, ces gens ont payé pour avoir un guide de qualité !

Les services Dibiase et De Burchill ont réputation, ajoute Paul, si vous ne voulez pas être renvoyé... si vous comprenez le message peut-être trop subtil pour vous, vous devriez faire preuve de plus de bonne humeur, monsieur Rollins.

Bien... soupire Seth, messieurs, je suis RAVI ! De vous accueillir au sein du musée d'égyptologie de WFA City et je serai enchanté de répondre à toutes vos interrogations...

Est-ce que tu es célibataire ? Demande Gaybriel.

Plutôt Super Nes ou plutôt Megadrive ? Interroge le Big Show du Grenier.

Est-ce qu'il y a eu des crimes dans ce musée ? Ajoutent les deux Super Héros parfaitement synchrones.

Pourquoi est-ce que le tombé jusqu'à 5 n'est pas généralisé à la WFA ? Continue Big E.

Pourquoi personne ne m'aime ? Pleure Curtis Axel.

Est-ce que le WiFi marche à l'intérieur du musée ? Questionne Ryder.

Pourquoi tout le monde m'appelle Richie ? Aimerai savoir ce dernier.

Je ne répondrai qu'aux questions portant sur... commence à répondre Seth avant de se faire interrompre.

Allons, allons réponds à ces interrogations là d'abord, guide, ordonne Ted.

Soit... je ne suis pas homosexuel, répond Seth, je me fous des jeux vidéos. Je ne sais pas s'il y a déjà eu des crimes dans le musée mais je pourrais être l'auteur des prochains. Parce que si tout le monde faisait des tombés jusqu'à 5 ta gimmick n'aurait plus aucun sens. Parce que t'es un gros naze prétentieux. Probablement. Parce que c'est ton prénom.

Voilà, c'était pas compliqué, fait Paul, dépité. Tout se perd de nos jours.

Comment ?! Que quoi ?! Font les Super Héros synchrones ! Tu avoues vouloir perpétrer des crimes dans ce musée ! Nous ne pouvons pas laisser passer ça ! Sus à l'ennemi ! J'suis sûr que c'est un membre du Gang " !

Malgré les protestations des deux membres du Gang sous leur nez, les Super Justice Brotherhood s'élancent contre Seth. Ce dernier, bien que partiellement privé de ses pouvoirs, n'en reste pas moins un athlète surentraîné et surtout un homme qui a su, finalement, s'aliéner la puissance d'un dieu, donc quelqu'un à ne pas sous-estimer, contrairement à celui qu'il était alors qu'il affrontait Mensah-X. Double coup d'avant bras des Super Héros... bloqué par Seth, qui regarde Paul avec un sourire en coin... double C-4 à même le sol ! Fin de la visite pour les Super Justice Brotherhood.

" Bien maintenant que j'ai satisfait les premiers clients, se moque Seth, je pense que nous pouvons passer à la première salle. (Ils entrent). Comme vous le voyez, cette salle vous présente l'Egypte, où elle se situe, car après tout, comme la plupart des américains vous êtes décérébrés et complètement nuls en géographie. L'Egypte, le Nil, source de vie de l'Egypte Antique et source de pouvoir des pharaons. Comme vous le voyez, c'est durant l'antiquité qu'ont été construite les pyramides, fleuron architectu... qu'est-ce qu'il t'arrive ?

Trop... d'informations... affirme Richie qui saigne abondamment du nez. Cerveau... trop... plein... explosion... imminente... dois... sortir " !

Le silly One part alors en courant et quitte le musée à toute vitesse en hurlant qu'il ne sait même plus où il habite.

" Peut-être voulez-vous que partions à sa recherche ? Demande Seth, faussement poli en regardant Ted et Paul.

Non ! Il n'était qu'un invité, de toute façon il n'est pas sur la carte du Rumble, affirme Ted, il ne manquera à personne.

" J'ai pensé à un ordre de visite particulier, affirme Seth, afin que chacun y trouve son compte. Et nous allons maintenant nous diriger vers la salle de jeu. Savez-vous que les égyptiens, tout comme nous, aimaient beaucoup joué. Ainsi on trouve le Méhet, le Senet, et plein d'autres jeux de sociétés (le guide montre des exemplaires conservés ou reproduits au musée à chaque fois) dans de nombreux hiéroglyphes et on en a trouvé dans de nombreux tombeaux. Leurs règles ne sont malheureusement pas venus jusqu'à nous. Mais ils avaient également des osselets, des dés et des toupies, comme celle-ci, il montre une toupie qui semble être apparue littéralement dans sa main. Personne ne s'en étonne, excepté Ted et Paul. (Les invités sont trop peu attentifs à l'exception d'un seul qui est très concerné par cette salle). Big Show, toi qui aime le jeu que dirais-tu d'un concours à la toupie. Celui d'entre nous qui fait tourner le plus longtemps la toupie gagne. Seth tend la toupie au Show du Grenier et une deuxième semble de nouveau apparaître dans sa main. Mais Ted et Paul se rassurent en estimant qu'elles proviennent de quelque part dans son pagne. C'est parti ", déclare ensuite Rollins.

Le champion du monde poids lourd et le Big Show du Grenier lancent les toupies en même temps. Les deux objets tournent, encore et encore, puis celle du Player One, commence à dévier de sa trajectoire et sa course se fait moins circulaire, alors que celle de Seth semble toujours tourner à la perfection. Finalement celle du Big Show s'arrête. Celle de Seth continue toujours. " Et merde ! Peste le Show du Grenier qui ramasse sa toupie. Je vais m'entraîner... et quand je reviendrai je serai le meilleur lanceur de toupie du monde ET le meilleur joueur de Shovel Knight de la planète et personne ne m'arrêtera " ! Le Show du Grenier pousse alors Ted et Paul qui tentaient de l'arrêter. La visite continue avec une superstar de moins, encore. Tout le monde quitte la pièce, mais Paul jette un oeil en arrière. La toupie tourne toujours.

" Quel dommage que quatre de nos excellents amis soient déjà partis, déclare Seth, feintant, très mal, la tristesse. Mais maintenant, il est temps de visiter la salle des pharaons. Les rois égyptiens étaient si parfaits qu'ils étaient considérés comme des dieux et...

Hey ! Le seul qui soit parfait ici c'est moi ! Hurle Curtis.

Oh ça tu es parfaitement stupide, se moque Zack, woo woo woo you know it !

Ne me dis pas que ce piège grossier va marcher, chuchote Ted à Paul.

J'ai bien peur que si, répond ce dernier tout doucement, la prochaine fois qu'on voudra infliger quelque chose à l'autre taré faudra qu'on prévoit des gens plus intelligents.

Ah ouais je suis stupide hein ! Prends-toi ça " !

Et ça part en brawl entre Ryder et Axel. Le guide, est obligé bien malgré lui (ou pas), d'appeler la sécurité qui vient se débarrasser des deux hommes qui continuent à se battre à l'extérieur. Après tout, cela fait des mois que Ryder ridiculisent Axel et ils ont un match l'un contre l'autre au Royal Rumble. Il ne reste plus que Big E et Justin Gaybriel en plus des deux membres du Gang.

" C'est amusant... déclare Seth, j'avais oublié à quel point ça pouvait être drôle de se débarrasser de types sans intérêt sans user de violence. On se croirait dans une mauvaise parodie de films d'horreur.

Ah ouais et pourquoi le noir est encore là alors ? Demande Ted.

Heu Ted... fait Paulo.

Ah merde... dit Dibiase réalisant la boulette qu'il vient de commettre, j'ai dû être contaminé par la connerie des autres, avoue ce dernier. D'un autre côté le nationalisme primaire est en vogue et...

Attention " ! Hurle De Burchill.

Big E fonce littéralement sur Dibiase qui esquive au dernier moment, en mettant Paul à sa place. Ce dernier se prend le véritable autobus humain de plein fouet. Big E n'a cependant pas le temps de se retourner qu'il se prend un Dream Street de la part du Fortunate Son. Il relève ensuite Paul. Les deux essuient leurs vestes, se retournent et constatent que Justin Gaybriel a disparu.

" Où est-ce qu'il est ! Hurle Ted, visiblement très énervé par la tournure des évènements.

Je lui ai parlé des mœurs de la Grèce Antique et je lui ai dit qu'il y avait un musée qui traitait de cette période à deux rues d'ici. WFA City est une très grande ville. On trouve de tout vous savez. Je pense qu'il est parti là bas. Vous pouvez encore le rattraper si vous voulez tous les deux.

Bon... qu'est-ce qu'on fait ? Demande Paul.

On finit la visite ! Répond Ted. Allez- bouge Seth " !

Rollins repart... mais après un signe de tête, Paul fonce dans le dos du champion du monde poids lourd et porte un Sleeper Hold. Seth, surpris, et affaiblis par l'absence d'une grande partie de ses pouvoirs, sombre peu à peu dans l'inconscience. Dès qu'il commence à reprendre le dessus, Burchill lâche la prise et balance Seth contre Ted qui porte un Dream Street dans un sarcophage qu'il avait ouvert pendant que son coéquipier portait sa soumission. Le directeur du musée arrive sur ses faits, en panique. Il hurle après Ted Dibiase qui déclare avec un sourire enjôleur qu'il rachète ce musée et qu'il peut donc y faire ce qu'il veut. Le directeur est dubitatif mais quand il voit le montant du chèque... il passe un coup de téléphone puis lève son pouce en direction du Million Dollar Son. Ce dernier se tourne vers la caméra et lance un " Le pouvoir de l'argent... " et c'est ainsi que s'achève l'enregistrement.




John Laurinaitis est au centre du ring alors que WFA Smackdown commence à peine. A la fois huée et applaudit, le versatile General Manager arbore son sourire habituel. " Bonsoir à tous, fait-il de sa voix rocailleuse, ce soir, est un soir encore plus People Power que d'habitude ! Après le succès qu'a eu le dernier WFA Raw is Gang, j'ai décidé pour vous faire plaisir de faire de ce Smackdown un WFA Smackdown is Gang ! People Power ! Yeah " !




Les huées, déjà monumentales suite à l'annonce de Laurinaitis, sont encore plus bruyantes alors que toute la famille du Gang est là au grand complet. Toute ? Non. Il manque Ted Dibiase et Paul De Burchill. Ces derniers arrivent finalement sur un espèce de trône à roulette, d'une vulgarité et d'un mauvais goût sans nom, clairement une parodie du trône sur lequel se trouvait lors du Raw du 23 Novembre. Et cerise sur le gâteau, c'est le champion du monde poids lourd en personne qui pousse le siège à la joie des deux compères.

Une fois tout le monde sur le ring, le premier à prendre la parole est Ted Dibiase.

" Pardonne-moi Brock, mais je sais que tu n'es pas vraiment un homme qui aime parler, aussi je me permets de faire mon annonce en premier. Même si je sais qu'ici, nous sommes chez toi. (Lesnar fait un signe de tête, signifiant clairement qu'il s'en tape de qui parle en premier ). Paul et moi avons eu une brillante idée pour égayer cette semaine d'humiliation pour l'indigne champion du monde de Raw, qui par chance, ne sera plus champion après le Rumble.

Seth, annonce Paul, comme tu sembles particulièrement proche de CM Punk... puisque sans son intervention tu ne serais plus champion du monde poids lourd, nous avons décidé que vous devriez apprendre à mieux vous connaître et former une équipe compétitive ce soir ! Parce que figure-toi que vous allez affronter rien de moins que les APA... et Mensah-X et Kendrick ainsi que... Roode et DH Smith dans un Fatal FourWay Tag Team Match ce soir en Main Event ! Et oh ? Ai-je précisé que si tu ne remportes pas ce match, Ted sera déclaré champion du monde poids lourd ? Mais rassures-toi nos amis ici présent ont de quoi motiver les autres équipes...

Seul ton partenaire, CM Punk, n'aura rien à perdre ajoute Ted. Allez va donc le retrouver en backstage.

Tandis que le segment continue, les membres du Gang annonçant entre autres choses, pourquoi les autres équipes ne pourront pas ne pas se battre entre-elles, Seth s'éclipse pour aller rejoindre les coulisses.

Plus tard, dans l'émission, nous retrouvons dans les vestiaires CM Punk en train de s'échauffer devant la glace. Il fait des pompes. A chaque fois qu'il se relève, il se lance un compliment. " J'suis trop bon pour cette compagnie, dit-il enfin, je devrai faire du MMA, ou des comics, ou alors créer un salon de thé, se serait le meilleur salon de thé du monde ". Les huées qui accueillaient le Punker se changent en applaudissements car Seth Rollins apparaît à l'écran. Et après la semaine qu'il subit, beaucoup de fans qui l'acclamaient parce qu'il luttait contre les deux pires salauds de la compagnie, le soutienne de bon cœur.

" Oh... on dirait que mon partenaire vient d'arriver, dit le FLC, c'est moi ou ça sent la poule mouillée ? Alors ça fait quoi d'être l'esclave du Gang ?

Je ne suis pas l'esclave du Gang, proteste Rollins.

Non... seulement de Dibiase et De Burchill alors, précise Punk.

Je ne suis... l'esclave de personne, conteste le champion du monde poids lourd.

Mais oui, mais oui, se moque Cihaime, et moi je suis la reine d'Angleterre.

Je patiente... le temps de retrouver tout mes pouvoirs et lorsque le moment sera venu, une fois que je leur aurai fais comprendre que toutes leurs minables tentatives pour me déstabilisés sont veines, déclare Seth, je me vengerai.

C'est ça, putain, c'est le discours typique d'un looser ! Assure en riant de bon cœur le champion intercontinental au règne le plus long.

C'est vrai que niveau loose tu t'y connais, ironise Rollins, j'ai pu le constater depuis ton retour aux affaires.

Ouais, enfin sans moi, on sait très bien que Ted et Paul ne t'affronteraient pas toi au Rumble, mais Barreta, pendant que tu retournerai jobber contre Curtis Axel. Parce que bon dans le genre menace terrifiante tu te poses là. Tu perds contre Mensah-X, t'es pas foutu de battre Barreta, tu perds contre Bryan. Ouaaaah attend laisse moi regarder ma montre ta dernière victoire clean date de quand ? Oh mince, j'ai oublié. Quel champion dominant tu fais ! C'est pathétique. Et niveau champion dominant, continue Punk, crois-moi je m'y connais. Je suis le meilleur champion intercontinental de tous les temps, et même le meilleur champion de tous les temps, tout simplement. Et même quand tu as gagné, face à Morrison... il est devenu champion avant toi ! Même quand tu arrives, rarement, à gagner, tu perds. Nan tu me fais pitié mec. Et j'espère que t'y croyais pas à ton "oouuuuuh je suis un grand magicien, j'avais prévu l'intervention de Punk alors je ne me suis pas donné à fond face à Barreta à Destination-X a grouuu grooouuu je suis méchant " ".

Seth va coller une droite à Punk, ça se voit. Son visage traduit toute sa colère, ses yeux lancent des éclairs (métaphoriquement, je précise, il n'a plus ses pouvoirs et même avec il ne peut pas faire ça), ses mains sont crispées, de la sueur perle le long de ses tempes, ses veines vont exploser. C'est parti... non ! Seth tend sa main et parle dans un langage inconnu. Visiblement il s'agit d'une incantation.

" Wooooouuuuh, fais Punk en agitant ses bras et en regardant tout autour de lui. Tu te prends pour un jedi à faire des passes avec les mains, se moque-t-il. Sans déconner, je suis le Fun Lovin' Criminal, il n'y a que le pepsi qui marche avec moi ! Ah ah, pauvre tâche. T'essayais quoi ? De faire de moi ta marionnette hein ? C'est con paraît que t'as perdu ton seul atout... tes tours de passe-passe. C'est dans l'uuuuuurne ! Ah ah ! Quand je pense que je dois faire équipe avec toi ! Quelle honte, m'associer au plus mauvais champion du monde poids lourd de tous les temps. C'est mauvais pour mon image... j'sens que je vais te laisser te démerder tout seul mec " !

Et CM Punk quitte le champ de la caméra en continuant à parler tout seul, visiblement très satisfait de s'entendre.

Un peu plus tard durant ce Smackdown, on retrouve à nouveau CM Punk en coulisses. Cette fois, il est interviewé par la charmante Renée Young, superbe dans sa magnifique robe couleur émeraude.

" Bonsoir CM, vous faîtes le Main Event ce...

Je ne fais pas le Main Event, l'interrompt le Punker, je suis le Main Event. Peu importe où je suis placé dans la carte, je suis toujours l'attraction principale. Personne ne peut nier ça. Surtout pas toi. J'ai vu comment tu me regardais et... "

CM Punk s'interrompt, Renée s'enfuit en courant car Seth Rollins est arrivé dans la zone d'interview.

" Tu fais toujours cet effet là aux femmes ? L'interroge le Punker plutôt satisfait de son bon mot.

Je ne suis pas venu pour me fritter avec toi, déclare le champion du monde poids lourd en tendant... une cannette de pepsi.

Ooooh ! Mon dieu Seth... essaierais-tu d'avoir une interaction sociale avec moi ? C'est chiant hein de ne pas pouvoir se servir de magie pour que les gens vous obéissent aux doigts et à l'œil. Bon, c'est craignios que tu aies pris au premier degré le coup du pepsi, mais mettons, j'apprécie l'effort. Qu'est-ce que tu veux ?

Que tu te donnes à fond pour le match de ce soir ! Affirme le champion du monde poids lourd.

Heeeey ! S'exclame le Punker, dont l'expressivité tranche avec le "mono-émotionnel" de son interlocuteur. Tu voudrais en quelque sorte que je t'aide c'est ça ?! Tu voudrais en quelque sorte que je me donne à fond ?! Alors que je suis le seul qui en aie rien à foutre de ce match ? Les APA devront affronter les Warlords dans un Street Fight au prochain Smackdown s'ils perdent. Mensah-X et Brian Kendrick devront affronter l'un à Raw, l'autre à Smackdown Hunico sans que l'autre ne puisse intervenir car ils seront bannis du ring. Roode devra déclarer publique que le Gang est clean. Et DH Smith entrera en premier dans le Rumble Match ! Alors que moi... je n'ai rien à gagné, ni à perdre.

Tu ne souhaiterais pas prouver à Trent Barreta que tu es le meilleur ? L'interroge Rollins.

Pas besoin de lui prouver, il sait que je suis le meilleur, assure CM Punk. Tout le monde le sait.

Ah ?

Comment ça ah ?

C'est-à-dire que moi... je ne pense pas que tu sois le meilleur, avoue Seth.

Attends, tu penses sincèrement qu'il y a quelqu'un dans cette fédération qui soit meilleur que moi ? Demande Punk. Je veux dire...  c'est tellement évident que je suis le meilleur, que je vais remporter le Rumble Match et que je vais remporter ton titre, enfin si tu l'as encore d'ici là, ou celui de Brock à Wrestlemania. Moi, et personne d'autre.

Si tu veux mon avis... oh non je ne devrai pas le dire, dit Rollins, qui joue, assez mal, la comédie, mais suffisamment pour intéresser le FLC en tout cas.

Quoi ! Crache le morceau ! S'exclame Cihaime.

Tu sais... Vince McMahon est de retour aux affaires avec le Gang, explique le champion du monde poids lourd.

Oui, oui ! Je sais ça ! Crache le morceau je t'ai dit ! S'agace Punk.

Et bien... pour lui, tous les gros gabarits sont meilleurs que toi. Les mecs barraqués, grands, musclés, continue Seth, du genre, Orton, Cesaro, Dibiase, même le Big Show du Grenier.

D'accord, mais tout le monde sait à quel point Vinnie Mac est un connard dépassé non ? Affirme sur le ton de l'interrogation Cihaime.

Si tu le dis... après selon moi... même si ton règne de champion intercontinental parle pour toi... déclare Rollins, depuis que le niveau s'est élevé dans les hautes sphères tu n'as jamais touché un titre de champion majeur. Techniquement... des mecs comme Mike Knox, Batista, John Morrison, Dolph Ziggler, Brock Lesnar, Randy Orton, Daniel Bryan, moi... et Trent Barreta sont meilleurs que toi !

Comment ça depuis que le niveau s'est élevé dans les hautes sphères ?! S'étonne Punk.

Tu as été champion du monde poids lourd en 2008... alors que la WFA venait à peine de racheter la WWE... la fédération n'en était qu'à ses balbutiements, affirme Seth. Ne me dis pas que tu n'es pas d'accord. Depuis la WFA a bien changé et pour le mieux. Les matchs sont d'une intensité toute autre, la fédération est la numéro un mondiale incontestée... et toi tu as fait quoi ? Oh certes tu as eu ton règne de champion intercontinental. Mais il était tellement controversé que tu as préféré partir pour faire joujou à la télévision !

Hey ! Je suis parti parce que je l'avais choisi ! Proteste Punk.

Si tu le dis...

Ecoute mec ! Foi de Fun Lovin Criminal je vais tellement te prouver que je suis le meilleur ce soir que t'auras même pas besoin d'entrer dans ce putain de match ! Je vais tout faire tout seul ! Et je vais démontrer une fois pour toute que je suis le meilleur catcheur au monde ! Compris !

Punk s'éloigne de la zone d'interview, visiblement furieux, quant à Rollins, il arbore un petit sourire en coin. Tout n'est pas encore perdu pour lui ce soir !




Nous reprenons ce Smackdown pour le Main Event. Trois équipes sont déjà sur le ring, il n'en reste plus qu'une...




Les lumières s'éteignent, la foule accueille Rollins et Punk sous une réaction mitigée, en effet même si certains soutiennent Seth dans sa lutte face au Gang, beaucoup préfèrent de loin les lutteurs qui composent les autres équipes. Rollins est dans sa bure habituelle et le Fun Lovin' Criminal a joué le jeu et porte une bure également ! Seth avance lentement, comme d'ordinaire, calme, serein, tandis que son partenaire bouge en tout sens, complètement l'opposé du champion du monde poids lourd qui porte sa ceinture autour de la taille. Une fois les deux hommes sur le ring, les disputes commencent pour savoir qui doit démarrer la rencontre. Dans une loge VIP en haut de l'aréna, les membres du Gang savourent l'instant avec champagne et petits fours.

Sur le ring, cependant, personne ne semble vouloir céder sa place. Tout le monde se regardent en chien de faïence et finalement, c'est le FLC qui se jette dans la bataille le premier chargeant DH Smith et Bobby Roode. Mensah et Kendrick se jettent alors sur Rollins. Les APA se retrouvent sans copain de jeu, et visiblement ça les agace. Chacun de leur côté, les deux groupes de trois se retrouvent à s'envoyer des gnons en ringside. L'énorme et le caribéen se regardent, puis font signe à la foule. Suicide Dive des deux hommes en même temps ! Les champions par équipe ont étalé tout le monde ! Joe relève alors Rollins et l'envoie sur le ring. De son côté Carlito fait de même avec Punk. Les quatre superstars se retrouvent dans la zone de combat, ce qui en fait toujours de deux trop. Joe semble affirmer à Carlito que c'est plus classe de battre un champion du monde. Du coup, les deux hommes portent en même temps une German Suplex. Carlito sort alors le FLC du ring d'un coup de pied, le faisant passer sous la première corde, puis regagne un des coins du ring. Quant à Samoa Joe, il hurle à l'arbitre de démarrer le match ce que ce dernier s'empresse de faire.

Joe relève le champion du monde poids lourd et l'envoie dans le coin où se trouve son partenaire. Pendant ce temps, Mensah-X et Kendrick d'une part et DH Smith et Roode de l'autre prennent place dans les coins restant du ring. Le samoan fonce sur Seth et porte un coup de bélier. Il enchaîne avec deux autres et place son adversaire au sommet du coin tout en tapant dans la main de son partenaire. Joe enchaîne avec une Superplex. Carlito fonce alors sur le ring pour tenter le premier tombé du match. Un, deux, dégagement du champion. Le buveur de calvados laisse son adversaire au sol et porte un Leg Drop. Il enchaîne avec un nouveau tombé. Simplement un. La moitié des champions par équipe relève cette fois son opposant et le projette, non ! La projection est contrée et Rollins balance Carlito vers le coin de Mensah-X et Kendrick. C'est le ghanéen qui réagit le plus promptement et il tape dans le dos de l'APA. Oui mais voilà, Brian ne semble pas d'accord et tape à son tour en disant " Hey tu l'as déjà battu mec, pas moi, je dois me faire un nom, désolé Bro ". Rollins, au milieu du ring attend fermement son adversaire et lui fait signe de venir tandis que des "Let's go Kendrick " montent des travées.

Ce dernier, encouragé par la foule, fonce sur Rollins... qui contre, Tilt-a-whirl Backbreaker porté avec autorité ! Le tombé dans la foulée. Même pas deux ! Les deux hommes se remettent debout rapidement. Kendrick balance un atémi à Rollins sous les "woooo" de la foule surexcitée. Seth répond par un coup de genou dans le poitrail, porté avec violence, déclenchant les huées de la foule. Ce dernier arbore alors un sourire moqueur et enchaîne avec un uppercut qui envoie son adversaire au sol. Après quoi, Seth s'essuie littéralement le pied sur le visage de son opposant au grand désespoir de la majorité des femmes de l'assistance. Rollins relève l'ancien champion TV et lui envoie de nouveaux coups de genoux dans le ventre. Il en porte une dizaine, se fait huer comme rarement depuis qu'il est en feud contre les deux membres du Gang. Il ne faudrait pas oublier pour autant que Rollins n'a rien d'un enfant de cœur. Rollins balance un coup de pied qui claque bien en plein dans la tête, baissée à cause des coups de genoux, de Brian avant de porter une Suplex ! Seth ne lâche pas son adversaire et en porte une deuxième ! Puis une troisième ! Quel enchaînement ! La foule le conspue alors qu'il tente le tombé ! Un, deux, intervention de Mensah-X !

Cela ne plaît pas du tout à Seth qui se relève aussitôt, menaçant le ghanéen. Mais ce dernier n'a plus peur de Rollins depuis qu'il l'a vaincu à Wrestlemania, encore moins d'un Rollins dépossédé d'une grande partie de ses pouvoirs par Dibiase et De Burchill. Les deux hommes sont fronts contre fronts, la salle se met à littéralement bouillir tant l'ambiance est montée d'un cran. Les deux hommes ont livré une rivalité d'anthologie et elle est encore dans toutes les têtes. School Boy Pin de Kendrick ! Un, deux, dégagement de Seth qui a failli se faire surprendre ! Mensah retourne dans son coin, tandis que Rollins balance une droite à Kendrick. Ce dernier la bloque et balance une droite à son tour. Mais Seth se saisit du poing de son adversaire et lui tord le bras, l'envoyant au sol, après quoi, il applique son genou dans son dos, pour une prise de soumission peu orthodoxe. Constatant que cela ne marche pas très bien, et même s'il semble prendre du plaisir à entendre crier son adversaire, Rollins lâche l'affaire, non sans plaquer d'un coup de pied dans la nuque particulièrement vicieux le visage de Kendrick au sol. " Qui est le suivant ? " Hurle alors le champion du monde poids lourd, provoquant ses adversaires et des huées dans le public par ricochet. " Moi " ! Hurle DH Smith. " Je suis le roi de cette fédération et je vais le prouver en éclatant ta salle gueule " ! L'inspecteur Roode, à côté du canadien semble dépité par cette déclaration et soupire, visiblement las. Il n'aime pas Smith, surtout après ce qu'ils se sont envoyés à Destination-X et ça se sent.

Rollins secoue les épaules, visiblement il se moque bien de qui sera le suivant. Il soulève Kendrick... Powerbomb ! Seth a balancé Kendrick en Powerbomb dans le coin où se trouvaient Roode et Smith ! Le canadien tape donc dans le dos de l'ancien champion TV qui s'effondre après coup et fait son entrée dans le ring sous les applaudissements nourris du public de la WFAréna. Smith fonce sur le champion du monde poids lourd et porte une violente Clothesline ! Seth se relève aussitôt, deuxième Clothesline ! Seth se relève encore... Big Boot ! Rollins se remet une fois de plus debout, par réflexe, mais cette fois, il vacille... Belly to Belly Suplex ! Portée avec autorité ! Smith enchaîne avec un tombé ! Un, deux... dégagement de Seth ! Le roi de la WFA ne semble pas en avoir fini puisqu'il relève son adversaire... et le met en position pour une Vertical Suplex ! Le King fait durer le suspense et la foule applaudit de plus en plus fort ! Mais Rollins s'échappe ! Il retombe au sol, effectue une roulade et effectue le changement avec son partenaire ! Punk fonce sur Smith... Scoopslam porté en contre avec autorité ! Le tombé dans la foulée ! Un, deux, dégagement de l'ancien champion Intercontinental. CM Punk se remet debout rapidement, tout comme son adversaire. Smith envoie un atémi, Punk balance un low-kick ! Atémi ! Low Kick ! Atémi ! Low Kick ! Bloqué ! Northern Light Suplex portée dans la foulée par le canadien. Un, deux, dégagement du Punker une fois de plus !

Alors que les APA s'impatientent autour du ring, ils voient arrivés près d'eux les Psychedelic Warlords. Ces deniers ont la mine basse des mauvais jours... mais aussi des bouteilles de vodka dans les mains. Ils se placent sous le titantron et déversent le contenu des bouteilles sous les sifflets du public. " ça devrait être nous... rendez-nous le docteur " ! Hurle Kassius. Ni une ni deux, sans même échangé un regard, les APA quittent le match et se précipitent vers ceux qui gaspillent de l'alcool ! Kassius et Erick fracassent les bouteilles contre la tête des APA à leur arrivée, déversant verre et alcool sur eux... mais les Alcooliques ne bougent pas d'un iota ! " L'alcool s'peut pas nous faire mal " dit Samoa Joe suffisamment fort pour que la foule conquise applaudisse. Le brawl s'engage entre les quatre hommes, rapidement les champions par équipe prennent le dessus. Mais tout ce beau monde disparaît.

Sur le ring, DH Smith regardait la scène amusé, ce qui a permis au FLC de se relever... et de s'allonger dans son coin du ring. DH, énervé, lui fonce dessus. Punk s'écarte au dernier moment et le King mange quasiment littéralement le sommet du coin. Seth lui envoie alors une énorme droite dans la face qui le fait reculer et vaciller... Cihaime en profite, le soulève et le met en position pour le GTS ! C'est porté... non ! Roode rentre dans le ring en trombe et envoie un énorme coup de pied dans le ventre du FLC qui lâche donc Smith qui retombe au sol. Roode envoie une nouvelle droite, mais Punk la bloque et porte un swinging neckbreaker dans la foulée ! Mensah-X ! Missile Dropkick ! Esquivé par le Punker ! Mensah vacille à son tour... Pepsi Plunge ! Pepsi Plunge ! Kendrick fonce à son tour... clothesline ! Bloquée par l'ancien champion Intercontinental... Piledriver dans la foulée ! Wow ! Le public même s'il le conspue, est admiratif devant l'enchaînement porté par Cihaime qui lance " Je suis trop bon pour cette putain de compagnie " ! Mais... Punk s'effondre... pourquoi ? Hunico ! C'est Hunico ! Il vient de rentrer Tijuana en main et il vient de littéralement défoncer le dos du Straightedge. Les caméras s'attardent un instant alors qu'Hunico fait le ménage sur le ring, sur la loge VIP... il n'y a plus personne dedans ! Mais... Hunico a oublié quelqu'un ! Seth Rollins s'était caché, il surgit derrière le mexicain et lui envoie une énorme Clothesline dans le dos qui l'envoie au sol et le fait lâcher sa batte fétiche ! Seth n'a pas oublié ce qu'il a subi des mains du mercenaire lundi à WFA Raw. God's last gift ! God's last gift ! Seth s'empare de Tijuana tandis que l'excitation est à son paroxysme dans la salle et que l'arbitre signale un no-contest.

Alors qu'il s'apprête à porter un coup de batte sur le dos d'Hunico, Seth réalise que le ring est entouré par les membres du Gang. Tous ont des kendo stick ou des chaises dans les mains et sont visiblement prêts à en découdre ! " Tire-toi Seth, balance Dibiase, si tu fais quoi que ce soit contre nous ce soir... tu seras renvoyé, c'est écrit là " ! Ted montre un contrat ! Oh my god ! Le contrat prend feu ! Le contrat prend feu ! Ted le lâche précipitamment tandis que Santino Marella s'évanouit (et que Maryse espère que Kendrick restera étendu près de la table encore un petit moment ). Visiblement une bonne partie des pouvoirs de Seth lui sont revenus... à moins que... il met un genou à terre, il se tient la tête à deux mains ! C'était sans doute trop tôt ! Le Gang n'attendait que ça pour se lancer dans la bataille ! Cesaro et Orton foncent sur Kendrick et Mensah, tandis que James et Lesnar se chargent de Roode et DH Smith. Quant à Dibiase et De Burchill, ils se jettent sous la première corde et vont passer à tabac Rollins qui ne pourra rien faire ! Hunico est toujours au sol inerte, mais pas le FLC que tout le monde a oublié ! Coup de batte de Rollins dans le genou de Dibiase ! C'était une ruse ! C'était une ruse ! Low Blow de Punk sur De Burchill ! Visiblement il n'a pas oublié l'histoire du prêt ! GTS ! GTS dans la foulée ! God's last Gift sur Dibiase ! Rollins et Punk ont repris le dessus dans le ring. Et voilà la cavalerie qui arrive ! Laurinaitis vient avec la sécurité pour séparer tout le monde afin d'éviter que son show ne dégénère plus. Les membres de la sécurité ont un mal fou à séparer tout le monde et, catch oblige, ils sont plusieurs dizaines pour séparer tous les catcheurs. Laurinaitis appelle alors le reste du roster en renfort. Mais c'était une mauvaise idée ! La bagarre générale reprend de plus belle ! Kozlov est monté sur le ring et s'en prend à Dibiase, Goldust à De Burchill, John Morrison est venu en aide à Mensah-X et Kendrick mais le Pope est venu contre balancer l'affaire ! Curtis Axel est le seul lutteur que la sécurité parvient à maîtrisé et la trentaine de membre du personnel l'évacue, afin de s'éloigner de la véritable bataille rangée ! Britani Knight et AJ Lee ! Les deux femmes viennent de sauter sur Mickie James l'attaquant dans le dos ! Aucun homme, hormis Roode n'avait osé s'en prendre à elle jusque là ! L'action est totalement confuse, hormis sur le ring où il ne reste plus que Punk et Rollins qui regardent le véritable bordel qui a lieu autour d'eux. Barreta ! Barreta vient de se ruer sur le ring ! Il est arrivée comme une balle ! Il se jette sur CM Punk, l'envoie au sol et l'assaille de droites sous les applaudissements de la foule ! Avada Kadavra de Rollins sur Barreta qui est envoyé au sol ! Cihaime se relève... GTS ! Non ! Superkick de Seth dans sa tête ! Punk s'effondre emportant Trent dans sa chute. Le champion du monde poids lourd les fait passer tous les deux par-dessus la troisième corde et se retrouve seul sur le ring, alors que la bagarre continue partout autour de lui. " Je serai WFA Worldheavyweight Champion à Wrestlemania " hurle Rollins faisant le signe des deux ceintures autour de ses hanches sous les huées de la foule. C'est ainsi que s'achève ce Smackdown.




Welcome to WFA Raw ! Le dernier Raw avant le Royal Rumble. La foule est en extase et s'attend à un show de gala ce soir, de même que JR et Striler même si ce dernier regrette que WFA Raw is Gang ne soit pas prolongé. Les deux hommes reviennent sur les incidents du dernier Smackdown et annonce le premier match de la soirée qui opposera Brodie Lee à Mensah-X. Plus tard dans la soirée, Ted Dibiase Jr et Paul de Burchill font leur entrée sur le ring sous les sifflets de la foule.

" Parlons peu, parlons bien, le temps c'est de l'argent, déclare Dibiase Jr. Je pense que comme moi vous avez vu comment a honteusement brûlé le contrat qui nous liait et... je ne sais ni comment ni pourquoi mais il s'est avérée que l'urne n'était pas aussi efficace que ce que j'aurai pensé.

Du coup, continue Paul sous les huées du public, nous l'avons tout simplement détruite.

Mais... les contrats ça se fait et ça défait, aussi cette fois, affirme Ted, ce n'est pas moi qui ait menacé Seth... non j'ai envoyé mes chers Bella voir le service juridique de la WFA. Après tout, elles se sont faites manipulées, et sans doute bien pire...

Oui, que savons-nous de Seth Rollins si ce n'est qu'il s'agit d'un pervers, ajoute Paul. Enlèvement de Mélina, manipulation des sœurs Bella, ce n'est pas un démon, ou un dieu, non ce n'est qu'un pervers qui n'arrive visiblement pas à séduire les femmes et qui doit les droguer pour obtenir ce qu'il veut d'elle.

C'est pourquoi, les sœurs Bella à qui je tiens tant, et sur mes conseils, explique Dibiase, ont été voir le service juridique de la WFA disais-je afin de porter plainte contre la WFA pour manquement grave à leur sécurité... dans un premier temps. Vous ai-je dis que j'avais une bardée d'avocats tous plus vicieux les uns que les autres et que je comptais les payer pour plaider la cause de Nikki et Brie à qui je tiens tant ?

Mais comme Nikki et Brie sont des femmes charmantes, elles ont proposé à la WFA un arrangement à l'amiable, dit De Burchill. Elles ne portaient pas plainte contre la WFA et ne jetaient pas l'opprobre sur la compagnie... si le champion du monde poids lourd le plus ridicule de l'histoire les accompagnait toutes les deux pour une journée shopping !

Certes je n'avais plus l'urne, avoue le Fortunate Son, mais rappelez-vous j'ai racheté un musée la semaine dernière. Et comme Seth se montrait récalcitrant et recommençait ses tours de passe-passe à deux ronds... je me suis vu obligé de lui rappeler que je pouvais d'un simple coup de téléphone faire détruire tous les trésors qui s'y trouvent pour y construire je ne sais pas moi... un magasin High Tech, ou un parking, ou juste en faire un terrain vague. Bref, ce ne sont pas possibilités qui manquent. Ainsi, et je vais découvre ces images avec vous... j'ai l'immense joie de vous présenter, le plus ridicule champion du monde poids lourd de la WFA de tous les temps dans " Une journée en course ", j'espère que Nikki et Brie relèveront le niveau " !

Le titantron s'allume, et la vidéo indique 9h30. Les deux sœurs sortent de la limousine de Ted Dibiase Jr. Elles sont, naturellement, habillées dans des robes rouges qui ne laissent aucune place à l'imagination, portent des talons aiguilles et sont plus maquillées que des voitures volées. Amis du bon goût et de la simplicité, passez votre chemin. Devant la galerie marchande, Seth Rollins attend, et vu son regard, malgré ses pouvoirs retrouvés, il semble plus dépité que jamais. La journée va être longue cette fois, très longue.

" Booooon... on va quand même pas se trimballer avec ça Nikki ! S'exclame Brie.

Oh nooooon Brie ! C'est hors de question (elle insiste lourdement sur les trois derniers mots) ! Répond Nikki. Aussi vrai que c'est dieu qui m'a fait comme ça...

Pourquoi dans ce cas ta poitrine est beaucoup plus développée que celle de ta sœur qui est censée être ta jumelle, l'interpelle Seth.

Ouah l'autre hey ! Trop drôle quoi ! Attends c'est pas parce qu'on est jumelles qu'on est exactement pareil ! Réplique Nikki.

Je croyais que le principe de la gémellité justement c'était de...

De la géméli quoi ? L'interrompt Brie.

Laissez tomber... soupire Rollins.

Qu'est-ce tu veux qu'on laisse tomber on n'a rien dans les mains " ! S'exclame Brie.

Les deux filles se mettent à glousser, puis Nikki envoie un sms à Ted pour lui raconter la blague de sa sœur, ajoutant un "elle l'a trop cassé" aussi mal orthographié que du plus effet.

" Bon au moins c'est clair qu'il ne vous a pas choisi pour votre conversation, chuchote Seth.

Qu'est-ce qui le dégoûtant là ? Demande Nikki.

Rien d'intéressant à mon avis ! Répond Brie. Si tu crois que c'est facile d'être toujours belle, fraîche, disponible, souriante, attentive à tous les caprices de Teddy. C'est un travail à temps plein tu sais. Même le sexe c'est pas toujours une partie de plaisir !

Ah non ? Fait Seth avec un air malicieux.

Ooooh non ! On n'a beau s'y mettre à deux, affirme Nikki, des fois il reste sur off le Teddy ! Il dit à chaque fois que ça vient de nous, que ça lui arrivait jamais... et nous on doit avoir l'air de vraiment croire ce qu'il nous dit ! C'est pas facile d'être comédrice tu sais !

J'imagine... déclare Seth compatissant tandis que dans le ring on entend en écho lointain Dibiase hurler de couper ce passage. Enfin... au moins vous lui êtes fidèles c'est déjà ça !

Fidèles ?! Disent les deux sœurs en même temps, avant de partir en éclat de rire. Il nous donne pas assez d'argent pour qu'on soit fidèles. On est discrète c'est tout. (une fois encore on entend en écho Dibiase pester).

Finalement je sens que je vais trouver cette journée amusante, déclare Seth.

Parfait, on va donc pouvoir passer au salon de beauté, annonce Brie.

On va refaire ton look, il est hors de question qu'on se trimballe avec toi si tu gardes cette allure, explique Nikki. On a une réputation nous.

Vous savez ce que j'ai fait endurer au dernier qui a tenté de toucher à...

Oui, oui, mais nous ne sommes pas John Morrison, affirme Brie, et puis de toute façon si tu nous fais quoi que ce soit, le musée sera détruit alors.

Les caméras montrent les trois personnes se dirigeant dans un salon de beauté, avec deux Bella enchantée et un champion du monde poids lourd visiblement désespéré. Sur le ring, Ted Dibiase hurle aux techniciens qu'il veut absolument contrôler ce qui sera diffusé ensuite.

Après quelques matchs et segment, notamment un très bon Daniel Bryan contre Paul De Burchill qui aura vu ce dernier remporter la rencontre grâce aux interventions d'Antonio Cesaro et de Ted Dibiase, on retrouve le million dollar son, seul, de fait, dans un salon privé dans les coulisses. Il discute avec un technicien.

" Bon montrez-moi ce que vous aviez prévu de diffuser après ! Ordonne-t-il au personnel (sous payé) de la WFA.

Et bien, en fait on avait fait un montage sur du Herman's Hermit, I'im into something good pour être précis, répond l'homme d'une cinquantaine d'année à la barbe grisonnante qui envahit tout le visage (https://www.youtube.com/watch?v=YFijHpB-IQQ ).

Bien... vu la profondeur de cette chanson, affirme Dibiase, j'imagine à quel point le futur ex champion du monde poids lourd doit avoir l'air stupide. Envoie-moi ça que je sois le seul à le voir ".

Le technicien appuie sur un gros bouton et la vidéo se déclenche, mais par la magie de la WFA, le public peut admirer la scène sur le titantron et les téléspectateurs en plein écran. Avant que la musique ne commence, on aperçoit les Bella sortir du salon de beauté en applaudissant. Puis Seth fait son apparition, la mine triste, non pire que ça, désespéré en fait. Dibiase savoure, ses conquêtes semblent avoir réussi là où il a échoué. Le champion du monde poids lourd n'a plus sa mèche blonde, ses cheveux sont toujours longs, mais plus ébouriffés, sa barbe n'a jamais été aussi impeccable, sa peau est plus lisse, plus claire, limite brillante. Il a été manucuré, et bien sûr relooké. Il porte des lunettes de soleil dernier cri, un magnifique costume hors de prix, des chaussures de ville noires elles aussi, bref, un effort qui plairait certainement à Bryan Kendrick et qui aurait plu à John Morrison à l'époque. Dibiase jubile, même s'il sait que c'est son argent qui est parti par les fenêtres. La musique démarre alors et l'heure est indiqué sur la droite de l'écran pour chaque scène. Visiblement tout se déroule entre la fin de matinée et la fin de l'après midi, soit deux heures, environ avant le début du show.

On voit tout d'abord la troupe entrer dans un magasin de prêt à porter. Les Bella essaient un nombre de tenues incroyables. Seth broie du noir. La scène d'après se passe dans un magasin de chaussures. Les sœurs Bella essaient plusieurs paires tandis que Rollins attend les bras chargés de paquets contenant les vêtements. Une cliente, une jeune et jolie blonde vêtue d'une charmante robe verte, prend une paire de chaussure assortie à sa robe juste devant Brie qui la convoitait également. Une dispute commence. Le petit ami de la jeune femme s'en mêle, Seth Rollins arbore alors un charmant sourire. Le vieil homme, soixante dix ans au moins, en surpoids, cachant très mal sa calvitie, visiblement choisi pour son porte-feuille et non ses qualités physiques et humaines, se tient le cœur avant de tomber au sol. Seth se met à rire. La cliente est désespérée. Elle lâche ses chaussures. Brie récupère la paire. Elle tape dans la main de Rollins comprenant qu'il était pour quelque chose dans "l'accident" du vieil homme. On les voit sortir en joie du magasin.

La scène suivante se passe au restaurant. Visiblement Nikki n'a pas reçu ce qu'elle avait commandé. A la place du homard en papillote, elle se retrouve avec de la langouste. Visiblement le serveur n'en a cure. On voit ensuite ce même serveur partir en hurlant qu'il a des pinces à la place des mains, qu'il doit à l'hôpital, puis la musique reprend en volume maximum alors que les trois larrons rient de bon cœur.

Après un fondu, on retrouve Nikki, Brie et Seth dans une parfumerie. Ted Dibiase, que l'on aperçoit un instant en train de regarder le moniteur, se demande si c'était une si bonne idée de cela que de laisser ses cartes de crédit à ses compagnes. Les deux femmes essaient plusieurs parfums. Visiblement elles ne sont pas satisfaites. Elles quittent la boutique, mais la directrice de l'établissement, une femme d'une trentaine d'année, au physique banal mais à l'histoire qui mériterait d'être contée (mais dont tout le monde ici se fout je crois ) tentent de les convaincre d'acheter. Brie et Nikki font un signe à Seth. La directrice se tient le nez, elle a perdu l'odorat, elle ne pourra plus jamais travaillé dans la parfumerie, elle se met à pleurer à chaudes larmes. Seth, comme les deux filles, prennent visiblement du plaisir en voyant le désespoir de cette femme qui avait surmonté tant de difficultés (elle parviendra à surmonter celle là dans une histoire qui mériterait aussi d'être contée, mais bon tout le monde ici s'en fout je crois ).

On les voit ensuite dans un salon de thé en train de savourer des pâtisseries. Visiblement les sœurs Bella n'ont pas envie de payer. Elles font signe à Seth. Ce dernier, large sourire sur le visage, hôte ses lunettes, fixe un instant la serveuse qui se met à avancer, le regard vide, jusqu'à être au milieu de la route, évitant par miracle les voitures qui passent à toute allure. D'un seul coup, elle semble revenir à elle, paniquée elle se met à hurler. Un camion qui venait à vive allure, l'évite au dernier moment... mais emporté par son élan, il se renverse et les produits chimiques extrêmement dangereux qu'ils transportaient se déverse sur un groupe d'handicapés et de bénévoles qui étaient là pour récolter des dons pour la recherche. Seth, Brie et Nikki rigolent bien de ça aussi. Ils rient encore plus lorsque sorti de nulle part, lorsqu'ils voient la jeune femme en larmes commencer à culpabiliser d'être la cause de l'accident effroyable.

On retrouve nos trois larrons à l'appartement de Ted Dibiase Jr, visiblement les sœurs Bella sont contentes de leur journée. Elles prennent un verre avec Seth. L'image tourne au noir. On voit ensuite Seth avec dans ses mains l'acte de propriété du musée. Le nom se change lentement en Seth Rollins. L'image se noircit de nouveau, la musique est toujours là. On aperçoit ensuite Seth au premier plan, devant le manoir de Ted Dibiase, un large sourire aux lèvres. Alors que Seth ne semble pas bouger, le manoir devient le musée. Et le musée prend feu devant un champion du monde poids lourd qui se met à rire comment un dément. La musique se coupe alors. " Je me fous de l'Egypte, pauvre fou ". Déclare Seth. La vidéo prend fin là-dessus.

" Pauvre crétin ! Mais c'est quoi ce montage ! Il fallait insister sur le côté ridicule du champion... là on le voit encore s'en sortir, hurle Dibiase Jr. Il semble même avoir pris du plaisir à maltraiter tous ses pauvres gens ! Filez les moi les images complètes d'ici à Smackdown j'aurai le temps d'engager quelqu'un de plus compétent que vous " !

Le technicien ne répond pas.

" Hey ! Personne ne snobe Ted Dibiase Jr " ! Préviens celui-ci avant de faire tourner la chaise de l'homme... qui n'est plus du tout le même car Seth Rollins est assis à sa place.

" Moi si... " ! Lance-t-il avec un sourire narquois. Ted, surpris, recule d'un pas et tombe à la renverse. Les lumières s'éteignent, lorsqu'elles se rallument, le champion du monde poids lourd a disparu. A sa place, le technicien est de nouveau là même s'il ne semble pas très bien comprendre ce qui se passe.




Alors que le show s'achève sur une victoire de Trent Barreta face à Randy Orton, et après un brawl général où tous les membres du gang sont venus... sauf Dibiase et De Burchill ce qui a permis aux favoris de la foule de prendre le dessus avant le Rumble, la caméra montre les deux membres du Gang absent dans le parking. Seth Rollins sort de l'ascenseur... une détonation se fait entendre. Le champion du monde poids lourd s'évanouit alors.

" T'es sûr d'avoir mis la dose qu'il fallait ? Demande Dibiase, inquiet.

Mais oui ! Réplique De Burchill, ça aurait endormi un éléphant ! Et pas un éléphant naze qu'on trouve dans les zoos, tu sais, des plus gros comme ceux qu'on est allé chassé au Bostwana l'autre soir.

Ah oui... on s'est bien marrés ! Affirme Ted, nostalgique.

Quand je pense qu'on n'a même pas pris l'ivoire, je me marre encore, on a bien fait d'envoyer les restes à la WWF, ils ont du être contents, dit en souriant Paul.

J'attends toujours leur lettre de remerciements " !

Fou rire des deux membres du Gang... stoppé par Seth qui bouge son bras. Nouvelle fléchette envoyée par l'anglais en hâte. Le Royalist Liberal et le Fortunate Son s'approchent de la carcasse endormie de celui qui utilise l'âme de Seth.

" Bon plus qu'à préparer le colis... " Déclare De Burchill alors que WFA Raw s'achève.

Rappel : le défi : (en couleur ce que cette partie traite ) (ps : la partie 3 tenait pas en un seul message je l'ai donc divisée en deux désolé du dérangement )

Nak et Clowny a écrit:

Ted et Bubur lance un challenge à Seth. Il doit affronter des adversaires mystères dans un gauntlet match. Chaque adversaire arrivant dans le ring est un big Guy mais chacun porte un masque de dieux égyptien. ( Great Khali avec un masque de Thoth par exemple lol ou alors y a Curtis Axel qui déboule habillé en Thor parce qu'il a rien pigé au concept ^^ ).

DiBiase s'empare des pouvoirs de Seth on ne sait pas trop comment et ce dernier doit maintenant jouer le guide touristique d'un musée égyptien pour la lowcard de la WFA (les Super Eric/Hurricane/Axel/ Steamboat et compagnie).

Sympathiser avec son BFF CM Punk

Seth est contraint d'obéir à DiBiase et de passer une journée shopping avec les Bellas pour s'excuser de leur avoir fait du mal. En effet, DiBiase a mis la main sur des artefacts égyptiens très précieux et menace de les transformer en tirelires.

Seth s'est fait tirer dessus avec un fusil à tranquillisant ( pour éléphants ) et se retrouve enfermé dans une communauté amish particulièrement orthodoxe.

Sa tête lui fait mal, ses yeux sont lourds, très lourds, la paupière gauche d'abord... non pas moyen de la soulever. La droite alors... non plus, rien à faire. Les oreilles s'éveillent plus facilement elles, étrangement, il ne distingue aucun des bruits habituels de la cité. Pas de voitures, pas de personnes qui hurlent, pas même les appareils électriques  de sa demeure. Il ne se souvient pas être parti se ressourcer dans le sarcophage du temple de Seth qu'il a érigé en secret à WFA City comme il l'avait fait après sa défaite face à Mensah-X à Wrestlemania. La dernière chose dont il se souvient, c'est de deux piqûres. Les liens se font rapidement. Il a été drogué. Voilà pourquoi son corps est endormi. Chaque muscle semble réticent à s'actionner. Seth tente de faire appel aux pouvoirs qu'il a dérobé. Il les sent affluer en lui... mais ils repartent aussitôt. Son esprit aussi, visiblement est endormi. Ni le corps, ni l'âme sont en éveils. Seth concentre toute sa volonté sur sa si lourde paupière gauche... qui finit par s'ouvrir. Pour se refermer aussitôt. A peine a-t-il eu le temps d'apercevoir les rayons du soleil. Une fois de plus, après un effort surhumain, il sent la paupière céder. Enfin, il parvient à ouvrir un oeil. Pas très longtemps là non plus. Mais cette fois, il a aperçu clairement la lumière du soleil. Mais pas seulement, il a pu également voir qu'il était dans une pièce dont le plafond était en bois. Maintenant qu'il est plus attentif, il sent également de l'air frais souffler sur son visage. La fenêtre par laquelle entrent les rayons du soleil doit être ouverte conclut le champion du monde poids lourd de la WFA. Finalement, Seth parvient enfin à ouvrir ses deux yeux... seulement pour quelques secondes. Mais cette fois, il a pu voir une jeune femme à la peau pâle, aux yeux verts et aux longs cheveux roux qui veillait visiblement sur lui. Elle avait l'air mince, et quelque peu inquiète. Enfin, Rollins ouvre les yeux et parvient à les maintenir ainsi. Il ne dit rien et observe. Seuls ses yeux parviennent à bouger, le reste de son corps lui, refuse d'obéir. Il constate alors que les informations qu'il a pu obtenir jusqu'à présent sont justes. Murs en bois, plafond en bois, meubles aussi, pas de réveil, pas d'électricité, pas de luxe, un tableau, quelques petits objets, en bois également, et la jeune femme qui lui applique un linge imbibé d'eau tiède sur le front. Elle lui sourit lorsque leurs regards se croisent. Elle n'est pas maquillée et porte une robe qui sort d'un autre âge. Elle n'en reste pas moins jolie, naturellement. Seth se raidit, du moins il l'aurait espéré, car une fois encore ses muscles ne répondent pas à l'appel de son cerveau. Alors il décide de se concentrer, pour se rappeler. Les deux piqûres... Ted Dibiase et Paul de Burchill. Il s'agit encore d'une de leurs combines pour s'approprier plus facilement le titre avant le Rumble, alors qu'ils ont déjà l'avantage d'être à deux contre un. Enfin l'avantage... si Seth n'avait pas les pouvoirs d'un ancien dieu avec lui. Même à 1000 contre un ils n'auraient aucune chance tant qu'il pourrait utiliser ses pouvoirs. Première chose, savoir où il est. Deuxième, comment il va pouvoir contrecarrer les plans des deux membres du Gang. Et troisième, comment il va pouvoir retourner à temps à WFA City pour défendre son titre.

" Vous ne craignez rien ici, assure alors la jeune femme d'une voix très douce. Je m'appelle Elisabeth, j'ai pris soin de vous depuis que vous êtes arrivé ici hier soir. On vous a trouvé endormi avec mot disant que vous étiez perdu et que vous aviez besoin de nouveaux repères, de vous ressourcer, de trouver la paix intérieure. Nous vous aiderons à trouver tout cela. Il faut que vous sachiez qu'ici il n'y a pas de téléphone, pas d'électricité, pas d'eau chaude facilement, pas de salaire, rien. Nous travaillons chaque jour pour notre pitance. Nous vouons nos corps et nos âmes à dieu. Et... nos mœurs ne sont pas les mêmes que vous autres citadins. Nous ne portons pas de tenues provocantes, nous ne buvons pas d'alcool, nous ne mangeons pas de mets plus que de raisons, nous ne nous droguons pas, nous ne forniquons pas avec le premier venu. Nous avons changé vos vêtements, enfin... mon oncle l'a fait. Vous serez libre de partir quand vous le désirerez, nous vous donnerons vos effets personnels à ce moment là. Vous pouvez rester aussi si vous le désirer. Vous êtes libre de nous rejoindre. Néanmoins, si vous voulez rester vivre dans la communauté, il vous faudra vous convertir à dieu, à nos us et coutumes et vous faire baptiser. C'est important. En cette saison, les journées sont courtes et froides, je vais refermer votre fenêtre. Quand vous serez prêts, vous pourrez nous rejoindre à côté, ma mère vous a préparé un bol de soupe. Après... si vous le voulez, je vous emmènerai à mon père. Il vous dira ce que vous pouvez faire pour aider la communauté. Vous trouverez vos vêtements sur la chaise à côté de votre lit. A tout à l'heure ".

Elisabeth quitte ensuite la chambre, laissant derrière elle un doux parfum de framboise. Décidément, songe Seth, ces derniers jours ont été particuliers. Depuis ce WFA Raw is Gang de la semaine passée, et ce match face à des lutteurs portant des masques à l'effigie de divinités égyptienne, De Burchill et Dibiase n'ont eu de cesse de le harceler. Mais cette fois, paradoxalement, c'est plus subtil. Quel est leur but en le conduisant ici ? Dès qu'il aurait repris ses pouvoirs il pourrait annihiler cette petite communauté avec quelques flammes en deux temps, trois mouvements. Il pourrait le faire, oui, mais sans qu'il ne sache pourquoi, il n'en a pas envie. Lui-même, avant que l'humain reprenne le dessus sur le dieu, prônait un retour à des valeurs ancestrales, à une vie... bien différente de la vie moderne. Et même si l'humain souhaite plus que tout rester champion du monde poids lourd de la WFA, une petite voix, un écho lointain, en lui, souhaite toujours dominer les âmes de ce monde. Et cette petite voix semble vouloir rester dans cet endroit, pour l'étudier, ou bien, simplement parce qu'elle s'y sent à l'aise. Dibiase et De Burchill ont-ils précisé à ces gens ce qu'était Seth, il se demande. Puis il estime, en réfléchissant un peu, que non, après tout, ils ne croient pas en la réalité de ses pouvoirs, malgré l'urne, malgré les druides, malgré les preuves flagrantes, ils pensent toujours qu'il n'est qu'un malade mental dont les délires le poussent à se surpasser pour qu'ils aient l'air vrai. Bref, ils estiment que Rollins est un génie planificateur. Mais ils se trompent lourdement. L'essence même de Seth est le chaos. Comment le chaos pourrait-il être planifié ? La planification c'est pour l'ordre, pour le Gang donc. Seth n'est que destruction, pas construction. Voilà pourquoi il n'est attaché à rien. Enfin... c'était vrai avant l'intervention de Mensah-X. L'humain en lui a envie de revanche, de pouvoir, de domination, et de faire ressentir toute la souffrance qu'il a ressenti aux autres... au centuple. Ces gens sont complètements innocents, en temps normal, cela ne l'aurait pas arrêté, il ne l'a pas fait avec les Sœurs Bella... s'en prenant à de pauvres âmes perdues qui n'avaient strictement rien à voir avec sa rivalité avec les deux membres du Gang. Mais là... à cause de cette voix... il est convaincu qu'il ne doit pas se contenter de tout détruire. Il y a mieux à faire, il en est persuadé, même s'il ne sait pas pourquoi ni comment et surtout ce qu'est ce mieux à faire. A moins que les raisons soient plus simples et que l'humain en lui soit simplement amouraché, à cause d'un simple regard, d'un simple parfum, d'un sourire charmant, de cette Elisabeth qui s'est occupée de lui pendant qu'il était endormi.

Ses questions tournent et se retournent dans son esprit, alors que, machinalement, il s'est levé, constater sa nudité partielle. Il prend ses vêtements, un caleçon à l'ancienne, qui couvre à la fois les parties et les jambes, un pantalon noir avec des bretelles, un maillot de corps couleur soie et un pull en laine, teinté de blanc lui aussi. Tout semble de fabrication artisanale, à voir les menus imperfections, mais la qualité est là. Il est désormais bien au chaud. Seth ouvre la porte, en bois elle aussi, tournant la poignée métallique dont la froideur réveille la main qui la touche. Il la pousse et aussitôt son nez est envahi par les saveurs de la soupe à l'oseille qu'a préparé la mère d'Elisabeth. La pièce dans laquelle il pénètre est nettement plus grande que la chambre. Au fond d'elle, une cheminée, large, haute, avec de nombreuses bûches, un feu bien fourni et un énorme chaudron cuivrée où mijotait tranquillement la fameuse soupe. Une fois de plus la pièce brille par sa sobriété. Une vaste table, de nombreuses chaises, très nombreuses même, un escalier qui mène à l'étage supérieur, quelques tableaux, quelques petits objets en étain, de la vaisselle dans une armoire massive, quelques livres, visiblement anciens, et rien d'autre. Sur ces chaises, quatre femmes, d'âge mûrs, la plus âgée, une grande blonde toute sèche, semble avoir une cinquantaine d'année. La plus jeune, une petite brune, un peu enveloppée, mais de fait plus pulpeuse que la plus âgé semble avoir autour de trente cinq ans. Les deux autres, une rousse très fine qui ressemble à Elisabeth et une femme aux cheveux châtains, elle aussi plutôt mince, semblent âgés d'une quarantaine d'année. Aucune d'entre elles n'est particulièrement belle, ou laide. Des femmes banales comme Seth en croisait des dizaines à WFA City, en séance d'autographe ou ailleurs. Autour d'elles, une dizaine de marmots, jouant tranquillement avec des petits en bois. Pourtant, il n'y a pas plus de bruits que cela. Ils sont autour de la cheminée au feu et se lève tous d'un bond lorsqu'ils remarquent que le dormeur s'est éveillé. Ils le saluent chacun leur tour, les yeux emplis d'une certaine curiosité, qui montre que visiblement ils ne voient pas souvent des étrangers, ils attendent que Seth leur réponde puis retournent jouer sur le commandement de la femme la plus âgée. La plus jeune se lève, va chercher une assiette creuse, en étain, une cuillère de la même matière, ainsi qu'une louche. Elle la plonge dans le chaudron et verse le contenu dans l'assiette. Elle réitère l'opération deux fois. Elle pose l'assiette devant une des chaises, taille adulte, tandis que la mère d'Elisabeth apporte un morceau de pain, arrondi et du gruyère qu'elle coupe en petite tranche avant de le verser dans la soupe. La femme aux cheveux châtain se lève alors et emmène les enfants au-dessus. La brune quitte le salon pour se diriger vers la cuisine. Il ne reste plus que la rousse et la blonde.

" Installez-vous, dit la plus âgée invitant clairement Seth à s'asseoir autour de la table. Je pense qu'Elisabeth vous a expliqué où vous étiez. Et je pense que vous avez, probablement compris qui nous étions.

Plus ou moins, répond Seth, je ne saurai pas me situer sur une carte, mais j'imagine que je suis dans une communauté religieuse fondamentaliste.

Nous sommes ce que vous appelez des amish, explique la blonde, vous êtes à quelques trois cent kilomètres de WFA City, perdu dans la campagne. Mais nous avons des contacts avec l'extérieur. Pas loin d'ici, il y a Junction City, elle était bâti autour d'une ancienne gare, mais le train ne passe plus dans la région depuis longtemps. Néanmoins... il y a des routes, des taxis. Donc si vous le désirez nous pouvons vous emmener jusque là bas.

Je vais rester ici, affirme Rollins, un temps du moins.

Dans ce cas, je vais vous révéler ce qu'on nous a dit sur vous lorsqu'on vous a déposé, explique la blonde. On nous a dit que vous étiez potentiellement dangereux, que vous aviez de grave troubles de la personnalité mais que si on refusait de vous garder près de nous, on serait expulsé. Les gens ne nous aiment pas beaucoup et personne ne nous défendrait si on nous dérobait nos terres. Peu importe qu'on les ait durement gagnées. Elles sont toutes notre vie. Ici nous sommes à l'écart loin des influences néfastes de la cité. Et personne ne voudra nous accueillir près de chez eux, c'est certains. Alors on vous a gardé jusqu'à ce que vous vous réveilliez. Mais... rien ne nous oblige plus à vous garder ici si ce n'est les règles élémentaires de l'hospitalité. Nous n'accordons pas de valeur aux paroles, alors pour le moment, sachez que malgré ce qui nous a été dit de vous, nous vous accordons notre confiance. Nous vous la retirerons en cas d'incartade. Il y a quelques règles à respecter ici, et si vous voulez rester il vous faudra travailler.

Elisabeth me l'a expliqué, répond Seth en se demandant pourquoi la jeune femme lui avait épargné la version plus explicite de la matriarche à son encontre. Je dois aller retrouver votre époux. Elle m'a dit qu'elle me conduirait près de lui.

Si vous restez avec nous, dit la blonde, il convient de se présenter convenablement. Je m'appelle Fergie, elle c'est Nathalie, elle, la convive désigne les escaliers, c'est Georgia, et elle, la matriarche se tourne vers la cuisine, c'est Emma. Les enfants se présenteront tout à l'heure. Vous aurez beaucoup de prénom à apprendre, on ne vous demandera pas de les retenir tous trop rapidement. Quant à notre époux, il s'appelle Matthieu.

Et ce n'est pas ma fille, mais moi qui vous conduire vers lui, affirme Nathalie, j'ai vu comment elle vous regardait. Vous autres, gens de la ville, avez le vice en vous. Il est hors de question que vous tentiez ma fille, et comprenez bien que vous n'avez aucunement le droit de la séduire. Nous vous châtierons selon nos propres lois si vous agissez de la sorte. Est-ce clair ?

Très clair madame ", répond Seth qui même s'il donnait l'air de prendre la menace au sérieux, n'en avait cure.

Nathalie invite donc Seth à la suivre dehors, après qu'elle ait pris un épais manteau en laine et qu'elle en ait confié un, plus grand, pour Seth. Tous deux étaient posés près de l'âtre et le champion du monde poids lourd sent la chaleur se diffuser dans tous le haut de son corps peu à peu. A peine, la sortie est-elle ouverte, que la bise vient mordre le visage de Rollins, lui rappelant cruellement qu'effectivement l'hiver est à la porte. Tout en suivant la mère d'Elisabeth, Seth constate son extrême minceur, la pâleur de sa peau, plus encore que celle de sa fille, la raideur de ses cheveux, nettement moins beaux que ceux de sa progéniture dont l'épaisseur et le bouclé tombe joliment sur les épaules. Il s'intéresse alors à ce qu'il y a autour de lui, ou plutôt ce qu'il n'y a pas. Aucune voiture, aucune trace de modernité. Tout, ou presque, semble bâti en bois. De nombreuses poules errent en toute liberté, se chamaillant ici pour un vers, fuyant là un chat qui a eu les yeux plus gros que le ventre. Dans le lointain, des champs, et rien d'autre si ce n'est une forêt plus loin encore. Toutes les bâtisses du village sont bâties sur le même modèle, aucune ne permet de distinguer l'autre. Toutes sont de la même taille, toutes sont orientées vers le Sud, toutes ont la même cours, toutes ont les mêmes escaliers, les mêmes volets, les mêmes rideaux. Tout est strictement identique. Des enfants courent les uns après les autres jouant visiblement au loup ou à une de ses variantes. En dehors des sons qui proviennent des êtres vivants cités précédemment ainsi que d'oiseaux sauvages, rien ne semble troubler la quiétude du village. Cela change toutefois lorsque un battement régulier se fait entendre. Seth comprend rapidement que Nathalie le conduit à la forge. Son intuition s'avère juste après qu'ils aient dépassé leur sixième maison puisqu'au fond de la rue en terre, en boue plutôt à cause de l'humidité de la saison, Rollins aperçoit le bâtiment d'où provient le battement régulier.

Les battements sont ensuite complétés par un "cataclop- cataclop" régulier. Seth constate rapidement qu'il s'agit là d'un cheval qui traîne une charrette. Deux hommes, ainsi que trois adolescents reviennent au village, la carriole remplie de divers denrées nécessaires au fonctionnement du village. L'homme qui se sert des pouvoirs du dieu antique ne s'attarde pas trop sur le véhicule qui à l'instar du village semble sortir d'une ère que l'humanité a depuis longtemps quitté. Une fois arrivé près de la forge, Seth constate que rien, hormis l'épaisse fumée qui s'échappe de la cheminée plus large que sur les autres bâtisses ne distingue vraiment ce bâtiment des autres. Nathalie pousse la lourde porte. Lorsqu'ils franchissent le seuil, ils sont assaillis par la chaleur, presque étouffante, du lieu. Seth voit le forgeron, qui visiblement sert aussi de maréchal ferrant puisqu'il aplanit un fer à cheval, frapper en cadence régulière de son lourd marteau son oeuvre. Partout dans la forge, des clous, des outils aux formes diverses et variées, rien de glamour, pas d'épées, de boucliers ou d'armures comme on les voit très souvent dans les villes. Seules quelques haches trônent ça et là, accrochées au mur, mais elles servent clairement d'outil, pas d'armes elles aussi. Lorsque le forgeron, qui n'est autre que le fameux Matthieu, époux de quatre femmes et père d'un nombre d'enfants que Seth ne préfère pas imaginer, réalise qu'il n'est plus seul, il cesse son travail un court instant, le temps de congédier sa femme. Il demande ensuite à Seth de s'approcher de lui et reprend son oeuvre, et tel une horloge abat son lourd marteau à un rythme régulier, maintenant à l'aide de sa pince le fer à cheval sur l'enclume. Bien qu'il effectue clairement un travail très physique l'homme est moins musclé que les trois quart du roster de la WFA. La raison en est simple, la non prise de compléments alimentaires, voire de substances interdites, et une vie d'ascète. Néanmoins, le personnage d'une soixante d'années, très grand, plus que Seth, aux muscles, fins, mais saillants, inspire, rien que la carrure, le respect. Sans doute aurait-il inspiré la peur à quelqu'un de plus impressionnable que le champion du monde poids lourd de la plus grande fédération de catch. Le tablier de l'homme est d'un blanc quasiment immaculé, un bon artisan ne se salit pas, songe Seth. Il porte également un maillot sans manche et un pantalon identique à celui qui a été confié à Rollins. Ses mains, agrippées à ses outils sont larges, leur peau probablement calleuse, son teint est buriné, les poils de ses avants bras comme de ses mains sont tous absents, brûlés sans doute. Ses épaules, comme son dos sont larges. Son torse arbore une toison grisâtre disparate, de la même couleur que ses cheveux hirsutes. Sa barbe, comme ses sourcils, eux sont encore noirs. Ses yeux sont du même vert que ceux des Elisabeth, ses yeux sont très largement cernés et son regard est sévère. Il le pose un instant sur Seth, semblant le mettre à nu, corps et âme. Il le sonde véritablement, même si cela ne dure vraiment que quelques secondes. Puis il reporte son regard sur oeuvre avant d'entamer la conversation.

" Paraît que vous vous appelez Seth, commence-t-il, moi c'est Matthieu, Matthieu Kdener.

Je m'appelle Seth en effet, réponde l'intéressé, Seth Rollins. Je suis lutteur dans la plus grande fédération de catch du pays.

Je ne sais même pas ce qu'est votre catch, rétorque le forgeron, sceptique.

De la lutte, explique Seth.

La violence hein... votre monde n'est que ça violence et stupre. J'imagine qu'avec un travail pareil vous vivez principalement la nuit au milieu de toutes ses tentations et que vous y succomber régulièrement.

Je...

Si dieu vous a mené à notre porte...

Ce n'est pas dieu qui m'a mené à votre porte, assène Seth, mais Paul de Burchill et Ted Dibiase, des collègues pour ainsi dire.

C'est dieu qui a guidé leurs actes, insiste Matthieu, que vous en ayez conscience ou non, dieu guide chacun de nos actes, chacun de nos pas. Même si vos collègues sont sur la voie du malin, que vous l'êtes aussi, dieu offre à toutes les âmes une chance de se tourner vers leur salut durant leur passage terrestre. Si vous êtes venu jusqu'à moi c'est que vous êtes prêt à la saisir. Qu'est-ce que vous savez faire ?

Pas grand chose d'autre que me battre, affirme Seth, mais ça ne m'a pas l'air d'être très utile ici.

Sculpture ? Peinture ? Couper du bois ? Jardiner ? Ce ne sont pas les activités qui manquent ici, déclare le forgeron. Qu'apprenez-vous donc dans votre grande cité satanique ?

A survivre, répond Rollins.

Et bien ici, vous apprendrez à vivre, annonce Matthieu. Si vous êtes habitués à vous battre, vous devez être capable d'effectuer des tâches rudes. Vous nous aiderez au port de charges lourdes. Nous bâtissons une demeure pour Cassandra et Loan, ils vont bientôt se marier, ils doivent donc quitter le foyer de leurs parents.

Très bien, fait le champion du monde poids sans discuter, s'étonnant lui-même de son attitude.

Vous trouverez le chantier au bout de la rue, à gauche. Ah j'oubliais, Elisabeth devait vous conduire à moi, si Nathalie a jugé bon de venir à sa place, j'imagine que c'est parce que vous lui faîtes les yeux doux. Peut-être êtes-vous un homme de bien, déclare le forgeron, mais vous devrez nous le prouver. Et si vous êtes un homme de bien, si vous voulez épouser ma fille il vaudra faire parti de la communauté. Et cela implique de rester à jamais avec nous et d'adopter toutes nos coutumes ". Seth ne répond pas, hoche la tête, puis quitte les lieux. Il se dirige ensuite vers le chantier où il passe le reste de la journée.

Les deux jours suivants sont harassants. Seth vit avec le soleil, il se lève avec lui, se couche avec lui. Il vit comme un membre de la communauté. Et petit à petit, en travaillant dur, il se fait accepter, d'abord par les hommes qu'il aide à la construction de la demeure, puis par le couple lui-même, impressionné par son implication. Il gagne également le respect de Matthieu et la méfiance à son égard commence à s'estomper puisqu'on le laisse, à la demande des enfants, à la veillée du soir, raconter une histoire, alors qu'il vient du monde honni de l'extérieur. Les flammes vacillent dans le salon, où hormis le patriarche, et Seth, tout le monde est engoncé dans des couvertures. Les enfants sont le plus près de l'âtre, seule source de chaleur en cette fraîche nuit d'hiver. Les flammes, nourries par de larges bûches montent très haut dans le foyer, dessinant sur les murs de la pièce des ombres changeantes car, même la lune, ce soir, a décidé de se cacher. Rollins semble réticent, il n'a pas l'âme d'un conteur, et malgré ses pouvoirs, dont il n'a pour le moment pas fait usage, il est fatigué. Et puis, au fond de lui, il songe au Rumble qui aura lieu dans quelques jours, quatre précisément. Il prévient alors que ses histoires ne sont pas faîtes pour toutes les oreilles. Matthieu lui répond qu'ils le savent tous mais qu'ils veulent néanmoins l'entendre. Il ajoute que chacun sait ici que les paroles ne sont que du vent. La seule chose qui compte c'est le livre de dieu, précise-t-il. Les enfants réclament de plus en plus ardemment l'histoire qui va occuper leur veillée et finalement, le champion du monde poids lourd de la WFA craque.

" L'histoire se déroule dans des temps très anciens, commence Rollins. A l'époque, l'homme ne croyait pas en un seul dieu, mais en tout un tas de divinités. Et ces divinités aimaient à arpenter les terres de ceux qui croyaient en eux. Car ces dieux qu'ils soient bons ou mauvais, puissants ou faibles avaient tous un point commun. Pour qu'ils soient puissants, ils avaient besoin de croyants. La force de la foi, de la piété et des prières des croyants leurs donnaient le pouvoir. Et cette puissance, il pouvait ainsi la perdre. C'est pourquoi ces dieux étaient, en fait, les esclaves des désirs des hommes. Un dieu guerrier avait besoin de guerriers, mais pour qu'il y ait la guerre il avait besoin que des hommes dont l'ambitieux était d'obtenir plus de pouvoirs veuillent envoyer les guerriers au combat. Et ces hommes, pour pouvoir soulever les foules avaient besoin du pouvoir d'un dieu qui pouvait leur apport charisme, prestance, ou une parole d'or le temps d'un discours. D'autres étaient plus prosaïques et priaient les dieux pour une bonne récolte, l'arrivée d'un troupeau de cerfs ou que sais-je encore. Un seul dieu n'avait besoin d'aucun pouvoir. La source du pouvoir de ce dieu provenait de lui-même et était fluctuante, car ce dieu était le chaos même. Ce dieu était maudit par les hommes qui ont par-dessus tout besoin d'ordre, mais aussi par les autres dieux, jaloux de son indépendance. Personne ne l'aimait, personne ne croyait en lui. Et même s'il prétendait s'en moquer, ce dieu mentait. La haine que l'on ressentait à son égard l'isolait de tous et il finit lui aussi par haïr ceux qui le haïssait alors que par sa nature chaotique il n'avait pas ressentir de sentiments permanents. Il devait agir ou ne pas agir, c'est tout. Alors le dieu attendit son heure.

Un jour, dans la capitale du pays, un mendiant, aveugle, très gravement malade s'assit sur les marches du palais du grand roi qui était à la tête de la contrée et posa son chapeau devant lui. Après quelques heures, alors que tout le monde l'avait évité jusqu'alors, un homme de la cours, plus aimable que les autres, fit tomber une pièce dans le chapeau du mendiant. Ce dernier entendit le tintement caractéristique de la monnaie et dit au charmant homme qu'il ne désirait pas son argent. Vexé, l'homme qui faisait la charité, plus pour paraître bon que parce qu'il était foncièrement bon, repris sa pièce et s'en alla. Quelques minutes après, une des nombreuses concubines du grand roi passa devant l'aveugle. Elle lui tendit un morceau de pain délicieux à peine sorti du four du boulanger. Il le refusa poliment déclarant qu'il ne voulait pas manger. Petit à petit, chacun dans la ville vint à proposer quelque chose au mendiant. Toujours il refusait. Si bien, qu'à force, tout le monde en ville finit par parler de lui. Un prêtre vint alors à lui et lui proposa de se convertir à la foi de son dieu pour trouver le salut de son âme. Le mendiant refusa, disant qu'il ne voulait pas qu'on sauve son âme. Un guérisseur de grande renommée vint ensuite à lui disant qu'il possédait assez de savoir pour soigner sa maladie. Le mendiant refusa, répliquant qu'il ne voulait pas être soigné. Le roi en personne finit par venir près du mendiant qui était devenu au fil des jours l'attraction principale de la cité. Le souverain ayant entendu parlé du mendiant lui offrit sa couronne afin de faire du mendiant le roi. Mais l'aveugle refusa, disant qu'il ne souhaitait pour rien au monde devenir un souverain.

Bientôt, le mendiant fut si célèbre que des hommes vinrent d'autres contrées pour lui parler, chacun lui proposant quelque chose qu'il refusait. Le mendiant restait là, malade, aveugle, malingre, jour et nuit qu'il pleuve, qu'il neige, qu'il vente, que la chaleur soit étouffante. Il ne buvait ni ne mangeait. Comme rien ne semblait trouver grâce à ses yeux, le roi demanda à ses hommes les plus intelligents, les plus sages et les plus braves de chercher à savoir qui était cet inconnu, afin de pouvoir trouver une chose qui pourrait le satisfaire. Après plusieurs mois, aucun des envoyés du roi ne parvint à dénicher quoi que ce soit à propos de ce mendiant. Alors le roi, les prêtres, et toute la population interrogèrent les dieux. Eux-mêmes ne trouvèrent pas les réponses, pas même les tisseuses de destinée. Les dieux estimèrent alors, dans leur grand orgueil, que leurs pouvons incommensurables pourraient sans doute satisfaire l'aveugle. Comme aucun objet ne semblait l'intéressait, ni aucune nourriture, aucun des dieux tutélaires de ces domaines ne vinrent faire de proposition, afin de ne pas risquer l'humiliation devant leurs fidèles. Le premier dieu qui vint au mendiant était le dieu de la guérison. Il proposa à l'aveugle de lui rendre sa vue. Le mendiant refusa disant que le dieu de la guérison ne pouvait le guérir. Le dieu fut déçu, blessé et humilié et ses fidèles sceptiques. Le dieu de la fortune vint ensuite, proposant au malheureux d'obtenir le meilleur de ce que la vie pouvait offrir sans n'avoir aucun effort à faire. L'inconnu déclina l'offre, disant que tout ce qui est acquis trop aisément ne profite jamais vraiment et ne fait que créer un gouffre de plus en plus profond d'insatisfaction permanente. Le dieu fut déçu, blessé et humilié et ses fidèles sceptiques. Vint ensuite le dieu de la mort qui proposa au mendiant d'abréger ses souffrances. Ce dernier refusa une fois de plus, répliquant qu'il ne souhaitait pas plus mourir que vivre, ajoutant que la mort en ce monde n'était que le commencement de la vie dans le monde des morts. Le dieu fut déçu, blessé et humilié et ses fidèles sceptiques. Finalement, le dieu des dieux, créateur de toute chose, vint en personne au mendiant. Il lui proposa tout son pouvoir, lui expliquant qu'il pourrait faire tout ce qu'il voudrait, qu'il pourrait plier la réalité à sa volonté. Le mendiant refusa. Le dieu suprême fut déçu, blessé et humilié et tout le royaume fut plongé dans la détresse. Comment les dieux pouvaient-ils les satisfaire si même le dieu des dieux n'arrivaient pas à combler un simple miséreux. Alors les hommes perdirent la foi peu à peu et tous les dieux périrent les uns après les autres. Sans dieux pour les protéger, les hommes de ce royaume furent à la merci de leurs voisins à qui ils avaient tant causé de mal, ou qui les avaient tant enviés des siècles vivants. Et le royaume périt, perdu à tout jamais dans les méandres d'une histoire qui ne sera jamais conté par nul autre. Le mendiant lui, survécut car, vous l'aurez compris, mendiant il n'était pas. Il s'agissait du dieu du chaos qui avait pour se venger détruit tous ceux qui l'avaient rejeté. Mais il réalisa alors qu'il était seul, toujours. Le dieu du chaos cependant ne mit pas fin à ses jours, mais se dispersa dans tous l'univers, répandant un peu de son pouvoir, essence même du changement et de la vie, animant ainsi nombre de choses inanimés, causant des actes inexpliqués. Mais ce dieu, avant de partir, a laissé une clef, sous la forme d'un rituel qui permet de réunir en un seul lieu, ou en un seul être tout son pouvoir. Si un jour quelqu'un venait à posséder cette puissance, rien ni personne ne pourrait l'arrêter... s'il le souhaitait, car l'essence même du chaos est l'imprévisibilité ".

Après quelques rappels du père, à propos du seul vrai dieu unique, tout le monde part se coucher. Elisabeth resta quelques instants, près du feu, auprès de Seth. Elle ne dit pas un mot, se sachant surveillée. " On aurait dit que tu avais vécu cette histoire, dit-elle finalement à Rollins, je pouvais même voir les ruelles, affirme-t-elle.

Oh... j'ai simplifié pour les enfants, répondit Seth, j'aurai pu entrer dans les détails oui. Peut-être ai-je vécu cette histoire après tout et toi aussi maintenant, précise-t-il. Si ton esprit était là bas, si tu as pu voir alors tu l'as vécue toi aussi.

A t'entendre, on croirait que toutes les histoires, si on fait un effort suffisant d'imagination sont vraies, rétorque Elisabeth.

Mais c'est le cas, confirme-t-il, lorsque tu vis tu rêves tu les perçois comme vrai. Parfois lorsque tu te réveilles tu les sens, toujours là, à t'influencer. Les histoires, les rêves, la réalité, la seule chose qui les différencie, lorsqu'on les vit, c'est le nom qu'on leur donne. A quoi rêves-tu Elisabeth ? Demande-t-il en regardant la jeune femme droit dans ses yeux d'émeraude.

Je... je ne préfère pas rêver, prétend-elle.

Tout le monde rêve, lui assure celui possède l'âme du dieu antique. Toi aussi, je le vois bien. Peu importe que tu ne puisses pas, ou ne veuilles pas m'avouer ton ou tes rêves. Fais-les, et ils seront réalités, au moins le temps d'une nuit de sommeil ". Visiblement troublée, la jeune femme monta les escaliers rapidement, en s'empêchant tel Orphée de se retourner... avant comme ce même être mythique de le faire et de le regretter aussitôt car elle sentit le regard de Seth toujours posé sur elle. Ce dernier arbora un large sourire. Après deux jours passés au sein de la communauté, il sait désormais ce qu'il veut faire durant son séjour.

Le lendemain alors qu'il aide à monter une nouvelle cloison, Ephrüm, un homme âgé d'une soixantaine d'année, le visage rond, malgré une relative maigreur, des cheveux noirs coupés très courts, des yeux marrons très doux, de taille moyenne, vêtu comme Seth et tous les hommes de ce village, chacun et chacune ayant, en fonction du sexe, des tenues identiques. Il est accompagné de ses deux fils les plus jeunes Jack et Daniel, des adolescents, l'un a seize ans, l'autre dix huit. Ils se ressemblent tous deux, plutôt petits, trapus cependant, la même coupe et les mêmes yeux que leur père, leur expression est toutefois moins sereine, nettement. Seth sent aussi qu'ils appréhendent la visite qu'ils apprêtent à faire, celle de la ville. En effet, ils sont tous les trois, le père à l'avant, les fils sur les paquets contenant les divers produits que la communauté compte vendre à Junction City, sur une grande charrette conduite par deux chevaux. Le père fait signe à Seth de les accompagner. Le champion du monde poids lourd de la WFA sent bien que c'est à la fois une preuve de confiance et un test. Ils veulent s'assurer qu'il n'est plus tenté par le monde de l'extérieur, comme ses actes le laissent penser.

Durant le long voyage Ephrüm fait le tour des artisanats de la cité, de l'argent qu'il compte tirer de la vente, même s'il précise qu'il doit négocier de plus en plus âprement pour ne pas se faire arnaquer. Il met également tout le monde en garde contre les dangers de la ville. Les adolescents font part de leur angoisse, notamment Jack, le plus jeune, pour qui ce voyage est le premier. Daniel tente, tant bien que mal, de le rassurer lui assurant qu'en général il n'y a pas de problèmes. Seth quant à lui se contente d'admirer le paysage. Un temps durant, autour du chemin de terre qu'ils empruntent, il ne voit que des champs, labourés. Ephrüm lui explique alors qu'ils appartiennent à la communauté. Dans le ciel, les nuages tentent de chasser le soleil, mais celui-ci bien qu'affaiblit par l'hiver s'avère résistant et ses rayons percent par endroit donnant l'impression que des cascades de lumière se déversent dans les prés. Seth s'étonne à apprécier le simple contact de l'astre solaire avec sa peau. Des plaisirs simples, pour une vie plus simple. Avant même de la voir, derrière le sommet de la colline, Rollins entend et sent la ville. Sa puanteur contraste avec l'odeur champêtre de la campagne qui entoure la communauté. Finit le feu de cheminée, la terre humide, elles ont laissé place aux pots d'échappement, aux égout qui refoulent et à un mélange de nourritures diverses qui se mélangent pour former un fumet pour le moins vomitif. Seth avait oublié à quel point les villes, même moyennes, puaient. Et puis tous ces bruits, en plus des voitures qui klaxonnent sans vergogne la carriole dont les chevaux ne semblent pas s'émouvoir de la multitude et de la puissance des sons, par habitude sans doute, des gens crient, des néons grésillent, des policiers siffles. Le brouhaha est permanent. La première nuit, le silence avait troublé Seth, mais il s'y était habitué rapidement et à présent cette véritable invasion sonore le dérangeait.

Junction City était une ville de taille moyenne, moderne, avec ses rues de béton, ses boutiques, ses travaux, son centre historique autour de l'ancienne gare, désormais un musée et une église bâtie au dix-septième siècle. C'est dans le centre ville, près d'une boutique appelée " Junction arts and craft " que la charrette s'arrête sous le regard de passants, au mieux curieux ou indifférents, au pire moqueurs et médisants. Les membres de la communauté jurent par leur tenue vestimentaire différente, leurs coutumes différentes, leur véhicule d'un autre âge, et très souvent différence signifie rejet. Mais la réciproque est vraie, pour Jack, Daniel et Ephrüm, les citadins portent tous les mêmes tenues, beaucoup trop sombres, le noir dominant clairement. Les femmes sont habillées bien trop courts, malgré les tenues hivernales, les hommes semblent tous posséder par le démon. Bref, les adolescents sont loin d'être rassurés ce qui fait sourire le champion du monde poids lourd. Le patriarche ordonne aux trois autres de rester surveiller la marchandise tandis qu'il prend quelques échantillons pour aller négocier les prix de vente. Après quelques instants, il demande à Seth dont les prouesses physiques ont beaucoup fait parler dans la communauté d'apporter les différents paquets, les négociations n'auront pas duré longtemps. Seth entre dans la boutique avec un premier, et lourd, paquetage, transportant des couvertures artisanales. Rollins salue le vendeur, un petit homme grassouillet au teint rougie par une trop grande consommation d'alcool. Ses yeux sont globuleux et petits, presque sournois, pourtant une certaine bonhomie se dégage du vendeur. La boutique est grande, plus que l'extérieur, très sobre, le laissait penser. Visiblement, l'artisanat amish y tient une grande place, en tant que curiosité locale. Au fur et à mesure de ses allers et retours, Rollins voit un attroupement se former autour des adolescents qui, tentés, ont quitté la charrette pour s'approcher d'une boutique qui a tout d'extra-terrestre à leurs yeux, puisqu'elle vend des téléphone.

Lorsqu'Ephrüm et Seth finissent par sortir, une bande de voyous aux survêtements, manteaux à capuches noirs, sont autour des adolescents leur lançant des " dommages que vous ne puissiez que tendre l'autre jour hein " ! Et autres " alors les puceaux qui veut goûter ma bite " et autres joyeusetés du même genre. Ephrüm est dépité mais il ne semble pas qu'il compte intervenir. Ce n'est pas le cas de Seth qui se précipite dans la mêlée. " Pas de chance les mecs, je suis avec eux cette semaine... sauf que je n'ai pas prêté les mêmes serments ". Seth porte une sorte de neckbreaker, mais sans se soucier de la douleur de son adversaire comme lors d'un match de catch à celui qui était le plus proche de lui. Ce dernier hurle en se tenant le cou. " Putain mais c'est qui ce mec " ! Hurle un des jeunes de la bande où toutes les ethnies sont représentées. L'un d'entre eux balance son poing vers le visage de Seth. Ce dernier attrape le bras, le retourne... et le brise ! Encore un de moins, il n'en reste plus que quatre. L'un d'entre eux, le plus âgé visiblement, le seul qui porte une barbe également, un jeune homme au teint pâle et aux yeux creusés par le manque de sommeil et une trop consommation de drogues diverses, une véritable caricature, ordonne aux autres d'attaquer leur adversaire en même temps. Rollins en déduit qu'il s'agit du chef, comme n'importe qui l'aurait fait. Les trois autres tentent d'attaquer ensemble, mais visiblement ils n'ont pas l'habitude de se battre et leur attaque qui se veut coordonnée ne l'est pas tellement. Le premier tente un coup de pied. Rollins l'attrape et donne un énorme coup de coude dans le genou de l'individu, le déviant de son "orbite" habituelle. Plus que deux et le chef. Tout se passe très vite. Le deuxième balance un coup de poing. Seth l'attrape une fois encore. Le troisième tente également un coup de poing, mais est bloqué par un coup de pied d'une violence inouïe dans les parties intimes. Rollins démet ensuite l'épaule du jeune homme à la peau d'ébène à qui il tenait le bras. Il ne reste plus que le chef du groupe. Ce dernier sourit. " Je t'ai reconnu dit-il, t'es le crétin qui est champion du monde poids lourd à la WFA, catch à la con, il crache, paraît que t'as disparu. J'suis sûr que je vais devenir célèbre quand on saura que c'est moi qui t'es dézingué. J'vais devenir célèbre grâce à toi, connard ! Il est où ton dieu antique maintenant " ? Seth ne répond pas et se contente de sourire en retour. Le jeune homme sort un pistolet de la poche de son manteau. Les adolescents, aux corps meurtris par la raclée qu'ils ont prise, s'éloigne, à quatre pattes, effrayés par la tournure des évènements. Le voyou tire. Seth tombe.

Le meurtrier range son arme et jubile au-dessus du cadavre encore chaud de celui qui était champion du monde poids lourd. " Et alors pétasse ! Tu fais moins la maligne ! J'vais crever tes potes maintenant " ! L'assassin pointe son arme vers les adolescents. Il s'apprête à appuyer sur la gâchette lorsqu'il réalise que son doigt ne lui obéit plus. Il baisse alors ses yeux et constate que Seth se relève. Il n'a aucune trace de la balle censée l'avoir tué. Rollins ouvre alors la paume de sa main qui dévoile la balle qu'il a attrapé en vol. " Et alors, pétasse, se moque le champion du monde poids lourd, il est où ton dieu maintenant " ? Rollins arbore un sourire carnassier. Le criminel ne peut plus bouger, son corps est paralysé. Sa peur se fait sentir... une odeur puissante, l'urine. Ses amis, au sol, sont trop esquintés pour faire quoi que se soit d'autre que gémir et il le sait. Seth savoure l'instant. La bouche du criminel s'ouvre et Seth y place la balle. " Bon appétit, pétasse ", déclare Seth en lui refermant la bouche. Le criminel sent la balle s'enfoncer toute seule dans le fond de sa gorge, lentement, mais sûrement. " Seth ! Hurle alors Ephrüm, ça suffit maintenant, les enfants sont en sécurité, viens " ! Rollins se retourne, le voyou s'effondre dans son urine, crachant la balle en tombant. Il se met à pleurer à chaudes larmes, il n'était pas aussi dur qu'il croyait finalement. Alors que le champion du monde poids lourd s'éloigne, il entend une voix lui dire " ne crois pas que j'en ai fini avec toi pour autant ". Le gamin s'enfuit alors, laissant son arme au sol. Il est tellement apeuré qu'il ne regarde pas où il va et finit ses jours sous un bus. " Dieu l'a puni pour ses actes mes enfants, déclare alors Ephrüm solennel. Et il en sera de même pour son âme qui ne verra jamais le paradis ". Rollins ne dit rien, mais n'en pense pas moins, aucun dieu n'ayant un rapport quelconque avec la fin prématurée du voyou. Lui seul en est la cause, et il le sait.

Sur le chemin du retour, l'ambiance est morose, les adolescents ont mal, et le patriarche est pour le moins contrarié. " C'était génial, finit par dire Jack, ce que tu leurs as fait Seth. Son frère n'a pas le temps de l'arrêter même s'il essaie et visiblement le pensait lui aussi, il sait que cette phrase va déclencher un inévitable sermon de la part de leur père.

Non ce n'était pas génial, assène ce dernier, la violence n'est pas la solution. Nous aurions prier pour l'âme de ces pauvres pêcheurs à notre retour. Méditez sur la mort de cet âme damnée. Il a vécu toute sa vie avec la violence et il est mort par elle. La voie du juste est dure, la voie du juste est longue, et jamais elle ne rime avec la violence.

Et s'il avait utilisé son arme sur un de vos fils ? Demanda Rollins.

Il ne l'aurait pas utilisée si vous n'étiez pas intervenu, rétorque Ephrüm. Voyez-vous, c'est vous qui avez fait monter l'escalade. Ils se seraient sans doute contentés d'une ratonnade si vous n'étiez pas intervenu. La vie est faîte de souffrance corporelle, l'âme doit rester pure, la vie dans l'au delà vous récompensera.

Admettons que je sois la cause de l'usage de l'arme, concède le champion du monde poids lourd, mais l'un de vos fils aurait pu prendre un mauvais coup et un organe vital aurait pu se faire exploser causant le décès d'un de vos fils.

Si Jack ou Daniel avait dû mourir, déclare-t-il, c'est que tel était son destin. Lorsque dieu vous appelle, vous n'avez pas à lutter contre sa volonté.

Alors vertueux ou corrompu, votr... dieu n'en a que faire, réplique Seth.

Dans cette vie-là oui ! Tonne Ephrüm. Mais cette vie là ne compte pas là ! Seule compte celle d'après et la survie de l'âme ! Maintenant silence " ! Le reste du voyage se fait dans une ambiance maussade. Personne ne parle, et Seth, lui est songeur. Il regarde les deux adolescents, visiblement, ils ont du mal à approuver leur père, malgré leur éducation qui leur a inculqué les mêmes valeurs qu'a ce dernier et ça, Rollins le voit bien. Il sourit. Son plan est en marche.

Vendredi soir, alors que la famille de Matthieu est attablée après une dure journée de labeur, ou d'école pour Elisabeth qui enseigne dans le village, profession qui cessera dès qu'elle se mariera,  et les enfants, Patridge, un homme d'une trentaine d'année, de taille moyenne, le visage bourru, les sourcils et le front épais, des cheveux blonds comme les blés, des yeux noirs comme l'ébène et la carrure d'un déménageur fait irruption dans la pièce. " Fergie viens vite ! C'est horrible ! Il faut que tu fasses quelque chose " ! Sur un signe de tête de son époux, la femme a l'autorisation de suivre le nouvel entrant. Matthieu s'en va à suite, invitant Seth à venir avec eux. " Elisabeth, avec moi", ajoute la femme la plus âgée de la maison, l'enseignante, plus intelligente que la moyenne, étant également instruite aux arts médicinales ancestraux de la communauté. Tout ce petit monde se précipite dans les rues boueuses soulevant tout autour d'eux, comme sur leurs vêtements, enfilés à la hâte, des monceaux de terre humide qui s'agglutinent sur les bas de pantalons, ou robes, et les bottes. Patridge pénètre dans sa demeure en grande hâte, comme s'il était poursuivi par la mort elle-même. Sa demeure, même à l'intérieur, constate Seth qui est le dernier à entrer, est strictement identique à celle où il est logé. D'un simple regard, il comprend ce qui ne va pas. Sa deuxième épouse, Lyse, une beauté aux longs cheveux noirs, à la peau mat, aux yeux bleus océan emplis de larmes, tiens un garçonnet dans ses bras. " Il jouait avec le chaudron, sanglote-t-elle, je m'occupais du bébé à l'étage, Mathilde (la première épouse de Patridge) était en cuisine avec John (son enfant, âgé de sept ans) et je ne sais comment il a réussi à renverser le chaudron. Il est brûlé... partout... c'est horrible ! Ses vêtements... mon dieu ! J'ai essayé de lui retirer, mais... mon dieu... " se sont ses dernières paroles car la jeune femme, vint cinq ans environ, s'évanouit alors que l'enfant qui se nomme Eric hurle comme un damné. Sa peau est horriblement brûlée, la douleur est atroce. " Vous pouvez faire quelque chose ! Hurle Patridge. Vous devez faire quelque chose " ! Mais d'un seul regard tout le monde a compris. Le petit ne s'en sortira pas. La communauté est contre toute forme de soin venant de l'extérieur et vu son état, la seule et mince chance de le sauver aurait été de le conduire à l'hôpital.

" Il ne nous reste qu'à prier ", déclare, Fergie, tout en retirant l'enfant des bras endormis de sa mère et en le conduisant dans sa chambre. Son père s'effondre, en hurlant un "non" qui aurait sans doute pu atteindre les oreilles de dieu s'il avait écouté. Mais ce n'est pas son genre d'écouter les hommes, fidèles comme infidèles. Matthieu quant à lui tente d'apporter du réconfort à Patridge et le convint de venir prier avec eux. Il demande également à Seth de réveiller Lize afin qu'elle vienne participer à la prière. Quant à Elisabeth, Fergie lui ordonne de préparer une décoction qui permettra d'éviter à l'enfant de souffrir des heures durant, même si elle ne le dit, évidemment, pas aussi clairement. La prière pour Eric monte dans le ciel, mais n'y trouve aucun écho. L'enfant hurle de douleur. La mère refuse qu'Elisabeth lui fasse ingurgiter sa potion, déclarant qu'elle le place entre les mains de dieu. Une heure s'écoule, de souffrances effroyables pour le bambin qui n'a même plus la force de hurler quand il est pris de spasmes. Lize s'effondre, en larmes, Patridge hurle, se demandant quel pêché il a bien pu commettre pour mériter ça. Matthieu lui répond que les voies de dieu sont impénétrables et que s'il rappelle Eric à lui c'est qu'il doit avoir une bonne raison. Seth se lève alors, et d'une voix puissante tonne " Vous n'avez commis aucun péché, Patridge, votre épouse non plus. Aucun d'entre vous. Mais votr... mais dieu ne répondra pas à votre appel. Moi je le ferai ". Seth, agenouillé pour la prière, se lève, sous les yeux étonnés des membres de la communauté. Il s'avance jusqu'au dessus de l'enfant et pose une main sur son front et l'autre sur son cœur et commence à psalmodier dans un langage inconnu. " Hérésie " ! Se met à hurler Matthieu. Il tente alors d'empêcher Seth de continuer, mais le père de l'enfant le plaque au sol. Fergie prend le relais, à son tour mise à terre par la mère du bambin. " Elisabeth ! Ordonne son patriarche. Empêche-le  ! La jeune femme rétorque un "non", sans appel. Elle a décidé de laisser faire l'homme qu'au fond d'elle même, elle sait aimer. De la lumière s'échappe des mains de Seth. Les convulsions de l'enfant cesse, et bientôt ses muscles, sa peau, son corps entier se répare sous les yeux ébahis des amishs. En quelques minutes, l'enfant est guéri. " C'est un miracle " ! Hurlent les parents. La mère se jette sur son enfant tandis que le père se jette dans les bras de Seth. Elisabeth pleure des larmes de joie, seuls Matthieu et Fergie semblent sceptiques.

Pour le remercier, le couple dont l'enfant a été miraculeusement, la nouvelle se répand déjà dans la communauté, laisse une de ses chambres à Seth, et l'accueillent sous leur toit. Ce dernier accepte, mais déclare que la seule récompense qu'il accepte est qu'ils croient en son miracle. Ce à quoi ils répondent par l'affirmative. Alors que la nuit est tombée depuis longtemps et que seul le vent qui souffle avec colère contre les volets et la pluie qui tombe lourdement sur le toit se font entendre, la porte de la chambre s'ouvre. Une lampe à pétrole à la main, engoncée dans son épais manteau, Elisabeth se tient sur le seuil, ses cheveux trempés lui retombent sur les yeux. Rollins se lève aussitôt, la rejoint, ferme la porte discrètement tout en replaçant ses cheveux autour de son visage. La jeune femme semble frigorifiée. Le champion du monde poids lourd de la WFA lui retire son manteau, tout aussi mouillé que ses cheveux, dévoilant la chemise de nuit en soie de la jeune femme qui à cause de l'humidité semble être véritablement comme une seconde peau. Seth l'entoure alors de la plus épaisse couverture qui se trouve sur son lit et l'invite à s'asseoir. Il ne dit rien, se contente de frotter son dos, la regardant baisser les yeux. Visiblement elle est perdue.

" Tes parents ne croient pas en mon miracle, dit simplement Seth, mais toi si. Et tu n'oses pas t'opposer à eux n'est-ce pas. Tu as peur de leur réaction. Je te comprends tu sais. Mais tu as franchi le pas, tu es là, tu es venue à moi. Je te protègerai. Parle-moi vrai Elisabeth, ouvre moi ton cœur, tu ne crains rien.

J'ai... j'ai... vu ce que tu as fait, finit-elle par expliquer, c'est un miracle. Une grande partie du village en est convaincue. Mais une autre... pense que c'est l'œuvre d'un démon. Mon père...

Parle, l'encourage Rollins constatant qu'elle s'est tue au début de sa phrase.

Mon père pense que tu es un démon... avoue-t-elle, un démon venu pour nous corrompre, pour nous détourner de notre foi. Il dit que ton miracle n'en est pas un... que tu n'as pas vraiment sauvé Eric. Qu'il devra en payer le prix fort. Il dit que... tu es un diable habile, qui sous des atours de bonté n'est que malheur. Et Ephrüm... Ephrüm a raconté ce qui s'est passé en ville. Comment tu as sauvé ses enfants... mais eux... ce qu'ils retiennent c'est uniquement que tu as passer à tabac les bandits qui s'en sont pris à Jack et Daniel.

Et toi ? Qu'en penses-tu, demande le champion du monde poids lourd.

Moi ? Je... je ne sais pas, répond-elle.

Oublie ce que tu as appris, l'incite Seth, tu es avec moi, je te l'ai dit. Tu n'es plus avec ton père. Tu peux parler franchement. Tu n'as plus à avoir peur. Tes pensées n'ont plus à être caché, tes rêves n'ont plus à être oublié, tes désirs n'ont plus à être refoulés... parles-moi... tu es libre. Je ne suis qu'amour, ajoute-t-il.

Et bien... hésite-t-elle, moi... je... je pense que c'est dieu qui t'a envoyé à nous. Tu es un miracle, tu es un nouveau prophète, venu pour nous sauver parce que nous sommes vertueux. Venu pour faire de cette vie, une belle vie, et pas simplement sauver nos âmes. Tu es foncièrement bon. Tu as sauvé Eric. J'ai vu ce que tu as fait. Jamais un démon ne pourrait guérir des blessures. Jamais le malin n'agirait ainsi. Et en ville... tu as fait ce qu'il fallait pour protéger Jack et Daniel. Alors que dieu restait sourd à nos souffrances, à nos peines, à nos prières... tu as répondu à toutes nos demandes, tu t'es occupé de nous... tu... tu nous as libéré.

Ne crois-tu pas qu'un dieu se devrait de s'occuper de ses fidèles ? L'interroge Seth. Qu'est un dieu qui ne se soucie pas de ceux qui croient en lui. Il n'est rien. Contrairement à ce qu'on t'a appris ce n'est pas dieu qui a fait les hommes, mais l'homme qui a fait les dieux. Je suis le messager de la véritable foi. Je suis le messager d'un être profondément bon et ancien, un dieu qui a placé sa foi en l'homme et qui prend soin des siens. Si tu es avec moi... à jamais tu seras libre, à jamais tu seras heureuse. Je t'en fais le serment ". Elisabeth ne répond pas mais se contente de poser, amoureusement, ses lèvres contre celle de celui qui se sert de la puissance de l'ancien dieu Seth. Viennent ensuite les caresses, sensuelles, qui éveillent les sens des deux jeunes gens... puis la nuit est le témoin de leur amour.

Le lendemain, au crépuscule, Seth et sa nouvelle compagne sont réveillés par des hurlements. On tambourine alors à la porte de la demeure de Patridge. Seth entend quelqu'un, aux bruits des pas des escaliers, on lui a laissé la même chambre qu'il avait dans la demeure de Matthieu, il suppose que c'est le patriarche. Il sait déjà ce qu'il va bientôt se passer et il arbore un sourire en ce samedi, veille de Royal Rumble, plus sadique qu'il n'en a arboré depuis longtemps déjà. " Vas-le chercher ", entend Seth hurler alors qu'Elisabeth, dort paisiblement à ses côtés. Lorsque Patridge ouvre la porte, Seth est déjà habillé, non plus comme un membre de la communauté, mais avec sa bure habituelle. Rollins fait un signe de tête à son hôte, signifiant qu'il a compris ce qu'il devait faire. Le champion du monde poids lourd de la WFA quitte la pièce sur la pointe des pieds, même s'il entend Elisabeth gémir, visiblement, ils ont fini par la réveiller. Seth ouvre la porte, ni le froid, ni l'humidité, ne semblent avoir de prise sur lui. Devant lui, une trentaine d'individus, armés de fourches, de haches, principalement. Parmi eux, Matthieu et sa famille, Ephrüm et sa famille également, même si les adolescents ont la tête basse et n'ose regarder celui qui possède l'âme de Seth dans les yeux. Le champion du monde poids lourd de la WFA sourit, et ne laisse pas s'exprimer la foule en premier.

" Ainsi donc voilà comment vous respecter vos propres règles sur l'hospitalité ? Tonne Seth. Et vous venez armé qui plus est ? Je croyais que la violence n'était pas une solution Ephrüm, quelle était mère du vice ! Regardez-vous, là, quel exemple montrez-vous à vos enfants ? Je croyais qu'un homme n'était jugé non par la parole, mais par ses actes. Qu'ai-je fais qui mérite ce châtiment ? J'ai sauvé vos enfants ! Voilà ce dont je suis coupable ! Ne voyez-vous pas... ne voyez-vous pas ce que vous êtes en train de faire ? Dieu a déjà envoyé son fils sur terre... il a fini sur le croix ! Voulez-vous faire de même avec moi ? De quoi avez-vous peur ? Que je vous sauve ? Que j'apporte la salvation à ce monde tout entier, même à ceux qui n'ont pas respecté vos mœurs ? Vous qui me jugez coupable... vous qui me donnez le nom de démon... n'êtes vous pas en train de jeter la première pierre ?

Silence ! Tonne Matthieu, qui était également le chef de la communauté. Nous ne te permettrons pas de pervertir le corps, le cœur et les âmes de nos enfants démon ! Nous savons qui tu es vraiment derrière cette apparence, monstre ! Subis notre courroux !

Noooooon ! Hurle alors Elisabeth qui surgit de la chambre, dans sa chemisette.

Ma fille... tu as succombé aux charmes du démon, se plaint Nathalie. Il est temps mes amis, ajoute-t-elle, de finir ce que nous sommes venus accomplir ! Ta fin arrive maintenant démon ! prépare-toi " !

Seth s'avance alors, faisant reculer la foule d'opposant. Il fait quelques pas devant la maison avant de s'agenouiller dans la boue et théâtralement de déchirer sa bure. " Tuez-moi si vous penser que je suis le mal, ordonne Seth, tuez-moi si vous croyez que je suis un pêcheur ! Tuez-moi et sauvez vos âmes " ! Personne n'ose plus avancer, le temps semble suspendu, même les oiseaux cessent de chanter. Finalement, la mère d'Elisabeth s'avance la première, fourche en main. Mais aussitôt, sa fille ainsi que Patridge et sa famille forment une barrière de leurs corps autour de Rollins. Nathalie arrête alors d'avancer. Le reste du village, alerté par les cris, et par une voix dans leurs têtes qui leur disaient de venir jusque devant cette maison ci, est là à contempler la scène. La plupart d'entre eux sont ceux qui pensent que leur invité a été envoyé par dieu pour les sauver, qu'il est son prophète. D'autres, plus rares, n'ont pas encore d'opinion. Le chef du village, Matthieu, s'avance à son tour jusqu'auprès de Nathalie.

" Il doit mourir ! Déclare-t-il. Il en va du salut du village " ! Mais tous ne semblent pas partager cette opinion et un débat houleux naît entre les membres de la communauté. Tout le monde hurle, personne n'écoute personne. Nathalie regarde sa fille, et ne voit plus en elle que dépravation et vice. Personne, hormis Seth et sa concubine ne font attention à elle. Elle avance, lentement, mais sûrement, ses doigts fins sont cramponnés à la manche de sa fourche. Autour d'elle tout le monde se crie dessus, chacun avançant ses arguments sans écouter ceux des autres. Le pouls et la respiration de la mère d'Elisabeth s'accélèrent. Elle est rapidement en nage. Ses doigts se crispent contre le bois, à tel point qu'elle en saigne. Mais elle ne ressent pas la douleur. Sa fille est possédée par le début, elle doit la libérée. Un hurlement. Le métal s'enfonce dans la chair. Elisabeth, tombe, agonisant. Durant une fraction de seconde la Terre semble arrêter de tourner. " Qu'as-tu fais " ?! Susurre à demi-mot son époux. Seth sourit. " Meurtriers ! Hurle Lize. Ils ont tué Elisabeth comme ils voulaient laisser mon enfant mourir ! Comme ils voulaient laisser périr Jack et Daniel ! Ils veulent tous nous voir périr ! Ils n'ont pas compris que c'est dieu qui nous a envoyé Seth pour nous sauver " !

Ce dernier se lève alors. " Compagnons... je peux encore la sauver, supplique-t-il, mais il va vous falloir, prier, mais pas pour dieu, pour moi, afin que votre foi en moi la sauve. Sans vous, je ne pourrai rien faire ". Et alors le village, hormis quelques sceptiques, dont Nathalie, se mettent à prier. Rollins psalmodie, pose une main contre le cœur de la jeune femme dont la poitrine se soulève de plus en plus lentement et le sang s'écoule à flot des blessures. De son autre main, il retire la fourche, non sans un râle de douleur d'Elisabeth. Le sang cesse ensuite de couler et en un instant, la jeune femme est sauvée. " C'est miracle " ! Hurlent la plupart des villageois. " Ne vous laissez pas abuser par le démon " ! Prévient Matthieu. " Que devons-nous faire Seth ? Guide-nous " ! Demandent les villageois.

" Ce n'est pas moi qui vais décider, déclare Seth, mais celle qui a tant souffert, Elisabeth, mon aimée, dis-moi ce que tu veux que l'on fasse de ceux qui n'ont pas prier pour ton salut.

Tuez-les ! Déclare d'une voix emplie de haine la jeune femme dont les traits sont déformés par la haine. Tuez-les ceux qui nous ont privé de toute liberté pour nous guider sur la voie du mal ! Tuez-les tous ! Tuez ces démons " !

S'ensuivent des scènes d'une rare violence et d'une grande cruauté. Le frère tue le frère. Le fils tue le père. La fille tue la mère, la mère tue la fille et ainsi de suite. La fin de la communauté est scellée dans un bain de sang. Seth n'y participe pas. Il se contente de regarder et d'apprécier. Il a plus des trois quarts du village avec lui et il n'a plus besoin de faire quoi que ce soit. Ces gens sont à lui désormais, il le sait. Alors il sourit et embrasse goulûment celle qui lui a permis de finaliser tout ça, Elisabeth. Le soir venu, Seth leur annonce qu'ils vont vivre une nouvelle vie, avec lui, dans son temple, à WFA City. Et pour cela, ils doivent faire un trait à leur ancienne existence. Ainsi, un convoi de charrette quitte le village tandis que des flammes et de la fumée s'enlèvent dans le ciel matinal. Il ne reste plus aucune trace, ni des corps des morts, ni des maisons avant même que la nuit ne tombe. Et Seth savoure son oeuvre. Cette communauté était toute prête à lui obéir. La jeune femme est venue à lui toute seule, elle, l'enseignante et la future guérisseuse, si aimée de la communauté, si influente malgré son jeune âge. Il ne lui restait plus qu'à attendre la bonne action. Pour cela, il avait fallu suggéré à Matthieu de le tester, après seulement deux jours, en l'envoyant avec Ephrüm ses enfants. Il avait fallu suggéré grâce à ses pouvoirs, par l'esprit, à des gamins qui passaient par là, des gamins inoffensifs de s'en prendre aux deux jeunes. Il n'y avait jamais eu de pistolet. Il ne s'agissait que d'une illusion. Pas de pistolet, pas de balle à arrêter. Enfin, il suffisait de tenter un enfant innocent avec un chaudron dont la chaleur du contenu n'était pour le moins pas naturelle et le tour était joué. La communauté était à lui et d'un coup dur, la fourberie de Dibiase et de De Burchill était devenue, pour lui, une occasion d'accroître encore son pouvoir. Rien de tels qu'une bande de zélotes particulièrement zélés pour se protéger... au cas où les pouvoirs ne suffisent pas.

*** ***

Royal Rumble, Seth Rollins n'a pas donné de signe de vie depuis la fin du dernier Raw.

Ted et Paul sont sur le ring, ils attendent leur adversaire, sereins. Deux fois déjà que son titantron retentit sans qu'il ne se soit présenté, au grand dam de la foule qui craint la victoire par forfait. L'arbitre fait signe d'envoyer la musique une dernière fois.




Seth fait finalement son entrée, applaudit par les fans. Il est dans sa bure, comme d'habitude, mais il n'est pas seule. Tous les nouveaux convertis sont autour de lui. Et il sourit en entendant le soutien de la foule. Grâce à Dibiase et De Burchill... eux non plus ne seront pas difficiles à convertir. Il ne lui reste plus qu'à remporter la victoire ce soir et les moutons suivront, stupidement, leur berger qui pourra en faire ce que bon lui semblera. Voilà ce que procure le vrai pouvoir. L'argent, jamais, ne pourra permettre un tel dévouement.

-Et la prochaine fois que tu m'amènes un thé trop froid, je te fais virer sur-le-champ! Tu sais qui je suis?
-Exc...excusez-moi, Madame James.

La pauvre assistante sortit rapidement en récupérant le mug de Mickie James, avant que cette dernière ne lui envoie le reste à la figure. Elle ferma la porte tout en essayant de sécher ses larmes. Sa collègue, la maquilleuse, ne pipa mot, ne lui adressa pas un regard et continua à travailler pour ne pas recevoir le courroux de la catcheuse.
Cette dernière est invitée au show d'Ellen DeGeneres. Ce prestigieux entretien l'est moins pour la membre du GANG que pour NBC et sa présentatrice-vedette, car elle accueille ce soir la femme la plus influente de 2014 dans le domaine sportif par le magazine Forbes, et la neuvième au classement général. Ce prix récompense l'année exceptionnelle que Mickie vient de vivre. En se faisant maquiller, elle se dit que trahir Bobby Roode et rejoindre le GANG fut le meilleur plan de sa vie. Enfin, elle est reconnue comme l'une des plus influentes du monde. Christine Lagarde, Michelle Obama, elle... en fait, c'est même mieux qu'elle ne l'imaginait. Ses choix tactiques... tout le monde les jugeait douteux, on la voyait finie, à jouer les jobbeuses pour la première Candice Lerae venue! En fait, ces choix se sont révélés bien plus que payants. Pendant qu'elle se faisait coiffer, elle relut l'article du magazine américain et relut avec plaisit son surnom : "la Claire Underwood de la WFA". En tant que fan de House of Cards, elle ne pouvait qu'apprécier le clin d'oeil.

-Joli article, madame James, dit la maquilleuse.
-Hein?, fit Mickie qui n'avait même pas accordé précédemment un regard à la maquilleuse.
-Joli article.
-Me... merci, répondit Mickie qui semblait reconnaitre ce visage. Ca... ça fait longtemps que vous travaillez ici?
-Assez longtemps, oui.

Mickie ne semblait pas être convaincue par la réponse. La voix rocailleuse de cette femme ressemblait à celle d'un homme. D'ailleurs, elle avait remarqué avant qu'elle portait une perruque. Et ce visage lui était si familier. Où pouvait-elle l'avoir vu? La maquilleuse avait des manières d'une personne très distinguée, ou du moins ayant reçue une éducation stricte. Cette face... L'espionne était sûre qu'elle l'avait croisé à plusieurs reprises à la WFA, inconsciemment. Et elle coiffe d'une manière très britannique, comme se fait coiffer cette petite conne de Britani Knight...

-GEORGES!, s'exclama Mickie en se levant brusquement et en tenant en joue la maquilleuse avec le derringer qu'elle portait à son bas.
-Damned! J'ai perdu la main, on dirait n'est-il pas?

L'ancien du M16 retira sa perruque, laissant apparaitre sa calvitie propre, et dézippa le déguisement dans lequel il était. Il se présenta alors dans un smoking impeccable, sans faux pli. Mais Mickie n'avait pas le temps de parler fringues. Elle n'osait pas tirer sur le majordome de Britani, d'abord parce qu'elle ne savait pas comment se débarasser du corps, ensuite parce qu'elle savait que la disparition de Georges aurait de graves conséquences de la part des Services Britanniques envers sa personne.

-Qui vous envoie, Georges? Britani?
-Oh God no! La pauvre enfant est trop occupée pour me demander cela. Après tout, Britani ne vous en veut que pour sa situation financière et son statut de championne en danger. C'est tout, dit-il avec une pointe d'ironie so British, alors que Mickie enrageait intérieurement.
-Le M16? Pour me tuer.
-Pourquoi vous tuer, Mickie? Après tout, vous venez la vie que vous souhaitez. Votre alliance avec le GANG et la manipulation des plus hauts membres de la division féminine de la WFA , sans compter le fait que vous vous affichez avec le headbooker Sexy Boy, qui a la moitié de votre âge, a certes fait jasé, mais tout de même.
-Alors que faites-vous là?
-Pour vous mettre en garde.
-Me mettre en garde contre quoi?
-Vous vous doutez bien que beaucoup de services étrangers se sont intéressés à vos agissements et à ceux du GANG. Pendant ce temps, les membres de l'OTAN souhaite le démantèlement du GANG. Nous savons pourquoi vous faites ça. Ceci dit, nous trouvons que vous y mettiez un peu trop de coeur dedans.
-Peu importe mes méthodes, Georges et allez au fait. On va bientôt venir me chercher.
-Avec plaisir! Parce que les Etats-Unis d'Amérique ont des intérêts avec la WFA, elle ne peut accepter que l'OTAN intervienne contre le GANG, qui a des parts dans toutes les branches de l'économie souterraine. L'administration américaine a fait appel à des sociétés militaires privées pour le démanteler, parmi lesquels nous retrouvons des anciens soldats envoyés dans les plus dangereuses zones de combat, des mercenaires et des espions.
-Grouillez-vous bordel!
-Par Saint-Kevin! Quel langage! Pour en finir, l'administration américaine a recruté le meilleur agent. Vous le connaissez bien d'ailleurs, sourit malicieusement le majordome.

A ses paroles, les yeux de Mickie s'embrasèrent. Elle le connaissait. Ils ont été en mission tous les deux à plusieurs reprises. Mais si l'espionne est dangereuse, elle n'est rien comparé à lui. Lui tue sans demander son reste. Il est cruel et obéissant à la main qui le paie.

-Enfin, reprit Georges, il a toutes les raisons de venir vous voir. Après tout, n'étiez-vous pas coéquipiers précédemment? Maintenant, s'il estime nécessaire de vous tuer, il le fera sans nul doute. Si tel est le cas, aucun gouvernement ne vous pleurera. Personne n'en sera jugé responsable. Une simple mise en garde, vous voyez? Bonne interview, miss James.

Sous le regard terrorisé de l'espionne, encore sous le coup de la nouvelle, Georges fila à l'anglaise en sauta par la grande baie puis en activant son jetpack, intelligemment camouflé. L'ancien du M16 fut trop loin pour que Mickie l'atteigne.
Plusieurs personnes entrèrent en trombe dans la salle, attirée par le bruit du verre. Mickie rangea son arme sur elle, tandis que sa figure blême laissait penser qu'elle a été victime d'un malaise. Toutefois, elle refusa de dire ce qui s'était passé. Heureusement que l'interview est enregistrée, se dirent les producteurs. La membre du GANG fut invitée dans une nouvelle loge, où elle se fit réconforter, masser et où on lui amena un remontant. Même Ellen est venue prendre de ses nouvelles.

-Les pauvres, s'ils savaient, se dit Mickie.

Une heure plus tard, Mickie reprit ses esprits et décida de bâcler cette interview afin de retourner chez elle au plus vite pour se protéger. Bien sûr, elle n'osa pas appeler un des membres du GANG, ni même un de leurs alliés, de peur que leurs conversations soient enregistrés. A ses yeux, ce n'était pas de la paranoïa mais du bon sens.

La foule applaudit copieusement la catcheuse à son apparition. Ellen DeGeneres se lèva de son fauteuil pour l'accueillir, lui serre la main avec un regard de braise, et l'invite à s'asseoir dans le confortable sofa.

-Mickie vient d'être victime d'une agression dans notre loge il y a quelques instants (indignation de la foule). Encore sous le choc, elle nous fait l'honneur de sa visite. Cependant, nous allons abréger l'interview qu'elle nous accorde afin qu'elle puisse se reposer au plus vite. Mickie, sois la bienvenue! Je suis fière d'accueillir une femme aussi influente que toi!

-Merci pour l'invitation, Ellen. Je dois dire que je suis agéablement surprise! Je ne fais que mon métier mais pourtant je suis la femme la plus influente de l'année dans le domaine sportif! C'est un grand honneur pour moi car cela met en lumière le catch et mon travail pour celui-ci.
-Tu es aussi la première femme du monde du catch à être présente dans ce prestigieux classement!
-Ah oui? Je l'ignorais. Au moins, cela montre ce qu'il faut faire pour y être. Il ne faut pas faire semblant d'aimer d'un seul coup les pauvres ou faire semblant de diriger une division, il faut avoir un minimum de jugeote.
-En parlant de ce qu'il faut faire, on a beaucoup critiqué ta trahison envers ton compagnon pour rejoindre les rangs du GANG.
-Ellen, pourquoi ce serait toujours les hommes qui gouverneraient dans ce pays?

Le public, composé majoritairement de femmes, applaudit cette remarque.

-En effet,, j'ai trahi Bobby. Mais ce n'était pas contre lui. J'ai toujours su qu'il fallait remettre un peu d'ordre dans la division féminine de la WFA. On donne trois fois le titre à Britani Knight qui ennuie la foule, on paie des salaires inutiles à certaines, comme Gail Kim, on a mis à sa tête une fille aussi charismatique qu'un saint-nectaire... Et moi, je devais rester ici, à croiser les bras? A attendre que le temps passe? Alors j'ai pris la décision qui s'imposait. Et je pense que tout le monde aurait fait de même. Je savais que le GANG allait dominer la fédération, avec le retour de Vince McMahon; il me fallait alors leur soutien, quitte à ce que j'intègre le groupe, pour mettre un peu d'ordre chez les filles. Le métier d'espionne me lassait, alors j'ai décidé de diriger une société de l'intérieur, en manipulant la directrice, comme Talleyrand avec Napoléon.
-Et depuis, les choses évoluent.
-Elles vont même mieux! J'ai fait baissé le salaire de Miss Knight, j'ai renvoyé Gail Kim, j'ai écarté du titre deux soi-disantes catcheuses, j'ai mis en place un système de réduction des jurons...
-Mais, coupa Ellen, tu n'es toujours pas championne! Pire tu n'es même pas prévue dans le match de championnat au Royal Rumble!
-Chaque chose en son temps. Je devais encore cacher mon jeu pour quelques heures à Destination-X. J'ai donc fait exprès de perdre au Queen of the Cage match avant de me dévoiler au grand jour. Au Rumble, je vais prendre un malin plaisir à humilier à mon ex-petit ami.
-A propos, quand as-tu pensé à le trahir?
-Je dirai au moment où je l'ai embrassé pour la première fois.

Le public est estomaqué par cette révélation et commence à huer Mickie James.

-Pourquoi vous me huez?, demanda sans agressivité Mickie. Il n'y a que les hommes qui peuvent accumuler les conquêtes? Je me fais traiter de salope, alors que je ne vis ma vie que comme je l'entends! Je couche avec qui je veux!
-Calmez-vous, cher public! Mickie, une question toute simple : quand seras-tu championne?
-Très prochainement. M. McMahon s'est dit favorable à ma prise de titre. Et je dois dire que j'ai hâte.
-D'ailleurs, le retour des McMahon aux affaires: bonne ou mauvaise chose?
-C'est la meilleure chose qui puisse arriver au catch et à la WFA! Sans compter la toute-puissance du GANG.
-Le GANG qui a perdu beaucoup de ceintures dernièrement: le titre Pure, les titres par équipe et le titre intercontinental.
-Ce ne sont que de légers contre-temps. Le titre intercontinental sera récupéré par Ted DiBiase Jr quand il sera devenu champion poids lourds après avoir mis un terme au règne ridicule de Seth Rollins. Pour les titres par équipe, je vais vous faire une confidence en exclu pour NBC : le GANG compte bien les récupérer, et ce dès No Way Out. Inutile de préciser que nous allons gagner le Rumble. Enfin, pour le titre Pure, je fais confiance à Antonio Cesaro pour le conquérir.
-Cesaro, tu sors avec lui?
-Il aimerait bien! (rires) Non j'ai un compagnon et il me va très bien!
-Le headbooker des divas, Seb' Sibouille. On parle de conflit d'intérêts.
-C'est l'amour fou entre nous! Et si les gens y voient de la manipulation, c'est qu'ils n'ont rien compris!
-On peut te souhaiter quoi pour l'année 2015?

Mickie réfléchit, puis sourit.

-Que je monte dans le classement Forbes! Et pourquoi pas être la première!
-Haha! Sinon, on dit que tu fais beaucoup pour la cause homosexuelle...
-Nous faisons beaucoup de choses pour la cause, corrigea Mickie.
-Oui! Tu parles ouvertement de tes relations sexuelles avec Layla El, par exemple. Tu crois que si on s'embrassait, Internet exploserait?
-Il faut vérifier ça tout de suite!

Sans se faire prier, les deux femmes rejoignent leurs lèvres et se portèrent un baiser doux au début, puis de plus en plus fougueux, sous les applaudissements du public.

-Y a pas à dire, je préfère les moins de soixante ans!, rigola Mickie.
-Je t'emmerde, répondit Ellen, je n'en ai que cinquante-huit! On va te laisser maintenant. Comme on l'a dit tout à l'heure, tu as été victime d'une agression peu avant que tu nous rejoignes. Mickie, as-tu vu le visage de ton agresseur?
-Non.
-Que voulait-il?
-Je ne sais pas. Mon argent, ou me faire peur. Ce sont des techniques d'intimidation indignes de ceux qui cherchent à me nuire!
-Tu ne sais donc pas qui est derrière le coup?
-Je... non.. écoute Ellen, cet événement est encore trop présent dans ma tête. Je ne me sens pas bien...
-Très bien, on va te laisser et te remercier d'avoir surpassée cette épreuve pour venir nous voir! Mesdames et Messieurs, la neuvième femme la plus influente de la planète, Mickie James!

En saluant la foule, Mickie devint de plus en plus pâle. Elle n'osait rien dire, mais une épée de Damoclès tournoyait au-dessus de sa tête. Mais, comme la professionnelle qu'elle est, elle ne laissa apparaitre aucune émotion quand elle se fit démaquiller. Quand elle partit, elle regretta de ne pas avoir de gardes du corps à sa disposition, ce qui aurait pu la rassurer. Non, se dit-elle, finalement non, car c'est un mec dangereux, il sait ce qu'il fait.
La nuit était tombée quand elle regagna son véhicule. Par précaution autant que par expérience, elle s'assura qu'aucun mouchard n'était collé sur sa carrosserie, vérifia sous le moteur. Devanait-elle parano? Non, se dit-elle, avec lui, mieux vaut être prudent, et plutôt deux fois plutôt qu'une.
Quand elle entra dans sa voiture, immédiatement, elle sentit la lame d'un couteau sur sa gorge. Pour la première fois depuis longtemps, elle n'avait pas ressenti une peur pareille. L'individu derrière elle la plaqua sur son siège de son bras droit ferme. Elle connaissait son assassin.

-Bonjour Mickie, dit une voix rauque.
-Toi! Georges avait raison, tu es venue pour me tuer!
-Pas exactement. Ou plutôt pas encore. Ainsi, ce vieux fou est venu te le dire. Il tient vraiment à toi, on dirait.
-Tu es donc revenu dans le business, dit Mickie qui était parvenu à reprendre son calme.
-Eh oui. J'ai trouvé un nouveau client. On m'a donné une nouvelle cible à abattre. Et je trouve que tu tournes beaucoup trop autour de lui.
-Qui ça?
-Ce ne sont pas tes affaires. Tu es dans le GANG maintenant? Tu as bien choisi ton camp. On le dit sur la pente descendante, bizarrement depuis que tu es arrivée. Je suis sur que ce n'est qu'une coïncidence!
-Je sais ce que j'ai à faire.
-Moi aussi. Je suis venu te mettre en garde, un peu plus férocement que l'a fait Georges. Je ne suis pas obligé de te tuer, ce serait dommage après toutes les missions que l'on a vécu tous les deux. Personnellement, ça me fendrait le coeur.
-Oui, c'est vrai, ce serait très dommage.
-Cependant, si je dois en arriver là, ou si tu me mets des bâtons dans les trous, tu ne me laisseras pas le choix. Tu le sais.
-Oui.
-Sinon, sympa l'interview avec Ellen DeGeneres.
-Comment as-tu fait? Elle sera diffusée dans les prochains jours.
-Fastoche. Tu avais un micro dans la boucle de ta ceinture.
-De ma cein...

A ces mots, Mickie remarqua immédiatement le dispositif sur elle et regretta de ne pas l'avoir vu plus tôt. Elle l'arracha aussitôt de rage, sans doute trop tard.

-Comment as-tu fait pour...
-Peut-être que je suis plus doué que toi?
-Retire-moi ce couteau!
-En tout cas, joli interview. Un peu faux cul mais passons. Mickie qui a fait ça pour sauver la division, alors qu'elle ne pense qu'à gagner un titre qu'elle n'a jamais eu. Quel sens du sacrifice!
-Qui t'envoie? Britani?
-Oh non! Britani ne me paierait pas assez cher. Non, c'est plus haut dans la hiérarchie.
-Roode?
-Pas assez cher.

Mickie comprit immédiatement.

-Et oui, tu vois qui c'est maintenant.
-Et il t'a demandé de me...
-Non! Il sait pourquoi tu es là! Mais moi, je n'hésiterai pas.
-Barre-toi.
-Au revoir Mickie. Et tu connais mes conditions pour ta vie désormais.

En un éclair, l'individu ouvrit la porte et s'en alla. Quand Mickie ne sentit plus le froid du couteau sur son cou, elle se retourna: la place était vide, la portière encore ouverte et dans le rétroviseur, dans le noir, impossible de voir son ancien collègue de travail.
Encore frêle par cette expérience, elle sortit de son vide-poche une cigarette, elle qui n'avait plus fumé depuis ses études. Entre deux bouffées, elle dit à voix haute:

-Métier de merde.

Préambule :

@Messieurs les HB : Voilà enfin une promo pour CM Punk dans une tradition que j'avais perdu : quelque chose en lien direct avec les activités WFA. J'ai énormément travaillé cette promo à travers un fil rouge continu, bref, j'espère que l'originalité sera appréciée, c'était pas évident de réunir un si grand nombre d'idées autour d'un axe majeur, pour une seule promo !

ESPN a écrit:

Présentatrice : Journal des sports maintenant, et c’est un véritable ouragan qui enflamme le microcosme de la Wrestling French Addict. Si vous ne nous rejoignez que maintenant, sachez qu’Antonio Cesaro, ancien champion du monde par équipe et figure de la lutte moderne a été acquitté aujourd’hui dans un tribunal New Yorkais qu’il avait l’habitude de côtoyer depuis déjà plusieurs jours. En effet, soupçonné d’avoir détourné une partie des comptes bancaires de son leader, Ted Dibiase JR lors d’une tournée en Europe, aucune charge ne sera finalement retenue contre le Suisse, une première dans l’histoire de la compagnie. Un verdict qui ne semble pas ravir son collègue, un reportage d’Oliver Grant, et Jason Brody.

Voix Off : C’est une affaire dont la WFA se serait bien passée. Depuis le début de la semaine, les dirigeants sont en émois devant la cour du tribunal New Yorkais du « Main Square », témoin d’un scénario que l’on jugeait impensable. Tout commence en Suisse, lors d’une série de House Shows qui offre au GANG une chance de s’exporter outre atlantique, entre coupes de champagne, vie de rêve et croisière sur les bords du lac Leman. Pourtant, c’est bien là que le natif de la région, Antonio Cesaro, va faire l’objet d’une enquête exceptionnelle. La Superstar s’absente assez régulièrement, et ce pour des raisons qu’il gardera très évasives. Dans une ambiance nerveuse, des proches du lutteur dévoilent à la stupeur générale un virement de 120 millions de dollars sur des comptes offshores, somme colossale détenue jusqu’alors par son patron, Ted Dibiase. Surpris, soupçonné puis placé en détention préventive, le Suisse tremble, beugle, et nie en bloc une accusation je cite «injustifiée, honteuse et impardonnable». De ces mots, le juge de l’affaire n’en fera qu’un bref résumé : non coupable. Libéré en début de matinée sous les feux des journalistes, cette situation n’inquiète pas l’autre principal concerné, Ted Dibiase lui-même.

Dibiase : Ecoutez, je n’étais pas là. Je suis resté aux Etats-Unis pour des raisons personnelles, et je suis content que les choses soient rentrées dans l’ordre. (…) Non mais sérieusement, vous pensez vraiment qu’un trou de 120 millions pourrait me mettre à sec ? C’est ce que je donne à mon jardinier pour un hectare de ma pelouse. Croyez-moi, Ted Dibiase est tout sauf ruiné. Quant à Cesaro, il n’y a aucun problème avec lui. Le GANG se porte à merveille, le Royal Rumble approche et nous pensons tous à un objectif : faire de Ted Dibiase votre nouveau champion du monde poids-lourds. Merci, et bisous à tous mes employés. Vous faites du bon boulot, jeunes hommes !

Voix Off : Un sourire vicieux au visage et un air toujours aussi dédaigneux, voilà ce que nous offre un homme dont l’argent ne semble pas être un problème. Simple hic : s’il nous assure que ses relations avec Cesaro sont au beau fixe, il semblerait que la plainte fut approuvé par l’héritier des… BIP BIP BIIIIIIP…

??? (balance sa télécommande et s’affale sur son lit d’hôtel) : Ils savent vraiment plus quoi inventer pour qu’on leur suce la bite. Ça en devient presque risible.

??? (une femme s’installe à ses côtés) : Détends toi, bébé. Je te sens très tendu…

??? : Bébé ? Tu crois vraiment que c’est un surnom pour moi ? Do you know who I am ?

??? : Oui… Oui, je sais… Tu es le Best In The World, etc… Tu ne crains personne car, well, we all know why…

??? : Hum… C’est drôle, je sens une pointe de sarcasme, Renée. Tu serais pas un petit peu entrain de te foutre de ma gueule ?

??? (lui embrasse le torse) : Si, j’ai été très méchante… Je suis toujours très méchante… Dis-moi comment je peux me faire pardonner…

??? (la regarde descendre) : Putain, j’adore mon boulot… This-is-greatness.

PROMO CM PUNK : UN TIGRE GARDE TOUJOURS LES MEME RAYURES.

VENDREDI 05 DECEMBRE 2014 :

Il y a tout un tas de choses que les gens ignorent à propos de CM Punk. Comme il y a un tout un tas de choses que les gens ignorent à propos de la WFA. Prenez une salle d’entrainement, par exemple. C’est tous les vendredis, hors période de vacances scolaires bien sûr, une idée de Vince McMahon pour aider les lutteurs à garder leur âme d’enfant, soit disant… Bref, c’est tous les vendredis que nos chers pensionnaires de Raw et Smackdown se retrouvent pour les dernières répétitions des matchs du Week-End. Le complexe est immense, situé à mi-chemin entre New York et Boston, pas loin de la Freeway 42. Pour la tranquillité, apparemment. La pièce principale est une magnifique salle de musculation avec gradins, ornée d’immenses affiches faisant l’éloge d’anciennes gloires de la WFA. Evidemment, CM Punk n’a pas le droit à cet honneur. Mais CM Punk n’en a pas grand-chose à foutre, ne nous le cachons pas. Car CM Punk s’est lui-même choisit comme photo de profil sur FB, ainsi que pour son fond d’écran d’I Phone, et même de MAC. Autant dire qu’il s’aime suffisamment pour se permettre d’être détestable, et détesté. Au centre, un ring, beau principe. Chaque lutteur, selon son affectation à une brand, ou à un clan, se voit ensuite propriétaire d’une superbe loge dans les coulisses, ainsi que de vestiaires privés, entre deux prises. Paix et sérénité sont donc maitres mots d’une entreprise où, c’est l’ironie, tout le monde se fout sur la tronche. Ne me demandez pas pourquoi, je suis aussi perdu que vous. En tout cas, malgré les efforts harassants des hautes sphères de la Wrestling French Addict pour garder le contrôle d’un navire voué à une mutinerie constante, les logiques sont respectées : très peu de lutteurs jouant les rivaux à l’écran ne se supportent dans la vie active. Un bon moyen d’être crédible devant les caméras, sans doute. Mais ce n’est pas ce à quoi pense CM Punk, là, en ce moment. Il avale une gorgée d’eau aussi rapidement que possible, s’appuie contre les cordes d’un ring souillé par le sang, et par une petite flaque de Pepsi dont on ignore le coupable. La lumière des projecteurs l’aveugle. Directement dans la gueule, qu’ils lui foutent. Putain… Sa respiration est forte, hésitante. Une goutte de sueur perle sur son front, qu’il ressuie en ricanant. «Merde, je suis quand même pas mal foutu, à bientôt 40 piges» s’enjaille t-il avant de se retourner vers son adversaire. S’en suit une descente de la cuisse. Puis une descente du coude. Puis une descente de la cuisse. Chaud comme le showbiz. Il plaque maintenant le crâne de son vis à vis entre ses cuisses… Backbreaker ! C’est simple. C’est presque agaçant. Le Straightedge recule, claque des doigts en direction d’un de ses petits camarades.

CM Punk : Excuse-moi, euh… Fred ? Frent ? Ah, presque… euh… Trent ! Trent ?

Trent Barreta : Hum… Qu’est-ce que tu veux, Punk ?

CM Punk (relevant son adversaire par la même occasion) : Bah comment ça, qu’est-ce que je veux ? Un jus de pomme, abruti, ils sont juste à côté ! Et grouille-toi, j’suis presque en train de maigrir, là ! Les jeunes, j’te jure…

Triste entreprise. C’est d’ailleurs assez incroyable de voir comment les choses évoluent, dans ce genre de métier. Il y a deux ans, Brooks dominait le monde, s’envoyant des petits culs de fée à la sauce champion Intercontinental. Aujourd’hui, il ne lui reste que les miches de Renee Young, et encore, un mercredi sur deux, quand elle n’a pas la garde de ses gosses. Ouais… Tout peut arriver. Comme pour son challenger. Le voilà contraint de grimper au sommet des cordes. On part pour une Superplex peut être… Les deux lutteurs sont dans une position délicate… D’autant plus que le rival du Punker retrouve des sensations, et se défend. Le bougre doit avoir du temps à perdre… Plusieurs coups de boules, coups de poings se mêlent au visage de l’ex-champion. C’est bien beau de mettre un peu de suspense dans la partie, mais sans enjeu, aucun intérêt : Highkick de Punk. Incroyable manœuvre dans les cordes, comment peut-il envoyer sa botte aussi haut ? Il regarde autour de lui, ne découvrant, encore une fois, que des gradins désespérément vides, le temps se figeant une seconde. Superplex ! SUPERPLEX DU PUNKER ! C’est peut-être la fin du match ! Tentative de tombé : 1...2... et pas un de plus. Attends, comment ça, pas un de plus ? Il est toujours vivant, le stagiaire ? Phil’ s’approche de l’arbitre, lui demandant si tout cela est bien raisonnable. Affecté lui aussi par cette prise de risque, il se tient péniblement les côtes en fixant l’horloge de la grand salle. Par manque de réalisme, il se dirige vers son opposant mais se fait surprendre par un aveuglement. Mal joué… Et voilà le challenger qui l’emmène au sol… prend l’avantage et part pour une Cattle Mutilation ! La voix des sans voix hurle à des kilomètres ! Difficile de savoir s’il attendait un tel retournement de situation. Pour lui, c’était des vacances à la ferme ce match, bon dieu. Ses cris sont puissants, alors que l’officiel s’agenouille auprès de lui. Des coups de genoux viennent peu à peu sauver Punk de la défaite. Un.. Deux… Trois… Trop tard ! Le challenger l’a vu venir et inverse la tendance : d’une technique exceptionnelle, il grimpe sur son vis-à-vis, prend une lente respiration et Surfboard ! Surfboard ! Une des prises fétiches du Best In The World dans sa période indépendante ! Tentative de tombé ! 1...2... et dégagement salvateur. Ce n’est pas passé loin cette fois pour un Straightedge qui ne trouve toujours pas la solution. Et qui ne donne guère l’impression de vouloir s’impliquer dans son match. Ça ne devait être qu’un entrainement de routine pour rester au niveau. Comme si CM Punk avait besoin de ça pour rester au sommet. Il n’y a guère qu’à la WFA que l’on en doute encore.

CM Punk : Mec, je sais qu’on a un passif tous les deux, mais j’ai ma séance de gym tonic à 16h, alors si tu peux… tu vois.

??? : Vas te faire foutre, Phil’.

CM Punk : T’es compliqué, Chris. Je te demandais pas grand-cho…

Daniels, furieux, comprend qu’il n’a pas assez affaibli son adversaire et claque très violemment la jambe de ce dernier contre le sol. Punk n’a même pas eu le temps de finir sa phrase. Manque de respect ? Ouais, sans aucun doute. Les deux hommes sont au sol. Plus vraiment dans leur état normal. L’arbitre les compte. A trois, ils commencent à bouger. A cinq, Daniels est debout. Six… Sept, Punk tente de se relever, mais sa jambe, après tout le travail de l‘Angel, finit par le lâcher. Huit, il est dans les cordes. Neuf… le Straightedge se remet debout, miraculeusement, juste un bref instant… avant de retomber. Daniels hurle son mécontentement, mais que veux-tu… Faut le comprendre, monsieur propre. Il y a une chance sur deux que Punk se foute de sa gueule, et que toute cette mise en scène ne soit qu’un moyen de gagner du temps. L’Ange déchu ne perd pas trois heures à se poser la question, et traîne son adversaire au centre du ring. «T’es content, t’es bien, là ?» lui murmure-t-il avant de lui agripper la jambe… Figure Four Leglock ! La prise légendaire de Ric Flair ! Des « wooooo » sont hurlés dans la salle parmi les quelques lutteurs observant la rencontre. Une fois de plus, Punk souffre atrocement avec une suffisance hors du commun. Comme un loup, il donne des coups de poing dans le visage de Daniels… qui ne lâche pas, et réplique. Les deux hommes sont à bout de souffle. Ils n’en peuv… Punk ! Punk ! Punk retourne la prise ! Daniels hurle comme un beau diable, et desserre rapidement son étreinte. Phil’ s’en sort et emmène Christopher sur ses épaules ! GTS ! Go To Sleep ! Improbable ! Appelez ça de l’expéditif, messieurs dames. Clair, net, et sans bavure. Punk ne fait même pas le tombé. Il s’accroupie à côté de son adversaire, un mauvais rictus au coin des lèvres, et attrape le jus de pomme tant désiré que Trent lui envoie. «T’es content, t’es bien, là ?» termine-t-il en sirotant sa récompense. Sans un regard vers l’arbitre, il quitte le ring et se dirige vers les vestiaires en chantonnant du Damian Marley. Le reggae, c’est son nouveau délire du moment. Damian par ci, Stephen par là… Et Bob, pour les moments de plénitude. Il enfile sa veste, s’assoie un instant, se prend la tête dans les mains. C’est au tour de Daniel Bryan de monter sur le ring. Souvenirs… Entre deux étirements, quelque chose attire son regard. Un mouvement. Il s’avance en direction de sa loge quand une autre personnalité bien connue de la Wrestling French Addict se dévoile. Et à entendre toutes les injures qu’il peut sortir en si peu de temps, tout porte à croire qu’Antonio Cesaro est pas vraiment au top question moral.

Punk : Alors comme ça on quitte la ville pour la banlieue ? Vous aviez pas un vestiaire privé avec fric et masseuses, en bon boutentrains que vous êtes ? Oh… ils t’ont virés, pas vrai ?

Antonio Cesaro (observe le Straightedge s’adosser à un mur, continuant de ranger ses affaires) : (…)

Punk : Ça c’est bien un truc de bonnes femmes. Ils gardent la baraque, et toi tu te retrouves dans un studio pourri. Moi qui pensais être l’ennemi public numéro 1, là il faut que je m’incline. Voler le compte offshore du patron sans mettre personne au courant… ça c’est ce que j’appelle du lourd. Même que Mickie t’en a collé une, je me trompe ? C’est un peu comme si mère Theresa s’mettait à tabasser les gosses.

Cesaro (esquisse un sourire) : Tu ferais peut-être mieux de t’occuper de mon «patron», non ? Ah ce que je vois, je suis pas le seul que Théodore vient emmerder…

Punk se retourne. Passant la main brièvement dans ses cheveux encore humide, il a l’impression de rêver. C’est pas comme-ci son casier avait une étiquette « CM Punk » scotché en plein milieu de la porte. Un écriteau qui n’empêche pas notre Ted Dibiase national de venir mettre son nez dans les affaires du Voiceless. Aussi étonnant que cela puisse paraitre, ce ne sont pas QUE les faits qui lui mettent les couilles à l’envers. Mais plutôt l’attitude du millionnaire, qui farfouille ses fringues avec une infinie légèreté, et un calme qui frôle l’insolence.

Cesaro : Tu lui passeras le bonjour.

Punk (s’avance vers le Million Dollar Son) : J’peux savoir ce que tu fous ?

Dibiase : Ça se voit pas, mon grand ? Je cherchais depuis ce matin des straps et des médocs pour mon entrainement. C’qui est drôle, c’est que t’en as. Alors je me sers. Non ? Ça te fait pas marrer toi ? Bon… moi faut que j’me sauve.

Punk (le retiens) : Très franchement j’te le déconseille. File moi ces médocs, et j’veux bien oublier ce qui s’est passé.

Dibiase : C’est ça… Est-ce que tu me menaces… ? Hum… M’oblige pas à mettre un prix sur ta vie, mon grand.

Punk : C’est ta dernière chance.

Il quitte quand même la pièce avec les médicaments, et Brooks reste cloué sur place. Pas en état pour se battre, pas le lieu, pas le bon moment. Une équation à trois inconnues qui a le don de foutre le Straightedge en rogne. Depuis que le GANG s’est approprié la WFA, les règles du jeu ont changés. Interdiction de s’en prendre physiquement à un collègue de boulot, sous peine de suspension immédiate. Une belle connerie…Y avait pas meilleur moyen pour leur donner un contrôle absolu sur tout, et n’importe quoi. Une journée qui avait pas si mal commencée… Mais qui se termine avec un gout de gosse de riche dans la bouche.

MARDI 09 DECEMBRE 2014 :

Une semaine s’écoule, mais les entrainements continus. Objectif Royal Rumble, qu’ils racontent. Une place pour Wrestlemania, et peut-être même une affiche dans leur saloperie de complexe. Ça, c’est qu’on appelle de l’enjeu. En fin de compte, le meilleur endroit pour se sentir chez soi, c’est encore dans les privates rooms instaurées par John Laurinaitis, le soir de sa nomination au poste de General Manager. Un petit coin de paradis perso pour chaque lutteur au sein même du bâtiment qui, dans le cas de CM Punk, se résume en un mot : bordelique. Des comics éparpillés un peu partout, une boite de pizza encore ouverte sur son canapé, l’écran géant scotché sur Planet No Limit depuis des heures et une pile de fringue plus haute que Dylan Alexender. Pour faire court, la seule chose propre et ordonnée dans ce foutu salon Chicagoan, c’est un magnifique costume deux pièces avec blazer de chez Ralph Lauren. Ouais, comme quoi, on peut venir d’une banlieue métalleuse de Chicago et avoir un certain sens du style. Réfugié ici pour le restant de la journée, à défaut de coller une droite à l’héritier de la famille Ingalls, le Straightedge est en pleine séance de rangement (comprenez une partie de jeux-vidéos et un soda sans sucre), quand la poignée de porte se met à grincer…

??? : J’aime ton sens de la déco !

CM Punk : Hum… C’est le jour de congé de la femme de ménage. Tu veux quelque chose, Renée ?

Renée (place son pied sur une chemise trainant sur le sol) : Hé bien…

Punk (met le jeu sur pause) : Je vois. Mais avant… tu veux bien me rendre ma chemise ?

Renée (rire) : Y parait que Teddy Bear t’as piqué tout ton stock de médicaments, la semaine dernière.

Punk : Ouais… On est un peu en froid, le richou et moi. Ça fera une carte de moins à envoyer à Noel…

Renée (lui balance un bouquin) : J’ai pensé que ça te ferait plaisir de feuilleter un bon magazine. Je sais que t’as pas énormément de soutien… et que t’es à cours de lecture en ce moment.

Punk : Hum… Ah ça tombe bien, je rêvais enfin d’apprendre à me faire moi-même mes paléages et… non t’es pas sérieuse ? Dix façons de savoir si vous allez conclure ? I already know all of this shit.

Renée : Allez, Phil’, soit pas…

Un hurlement déchire l’air. Pas le genre de cri que l’on peut entendre en salle d’entrainement, sauf si Curtis Axel botche une prise, éventuellement. Punk ne l’entend pas tout de suite, mais Renée fait un bond de sa chaise en se ruant dans les couloirs. Pour le Straightedge, c’est une bonne occasion de rallumer sa console, et capturer un avant-poste dans Far Cry 3. Sauf que voilà, quand une femme est inquiète, il est extrêmement difficile de lui échapper. Brooks l’a appris à ses dépens. Kate Beckinsale, ça ne vous rappelle rien ?

Renée : Phil’ ! Oh merde… C’est Mickie !

Punk : T’as l’oreille, Sheena. Mais c’est pas ma pote.

Renée : Phil’…

Punk : Qu… Quoi ? Pourquoi tu me regardes comme ça ?

Renée : PHIL !

Punk : Okay… A ce prix-là, j’espère qu’elle se fait violer…

Les couloirs se rétrécissent. Punk suit Renée non sans quelques regards sur son corps parfait. Il croise des lutteurs au fil de cette course poursuite contre il ne sait guère quoi, à la recherche d’un crime qui ne pourrait très bien se résoudre qu’à une modeste farce. Le coup de l’agression en pleine Arena, avouons qu’il en est moyennement convaincu. Dire qu’il était à deux doigts de s’envoyer en l’air, il y a de ça 10 minutes. Pire, il y a de ça 15 minutes, il tentait de mettre un terme aux agissements de Vaas Montenegro, sur Xbox. Comme quoi, les meilleures choses dans la vie sont les plus simples. Un vacarme assourdissant vient alors lui mettre le doute. Comme des meubles que l’on renverse, des bruits de pas, et le néant. Plus rien. Juste le corps inerte de Mickie James sur le sol, du sang couvrant son bras gauche, dans le bureau des McMahon. C’était du sérieux… Au revoir l’image d’une soirée enflammée avec sa blonde. Mais une chance qu’elle soit présente avec lui. La cavalerie arrive quelques minutes plus tard, Theodore en tête de gondole. Il lui manquerait plus qu’un cheval blanc et une paire de couilles pour devenir le parfait gentleman. Burchill l’accompagne, et plaque aussitôt le Punker contre le mur.

Dibiase : Putain de merde…

Punk (à Paul de Burchill): Excuse-moi, mon pote… c’est-à-dire que… enfin c’est un nouveau polo… si tu pouvais…

Burchill : FERME TA GUEULE !

Punk : Je dis ça comme ça, mon vieux… T’en prends pas à moi si t’as copine s’est faite pilonner.

Burchill : Qu’est-ce qui s’est passé… PUNK !

Punk : Relax, boucle d’or, je suis en visite guidée, moi.

Dibiase (le coupe) : Ca me parait évident, bordel. Ces espèces d’enfoirés ont pas encore compris que le GANG était au-dessus de tout ça. Maintenant qu’on domine cette compagnie, ils nous attaquent par derrière…

Burchill (relâche son étreinte) : Qui ?

Dibiase (désigne Punk) : Eux. Tous ces connards d’aigris qui ne font pas partie du groupe. Tu m’en veux pas ?

Punk (lui montre un doigt loin d’être amical) : Noooooon, c’est naturel !

Burchill : On ne sait pas ce qui s’est réellement passé…

Dibiase (le coupe) : Quelle importance ? On devrait s’en charger. Personnellement.

Burchill : Non.

Dibiase (surpris) : Euh… Non ?

Burchill : S’en prendre aux autres, c’est le meilleur moyen de s’abattre en croyant voir l’ennemi. Ils n’attendent que ça.

Renée (à genoux, s’occupant de Mickie) : Je ne comprends pas ! Avec toutes vos règles, la nouvelle institution, le…

Burchill (la coupe) : On s’attendait pas à ce que tu comprennes grand-chose, chérie. Ted, joue pas au con. Fais-moi confiance.

Dibiase : Hum… D’accord. On attend que Mickie se réveille, et on lui demande ce qui s’est passé. Ensuite, j’agirais en conséquence.

Punk : Du coup… Z’êtes pas chaud pour un petit tournoi Xbox, just between us ? J’apporte les tacos !

Dibiase (quitte la pièce en appelant un médecin, Burchill l’accompagnant) : Tu me fais pitié.

Punk : Bon… Bah j’en conclue que la réponse est non…

VENDREDI 12 DECEMBRE 2014 :

Trois jours s’envolent. Une nouvelle session d’entrainements se profile à l’horizon. Cependant, et Phil’ Brooks le remarque aussitôt avoir garé sa voiture sur le parking de la salle, l’ambiance n’est pas au beau fixe. Incroyable comment une petite agression peut vous remuer les plus imposants gaillards. En particulier Brock Lesnar, qui, s’il n’est pas réputé pour son intelligence, démontre à toutes et à tous un sens de l’émotion hors du commun. Adossé au capot de son 4x4, le Straightedge n’avait jamais vu le petit protéger de Paul Heyman en larmes. En fait, il ne l’avait jamais vu éprouver quoi que ce soit. Autant dire que pour vous briser un mythe, il y a pas mieux. A l’infime limite entre moquerie et gène, Punk se retourne, farfouille dans la boite à gants de sa voiture, en sortant son téléphone portable à la va vite. Discrètement, il s’approche de la bête, isolée, et s’attaque à un petit selfie que Lesnar ne remarque pas. Twitter aura de quoi passer ses nerfs, ce soir. Certes, et Phil’ le sait bien, profiter de la faiblesse d’un homme et surtout de l’agression d’une jeune femme pour diffuser une saloperie, c’est pas super héroïque. En particulier quand on connait le penchant du Straightedge pour ces jeunes femmes. Mais bordel, profiter d’un Lesnar dans cet état reste aussi bandant qu’un de ses anciens matchs de championnat Intercontinental. Bon, peut-être pas autant, mais quand même. Brooks éteint le contact, enfile une veste et se dirige vers le complexe. Un clin d’œil amical à Brock au passage, répondu par quelques mots doux, son arrivée a des allures d’interrogatoire en règle : Orton et Burchill surveillent les moindres faits et gestes des superstars, Mr McMahon et Stephanie sont de la partie, questionnant les lutteurs présents la semaine passée… Le GANG s’affole, Dibiase est fou de rage, Punk profite de l’instant. Mais espère ne pas commencer sa journée par une discussion de comptoir avec un de ces guignols. Sur la pointe des pieds, il se déplace tel un moine shaolin pour ne pas éveiller les soupçons. A la faveur d’un étroit couloir menant vers sa private room, il croise Curtis Axel, en tenue de combat. Une poignée de mains hypocrite, quelques phrases absurdes et un jeu d’acteur sympathique font le travail : en deux temps trois mouvements, il parvient à convaincre le botcheur que Dibiase aimerait lui faire passer une audition pour devenir membre à temps plein du GANG. La suite est moins joviale, et à en juger par les droites que le père Curtis se prend dans la tronche, Teddy Bear n’est pas d’humeur. Un bon moyen d’éviter quarante minutes d’interrogatoire. Une petite demi-heure plus tard, Renée Young rejoint le Straightedge dans sa loge, et rattrape le temps perdu. Toujours bon à prendre…

Renée Young (tuant le temps avec un massage crânien pour CM Punk) : Dis-moi, Phil’… Tu te souviens de ta première fois ?

CM Punk (les yeux fermés, profitant) : Euh… T’es sûr que tu veux jouer la parlante, beauté ?

Renée Young : Oh allez… Moi je m’en souviens… C’était magique. Ah oui je me rappelle, il faisait beau… J’étais en voyage en Espagne pour une semaine, la plage, le sable fin, un vrai roman… Et toi ?

CM Punk : Ouais… Ouais c’était pas mal non plus. M’enfin j’étais timide à l’époque, you know. J’la voyais au coin de la rue, j’étais avec des potes. Je sentais qu’elle me regardait tu vois, je sentais qu’elle… qu’elle attendait autre chose de ma personne, alors je me suis dit «Vas-y ! Fonce, Philou’». Je traverse, je laisse mes potes, on discute un peu et… et là elle m’emmène dans un immeuble à l’étage et pfff… J’ai donné, donné… Un espèce de petit paquet monstrueux…

Renée Young : Bah… T’es allé aux putes ???

CM Punk : Euh… Ouais. Ouais ouais. Hum…

Renée Young (consterné) : T’es allé aux putes…

CM Punk : Mouais… Excuse-moi de changer de sujet, même si c’est très agréable comme conversation mais… Well, faudrait quand même que je te demande un truc.

Renée : Quoi ?

Punk : Quand j’suis arrivé ce matin, j’ai eu l’impression de voir l’inspecteur Derrick faire le grand ménage de printemps.

Renée : Tu parles de Theodore et de sa quête de vengeance ?

Punk : Bien vu. Tu trouves pas ça bizarre cette histoire ? Réfléchis un peu : un type agresse Mickie James et elle réussit quand même à s’échapper. J’sais pas, cette fille doit faire 50 kilos toute mouillée…

Renée (le coupe) : Elle se battait pour sa survie, dans ces moment-là, t’es capable de tout.

Punk : Mouais… N’empêche que la, ça colle pas. C’est surtout le motif de l’agression qui me dérange. Je connais la plupart des lutteurs dans les vestiaires, et la moitié ont pas les couilles de s’échanger une savonnette pendant les douches. Alors s’en prendre à une femme, du GANG qui plus est…

Renée : Et ?

Punk : (…)

Renée : Tu penses à l’un d’entre eux ? Mais bordel qui aurait une raison de s’attaquer à elle, et pourquoi le GANG flinguerai le GANG ?

Punk : Bah… J’vois pas bien l’intérêt de foutre une trouille bleue à un groupe ultra dominant… sauf si tu veux les amener à s’en prendre aux autres. A nous, en l’occurrence. Et j’en connais deux qui en crèvent d’envie.

Renée : Brock…

Punk : Re… Renée ? Bordel, qu’est-ce que tu fous ? Renée ! RENEE !

Renée est comme habitée par les flammes de l’enfer quand elle quitte la private room du Punker. Encore en peignoir après une douche pas désagréable, la voix des sans voix… reste bouche bée, et n’a pas le temps de la suivre. Il aurait mieux fait de se taire… Mais il est sûr d’avoir raison : il y a anguille sous roche. Le GANG serait bien capable de se couper un bras pour mieux démembrer ses adversaires. Renée, elle, se rue vers la salle d’entrainement, bousculant une Britani Knight très anxieuse au passage. Une silhouette attire son attention. Un homme tout juste vêtu d’un jean, boxant contre un punching-ball pour évacuer sa rage. Ses coups sont puissants, déterminés, comme s’il voyait en face de lui un visage, une personne. Ou un agresseur. Renée y va peut-être un peu fort, mais elle écarte du mieux qu’elle peut Randy Orton de son passage, et pénètre dans l’access privé du GANG.

Renée : Ted, tu as une minute ?

Ted (se retourne, passe une serviette le long de son visage, et demande à Brock de quitter les lieux) : 30 secondes. Montre en main.

Renée : Je… Je sais que j’ai rien à voir la dedans mais…

Ted : 20 secondes.

Renée : Mickie était une amie. Avant… C’est quand elle est revenue dans la compagnie que… bref. J’ai toujours un profond respect pour elle. Je voulais te demander… est-ce que tu connais bien Brock Lesnar ?

Dibiase : C’est un numéro de confession intime que tu me sors, là ?

Renée : J’veux dire… Je ne vois pas l’intérêt pour nous…

Dibiase : Qui nous ?

Renée : Les autres. On ne gagne rien à venir foutre la merde dans votre groupe, surtout contre Mickie James.

Dibiase : J’ai pas le temps de t’écouter, sincèrement. Me prends pas pour un con, chérie. A part vous, tu veux que ce soit qui ?

Renée : Hum… C’est pour ça que je te demande si tu connais vraiment Brock Lesnar.

La Straightedge Superstar déambule dans le couloir. Habillée, cette fois-ci. La mine réjouie et l’allure toujours aussi égomaniaque, il se rend vite compte que ce vendredi 14 décembre ressemble plus à l’enterrement du lapin de paques qu’à une véritable journée de soleil. Tout le monde tire la gueule, et le ton monde dans la grand salle. S’installant tranquillement dans les gradins, casque beats sur les oreilles et PSP en mains, il devine Mensah X et D-Angelo Dinero se faire face sur le ring. A en juger par la transpiration des deux hommes et les conseils du coach, ils n’en sont pas à leur premier moonsault. En y rependant, les deux guerriers ont le profil pour inquiéter un des favoris pour le Rumble. Punk esquisse un sourire en voyant le ghanéen river les épaules de son adversaire, mais les hurlements à sa gauche le mettent aux aguets. Il ôte son casque, coupe à contrecœur «The Grave and The Constant» des Fun Lovin’ Criminals, et observe la scène. Renée Young enguirlandé par la famille GANG au grand complet, Orton qui empêche Lesnar de lui mettre la main dessus, Stéphanie et Vince accompagnant une Mickie James en béquille jusqu’au grand manitou… Visiblement, il fait bon faire cavalier seul en ce moment. De bon augure pour la suite des évènements. Sans tambour ni trompette, un bruit sourd éclate et attire son attention, une fois de plus. Des gouttes de sueurs viennent s’échouer sur son épaule, alors qu’une bonne vieille accolade de Mensah-X l’humidifie cordialement. Ca y est, il déteste l’être humain pour de bon…

Mensah : Ca va mon pote ?

CM Punk : Si tu pouvais éviter de me dégouliner dessus, « mon pote », ce serait déjà un bon début. Tu veux une part de pizza ? Elle sort du four, une petite 4 fromages à tomber par terre !

Mensah : Tu déconnes, Punk. Et tes galettes de riz, alors ?

CM Punk : Ouais, non mais j’emmerde mon partenaire minceur. J’te jure, elle est pas mal, pour une surgelée. Dis-moi, ça à l’air de chauffer au pays des lépreux, qu’est-ce qu’ils leur arrivent ?

Mensah X : T’es pas au courant ? Mickie est enfin de retour. Elle n’aurait aucun souvenir de l’accident, mis à part une droite dans le visage, et un sac sur la tête.

CM Punk (la bouche pleine) : T’as tort, ce fromage de chèvre… une merveille !

Mensah : Engraisse toi tout seul, négro ! Bref, ça a rendu Dibiase furibard, et…

CM Punk (le coupe) : Furibard ? Tss… Faut que t’arrête les chaines du câble, toi. C’est Arte+ qui te rend comme ça ?

Mensah (continuant) : …et il a décidé de mettre en place une offensive. Ça te dit quelque chose le code Hayes ?

CM Punk : Nope.

Mensah : Triple H m’en a parlé, juste avant de poser ses miches à Pole Emploi. Le code Hayes, c’est une solution de secours pour le GANG, si quelque chose leur échappe. Ça se résume assez vite : tout le pognon qu’ils cachent ici, en cas de besoin. C’est pour nous. Enfin, contre nous. Un moyen non violent de régler n’importe quel problème, encore plus maintenant qu’ils ont la main mise sur la compagnie. Il pourrait t’envoyer dans une fédé indépendant en Bosnie, s’il le voulait. De ce que j’ai entendu, Brock et Ted voudraient faire peter les biftons pour lancer l’assaut. Supprimer des contrats, virer des têtes, trouver l’agresseur… Burchill, lui, est un peu plus diplomate. Faut dire que c’est son fric, à lui aussi. Un détail que Teddy laisse volontairement de côté.

CM Punk : Hum… On dirait que les pensionnaires de notre jolie bourgade sont enfin prêts à montrer les crocs.

Mensah : T’as tout compris. Ils vont bientôt nous tomber dessus, et à ce que je sais, Dibiase et Super Paulo sont pas d’accord sur la marche à suivre…

CM Punk : Il leur suffirait d’aligner les biftons... Sauf que le preux chevalier est pas prêt à casser la caisse commune. Et ça, ça fout Dibiase hors de lui. Je vois le tableau. Ça m’étonnerait pas que le «fils de» ne sonne bientôt la charge sur son beau canasson… Et qu’on soit les premiers à en faire les frais. Ton billet de retour pour le Ghana risque d’être à sens unique, s’ils veulent se débarrasser de toi.

Mensah (regarde en direction du GANG, croisant le regard d’un Lesnar survolté) : Tu t’es jamais demandé si toute cette histoire, Mickie, l’argent, l’agression…

Punk (le coupe) : Un coup monté ? Si. Plutôt deux fois qu’une. Dibiase vendrait sa mère pour un Kinder Bueno.

Mensah (vexé) : Un Kinder Bueno ? Tu dis ça parce que je suis noir ?

Punk : Mais non… J’te dis juste qu’il fera tout pour aller vider leur cagnotte. J’en suis sûr.

Mensah : Ouais… Ecoute, j’veux pas jouer les prophètes, mais si t’as une chance d’empêcher l’hécatombe, il faut que t’ailles prévenir Paul.

Punk (hilare) : Quoi ? Va te faire foutre, mec ! Qu’ils restent dans leur merde.

Mensah : Ah ouais ? Et tu feras quoi quand ils te tomberont dessus ? Quand ils tomberont sur Colt Cabana, à l’entrainement… ou sur Renée ?

Punk : (…)

Mensah : Fais pas le con, mon pote.

SAMEDI 13 DECEMBRE 2014 :

Ses parents lui disaient toujours que la nuit porte conseil. A maintenant 36 piges bien tassées, CM Punk comprend bien que cet adage n’est qu’un joyeux monceau de conneries. Il n’est pas du tout convaincu, alors que le radio réveil sonne les coups de midi, que prévenir Paul de Burchill soit une bonne idée. Ce serait l’aider, tout simplement. Une option qui donne presque au Straightedge des nausées matinales digne d’une femme enceinte. Alors pourquoi la voix de Mensah X résonne-t-elle toujours dans sa tête comme un putain de compteur à gaz ? Cherchant sa télécommande emmitouflée dans les draps, il se lève doucement et ouvre la baie vitrée aussi sec. Il pose un pied sur le sol froid de sa terrasse, l’air envahi ses poumons, la brise est parfaite. Une chambre d’hôtel perdue dans les hauteurs de New York, avec vue sur l’Atlantique. ESPN annonce une énième victoire des Bulls, ce qui lui esquisse un léger sourire. Une bonne douche vient très vite lui remettre les idées en place et, étonnamment, il se trouve enfin une conscience. Ou un intérêt personnel. S’inviter dans la private room du GANG reste un moyen comme un autre de se payer une bonne tranche de Dibiase. Emballé, c’est pesé. Enfilant le premier T Shirt qu’il trouve au fond de son armoire, il se retourne et reste figé sur place un dixième de seconde. Private room ou chambre d’hôtel, même combat : la femme de ménage a encore un paquet de boulot à se faire. S’il lui donnait un petit pourliche, encore… La circulation est dense pour sortir du périphérique, et il faut deux heures au Fun Lovin’ Criminal pour quitter la ville. Une bonne occasion de se faire le premier album des Pharcyde. Le hip hop des années 90, y a que ça de vrai. Qu’on se le dise, sa période trash semble loin derrière lui. Une fois au complexe, c’est sans le moindre gène qu’il pénètre dans l’antre du GANG où, une chance, seul Paul est présent. C’est un véritable palace. Trois fois plus grand que sa private room, la pièce est remplie d’écrans géants, de vidéoprojecteurs, de bornes d’arcade old school et même d’un jacuzzi avec distributeur de champagne. Au mur s’étale une fresque peinte à la main des 8 membres de ce clan hors du commun. CM Punk aurait-il trouvé ses maitres dans l’art de l’autosatisfaction ? Rien n’est moins sûr…

CM Punk : Va falloir que j’demande une augmentation, mon vieux. This is interesting. Tu sais si ça marche, le jacuzzi, avec les gonzesses ?

Burchill (sursaute) : Qu’est-ce que… Qu’est-ce que tu fous la ???

CM Punk : Oh ! Oui, pardon. Désolé de t’interrompre au milieu de chez pas quoi. Qu’est-ce que tu fous au juste ?

Burchill : Je classe… Je classe par ordre alphabétique.

Punk : Ah ouais… Mickie se fait agresser au sein même de l’Arena, alors tu te dis que le moment est venu de mettre un peu d’ordre dans la bibliothèque. Bien vu…

Burchill : Qu’est-ce que tu veux, Philipp ?

Punk (ricane) : Pour te dire la vérité, «PAUL», je te fais une fleur aujourd’hui. Je viens t’avertir.

Burchill : A quel propos ?

Punk : A propos de ce bon vieux Théodore qui vient ouvrir le coffre à pognon pour se servir. Oh, allez, fais pas cette gueule-là. Tout le monde sait que vous avez prévu un paquet de fric en cas de besoin. Même moi, et pourtant, personne me parle jamais. Le code Hayes, mon pote.

Burchill (pose ses livres) : Dibiase ? Non…

Punk : Si… Et autant te dire qu’il est pas seul. Tout ton petit groupe est sous le choc après ce qui est arrivé à la fermière… On dirait bien qu’ils ont tous envie d’aller jouer aux cowboys et aux indiens…

Burchill (le coupe) : Pour vous exploser la tronche ? En quoi ce serait mon problème ?

Punk : Oh j’sais pas… P’t’être parce qu’il te tient par les couilles depuis le début en pensant que ce pognon, c’est le sien. Et quand les billets seront sortis du placard… j’ai comme l’impression qu’ils y retourneront pas.

Burchill (inquiet) : Je… Pourquoi est-ce que tu viens m’avertir ? Tu fais pas partie du groupe.

Punk : Hum, this is the good question. Pour le plus GRAND plaisir d’emmerder Théodore.

Burchill : (…)

Punk : Si j’étais toi, je changerais rapido la combinaison. A plus, capitaine bibliothèque.

Burchill : Attends ! Ça… Ça ne suffira pas. Ça fera que le ralentir, je le connais. S’il est décidé à entrer, il y arrivera. Tu veux vraiment m’aider ?

Punk : A quoi ?

Burchill : A déplacer le fric.

Punk : Pour le mettre où ?

Burchill (hésite) : (…)

Punk (fait mine de quitter la pièce) : Très bien ! Tu veux pas m’faire confiance, bonne chance à toi mon pote.

Burchill :Je ne peux pas te laisser l’argent, bordel ! Il faut que quelqu’un reste dans la salle de repos, nous n’avons jamais le même programme. En général, la salle n’est jamais vide. C’est le problème. Si je ferme derrière moi, Dibiase ne pourra pas entrer, et se doutera de quelque chose. Il faut que je gagne du temps.

Punk : Ah je vois… Toi tu déplaces tes millions pendant que… pendant que moi je reste ici à me faire démolir par tes potes ? J’aime l’idée…

Burchill : Quand vont-ils arriver ?

Punk : Ça c’est pas mon problème, chef. C’est le tiens. Je vais… Je vais me faire un petit bain à vapeur, on s’appelle ?

Le Million Dollar Son risque de faire un arrêt cardiaque à son retour. Le plus drôle, c’est qu’en échange de ses bons et loyaux services, Phil’ venait de récupérer l’ensemble de ses médicaments, emprunté de manière plus ou moins aimable par le patron du GANG il y quelques semaines de ça. Alors si on ne prend pas en compte le risque de se faire démonter la gueule, ouais, on peut dire que le jeu en vaut la chandelle. En une heure, Punk se prépare une fournée de Hot Dogs, se matte un sublime Dolph Ziggler VS… CM Punk via projecteur 3D, et s’offre même le luxe de battre le record d’un certain « MexicanBiatch » au flipper. Encore mieux qu’une station balnéaire aux Seychelles. Cela dit, c’est pas moi qui le dit, toutes les bonnes choses ont une fin… Une fin qui prend forme de manière tant attendu, avec l’arrivée du boss dans son bureau. Il est accompagné de Mickie James, en tenue de combat. Quel prompt rétablissement… Comme on peut s’y attendre, les retrouvailles sont… nerveuses.

Dibiase : Qu’est-ce que tu fous la, toi ?

Punk (sur une borne d’arcade, hot dog en main) : Une seconde, je suis à deux doigt de battre mon record au Donkey Kong…

Dibiase : (…)

Mickie James : (…)

Punk : (…)

Dibiase : PUNK !

Punk : Hum… Merde, encore raté. Bon, qu’est-ce que je peux faire pour vous, messieurs dames ?

Dibiase : Où est Paul ?

Punk : J’en sais rien. J’crois qu’il est parti se mater les «Princes de l’Amour».

Dibiase : Bordel… Phil’ tu vas m’écouter. Tu vas m’écouter attentivement, gamin, et…

Punk : Non.

Dibiase : Quoi ? Pourquoi ??

Punk : Pas envie. Hum. Non parce que je les connais déjà tes questions, mon p’tit loup. Tu vas me demander pourquoi je suis là, pourquoi Paulo s’est absenté, et surtout comment, comment ton coffre à jouets de multimilliardaire s’est vite transformé en vide intersidéral.

Dibiase (se dirige vers le coffre-fort) : Non…

Punk (large sourire) : Siiii. *ROT* Pardon. En tout cas moi, j’en sais rien, rien à voir là-dedans. Hé, par contre… pas mauvais ces hot dogs ! Bonne marque… C’est bien la seule chose qui me reste pour me prouver que je mérite mieux.

Dibiase (ignore le Straightedge) : Il a tout prit… Bordel de merde…

Mickie James : Qui ça ?

Dibiase : Paul… Il était pas d’accord. Il… Il a pas pu…

Punk (se lève, tapotant l’épaule de son vis-à-vis) : Hé bin… On dirait que tu t’es fait braquer. Qui appelle les flics ?

Dibiase (le repousse et l’agrippe par le col) : Où est MON pognon ?

Punk : J’en sais rien moi, j’suis qu’un joueur de console. Ah au fait. J’crois que c’est à toi ça.

Dibiase (devine les médicaments du Punker) : Fils de pute…

SAMEDI 13 DECEMBRE 2014 :

La bombe atomique a surgit en milieu d’après-midi, sous une pluie battante que les lutteurs ne devinaient pas. Appeler ça une trahison serait beaucoup dire, mais dans l’esprit dérangé du Million Dollar Son, on n’en est pas loin. C’est recroquevillé dans sa voiture tel un nazi dans son bunker que Theodore fixe avec attention l’ « Australian Bar », pub réputé de la côte est, où se retrouve régulièrement les acteurs de la Wrestling French Addict après un entrainement. En particulier les membres du GANG. Ce soir, pourtant, Ted préfère rester dans sa Mustang, écoutant le son de la pluie tambouriner contre son pare-brise. Il attend quelque chose. Ou plutôt quelqu’un. Un samedi soir, même s’il tombe des cordes, Paul De Burchill viendra défendre son statut de « Snooker Champion », lui l’as du billard américain. Entre deux gorgées de whisky pur malt irlandais, il batifolera avec la serveuse comme à son habitante, laissant à Randy Orton la tâche délicate de payer l’addition. C’est toujours comme ça. Ca a toujours fait rire Ted Dibiase. Sauf ce soir. Et son partenaire tarde à montrer le bout de son nez. L’heure tourne, tourne à une vitesse de cathédrale (oui, Teddy a une franche horreur d’aller à la messe du dimanche, et alors ?), et le fortuné s’impatiente. 21h40. Enfin. Une Lamborghini se gare sur le bas-côté. Un homme en sort, seul. Pas d’escort girl, pas de camarades de beuveries… Juste un homme aux allures fortes et puissantes, poussant la porte pour entrer dans l’Australian. Il se retourne, ôte ses lunettes. «Paul» murmure le richard en ouvrant la portière de son bolide. Les battements de son cœur s’accélère, sa tension monte. Il franchit le seuil du bar, et tombe nez à nez avec Vladimir Kozlov, revenant des toilettes. Il y a du beau monde ce soir, pour ne pas dire quasiment tout le roster (à l’exception des quelques individus plus ou moins insociables, comme Seth Rollins ou Bray Wyatt. Mais on les excuse volontiers, question de principe). C’est à bras ouvert que la vipère, elle aussi présente, accueille le challenger au titre mondial qui n’en a cure, se dirigeant comme un beau diable vers Paul de Burchill. Anxieux, celui-ci reste assis sur sa chaise, comme cloué à celle-ci, n’osant pas lever les yeux vers son (ancien ?) camarade. Ted Dibiase Sr, en bon père fidèle et dévoué, a toujours ordonné à son fils de s’adapter à un monde terrible et violent, en devant à son tour terrible, et violent. Une des seules échappatoires à la folie constante de l’être humain. Le regard noir, les mains tremblantes, il semblerait que la folie est rattrapé son fils.

Randy Orton (blagueur) : Ouh toi, t’as l’air furi…

Dibiase : PAUL ! Où est mon fric ???

Randy Orton : …bard.

Burchill : (…)

Dibiase : Debout. LEVE TOI ! Tout de suite !

Burchill (se lève, faisant aussitôt face à son collègue) : Tu veux dire notre argent ?

Dibiase : C’était pas censé se produire. Merde, t’étais pas censé faire ça… Où est-il ? On avait conclu un accord, toi et moi !

Burchill : Un accord que tu étais prêt à enfreindre… Oui. Oui je l’ai déplacé pour le bien du GANG.

Dibiase : Joue pas au con, Paul. Je te le déconseille. Où-est-il ?

Burchill : Pourquoi, tu veux faire une distribution ? Combien ? Pour qui ? Pourquoi ? Renvoyer Kozlov en Russie ? Payer des tueurs à gages pour trouver la taupe ? T’offrir l’ensemble des titres pour être sûr d’en avoir une plus grosse que les autres ? A part nous foutre des milices au cul, tu crois que ça va arranger quelque chose ? Il s’écoulera combien de temps avant qu’il y est un autre accident ?

Dibiase (agacé, se rapproche de Burchill) : C’est ta dernière chance.

Burchill : S’il te plait, soit raisonnable…

Dibiase : NE ME DEMANDE PAS D’ETRE RAISONNABLE PUTAIN ! NE ME…

??? : Excusez-moi…

Dibiase : Qu’est-ce qu’il veut encore celui-là…

Punk (une mallette remplie de grosses coupures sur le comptoir, à côté de lui. Il glisse doucement un billet dans la poche du barman, avant de reprendre) : C’est pour qui la prochaine tournée ? Perso, vous comprendrez que j’passe mon tour.

Dibiase (stupéfié) : Tu… Tu les lui as donnés…

Burchill : Je… Non… Je… Je les ai cachés.

Punk : C’est vrai, Ted. Il est aussi nul que toi. Vous aviez tellement les yeux rivés l’un sur l’autre que vous m’avez même pas vu venir. A la tienne, mon pote *BURP*. Foutu soda light... Messieurs, écoutez-moi attentivement, parce que je le dirais qu’une fois. Ted, t’as voulu piller mes affaires. Sans même une carte postale pour me demander mon avis. Pas un coup de téléphone, pas une seule lettre. T’es vraiment moyen, niveau communication. Vous voyez, depuis mon retour dans cette compagnie, j’en ai vraiment pris plein la gueule. Du public, des gonzesses, même de mes proches. A tel point que le monde s’est brusquement emplie de haine contre moi quand j’ai envoyé ce pauvre Kevin Steen à l’hôpital. Bryan, puisque tu es là ce soir, sache que ton tour viendra aussi très vite. Alors c’est entre deux galipettes avec la demoiselle à ta gauche, Ted, que j’ai enfin compris le délire. I am better than you. You all already know that. Et le plus surprenant, c’est que ça ne fait même pas la différence. Ça ne fait plus DU TOUT la différence. Maintenant, ce qui compte, c’est la thune. Tout est une question de pognon, jusque dans le bureau des dirigeants. Un problème qui, bizarrement, n’en est plus un pour moi. Alors à partir de ce soir, il est hors de question que je continue à nommer ces deux guignols commandeurs en chef, pour dire à la WFA ce qu’on doit et quand on doit le faire. Je sais pas pour vous, mais j’en ai marre qu’on me donne des ordres. Et c’est pas pour autant que j’en serais plus sympathique. J’ai toujours bossé que pour moi, tout en vous emmerdant avec amour. Oui, même toi Brock. Oh toi tu crèves d’envie de me torturer hein… Vas-y, montre à tout le monde l’homme civilisé que tu es ! Allez, vas-y ! Seulement je claquerais avant de parler. Et là on pourra dire que vous serez bien baisé. Il y a un nouveau shérif en ville, messieurs ! Il prendra ce qu’il lui revient de droit au Royal Rumble. Et faudra bien vous y faire…

SAMEDI 13 DECEMBRE 2014 :

Quelqu’un sonne à la chambre d’hôtel du Punker, à une heure pourtant bien tardive. Celui-ci, à peine de retour après une journée bien remplie, n’est pas d’humeur à recevoir. Non, pas d’état d’âme en particulier, juste une indicible envie de rien foutre. Rester peinard, les doigts de pied en éventail, un joli pactole sous le coude en cas de besoin. Un vif sourire n’a pas quitté ses lèvres depuis l’annonce de son arnaque : pas question de parler avantage psychologique. Il n’y a que l’instant qui compte. Un instant gâché par Renée Young, qui débarque dans sa chambre l’air furieuse. La robe de cette jeune femme est d'un blanc presque immaculé, et sa colère environnante lui donne un air très coquin, songe le Straightedge en reluquant sa petite chatte. Les deux amants se regardent... et semblent enfin comprendre toute l'ampleur de l’histoire dans laquelle ils se sont embarqués. Les yeux de la présentatrice sont remplis de douleur, d’incompréhension, de haine. Punk, lui, ne lui jette qu’un bref regard avant de se servir une coupelle de Pepsi. Renée s’impatiente. Il n’a pas l’intention de réagir. Elle lui balance une jaquette de jeu vidéo au visage (Alien Isolation, pour les connaisseurs, un must have), qu’il évite de justesse en ricanant.

Renée : C’était un jeu pour toi, depuis le début.

Punk (ramasse son bien) : Qu… Tu parles d’Alien ? Oui… Oui c’ETAIT un jeu... Mais là, je crois que j’suis pas prêt de m’en resservir.

Renée : Comment t’as fait ?

Punk : Quoi ?

Renée (insiste) : Comment t’as fait… ?

Punk (un rictus) : Un magicien ne révèle jamais ses secrets.

Renée : Tu nous as manipulés... Tu m’as manipulé. Tout ce que t’as pu me dire sur Dibiase, sur Brock, tu savais que j’irais le voir aussitôt ! Même Mensah m’en a parlé. Et tu savais qu’il t’enverrait voir Paul à l’instant même où vous vous êtes vu !

Punk : Hum… Et comment est-ce que j’aurais pu savoir tout ça ?

Renée : Phil’… T’as quelque chose à voir avec Mickie ?

Punk (son expression change, il fronce les sourcils, l’air sérieux) : Quoi ? Non mais pour qui est-ce que tu me prends ???

Renée : Tu veux vraiment savoir pour qui je te prends ? Je crois que t’as pas fait ça pour le pognon. Je crois que tu l’as fait pour te mettre tout le monde à dos, espèce d’enfoiré !

Punk : C’est ça, et tu vas aussi me faire croire que j’ai buté Kennedy… Oh, attends, qu’est-ce que je faisais ce jour l…

Renée (le coupe) : Tu préfères que tout le monde te déteste, c’est bien plus facile comme ça.

Punk : Hum… (un temps) Une chance que toi, tu me déteste pas…

Renée : Pourquoi… Pourquoi tu te sens obligé de le faire ?

Punk : T’es une chroniqueuse, je suis un arnaqueur. Un tigre garde toujours les mêmes rayures.

MARDI 16 DECEMBRE 2014 :

Jimmy Kimmel Live a écrit:

Jimmy Kimmel : Alors c’est officiel ?

??? : Disons que c’est plutôt bien parti, ouais ! Euh, t’as pas du Perrier ? Ou euh… de la Badoit ?

Jimmy Kimmel (rires) : Monsieur a des gouts de luxe !

??? : C’est meilleur que la Contrex. On est d’accord ? Hein ? Hé ?

Jimmy Kimmel : On est d’accord.

??? (rire) : Aaaaaah là, je te retrouve !

Jimmy Kimmel : Excuse-moi, mais… Il y a quand même quelque chose qui me chagrine. Ca fait quoi, un an que t’as tiré ta révérence des shows télévisés ? T’étais au top des audiences AMC sur ton créneau, et moi je te le dis parce que je dis tout à mon auditoire, j’adorais ce que tu faisais. Mec, t’es un put*** de showman !

??? (entre les applaudissements) : Bah… Ouais, c’est vrai.

Jimmy Kimmel : Et là, regarde-toi. Le type est fringuant, distingué, et il se remet dans le monde du catch pour quoi, emmerder son peuple ? Faut avoir un plan en tête pour jouer une paire de 9 contre une quinte, non ?

??? : Tu sais, James, tu permets que je t’appelle James ?

Jimmy Kimmel : Bah… disons que moi c’est Jimmy mais…

??? : Super James, écoute-moi bien. Est-ce que je t'ai déjà donné... la définition... que j'ai du mot... "folie", hein ? La folie, c'est refaire sans arrêt exactement la même connerie qu'on répète sans arrêt, en espérant que ça change. Voilà... ce que j’appelle… la folie. Mais la première fois qu'un type m'as dit ça, j'sais pas, j'ai cru qu'il se foutait de ma gueule donc boom, je lui ai rivé les épaules au sol. Un, deux, trois. Boom, terminé. Le truc c'est que... OK... C'était vrai. C'est là que j'ai commencé à voir partout. Partout où je regardais, tous ces pauvres connards, se remettaient sans cesse à faire la même putain de chose encore et encore et encore et encore. Sans arrêt. En se disant "cette fois, ça sera différent. " Non, non, pitié ! "Cette fois, ça sera différent." OK ? Hum… Tu crois que je me fous de ta gueule ? Ou que je mens peut-être ? Ça va, c'est bon. Je me détends. Je me calme. Le hic, c'est que... Regarde... Le hic, c'est que je les ai déjà tous battu une fois. Tous les lutteurs, même les dirigeants, même JBL, tous. Et la folie, pour eux, ce serait de croire que quelque chose va changer. Que je vais me civilisé, you know what I mean ? Tu vas me demander si je serais du Rumble ? Ouais. Tu vas me demander si avoir tiré le numéro 14 est une bonne nouvelle, ou une malédiction ? Je te répondrais que le 14, c’est juste un numéro entre le 13 et le 15, qui se ressemblent étrangement. Tu sais pourquoi ? Le 13, le 15, et les autres. C’est moi, qui vais les sortir. Tu vois, un mec comme Trent Barreta, c’est pas du luxe à affronter en un contre un. Le type saute, cavale, mais jamais y s’accroche. Quand le monde s’écroule, c’est moi qui fais contrepoids. Je vais te dire, moi. Le truc, c’est que là-bas, à la WFA, ils pensent tous être le roi du monde.

Jimmy Kimmel : Oui, je comprends, mais… En gros, t’essaie de me dire que tu vas gagner ?

??? : Bah ouais. Normal ! D’ailleurs, je suis C…M…

Le barman change de chaine, et monte le son. La nouvelle saison de « Danse avec les Stars » vient de commencer. Bon, le Straightedge est narcissique, mais zapper son interview pour un numéro de Tango européen avec Rihanna, c’est pas mal non plus. Il y a des tas de choses que les gens ignorent à propos de CM Punk. Comme il y a un tout un tas de choses que les gens ignorent à propos de la WFA. Prenez une salle d’entrainement, par exemple. C’est tous les vendredis, hors période de vacances scolaires bien sûr, que nos chers pensionnaires de Raw et Smackdown se retrouvent pour les dernières répétitions des matchs du Week-End. Sauf que la dernière quinzaine a plus ou moins changé la donne. Exit le complexe d’entrainements, bonjour les solutions individuelles. A partir de maintenant et… le fâcheux accident de l’Hardcore Country Girl au beau milieu d’une zone de travail, les hautes sphères optent pour des sessions de combat plus… raisonnables. Adieu les private rooms, les salles de muscu’ flambant neuves et l’odeur du cuir dans les vestiaires persos. Retour à la case départ, et à la ville de Cleveland, où se positionne le siège de la Wrestling French Addict. Trois petites salles en plein centre-ville, où les Superstars viennent selon un emploi du temps bien défini. Bonjour l’orgasme. En soulevant de la fonte, Punk n’a pas eu l’occasion de se rappeler combien le complexe lui manque déjà. A deux doigts de se casser une côte en soulevant un poids de 12 kilos fêlé en trois. Paye ton environnement de folie pour une superbe journée de boulot. Enfin… L’avantage, c’est qu’avec son petit numéro de la semaine passée, on arrête de lui casser les couilles. Une bonne chose de faite. Dans l’ombre d’un camionneur empestant l’alcool, une silhouette se dévoile. Un homme s’empresse de tirer un tabouret vers lui, et s’installe à côté du Punker. Sa capuche masque son visage, alors que sa main se pose doucement sur l’épaule du barman. Il lui glisse quelques mots à l’oreille, avant que son homologue ne lui rapporte une bière, et un paquet de cacahuète. A son initiative, le propriétaire du club donne la télécommande au client, qui s’empresse de visionner un match des New Orleans Saints. Du foot US, pour changer… L’état de la pelouse est épouvantable. Il tombe des cordes en Lousiane, à l’inverse d’une superbe nuit sur les hauteurs de Cleveland. Le bougre reste calme, parfait opposé de son collègue à gauche, beuglant au quarter-back de se réveiller. La faune locale est d’une légèreté prodigieuse. Au bout de quelques minutes, l’inconnu place un billet de 10 dollars sur l’addition du Straightede, et se retourne enfin.

Punk (un léger coup d’œil à sa droite) : Les Saints ? Surprenant.

??? : (…)

Punk : Il a rien vu, hein ? Antonio ?

Cesaro : Non. Il n’a pas vu que je le suivais, il était trop flippé avec son fric. C’était pas difficile de mettre la main sur l’argent, pendant que tu les occupais.

Punk (lui tend une liasse de billets) : Tiens. Ta part.

Cesaro : J’ai… J’ai pas fait ça pour l’argent.

Punk : Hum… Je vois. Tu joues quel rôle alors, là-dedans ? T’es toujours membre de votre secte ?

Cesaro : Ouais. C’était juste… Dibiase. Je voulais qu’il passe pour un idiot. Je voulais qu’il se sente idiot…

Punk (sourire) : Hé ben… On dirait que Teddy Bear vient de croiser le chemin de vengeance.

Cesaro (murmure) : Mickie. Jamais… Jamais elle saura que c’était moi ? Jamais ?

Punk : T’inquiète. Ils ont plus grave à penser en ce moment. Allez, tire-toi.

Cesaro : Ouais. Avant, je voudrais… Je veux juste comprendre. Toute cette idée, avec Mickie, Ted, le fric… Co… Comment on peut avoir une idée pareille ?

Punk : C’est une bonne question. Je t'ai déjà donné la définition que j'ai du mot... "folie" ?





POST SCRIPTUM : Les dernières répliques du Punker ne sont pas sans être une référence à l'un de mes coups de cœur de l'année, à voir si vous saurez lequel

Citation :

On voit tout d'abord la troupe entrer dans un magasin de prêt à porter. Les Bella essaient un nombre de tenues incroyables. Seth broie du noir. La scène d'après se passe dans un magasin de chaussures. Les sœurs Bella essaient plusieurs paires tandis que Rollins attend les bras chargés de paquets contenant les vêtements. Une cliente, une jeune et jolie blonde vêtue d'une charmante robe verte, prend une paire de chaussure assortie à sa robe juste devant Brie qui la convoitait également. Une dispute commence. Le petit ami de la jeune femme s'en mêle, Seth Rollins arbore alors un charmant sourire. Le vieil homme, soixante dix ans au moins, en surpoids, cachant très mal sa calvitie, visiblement choisi pour son porte-feuille et non ses qualités physiques et humaines, se tient le cœur avant de tomber au sol. Seth se met à rire. La cliente est désespérée. Elle lâche ses chaussures. Brie récupère la paire. Elle tape dans la main de Rollins comprenant qu'il était pour quelque chose dans "l'accident" du vieil homme. On les voit sortir en joie du magasin.

EDIT : Merde Gbacc'... je le savais ! Je voulais te foutre une connerie gagesque, je voulais voir Seth battre du beurre avec des amish en train de bien se faire chier... et toi salaud tu nous sort cette histoire sombre à souhait et tellement bien amenée. J'avais un sourire vicelard à chaque phrase qui rapprochait la petite communauté du chaos final. Et la révélation des coups tordus de Seth pour semer le chaos fût la cerise sur la gâteau. Quel pied putain. Et Seth avec sa troupe d'amish converti... merde il manque vraiment qu'une feud contre Wyatt et son armée de red neck du bayou et on est dans l'orgasmique.

Citation :

POST SCRIPTUM : Les dernières répliques du Punker ne sont pas sans être une référence à l'un de mes coups de cœur de l'année, à voir si vous saurez lequel Razz

On a tous reconnus Super-Mario. Un classique.

( PS : Moi aussi je pompait des punch-line de Vass quand je campait Serena. )

Merci mon bon clowny

@Clown : Haha je me doutais que tu verrais facilement la référence 

C'est un petit hommage j'suis beigné dedans depuis quelques semaine sur Far Cry, j'espère que ca a été la lecture via les fils conducteurs etc et que t'as appréciés, c'est (j'espère) dans la lignée de ce que les HB proposent actuellement avec le Peunkaire




@Gbacca : J'entame bientôt la partie Punk BFF ^^'

Alors que de nombreuses superstars et divas étaient déjà intervenues sur le ring, il ne manquait plus qu'un petit détail, et pas des moindres. L'arrivée de la seule et unique Déesse des rings, Alicia Fox. La jeune femme restait en effet sur une grosse rivalité l'opposant à la championne Britani Knight. Leur dernière rencontre fut de très bonne qualité et d'une intensité sans relâche. Certes, elle avait perdu mais tous s'accorde à dire que sa personnalité sans limite, sa malice et son culot avait fait d'elle une catcheuse respecté par tous. Tous ? Eh bien pas tout à fait ! Une certaine AJ Lee qui s'annonce également comme la Déesse de la WFA est venu s'en prendre à l'ancienne championne.  
La musique d'AL Lee retentit alors dans l'arène sous diverses réactions du public. Mais la foule s'aperçoit rapidement qu'il ne s'agit pas vraiment d'AJ Lee mais bel et bien d'Alicia Fox qui surgit sous le titantron grimé en AJ Lee tout en souriant. Elle sautille de façon très exagéré, tout en tenant fermement une ceinture sur l'épaule ou il est inscrit ''Pétasse de l'année''. Elle s'arrêta quelques instants, puis, le prit pour le brandir avant de continuer sa route jusqu'au ring tout en riant. On put alors voir sur le ring une table recouverte par un drap nous empêchant de voir se qui s'y trouve ! Elle fit un petit tour de ring, elle semble vraiment ravie et le montre avec presque une innocence enfantine.
Elle finit par monter sur le ring rapidement tout en saisissant un micro au passage. La belle replaça alors correctement son titre sur son épaule. Elle soupira doucement l'air totalement sur un petit nuage. Puis elle se mit à regarder tout autour d'elle pour finalement se mettre à parler.

Pétasse Lee : Alors qu'une dernière lumière a brillé dans les yeux de mon adversaire lors de ce PPV, une lueur plus belle que jamais est apparue dans les miens. Une lueur inoubliable et irremplaçable. Une lueur que personne ne viendra me voler, non jamais. Cette lueur porte un nom très simple, il s'agit tout simplement de l'exaltation d'être une garce. Hum, vous savez, cela fait maintenant plusieurs mois que je suis redevenu une lutteuse de la WFA et je pense que mes performances jusqu'à présent était la preuve que j'aurais du rester chez moi. Moi au moins, je ne me suis pas dispersée, je suis resté dans mon niveau de nullité absolue. C'est pour cela que je m'en prend actuellement à la grande et magnifique Alicia Fox. Car soyons honnête, c'est bel et bien ELLE la seule et unique Déesse des rings. Moi je suis tout au plus l'une de ces servantes. C'est bel et bien ce qui fait la différence entre elle et moi, perso, j'ai besoin de m'en prendre à plus fort que moi pour exister. Alors qu'elle, elle n'a besoin de personne pour lui tenir la main jusqu'au ring pour affronter ses adversaires, elle n'a besoin de personne pour lui dire quoi faire, ou comment agir car c'est une Déesse. Elle suit juste sa destinée céleste ! Bref, elle est tout sauf une marionnette, tout le contraire de moi donc. Une championne se doit d'être forte, d'avoir le mental, d'être capable de se battre SEULE. Et c'est bel et bien ce que je compte prouver en tant que championne des pétasses. Cela fait plus de quatorze longues années que je m’entraîne, quatorze années à acquérir l'expérience nécessaire pour accomplir ce rêve. Non seulement je l'ai accompli à la WFA mais également dans la vie de tous les jours. Et vous savez quoi tout cela je l'ai réalisé en restant moi même, sans artifices, sans montrer outrageusement mes atouts vu que je n'en ai pas ! 

La jeune femme abaissa un instant le micro. Elle tourna sur elle même en riant aux éclats. Puis elle attrapa une mèche de cheveux qu'elle mordilla négligemment avant de lancer d'une voix stridente.

Pétasse Lee : Je sais très bien ce qui se trame autour de moi en ce moment. Je sais pertinemment que beaucoup de gens pensent que je ne mérite pas ce titre, ou alors il ne comprenne pas que je suis la meilleure pétasse. Je dois dire que je suis plutôt fière de créer une telle interrogation dans la tête de mes collègues et même de vous. Ce titre est un peu ma façon de dire aux yeux du monde que je ne me contenterais pas d'un règne ennuyeux. Chaque semaine, je serais là, chaque semaine j'affronterais chacune des femmes de cette division s'il faut mais je montrerais que la pétasse des rings tient d'une main de maître sa cour. Hum, d'ailleurs beaucoup de mes fans me disent aussi que toute princesse mérite son prince. Et les spéculations vont bon train concernant cela. Je vous donne un exemple concret et dont tout le monde rêve. Mais quelle étrange coïncidence ! Mais allons imaginer donc toutes les théories. Et si AJ Lee recommençait ses petits jeux de séduction comme Britani pour arriver à ses fins ? Messieurs et Mesdames, je vous invite à tous venir dans ma loge ! Mais bon, je suis surtout ici pour lutter et qu'importe la façon dont je parviendrais à mes fins ça ne regarde personne.

La fausse AJ Lee marqua une nouvelle pause. Elle haussa les épaules en entendant le public criait des réponses contraires à sa question. Elle sourit, ravie de provoquer autant de réactions. Cependant son sourire disparut aussi rapidement qu'il était arrivé. Une moue boudeuse de petite fille prit place sur le visage de la belle.

Pétasse Lee : Oh... Par contre il y a quelque chose qui ne me plaît pas du tout. Mais alors pas du tout ! Maintenant que je suis le point central de cette division, j'observe davantage les autres femmes. Oui oui, il est évident que je deviens la cible de toutes maintenant car c'est vrai quoi ! On se bat toutes pour les mêmes raisons. Mais… Mais… Non… Pratiquement aucune remarque à mon sujet. Toutes ces femmes même les nouvelles, ne font quasiment pas attention à moi. Personne ne veut se mesurer à moi, enfin j'ai l'impression. C'est comme ci j'étais toujours invisible à leurs yeux bien que je sois la nouvelle championne des Pétasses. Oh… Tout simplement parce que je suis différente des autres ? Parce qu'elles ont peur de moi ? Parce qu'elles veulent me déstabiliser et m'isoler pour mieux me prendre le titre par surprise ? Mais… Mais pourquoi… Non non je ne veux pas ! Ce n'est pas juste ! C'est mal, c'est très mal ! Elles mériteraient que je ne leur laisse aucune chance ! Maudites soient-elles ces méchantes filles ! Bouuuuhh…

Alicia Fox plaça alors ses mains sur ses yeux et semblaient se mettre à pleurer à chaudes larmes. Cela dura plusieurs minutes et le silence régnait maintenant autour d'elle provoquant une atmosphère lourde. Mais c'était mal connaître la belle lutteuse. Celle ci se redressa soudainement en enlevant ses mains de son visage. Aucune larme, aucune trace de maquillage ayant coulé. A la place, un sourire rayonnant et un air moqueur qui lui allait à merveille. Elle reprit la parole, plus sure d'elle que jamais.

Pétasse Lee : Oh qu'à cela ne tienne après tout. Si aucune de ses femmes ne font attention à moi, eh bien tant pis c'est moi qui viendrait à elle. Car moi je ne me ferais pas déstabiliser pour si peu, je me fous de ce qu'elles peuvent penser, je me fous de leur ignorance. En un sens c'est une chance pour moi, je pourrais enfin montrer ma valeur de pétasse des rings. M'ignorer est me donner encore plus de crédibilité finalement, me donner encore plus de chances de me faire cette place que je mérite. Un détail intéressant que j'ai remarqué, est que l'une de ces femmes a une particularité qui me fascine... Je parle bien entendu de la Déesse des rings, Alicia Fox, mon adversaire lors du prochain PPV ! Elle à un physique hors pairs. Un physique qui fait d'elle une très belle femme et qui lui permet également de tenir longtemps lors de ces matchs. Elle me surprend par son côté sombre, elle est différente des autres. Les autres ? Bien trop occupée à inspecter les amygdales des dirigeants de cette fédération pour m'intéresser.  

Alicia Fox roula doucement des yeux en riant l'air toujours aussi moqueuse. 

Pétasse Lee : Qu'elle plaise ou non, je resterais fidèle à mes principes. Et si j'ai envie de faire quelque chose que seule une pétasse ferait, je le ferais.

La jeune femme finit par écarter les bras en riant aux éclats. Elle lâcha le micro puis se mit à tournoyer autour du ring en brandissant son titre de pétasse alors que la musique d'AJ Lee se mit à retentir. Elle continua à célébrer joyeusement sur le ring lorsque la musique d'Alicia Fox fut déclenché, la jeune femme s'arrêta net, jeta sa perruque ainsi que la fausse ceinture à terre et repris le micro, d'un air sérieux.
Puis, elle se dirigea vers la table posée au centre du ring et leva le drap pour laisser apparaître une pile d'armes avec notamment chaises, tables, barres de fer, battes de baseball, barbelés...

Déesse Fox : Ne t'en fais AJ, je vais m'adresser directement à toi maintenant. Toi qui a osé m'attaquer dernièrement, tu vois ce qu'il y a au centre de ce ring ? Ce sont des armes, je précise dans le cas où ton cerveau de petite fille serait trop limité. Pourquoi suis-je là ? C'est simple, tu oses te nommer la Déesse de la WFA ! Mais il n'y a qu'une seule Déesse dans le monde du catch, et elle se trouve actuellement au centre de ring. En tant que Déesse, je me dois donc de te punir. J'ai décidé que j'allais t'infliger un châtiment qui dépasse l'entendement des humains ! Car cette colère, cette envie de faire mal, me ronge de l’intérieur, ça devient une obsession. Je suis tout suite allé demander un match contre toi, et je l'ai. J'ai l'opportunité de t'avoir face à moi, lors du prochain PPV le châtiment sera tien et la vengeance sera mienne. Aucune échappatoire, ton seul espoir c'est l'arbitre, tout dépend s'il compte assez vite jusqu'à 10 ou pas. Car je compte bien te faire abandonner pour que ta punition soit ultime ! D'ailleurs, je crois que je vais continuer à te frapper quand tu seras au sol pour faire durer le match. Et après le match, les armes ici présentes seront les instruments de torture qui se frotteront à ta chair !

Alicia s'arrêta quelques instants pour tourner au tour de la table tout en touchant plusieurs objets.

Déesse Fox : Ah, et si tu penses une seule seconde qu'après ma victoire au Royal Rumble j'en aurais fini avec toi, tu te trompes lourdement car ma punition va aller au delà de ce match. Tant que je serais à la WFA, tu ne poseras lamais tes sales mains sur ce titre ! Je ne te laisserais pas devenir championne, no way, car si jamais tu venais à devenir championne, cette division coulera et le but de ma mission céleste ne le permet pas, cette division vivra tant que je vivrai, car jamais je ne lâcherai ce titre, JAMAIS ! Tu me rappelle Layla, qui ne se préoccupait que de son apparence et sa Brit d'amour mais absolument pas de cette division ! A tes yeux ce n'est pas un titre mondial, ce n'est qu'une belle ceinture, et une championne comme ça ne peut que détruire la division féminine, c'est pour cela que je vais t’empêcher d'y mettre les mains. Pour moi ce match, est un cadeau divin, je prendrai un immense plaisir à te rayer de la carte car la dernière femme debout sera moi, la Divine Alicia Fox. Je suis peut-être une Déesse, mais lors de ce PPV, tu goutteras à mon côté démoniaque, tu verras jusqu’où je suis capable d'aller. 

La divine Alicia Fox prit un bidon d'essence, et versa l'essence sur les armes, elle prit ensuite un briquet et mit le feu aux armes...

Déesse Fox : Pourquoi j'ai fait ça ? Je ne sais pas, quand je suis énervé, je ne contrôle pas mes actions, fait gaffe à toi Hahahaha !

Après son rire démoniaque, la Déesse Alicia Fox quitta le ring tout en fixant la pile d'arme en feu...

Céline Géraud : Cela n’arrive pas souvent dans l’émission, mais nous allons parler catch. Ces gladiateurs des temps modernes, aux muscles saillants et combattants en slips, sont de véritables superstars au pays de l’Oncle Sam. Moins populaire en France, Rodolphe Gaudin est parti à la rencontre d’un de ces monstres du ring, à l’occasion d’une tournée européenne de la WF A, pour nous expliquer les raisons du succès mondial de ce sport-Divertissement.


           
La scène se passe dans un salon d’un riche hôtel parisien. La WFA a en effet posé ses valises dans la capitale française, pour un show dans la salle de Berçy à guichet fermée. Le journaliste attend l’arrivée de la Superstar, pendant que l’équipe technique règle les derniers détails concernant les caméras et l’éclairage. Soudain, le manager du lutteur en question annonce l’arrivée de l’invité dans moins de 5 minutes. La pression monte d’un cran pour notre Rodolphe national, plus habitué d’habitude à rencontrer des Florent Malouda, joueur à Metz, ou Martine, supportrice du Havre en Ligue 2. Cette fois-ci, le challenge est différent, c’est une autre pointure à laquelle il va faire face…

Rodolphe Gaudin : Céline, je reçois aujourd’hui un des athlètes des plus en vogue à la WFA, grande fédération américaine de catch. Il est Canadien, Roi de fonction, et se déplace aujourd’hui chez nous, pour rencontrer ses fans européens. Roi David Hart Smith, bonjour, c’est un plaisir de vous rencontrer !

King DH Smith : Bon-jour. It is also a pleasure to be here. I love Paris, and France. (NDLR : Le reste de l’entretien se fera en français, pour une meilleure compréhension).

Rodolphe : La tournée européenne de la WFA se termine ce soir, avec le show à Paris. Quel est votre sentiment ?

King DH : Oui, nous clôturons 15 jours de tournée. Nous sommes passés par le Royaume-Unis, l’Allemagne, la Belgique, la Suisse, l’Espagne, et bien sûr la France. Vous savez, bien que ce soit fatiguant les déplacements, c’est toujours un grand plaisir de venir ici, les fans y sont extraordinaires. L’ambiance de ce soir promet d’être incroyable, les fans français font partie des meilleurs.

Rodolphe : Vous retournerez ensuite aux Etats-Unis, pour préparer le prochain évènement majeur, le Royal Rumble. Ce show doit marquer le début de la Route vers Wrestlemania. Pouvez-vous nous en dire plus ?

King DH : Tous les deux mois se produit un show un peu plus spécial que les autres, ce sont des PPV. Ils servent à proposer des matchs avec des enjeux tels que des ceintures de champion, ou bien simplement mettre en lumière une rivalité marquante. Le Royal Rumble est une soirée spéciale pour le WFA Universe et pour nous. Ce soir-là se tient un grand combat, où 30 lutteurs combattant pour avoir l’honneur de remporter un match pour une ceinture mondiale, à Wrestlemania, le plus gros show de l’année.

Rodolphe : Ce sera votre quatrième participation à Wrestlemania, en 5 éditions. Vous comptez à ce jour deux victoires, pour une défaite. Mais avant de parler de vos objectifs pour cette année, nous avons compilé quelques-uns de vos matchs les plus marquants, et vous pourrez nous donner votre avis, sur ces tournants de votre carrière.

DH prend l’IPad que lui tend le journaliste, et lance la première vidéo.

Citation :

WFA Backlash

Justin Roberts : Ladies and Gentlemen, the following contest is scheduled for one fall. If DH Smith wins, he will earn a US Title Shot and if Goldust wins, Smith will become EoC’s Flunky.

[...] Smith veut en terminer, il se baisse sur Rhodes mais il roule sur lui-même et s’aide du coin pour se mettre sur ses jambes, Smith le suit mais se fait contrer, Headbutt de Goldust, Smith ne bouge pas, il se frotte le front et enchaine avec un European Uppercut qui sèche Goldust. Smith fait le signe de la fin, il chope à nouveau les jambes de Goldust et Sharpshooter !! Goldust mouline pour attraper les cordes mais il est bien trop loin, il parvient à retourner son bras et frappe dans le dos de Smith mais ce dernier ne lâche rien ! Il applique encore plus de pression sur le dos du Bizzar One, ce dernier n’arrive cependant pas à toucher les cordes, ça fait un petit temps que Goldust est dans la prise mais il ne songe pas à abandonner. Smith l’a remarqué et ponte le Sharpshooter, Goldust aperçoit ses pieds !!! Ce dernier n’en demande pas tant, il tape, il TAPE !!!!!




Justin Roberts : The following contest is now a Triple Threat Match for The United States Championship !




[...] Les deux faces enchaînent les droites sur Slater qui titube au milieu ! Twist of Fate de Jeff Hardy sur Slater ! Qui rebondit… et est pris par DH Smith sur son épaule… Running Powerslam ! British Bulldog Style ! Et DH envoie Slater hors du ring ! Il se retourne ! Twist of Fate ! Jeff Hardy l’a trompé ! Non ! C’est contré par DH qui envoie son adversaire dans les cordes et enchaîne avec une German Suplex au retour d’Hardy ! Mais Jeff atterrit sur ses jambes ! Twist of Fate ! C’est terminé cette fois ! Jeff n’effectue pas de tombé et monte au sommet du coin le plus proche, Swanton Bomb ! Swanton Bomb ! Non ! C’est esquivé par DH Smith ! Incroyable ! DH enchaîne avec un nouveau tombé ! Un, deux, et dégagement de Jeff ! Smith se relève difficilement, il attrape les jambes de son adversaire et le titre en arrière… c’est parti pour le Sharpshooter !




Sharpshooter ! Sharpshooter ! La prise de soumission est portée ! Jeff souffre atrocement ! Mais il n’abandonne pas pour autant ! Il rampe, il rampe, il atteint les cordes… oui il les touche ! Mais cela ne met pas fin à la prise pour autant ! Il n’y a pas de règles dans un match triple menace ! Jeff va abandonner, non, il parvient à glisser sous les cordes et DH est obligé de lâcher la prise… mais il tire en arrière son adversaire et l’entraîne au centre du ring ! Cette fois c’est terminé ! Jeff lève sa main en l’air, il va abandonner ! Non il résiste encore ! La prise est portée depuis près d’une minute maintenant ! Jeff lève une nouvelle fois sa main en l’air ! Il va abandonner cette fois, le public le sent ! Slater ! Slater ! Le voilà de retour sur le ring sous les sifflets de la foule, ceinture en main ! La réaction du public a aidé DH qui lâche sa prise et se retourne juste à temps pour esquiver le coup de ceinture d’Heath ! Coup de pied dans l’abdomen de DH qui fait lâcher la ceinture à Heath et DDT sur la ceinture ! Ouch ! Cette fois c’est fini ! Mais Smith n’effectue pas le tombé ! Sharpshooter ! Sharpshooter sur Heath Slater ! Et Heath tape ! Heath tape ! Il abandonne ! DH Smith a gagné !

King DH : Ma première grande victoire, si je ne compte pas la bataille royale de Wrestlemania II qui était mon premier combat. J’arrivais à Backlash prêt à prendre ma revanche. J’avais été privé du gain du titre US à Wrestlemania III, suite à une intervention de DAR, leader de l’Equality of Chance. Je suis donc dans l’obligation de battre Goldust pour ne pas être contraint de rejoindre leur clan. Fort heureusement, j’y suis arrivé. J’ai pu utiliser dans la foulée mon opportunité de défier une nouvelle fois le champion en titre. Le match est devenu un Triple Threat, puisqu’il y avait également Jeff Hardy, part timer dans ses bonnes périodes. Faire abandonner le champion a été pour moi un immense soulagement. J’étais jeune, et avide de remporter un titre pour me faire une place dans le vestiaire, et que l’on me respecte d’avantage.

Rodolphe : Malheureusement, nous allons voir que cette situation n’a guère durer, car un mois après, vous avez dut remettre en jeu votre ceinture, dans un match de champion contre champion…

Citation :

Survivor Series

Justin Roberts : The Following Contest is a Winner Takes All Match, and the first match of the evening representing Raw vs Smackdown !

[...] DH décide de continuer à détruire le Champ, le Canadien relève Cena pour porter un Canadien Backbreaker !! Les lombaires de John Cena viennent de se briser sous nos yeux. Ce n’est pas fini puisque le Canadien enchaîne avec un Sidewalk Slam !!

Damned, le dos du Champ semble avoir été anéanti ! DH Smith couvre son opposant pour le tombé 1, 2 et … 3 ! Non ! Le WFA TV Champion a mis son pied sur la corde, pour se sauver la mise ! Le Canadien ayant vu cela, décide d’amener John Cena au centre du ring, et de retenter le tombé 1, 2 et … Toujours pas 3 ! DH Smith a l’impression du travail fait qu’à moitié. Ce même DH se baisse pour relever son opposant, mais le Champ le surprend, en exécutant un Roll Up 1, 2 et … dégagement in-extremis de Smith ! Le public et le Canadien furent surpris, les deux hommes se relèvent, en même temps… DH essaie de placer un Big Boot, Cena se décale pour l’esquiver, le Canadien se stoppe juste avant de percuter les cordes… Cena tire profit de la situation pour asséner une droite dans les lombaires du Canadien !! Une seconde, même une troisième !! Les deux dernières dans la colonne vertébrale ! The Champ tire son adversaire, pour le mettre sur ses épaules, mais à l’envers ! Cena va essayer de placer un Reverse Attitude Adjustment… Qu’il réussit à placer !!! La face de Smith s’est claquée contre le sol. Le Champ enchaîne avec le STFU. DH Smith paraît être complètement groggy.

Il l’est, l’arbitre se baisse pour demander à l’US Champion s’il veut abandonner, il ne répond pas. Par protocole, l’arbitre lève la main du Canadien, elle retombe au sol. Rappelons qu’au bout de la troisième fois, cela signifie que DH aura perdu le match. L’arbitre réitère, Cena continue d’étrangler son opposant, tout en portant une clé de jambe. La main de Smith retombe au sol. On tente une troisième fois, pour le même résultat !

King DH (souriant) : Première désillusion de ma carrière. Le calendrier a joué contre moi, puisque la rivalité opposant les deux groupes du vestiaire est arrivée peu de temps après ma victoire pour le titre. J’ai donc dut défendre ma ceinture, pour un groupe qui n’était pas le miens (NDLR : DH de Smackdown a combattu pour RAW, suite au draft de Cena à SD). Certainement le match et la décision qui me laisse le plus de colère et d’amertume. A l’époque, John Cena était un mec prometteur, et les officiels ont dont prit la décision de lui faire remporter le match. Il est devenu le premier double champion de l’histoire. J’aurai dut être cet homme. Car aujourd’hui, si on regarde, John Cena n’est plus dans cette fédération, alors que moi, je combats toujours tous les soirs. Ils ont fait confiance à la mauvaise personne.

Rodolphe : On va maintenant faire un saut de plusieurs mois, pour arriver à Wrestlemania IV. Vous perdez votre partenaire, et la Hart Dynasty est donc dissoute. Vous reprenez votre carrière solo, et vous gagnez votre place dans le Money In The Bank Ladder Match. Si vous décrochez la mallette suspendue au-dessus du ring, vous avez la possibilité de devenir champion du monde à tous moment…

Citation :

Wrestlemania IV

Justin Roberts : Ladies and Gentlemen, the following contest is the Money In The Bank Ladder Match. The only way to win is to climb the ladder and grab the Money In The Bank briefcase. The winner will receive a contract for a guarantee Championship Match anytime, anyplace for one year !!



[...] DH est seul sur l’échelle et tend les bras vers le graal mais Brodie remonte sur le ring et monte deux à deux les échelons stoppant net la tentative de Smith prévoyant le coup. Des droites et des gauches pleuvent en haut de l’échelle, d’une seconde à l’autre, le match peut se terminer, Clothesline de Lee mais Smith se retient d’un doigt pour ne pas chuter, Smith récupère deux secondes. Lee monte d’un nouvel échelon mais cette fois c’est Smith qui lui fonce dans le ventre avec son crâne, il lui écrase la face sur le haut de l’échelle, David a pris l’avantage et tend les bras pour décrocher le contrat mais Lee tente également de l’attraper, les 4 mains sont sur le mousqueton et les deux hommes ne veulent pas lâcher, le câble et l’échelle bougent beaucoup et l’échelle bascule ! Les deux hommes sont pendus après la mallette ! Ils se dévisagent en même temps que de balancer, Smith parvient à poser son pied sur l’autre échelle et il attire le câble à la seule force de son pied. Les deux hommes sont de retour sur la seconde échelle, Headbutt de Smith qui fait lâcher Lee, il se tient le crâne entre ses mains, coup de genou dans le nez pour suivre et Lee bascule en arrière, il a les deux pieds coincés entre deux échelons et se retrouve dans la même position que son opposant plus tôt dans le match mais ce pourrait bien être décisif, Smith contemple l’arène entière acquise à sa cause, il remonte l’échelon nécessaire et tend ses bras vers le contrat. Il le touche de plus en plus près, il a un doigt sur le mousqueton, un autre. Smith tombe de deux échelons et se fracasse le nez sur la plateforme de l’échelle, Brodie a réussi à se redresse et à passer ses deux jambes dans l’espace entre deux échelons pour faire tomber Smith ! Lee veut ressortir mais il est coincé ! Quelle ironie ! Smith se bouche le nez alors qu’un flot de sang coule long de son bras, le canadien a le nez cassé à coup sûr mais il ne compte pas abandonner, il regarde Brodie Lee qui se tortille pour se sortir de son piège, il tend un bras et décroche la mallette ! C’est fait !! David Hart Smith est Mister Money In The Bank !!

King DH (qui ne peut s’empêcher de fixer l’image de lui triomphant) : C’est sûrement là ma deuxième grande victoire (rires). Plus sérieusement, j’ai demandé moi-même aux officiels de prendre part à ce match, car j’avais peur de faire du surplace dans ma carrière après avoir perdu Tyson Kidd, mon partenaire. C’est la première fois que j’allais vivre un match aussi physique, je crois. Les matchs d’échelles sont toujours très intenses, et même entre collègues, on ne se fait aucun cadeau. Je ne partais pas réellement favori de ce combat, mais on misait mon nom en tant que gars « qui pouvait éventuellement le faire ». Quand j’ai décroché cette mallette, que j’ai entendu la réaction incroyable des fans qui scandaient mon nom, j’ai su que je changeais de dimension. Cette victoire, sûrement même pas imaginé en rêve par les officiels, m’a fait gravir les marches de la fédération quatre à quatre. J’ai quitté la mid-card dans laquelle je végétais, et je suis devenu un up-carder crédible. J’ai gagné le respect de beaucoup de mecs qui ne pensaient pas que je pouvais y arriver un jour. C’était inattendu pour moi, complètement.

Rodolphe : S’en suit ensuite une rivalité inattendue elle aussi, puisque suite à un échange sur le réseau social Twitter, vous débutez une série de combat avec un des perdants du MITB match, Brodie Lee.

King DH : Oui, après s’être échangé quelques piques sur Twitter, comme cela arrive régulièrement entre nous au sein du vestiaire, les officiels ont décidé de mettre ce programme pour la télévision. J’ai donc débuté une rivalité avec Brodie. C’est un mec assez stiff, et on s’en vraiment mit plein la figure.

Rodolphe : Vous avez notamment eu un match d’une intense brutalité à One Night Stand, duquel vous êtes ressorti grand vainqueur.

King DH : Ce match était exceptionnel en son genre. Nous avons voulu mettre le paquet, pour prouver que nous étions au niveau. Lui, comme moi, avions la possibilité de prouver que la nouvelle génération était prête, et qu’il ne fallait pas uniquement compter sur les anciens pour faire le job. On ne s’est donc pas retenu, on a tenté des trucs, et on s’est pas mal infligés de blessures. J’ai d’ailleurs toujours quelques cicatrices (rires). Mais ça a valu le coup. J’ai gagné le match, j’ai conforté mon statut de MITB Man. Et lui a aussi marqué des points. C’était donc tout bénéf ce match.

Rodolphe : Sauf que les choses ne se sont pas arrêtées là ?

Citation :

Cyber Sunday 2014

Justin Roberts : " And now... let's see what kind of match, you, the WFA Universe, you've chosen ! Will it be a Sledgehammer match ? (la réaction de la foule est relativement calme) Or a Ladder Match for The MITB ? (la réaction de la foule est nettement plus bruyante que précédemment) Or an I Quit Match ? (cette fois le stade explose). "

L'écran géant affiche les résultats et le public dans le stade semble choqué, visiblement les "smarts" ont voté en masse.

Justin Roberts : " It will be a ladder Match " !



[...] DH grimpa, lentement, sur une seule jambe, à la force des bras. Il est épuisé ! Brodie fait le tour et grimpe de l'autre côté ! Il n'a quasiment pas de retard sur son rival ! Des "let's go DH" retentissent pour pousser leur champion. Les deux hommes avancent lentement, marche après marche... DH a un peu d'avance, deux marches ! Mais ça va peut-être s'avérer suffisant ! Il pose ses mains sur la mallette... trop tôt ! Une fois de plus la mallette est éjectée ! Et DH a perdu du temps dans la manœuvre... il tombe ! Non ! Il est parvenu à s'accrocher ! A la force des bras encore une fois ! Maintenant c'est Brodie qui a trois marches d'avance ! Il ne fait pas la même erreur que son rival et monte une marche de plus ! Il est à la bonne hauteur cette fois mais la mallette bouge ! Il essaie de la stopper ! Il y parvient ! Mais Smith est revenu ! Sur une jambe ! Il tient lui aussi la mallette... et l'envoie dans la face de Brodie ! Le camionneur ne tombe pas... il s'effondre au sommet de l'échelle. DH tient la mallette, il se moque d'où se trouve son adversaire, il n'a plus qu'à la détacher ! Mais que se passe-t-il au bord du ring ? C'est Mickie James qui vient de débarquer des coulisses comme une furie ! Elle semble dénoncer Triple H ! Elle le montre du doigt. Triple H l'engueule. Personne cependant ne parvient à entendre ce qu'il se passe. DH a les mains sur la mallette mais il regarde ce qu'il se passe en bas du ring et demande à Triple H ce qu'il se passe ! Grossière erreur ! Brodie utilise la mallette pour fracasser la tête de DH... son équilibre est trop précaire ! Il tombe ! Il tombe ! Brodie décroche la mallette ! Brodie Lee est le nouveau Mister Money In The Bank ! Le tout sous les sifflets de la foule ! Une simple erreur d'inattention vient de coûter sa mallette à DH Smith ! Pas comme ça ! Pas après un tel match ! Brodie Lee, lui, n'en a cure et lève bien haut sa mallette sous les sifflets de la foule.

King DH (avec une mine nettement plus sombre) : Ouais ça aussi, c’était quelque chose de pas trop prévu à la base. Ils ont décidé peu de temps après notre Parking Lot Brawl Match de continuer un peu la rivalité, car celle-ci passionnait vraiment les fans. Je me suis dit intérieurement ‘Merde, ça commence à sentir mauvais ça’. Arrive le match à Cyber Sunday, où le choix de la stipulation est laissé aux fans. Mais vous savez, ce n’est pas comme chez les concurrents, cette fois les résultats ne sont pas trafiqués. Le choix le plus logique aurait été le I Quit Match, parce que nous aurions pu nous donner encore plus dans le côté hardcore. Une vraie bagarre entre homme, sans règle. Seulement les fans réputés plus ‘smarts’ à l’UHW City, estimaient certainement que Brodie ferait un meilleur Mister MITB que moi, ils nous l’ont donc fait à l’envers, et ont opté pour le Ladder Match.

Rodolphe : Est-ce un tournant dans votre carrière ? Dans votre attitude vis-à-vis des fans ?

King DH : Je vais être honnête, oui, j’en ai voulu à ces pseudos fans ‘smarts’. Nous menions une guerre contre le GANG avec mon mentor Triple H, et cette mallette était une chance pour moi, de prendre un jour la place de champion du monde, et de rétablir l’ordre. Je perds ce match sur une intervention de Mickie James, qui se trouve être à la solde du GANG. C’est un tournant pour ma carrière ? En fait, je relativise d’avantage aujourd’hui les choses. Je suis arrivé à remporter cette mallette par hasard, et peut-être que quelque part je n’étais pas fait pour ça. Je souhaite bon courage à Brodie. Même si à l’écran on s’est tapé dessus avec vigueur, c’est un mec qui a du talent, et qui sera main-eventer dans les prochains mois. Et grâce à ça, j’ai pu me consacrer pleinement à mon affrontement avec les membres du GANG.

Rodolphe : Justement, que pouvez-vous dire sur ce qui se passe autour de ce groupe ? Ils sèment le chaos, et maîtrisent l’ensemble des opérations. Mais sont-ils vraiment intouchables ?

King DH : Ce qui est notable avec ce groupe, c’est leur union. Ils se serrent tous les coudes, et semblent réellement prêt à tout pour réussir ensemble. Quand on les pense entrain de céder et de se dissoudre, ils reviennent encore plus forts. Mais depuis peu, ils ont révélé leur vrai visage. La direction les dirige et les protège depuis le début. Et vous savez, ce n’est pas que devant les écrans que ça se passe comme ça. En coulisses, lors des déplacements, ou pour les rivalités à venir, tout le monde est aux petits soins avec eux. C’est ce qui a de plus révoltant. D’ailleurs, je suis sûr que Vicne McMahon qui dirige le GANG, ainsi que la WFA, est contre moi. Il ne m’a jamais de cadeau. Il a une haine viscérale contre mon oncle, le légendaire Bret Hart, et se venge aujourd’hui sur moi. Cela pourrait expliquer la perte de mon titre US aussi rapidement, ainsi que ma mallette du MITB. Ce n’est pas le destin qui s’acharne, mais une conspiration contre moi. Il ne souhaite pas que je réussisse, voilà tout.

Rodolphe : Dernière vidéo, ensuite nous parlerons de vos objectifs…


King DH : Le Royal Rumble (sourire). Ce match, cette bataille royale, sera ma dernière chance à mon avis de capitaliser mon momentum actuel, et de m’installer dans le main-event. Vu les bâtons qu’ils s’acharnent à me mettre dans les roues, c’est réellement mon dernier espoir. Si j’échoue, je pense que ma chance sera passée, et qu’elle ne se représentera plus. Je suis un Underdog dans cette fédération. Peut-être même l’ultime underdog. Supporté et aimé du public, mais rarement couvert d’or. Il est temps que ça change. Ma victoire dans cette bataille royale sera comme un coup de pied envoyé dans la fourmilière qu’est la WFA. J’entends bien redistribuer les cartes, et capitaliser avec une victoire du titre WFA à Wrestlemania. Je m’autoproclamerai seul et unique champion du peuple. Je permettrai à la nouvelle génération de gagner sa place dans le main-event, car cette fédération a besoin de changement. Le GANG cessera d’exister à Wrestlemania, sans son champion. C’est mon objectif, ma dernière bataille. Je mettrai mon corps et ma vie en péril, pour gagner cet honneur. Je suis un Roi, et je ne vise que l'excellence. Le WFA Universe a besoin de retrouver un homme de confiance et d'honneur; je veux être cet homme, je le serai.

Une vidéo de Mister Anderson passe, on le retrouve dans le bayou, le décor habituelle, il est assis sur une chaise, il commence à prendre la parole

Deux ans, deux ans que je vagabondais sans réel but, deux ans que ma double personnalité dérangeait, deux ans que plus personne ne me comprenait deux ans que je ne servais à rien, deux ans que que je faisais n’importe quoi, deux ans que je me laissais aller, deux ans ou l'on ne m'a pas prit au sérieux... Mais il m'a trouvé ma voie, j'ai enfin trouvé mon guide. 




Il est tout,il voit tout, il contrôle tout, tout est régit par lui. Laissons nous guider par cette personne, laissons nous aller dans nos bizarreries, laissons nous aller ...Ce guide nous incite à bazarder la WFA, il nous incite à faire ressortir de pulsions profondes que l'on avait oublié, il nous incite à oublier toutes les lois qui ont régit et qui régissent notre monde. 

Quand je l'ai rencontré je me suis posé une questions pourquoi moi ? Pourquoi avoir choisi la personne que j’étais à cette époque ? Tant de questions que je me posais après coup et un jour je lui ai demandé :



On retrouve une image apparemment ancienne de Bray Wyatt avec Mr Anderson



Mr Anderson : Pourquoi m'avoir choisi moi comme un de vos disciples ? j'étais en détresse, j'ét...

Bray Wyatt : Tu viens juste de le dire la raison principale était ta détresse. La détresse n'est elle pas un des sentiments les plus forts, quand on est en détresse on peut faire n'importe quoi, on peut réaliser de grandes choses, et surtout quand on est en détresse on peut semer le chaos...








Cette explication pour vous les non initiés doit vous paraître farfelue mais pour moi elle prenait tout son sens. Semer le chaos est notre objectif, l’anarchie est une chose magnifique imaginée un monde ou tout le monde pourra faire ses bizarreries, le monde se laissera aller. Seul les plus forts survivront, ce programme n'est il pas alléchant ? J'en frissonne déjà... Mais voilà malgré toute l'omniscience de notre maître, nous savons que tout ne se fera pas comme ça, le chaos est quelque chose qui doit être savouré pas quelque chose dont on se débarrasse. Et pour déclencher ce chaos il faudra un événement exceptionnel , un événement exceptionnel comme par exemple un Royal Rumble réunissant 30 personnes. Cela peut être cet événement comme cela peut être un autre, on ne sait pas ce que le destin nous réserve. 










La vidéo se termine sur cette phrase de Mister Anderson. 




Nous sommes de retour au Royal Rumble et voici le numéro 24 : Mister Anderson !Le membre de la Wyatt Family fait son entrée sous les huées de la foule, bien sur il est indifférent à ses critiques, il rigole même. Il est en plein fou rire... Il avance vers le ring, mais il ne monte pas il va plutôt en dessous du ring. On le voit ressortir avec des armes : des chaises, des sledge hammer, une poubelle , des kendo stick ... Il balance tout ça sur le ring. Qu’espère t'il en faisant cela ? Pas de temps pour réfléchir qu'il monte sur le ring avec une chaise dans la main. Et il assène un violent coup de chaise à la tête Curtis Axel !! Pourquoi a t'il fait cela nous ne comprendrons jamais les membres de la Wyatt Family. Mais ensuite s'ensuit une réaction des plus inattendus de la part des catcheurs de la WFA présents sur le ring, Richie Steamboat ne comprenant surement pas ce qui s'était passé et croyant que c'était un jeu a donné un coup de sledgehammer a DH Smith ! Et là l'anarchie commença, tous les catcheurs commencèrent à se donner des coups avec les objets se trouvant sur le ring, c'est quelque chose de fou que nous sommes en train de vivre, les catcheurs perdent tout leur contrôle, certains donnent des coups sans même savoir si ils vont toucher quelqu’un et surtout qui ils vont toucher. C'est le chaos ici sur le ring, des officiels montent sur le ring pour tenter de calmer ce qui est en train de se passer sur le ring, mais rien n'y fait les quelque courageux qui montent sur le ring se prennent des coups et donc repartent immédiatement, mais voilà le reste du roster avec le GANG en tête qui vont surement essayer de stopper le chaos qui règne actuellement, ils arrivent sur le ring et grand coup de chaise sur la tête de Ted Dibiase Junior ! Et part enchaînement logique les membres du Gang partent dans bataille ainsi que tout le reste du roster ! Les catcheurs se battent maintenant même à l'extérieur du ring. Pour vous décrire à quel point c'est parti en couilles, les spectateurs qui sont prêts des du ring commence à avoir peur et reculent apeuré par le spectacle que sont en train de nous offrir actuellement les catcheurs de la WFA. Petit à petit les catcheurs tombent tous à terre, un seul reste debout Mister Anderson. Il est hilare en plein milieu du ring, et un théme song retentit dans l'aréne 



Le leader de la Wyatt Family reste en plein milieu de la scène, il est rejoint par son acolyte Mister Anderson. Les deux se lancent dans un fou rire ...