Coffee était tranquillement en train de gérer les affaires de la maison WFA. Britani travaillant sous son bureau, la photo de CIHAIME dédicacée avec le petit mot « à Coffee, l'ami de toutes les femmes, CIHAIME » soigneusement couchée sur le bureau, le tableau Excel ouvert à gérer les dépushes de John Morrison, l'email au FBI où il affirme que Swanton Bomb aurait versé un pot-de-vin à Blatter pour l'attribution de la Coupe du Monde 2026 à La Rochelle… Tout se passait très bien. Coffee était serein. Wrestlemania V approchait à grand pas, et il savait pertinemment que ses trois catcheurs allaient faire le grand chelem, quand bien même aucune promo n'était prête. Mais ses trois catcheurs allaient gagner. Pourquoi ? Car Coffee avait un atout de taille sur ses concurrents : il était headbooker et pas eux. Alors oui, c'est dégueulasse, oui c'est immoral, mais tant pis.

-Hmm… Cette défense post-Mania risque de faire tâche. Réfléchissons… Si on faisait comme ça, et pis alors… Je sais !, s'écria Coffee avec l'air satisfait d'un Vil Coyote quand il a un plan. Je n'aurais qu'à dire que c'était parce que mes adversaires méritent bien mieux qu'une victoire à Wrestlemania ! Hunico mériterait… disons… un title shot pour affronter Seth Rollins ! Et puis les Psychologic Warriors là, hop ! Un face turn ! Et puis Candice Lerae… Elle mériterait… UN NOUVEAU MANAGER PARCE QUE CA FERA LES PIEDS A CET ANDOUILLE D'ARALAR, s'énerva-t-il soudainement ! Je vais lui apprendre à ne pas savoir qui est mon second catcheur et à respecter ma championne de Knock-Out ! Pis tiens ! Son prochain catcheur, il n'affrontera pas Curtis Axel, mais ce sera Curtis Axel ! Puis je lui collerai une gimmick de nazi venant de Daesh ! Mais il ne saura toujours pas catcher ! Bonne chance pour le faire remonter dans la carte, gros malin !

Coffee but une gorgée du café chaud qui campait constamment sur son bureau. Ceci le calma.

-Bon ! Maintenant que je me suis arrangé pour les hommes -ah tiens, faut que je pense à menacer Swanton si je ne ponds pas de promo-, je vais m'attaquer à mon sous-collègue préféré. Alorreeeuuuuu… Nouveau mail… Envoyer à… SexyBoydu53@gmail… « Chèr-eu Sexy !Je t'écr... »

Mais le headbooker interrompit sa phrase, car les murs de son bureau tremblaient ! Son café subit les mêmes secousses, à la manière de Jurassic Park.   Immédiatement, il composa un numéro de téléphone.

-Swanton ?! C'est toi qui a ouvert la cage du Great Khali ?!
-COFFEE !, s'écria une voix derrière la porte.
-ARGH ! C'EST PIRE QUE LE GREAT KHALI !
-Bonjour, vous êtes bien sur la boite vocale de Swant…
-LA FERME, SWANTON ! C'EST PAS LE MOMENT !

Dans un immense boucan, la porte en chêne massif explosa en mille morceaux ! Coffee se planqua sous son bureau, car il connaissait l'homme et il ne voulait pas le voir.

-COFFEE ! SORS DE CE BUREAU !
-CHUIS PAS LA !

Une grande main s'abattit sur le sosie officieux de Laurent Ruquier, qui se sentit lever dans les airs. En face de lui, et à l'autre bout du bras, il y avait…

-MENSAH ! Quelle bonne surprise !
-Grrr… Où est-elle ?
-La fi… la fifi… la fille ? Sous… sous mon bureau !
-MA PROMO !

De rage, Mensah jeta son manager vers le confortable fauteuil.

-Je te sens un brin énervé.
-Y a de quoi, non ? Rappelle-moi mon match à No Way Out ?
-Euh… y avait toi… puis Rollins… puis Punk… non ? Les cinq autres trous de balles, j'm'en souviens plus. Mais je sais que tu étais là !
-Je catchais pour la ceinture poids-lourd, putain ! Et tu me demandes de sortir en premier ! Tu noteras que j'ai fermé ma gueule, car une fois de plus, je me suis dit « Oh ne t'inquiète pas, Mensah. Coffee a sûrement prévu une storyline pour cela ! » Et non putain ! Je suis la risée de tous ! Je sors éliminé par Hunico, et je vais affronter ce rookie en plus à Mania !
-Hé ! C'est un valeureux adversaire ! Ila peu de chances contre toi. D'ailleurs, les bookmakers le donnent gagnant à 92/1, alors si tu pouvais juste perd…

Le Ghanéen attrapa son manager au col et le plaqua au mur.

-Je veux d'une la tête du Chicanos, et de deux, une excellent promo pour de suite !
-Pas de souci, mon pote ! Je l'avais justement mise… alors attends, ça c'est mon transfert aux iles Caïman… c'est pas ça non plus…
-Coffee ?
-Hum ?
-Pourquoi es-tu pieds nus?
-C'est Britani qui me ponçait les cors de pieds. Mickie me l'a prêté pour un soir, alors j'en profite.

Le Ghanéen regarda sous le bureau. La princesse anglaise tenta de ne pas le regarder.

-Salut Brit'.
-Salut…
-Il n'a fait que ça ? Il t'a pas…
-Non, non ! T'inquiète…
-Très bien, rentre chez toi, maintenant.
-Merci, Mensah.
-Hé ! Mais ! Elle n'a pas fini de me ponce…
-Et toi tu n'as pas fini de me donner ma promo, alors cherche !
-OK OK ! Tiens, la voila.

Mensah lut silencieusement.

MrCoffeeInTheBank a écrit:

PROMO MENSAH-X

La musique s'arrêta. Coffee, encore l'accordéon dans les mains, regarda son collègue dans les yeux, lui demandant tacitement un accord, au moins un avis.

"-Non Coffee!
-Mais enf...
-J'AI DIT NON!"

De mémoire d'homme, nul ne se souvenait d'une gueulante aussi forte poussée par Swanton Bomb. Les murs du bureau du XVIème arrondissement de Paris tremblaient, le pauvre Baron Hausmann n'ayant sûrement pas prévu qu'un séisme de force 7 pouvait se passer dans la capitale. Le headbooker le plus sage et le plus colérique des deux fit les cent pas dans la pièce, tentant de contenir sa rage pour éviter de lancer quelques bibelots au visage de son collègue.

"-Et tu m'as fait venir pour ça! EN PLUS!
-Ben quoi? J'aime pas les mails, c'est informel...
-Me faire venir de Province pour entendre des sornettes pareilles.
-'Faut pas exagérer! Y a vraiment pas de quoi se mettre dans tous ces états pour une simple promo!"

Excédé, Swanton prit son collègue par le col de son polo.

"-Une promo, ça doit parler de ton catcheur, pas de toi!
-Et on peut pas faire une petite entorse au règlement? Après tout, je suis headbooker...
-C'est un processus dégueulasse pour les autres! Et imagine comment Gbacca et compagnie le prendraient s'ils la lisaient...
-Roh! Non je sais pourquoi tu gueules: c'est parce que tu n'aimes pas la chanson!
-RAAAH!"

Rouge de colère, Swanton Bomb repoussa violemment son homologue dans son fauteuil, mit son manteau sous son bras et partit en claquant la porte. Inquiet, Coffee se précipita dans le couloir et interpella son collègue.

"-C'est parce que tu n'apparais pas dans la chanson? C'est pour ça?! Je peux arranger si tu v...
-Au revoir, Coffee, répond son interlocuteur tranquillement, avec un sang-froid extraordinaire."

Swanton marcha rapidemment dans cette ville qu'il n'aimait guère. D'autant plus qu'il n'est venu finalement que pour entendre ça... Raaah! Que sa vie tranquille provinciale lui manque! Vite! Rejoindre au plus vite Montparnasse et oublier cette folle journée! Dieu merci, il n'y a qu'un seul Coffee! Pour passer le temps, il s'amusa à penser ce que serait devenue la WFA si Coffee était le seul maitre à bord. Puis il se rapella du Royal Rumble et frissonna rien qu'en y pensant.
Il passa le tourniquet et par le plus heureux des hasards, un métro arriva dans la foulée. Finalement, il semblerait que sa bonne étoile lui souriait à nouveau. Bien que toutes les places assises soient prises, la barre métallique trônant au centre du wagon lui semblait être une réponse satisfaisante.

Swanton se laissa aller dans ses pensées, il y avait un peu de distance entre l'endroit où il se trouvait et la gare. Ses yeux divaguèrent et trouvèrent ceux d'une jeune demoiselle, une magnifique brune à peu près de son âge, estimait-il en connaisseur. Swanton savait qu'il allait bientôt quitter Paris, mais pourquoi pas faire un brin de causette avec elle, d'autant qu'elle lui souriait. Trop tard! Quelques secondes après le premier regard, la brunette sortit à la prochaine station. "Flûte, se dit Swanton, tant pis! Après tout, Coffee a presque bien fait de me faire venir sur Paris, héhéhé!"

Mais notre héros ne vit pas arriver deux masses imposantes, deux hommes aux gabarits énormes, de ceux qui sont trop gros pour faire du rugby. Ces deux gaillards se parlèrent en une langue étrangère, aux intonations euro-orientales. Mais en continuant leur conversation, ils ne virent probablement pas Swanton Bomb, qu'ils écrasèrent sans prendre gare. Le malheureux headbooker se retrouva ainsi coincé, les bras coincés dans son dos par l'un des deux, le visage rentrant parfaitement dans l'aisselle méphitique et huileuse de l'autre, qui ne portait qu'un simple marcel. Fait étrange, pensa Swanton, c'est que des places se sont libérés, et le wagon est assez grand pour ne pas se faire écraser ainsi. Mais soit, la carrure de notre ami lui empêcha d'objecter quoique ce soit à ces deux brutes qui n'ont pas du le faire exprès. Mais courage! Penser à sa campagne, penser à la province qui l'attend. Et après tout, cela pourrait être pire, il pourrait y avoir un Roumain qui pousse la chansonnette dans le métropolitain!

-Bonsoir Messieurs et Mesdames!

Et merde... Un gitan débarqua, accompagné d'un petit singe portant un petit gilet et tenu en laisse. Les portes, au bout de plusieurs minutes se fermèrent derrière lui. Il ressemblait trait pour trait à Coffee, se dit Swanton qui avait un champ de vision pourtant limitée. Sauf que Coffee ne porte pas de moustache fournie et ne porte pas de vêtements aussi caricaturaux. A moins que... COFFEE! Notre héros comprit qu'il s'agissait de son collègue, déguisé comme un jour de Mardi Gras. Et ces deux hommes qui le serraient au fond de ce métro... Ils devaient être avec lui! Conspiration! Swanton voulut repousser ceux qui le serraient, mais c'était peine perdue! Autant faire une épreuve de force contre un Rafale dépassant le mur du son. Tant pis, s'énerva Swanton. Penser à sa campagne, penser à sa campagne...

-Et maintenant, dit le Rom à voix haute dans l'indifférence générale, jé vais chanter une chanson à vous! C'est sur oune air bien connu! Ah Paris, amour, toussa! Vous allez reprendre le refrain avec moi qui est très facile apprendre!

Soudain, un ou deux regards à la plus détresse de Swanton, qui cria en vain, se tournèrent vers le Rom. Ce dernier alluma sa radio, et sortit quelques notes de son accordéon, sur lesquels le petit singe se mit à danser.

-On y va?! Bon, 1...2...3!, dit Coffee qui en oublia son accent roumain pour prendre une sorte d'accent de titi parisien.

Citation :

Je n'suis qu'un troubadour
pour vous dire qu'dans qu'ques jours
On va changer de champion poids lourds!

Z'allez voir, j'suis poète,
Avec un air ben chouette,
J'ai fait un truc qui reste dans la têt'!

Pour vous raconter c'la,
Je vais vous dire déjà,
Qu'le champion, ce s'ra mon p'tit gars!

Faut voir ses opposants,
Y'en a un qu'est marrant!
I'se prend pour Dieu,
Sans voir l'état d'ses ch'veux!

Il dit : "j'vais la garder!"
Mensah, ça l'fait loler!
L'a d'jà eu c'te 'tite nature!
Là, l'aura sa ceinture!

AH! AH! AH! AH!
Seth Rollins va s'faire sortir de l'Elimination Chambeeeeeer!
AH! AH! AH! AH!
J'vous le dis car j'suis head-boo-ker!

J'passe au deuxième morveux!
Arrogant comme pas deux!
En plus, il s'comporte comm'un merdeux!

Il s'croit être génial
L'"Fune Leuvin' Criminale".
'Voulait un retour monumental.

En feud contr' Barreta,
Il m'a dit "ça m'plait pas!"
Du coup, il va perdre contr' Mensah!

Alors, il comprendra la l'çon,
Qu'il n'est pas aussi bon!
Il en perdra son melon,
à son élimination!

Il repartira alors,
faire sa poule aux oeufs d'or,
Sur son beau plateau TV
Pendant plusieurs longues années!

AH! AH! AH! AH!
CM Punk va s'faire sortir de l'Elimination Chambeeeeeer!
AH! AH! AH! AH!
J'vous le dis car j'suis head-boo-ker!

Et le dernier effronté
Qui pense pouvoir gagner
Est pas méchant mais un peu tebê

Il n'pense qu'à s'les faire,
à parler de sa Lumière
mais n'a qu'le charisme d'une fougère.

C'est un ancien champion,
Beau mais sacrément con,
Déjà chanté par un aut' bouffon.

Et quand il viendra
Défier les aut' gars
Il saura alors
Qu'il s'ra vit' mis dehors

Il faudra qu'il sorte
Par la petite porte,
Pour r'venir en lowcard.
Sa lumière, il s'la garde!

AH! AH! AH! AH!
John Morrison va s'faire sortir de l'Elimination Chambeeeeeer!
AH! AH! AH! AH!
J'vous le dis car j'suis head-boo-ker!

Ces trois-là sont tous nuls
Ils s'prennent pour des Hercule
Mais ils craignent pourtant tous cette stipul'!

Mensah-X n'a pas peur
Parc' qu'il sait qu'c'est l'plus fort!
Et qu'il sait qu'il sera le vainqueur!

Face aux cinq aut' pitres,
Il va gagner le titre,
Chanté par la foule et par l'arbitre!

Il sortira l'champion
'Vec un marteau-pilon,
Il vir'ra l'Criminale
'Vec un Gory Spécial

Il dégag'ra l'gourou
En lui brisant le cou,
Il dira non sans classe
«Enfin, on titre ma race!»

AH! AH! AH! AH!
Mensah-X va être vainqueur de l'Elimination Chambeeeeeer!
AH! AH! AH! AH!
J'vous le dis car j'suis head-boo-ker!

Le Ghanéen interrompit sa lecture, relit une page plus loin, encore une autre, puis se massa les tempes doucement en prenant une grande respiration. Une attitude que lui a conseillé son docteur quand il s'adressait à son manager.
-Coffee…
-Oui ?
-Déjà, arrête de te poncer les pieds. Devant une autre personne, ça ne se fait pas. Ensuite… POURQUOI EST-CE QUE C'EST LA MÊME PROMO QUE CELLE DE NO WAY OUT !?
-Mais t'inquiète ! Ca ne se verra pas !
-Ce qui se verra, c'est le bourre-pif que je vais t'envoyer !
-Pitié ! J'ai des putes et des gosses que je ne reconnais pas ! Tape-les, eux !
-Tu vas dire que je vais encore me plaindre, mais depuis que tu es headbooker, je suis que l'ombre de moi-même ! Je me tape une losing streak sans nom !
-Oh tu exagères ! Tu n'avais pas gagné au Royal Rumble ?
-J'avais perdu !
-Hein ? Ah oui possible… Alors… c'était pas toi qui a gagné le premier Church Match de l'histoire de la WFA ?! Hein ? Dis ! Petit fripon !
-Coffee, je vais faire un tour dehors. Je te rends ta promo, et tu peux m'oublier.
-Hein ? Mais attends ! Où tu vas ?!
-Puisque je vais perdre, autant le faire avec art ! Je vais faire la fête et m'éclater avec CM Punk ! Depuis le temps qu'il me propose de faire une soirée ! Puis tiens ! Il va bien me filer un ou deux conseils sur Hunico, non ? Puisqu'ils ont le même manager.
-Hein !? Mais malheureux ! Passer du temps avec Punk ?! Mais ta vie va changer dans le mauvais sens du terme ! A jamais !
-C'est ça bien sur !, dit le Ghanéen en textant le Straightedge.
-Mais ! Tu rentres après alors, hein ? Tu me le promets ?
-On verra, Coffee… A plus !



Pendant ce temps, dans l'avion direction Paris, TS17 et son chapeau acheté à la Foir'fouille parla communication avec Hunico. Un Mexicain qui, une fois n'est pas coutume, se montrait totalement excité. Il faut dire que les plans de com' de son manager, bien connus du grand public, ne passent pas inaperçus. Si  Hunico réussit son entrée, c'est la gloire assurée, avec à la clé un plus gros pourcentage sur les interviews !

-Alors, gamin, content ?, demanda TS qui connaissait la réponse, à voir la bouille enjouée de son second catcheur.
-Oh que oui ! Mais dis-moi, j'ai bien compris qu'on a pris l'avion direction Paris.
-Bien vu !
-Et te connaissant, tu as surement des contacts dans tous les grands médias !
-Exact !
-Hmm… ce n'est pas le Festival de Cannes… C'est pour le cinéma ?
-Haha ! Petit curieux ! Je sais bien où tu veux en venir ! Mais je ne te dirai rien ! Surprise !
-Mouais… j'espère que ça sera bien.
-Ce sera très bien ! Tu vas pouvoir causer de tout ce que tu veux !
-Bon cela exclut le ciné, fit amèrement Hunico.
-Ah mince ! Tu m'as eu ! Bon, je ne te dirai plus rien ! Tiens, on va se matter l'intégrale des making-off des Quentin Tarantino-likes porno malgaches.
-Heu… T'es sûr ?
-Ben ouais pourquoi ? Tu vas voir ! J'ai fait découvrir à quatre personnes maxau monde entier Jarhead, tout l'univers connaitra Pipe Fiction, Boulevard de la Mouille….
-Moui, bof, hésita Hunico, de moins en moins chaud à matter des boulards pendant des heures avec son manager seuls dans la grande cabine du jet privé de TS, à 5000 pieds d'altitude.
-Tiens ! On va mettre ça ! Tu vas m'en dire des nouvelles !
-Reservoir Dogs ? Mais ça n'a pas l'air porno…
-Attends que les chiens arrivent ! C'est l'un des meilleurs films zoophiles que je n'ai jamais vu !

Hunico n'eut même pas le temps de vomir son taco que les premiers décamètres d'un bel étalon noir apparaissent à l'écran.

-HAAA MAIS PUTA MADRE ! ETEINS !
-Attends ! Le plus drôle, c'est quand sa bite va imiter la scène de la danse dans Pulp Fiction !
-Mais bordel, c'est quoi ton problème, sérieux ?! Et puis pourquoi cette addiction pour les Blacks?!
-J'en sais rien. Je crois que Punk a un peu trop d'influence sur moi.
-Hein ?! Tu veux dire que…
-Mais non ! Mais il traine qu'avec des Blacks, alors ça déteint un peu sur moi…
-Tu es sûr que ce n'est pas parce que tu es sexuellement attiré par Mensah-X ?
-MAIS-BIEN-SUR-QUE-NON-MAINTENANT-LE-DEBAT-EST-CLOS-CHUT-SILENCE !

Hunico sourit, fier de lui, alors que TS boude. Il le fait souvent, certes, mais là, c'est pour un truc sérieux.

-Au fait, demanda innocemment Hunico, il fait quoi ce soir, Punk ?
-J'en sais rien et j'en ai rien à foutre ! Laisse-moi dormir !


Punk n'en croyait pas ses yeux.

-MENSAH ! C'EST BIEN TOI !
-… Putain, je regrette déjà…
-Mais rentre ! Rentre ! Je vais te faire rencontrer plein de gens !
-Mais pourquoi j'ai fait ça moi…
-Je ne pensais pas que tu allais dire oui à ma 385ème invitation ! Je t'offre un verre ! Non ! Je t'offre des verres ! Ce soir, tu es mon invité.

Mensah-X rentra avec méfiance dans l'immense manoir du Straightedge. Tout est en marbre, doré d'or, et brille de mille feux.

-Tout a été payé par Voiceless TV, là. Je te dis pas le prix des droits télé ! Tiens, là, tu as une fontaine à champagne.

Punk n'attendit pas et servit une coupe à son invité. Il s'en prit une et la but d'un trait.

-Tu… tu n'es pas censé ne pas boire d'alcool ?
-Hein ? Oh ça, c'est pour la téloche ! En fait, j'en ai rien à foutre en vrai, mais ça rapporte bien. Une sacrée niche que j'ai dégoté pour récupérer le pognon des pigeons !
-Ah ouais d'accord, soupira le Ghanéen.


Arrivé à l'aéroport CDG, nos deux amis sont tout aussi impatients que dans l'avion, malgré l'incident des pornos.

-Vite !, s'exclama TS, on va arriver en retard pour le prime !
-Le prime time ? Mais alors ça veut dire que je vais faire la télé !
-Hein ? Mais non ! Ca veut dire que l'on va arriver en retard pour les Pryme Tyme ! Darren Young et Titus O'Neil !
-… Parce qu'ils sont noirs ?… Et que l'un d'entre eux est homo ?
-Hein ? Mais pas du tout ! Je me suis trahi ! C'est bien à la télé où l'on va ! Taxi !

Une voiture s'arrêta devant eux, et les deux hommes saluèrent le chauffeur et mirent leurs bagages dans le coffre. Discrètement, TS barre de plusieurs traits sur son agenda « 16h30 : Porno gay noir avec Hunico et Darren Young, comme dans Jacquie et Michel. », puis cacha difficilement son érection. Heureusement qu'il avait un plan B ! Il se plaça à la droite du chauffeur et lui indiqua à l'oreille une adresse. Hunico rêvait. Son manager est du genre à avoir le bras long. Même si CM Punk connaît les plus grands hommes de la télévision américaine, il est impatient de savoir où il allait. Canal + et son audience ciblée ? Le journal de TF1 ? Une émission culturelle du type Ce soir ou jamais ? Hunico l'ignorait et ça l'agaçait puis le faisait sourire. Quoiqu'il en soit, TS lui avait promis qu'il allait pouvoir lui parler des conditions de combat dans lequel il était engagé avec les Marines. Ca n'allait donc pas être Touche pas à mon poste (ce qui le rassura quelque peu), ni Nos chers voisins, et encore moins Plus belle la vie ou SODA ! Hunico était confiant… jusqu'à ce qu'ils arrivent devant les bureaux de France Télévisions. Hunico regarda sa montre : il était trop tôt pour Ce soir ou jamais.

-TS, qu'est-ce que c'est que ce bordel ?
-Allez, vite grouille-toi !
-Non attends ! Où on va ?
-Tu vas voir, ça va te plaire ! Vite, en session maquillage.

Quelques minutes plus tard, Hunico est poussé par un régisseur en plateau. TS l'encouragea, mais le visage du Mexicain se décomposa quand il vit Mireille Dumas !

-Bonjour et bienvenue à ce nouveau numéro de Vie privée, vie publique. Ce soir, je reçois l'ancien Marine et désormais catcheur Hunico.

Ce dernier, avant d'être poussé vers le plateau, se tourna l'oeil sévère vers son manager, qui se contenta de hausser les épaules.

Hunico parviendra-t-il à excuser son manager? Mensah-X passera-t-il une bonne soirée à la fête de Punk? Les deux hommes seront-ils prêts à temps pour Mania? Coffee aura-t-il le temps de finir de poncer ses pieds?

Coffee était à nouveau sagement assis à son bureau. Tout allait bien de son côté. La WFA n'a jamais été aussi florissante, il avait enfin fini Assassin's Creed III, son costume de Chuck Blazer pour faire couler la FIFA (et éviter que le éfebihaille ne mette le nez dans les comptes quelque peu obscures de la fédé) n'a jamais aussi utile.
L'argent coulait à flots dans cette période pré-Mania, là où tout le monde voulait marquer l'événement. Qui n'a jamais rêvé d'une victoire à WM V ? Hein ? A part Curtis Axel ? Et John Morrison, même si Heelmaniac ne le sait pas.
Coffee était confiant pour le match contre Hunico, son poulain ayant l'expérience de ces grands rendez-vous. Coffee était tout aussi confiant dans le talent d'écriture de son grand pote Flying Panda. Et quand bien même il n'y aura aucune promo, les APA gagneront, histoire de rappeler qui est le patron. Non franchement, tout allait bien pour Coffee. Tous ses managés vont remporter leurs matches respectifs à Mania. Tous. Le headbooker n'avait oublié personne. Quand bien même le titre de cette promo devrait lui faire rappeler qu'il n'a oublié personne. La championne des Divas, par exemple.

-Oh non je ne l'ai pas oublié.

Hein ?! Mais comment tu peux m'entendre ?

-Ben, je ne sais pas.

Non, mais espèce d'andouille. Je suis le narrateur ! Une voix off ! Tu n'es pas censé m'entendre !

-Ah ? Ah bon.

Bref… Coffee vaquait à ses occupations.

-Je vaque à mes occupations.

Quand soudain, une voix stridente se fit entendre dans les couloirs. Vous ai-je précisé que c'était dimanche 7 juin, à quelques minutes de la fin des promos ?

-Non, je crois pas que vous l'ayez f…

Chut, toi ! Bref… la voix stridente était celle de Sexy Boy qui entra en trombe, sans frapper et avec peu de manière, tout comme tout bon headbooker.

-Coffee !
-Oh salut Sexy !
-Mais qu'est-ce que tu fous ?
-Ben, je vaque à mes occupations.
-La promo de Mickie James, où est-elle ?

Coffee soupira, sourit à son collègue et lui indiqua le fauteuil en face de lui.

-Je vais tout t'expliquer. Veux-tu un café ?

Sexy s'assit. Nerveux comme pas deux, il refusa l'offre de Coffee.

-Il n'y aura pas de promo pour Mickie James. Ceci est une décision prise à deux, elle et moi.
-KEUWA ?! Mais tu vas perdre.

Son interlocuteur partit dans un rire diabolique.

-Perdre ?! Au profit de Candice Lerae ?! Allons, soyons sérieux !
-Mais !
-Mais quoi ? Genre, Lerae va être championne ? Alors que tout le monde sait qu'elle va feuder contre HE.
-…
-Et elle s'encombrerait d'une ceinture ? Allons !
-Oui, mais…
-Mais non ! Ou alors, tu la fais gagner à Mania, mais elle perd la ceinture dans la foulée contre la vainqueur du MITB (très bonne idée au passage)
-Mais Aral' a fait une excellente promo !
-Nous sommes d'accord, et sa feud contre HE sera génialissime !

Sexy paraissait décontenancé…

-Et si Mickie perd son match sans qu'elle perde sa ceinture, mais qu'elle la perd contre la vainqueur ?
-Mais ce sera fantastique pour la nouvelle championne ! Qui sera-t-elle ?

Sexy paraissait encore plus décontenancé.

-Coffee… Tu ne veux pas poursuivre ce règne de championne ?
-Non.
-Et… Et Mickie non plus ?
-Non plus.
-Mais pourquoi ?!

Le headbooker se leva et fit pivoter un tableau blanc sur lequel était dessiné ce qui semblait à un plan machiavélique.

-Notre plan, confectionné avec Mickie, est très simple. Déjà, nous voulions faire chier Gbacca, Swanton et Aral en devenant championne des KO.
-Jusqu'à là, je comprends.
-Et aussi avoir une championne encore plus charismatique que celle de TS, toujours dans le but de le faire chier.
-D'accord.
-En fait, tu vas vite comprendre que nous avons fait tout ça pour emmerder les autres.
-Je vois.
-Mais j'ai quand même envie de faire chier Gbacca, comme Mickie a envie de faire chier Brit'.
-Mais comment… ?
-Très simple, nous ne supportons pas qu'une fille aussi peu charismatique soit triple championne des divas.
-Tu exagères !
-Et sur quel point, sil vous plait Môssieu Sexy ?
-Ben, Britani est tout de même charismatique.
-Arrête ! Elle tient tout son charme de Georges et tout son talent vient des promos de Gbacca.
-… Tu marques un point.
-Je sais. Ainsi, le but du jeu est de faire perdre Mickie, puis de récupérer la ceinture. Puis de la reperdre, puis de la regagner. Puis de la rereperdre pour la reregagner.

Sexy, qui était un peu lent d'esprit mais c'est pas grave, on l'aime quand même, compta sur ses doigts.

-Mais alors ? Mickie sera quadruple championne des divas !
-Tout juste ! Et ça fera bien chier Gbacca, hin ! Hin ! Hin !

D'abord conquis par cette nouvelle preuve du machiavélisme dont faisaient preuve Coffee et Mickie ('fin surtout Mickie), Sexy fit la gueule.

-Je… je ne peux pas.
-Mais enfin ? Pourquoi ?
-Ce n'est pas… bien.
-Hein ? Roh quoi ! Tu ne vas pas nous refaire une Mimi Dashwood au Queen of the Cage !
-Mais non, mais c'est que Mickie est le meilleur élément qui soit dans l'effectif actuel des divas.
-Je sais !, sourit Coffee.
-Et je voudrais secrètement la faire gagner à Mania pour la voir partir avec sa ceinture et aussi lui sucer son talon haut.
-Tu ne veux pas lui faire plaisir ?
-Si, si, mais bon…
-Je comprends… et si tu le faisais contre… UN GROS SAC DE PETITES CULOTTES SALES DE COLLEGIENNES JAPONAISES ?

Le headbooker des divas poussa un petit cri de jouissance. Les petites culottes sales de collégiennes japonaises ! Son point faible ! Son péché mignon !

-Je… je ne peux pas !
-Toutes fraiches du jour !
-HAAAAN ! Mais… comment tu as fait pour…
-Chuuuuuut, dit Coffee en poussant son index sur la bouche de son collègue. Plus un mot. Ce sera notre petit secret.

Les yeux de Sexy s'illuminèrent au fur et à mesure qu'il fouillait dans le grand sac.

-Coffee ! Je compte sur ta discrétion ! Cette transaction n'a jamais eu lieu.
-Elle n'aura jamais eu lieu si Mickie perd à Wrestlemania.
-Sans faute !
-Pour mieux regagner la ceinture.
-Oui.
-Pour mieux la reperdre.
-D'accord.
-Pour mieux la reregagner.
-Tout à fait.
-Pour mieux la rereperdre.
-Bien sur !
-Pour mieux la rereregagner.
-J'ai bien compris.
-Pour faire bien chier Gbacca et son règne de championne des KO à la con.
-Aucun souci !
-Merci ! <3

Sexy partit satisfait de son échange avec Coffee, le sac de petites culottes sales sous son bras.

-Oh au fait Sexy.
-Oui ?
-La prochaine fois que l'on t'offre des petites culottes, évite de commencer à te pincer les tétons devant les autres.
-D'ac.
-Sexy ?
-Oui ?
-Qui sera la nouvelle GM des divas ?
-Je t'avoue que je ne sais pas encore.
-Ce sera moi.
-Coffee, je ne peux pas faire ça. Tu n'as pas à te mettre autant en avant dans la WFA.
-Et contre deux gros sacs de petites culottes sales de collégiennes japonaises ?
-HAAAAAN !

Burchill se réveille en sueur. Son coeur cogne vite et fort dans sa poitrine. Autour de lui les bruits de la ville... il a dormis dehors, dans la rue... une fois de plus.
Depuis son retour du côté de la résistance il ne dort plus à l'hôtel. Il ne mange plus à la cantine. Comme s'il voulait se couper de tout. Pour se retrouver peut-être ? Qui sait, la psychologie n'a jamais été son fort. Peut-être que tout ça c'est du vent pour jouer les martyr. Il ne sait plus, il remet tout ces choix et ses actes en question.

Quelques pièces lui ont été laissés, il souris pour la bienveillance des gens. Il garde la monnaie, un malheureux en aura surement plus besoin que lui.

The joke's on you, coffee ! C'est les petites culottes des écolières d'Europe de l'est que j'aime ! Ah ha ! Et voilà, Mickie va gagner à WM. Wait...
Non, elle va perdre...
Elle va...
...
...
...
...
...
HAAAAAAAAAAAAAN !

SwantonBomb : Salut à tous c’est Swanton. Ça va vous ? Moi ça va et c’est cool. Alors bienvenue pour un nouveau Tuto de SwantonBomb ! Je lance tout de suite les hashtag #SB #tutoSB
 
 
SwantonBomb : Il faut savoir que ça ne se fait pas comme ça. C’est un travail sur le long terme. Il ne suffit pas d’envoyer un chèque et des filles de joie. Non ! Oh non ! Ça ce n’est pas convaincre un headbooker. C’est le corrompre et corrompre, c’est mal. Alors, n’oubliez pas…
 
 
 
SwantonBomb : Il est fini le temps où les HeadBooker sont payés par virement bancaire ou femme de joie. Gbacca, Clown, si vous me regardez…
 
 
SwantonBomb : Aujourd’hui, on gagne des matchs en Pay-Per View grâce à des promos qui touchent. Grâce à des promos inspiré de Mad Max, de Star Wars, de Game of Thrones ou de The Walking Dead !
 
SwantonBomb : Alors il existe cinq étapes et la première d’entre elle, c’est…
 
 
Il 20 heures ! AJ Lee vient de finir de s’entraîner. La journée fut longue. Un réveil à six heures. Une arrivée au centre d’entrainement à neuf heures. Un entretien avec la direction provisoire de la WFA à onze heures. Un déjeuner avec Dixie Carter à treize heures. Un retour au centre d’entraînement à quinze quarante-cinq. Un match d’entraînement contre Mimi Dashwood à dix-huit heures. Une victoire contre Mimi Dashwood à dix-huit heures trois. Une séance de musculation à dix-huit heures trente. Une douche à dix-neuf heures trente-huit.
 
Bref, une journée faste.
 
AJ Lee a maintenant l’embarras du choix. Elle peut rentrer chez elle et se reposer. Elle peut aller dîner au restaurant. Elle peut aller voir une pièce de théâtre. Non rien de tout cela. La finale de la Ligue des Champions ce soir ? Non, très peu pour elle. Elle va aller au cinéma. Pour la séance de vingt-et-une heure. A vingt-trois heures vingt-cinq, elle sort de la séance, la mine ravie. Apparemment le film était très bon.
 
AJ Lee sort de sa poche son smartphone.
 
AJ Lee : Oui ? Swanton ? Tu vas bien ?
 
SwantonBomb : Je vais bien et toi ?
 
AJ Lee : Je ne te dérange pas ?
 
SwantonBomb : Non, ça va. Qu’est-ce qu’il y a ?
 
AJ Lee : Il faut que l’on se voit.
 
SwantonBomb : Ok mais quand ?
 
AJ Lee : Maintenant chez moi.
 
Deux heures plus tard…
 
Chez AJ Lee…
 
SwantonBomb : Qu’est-ce que je ne ferai pas pour mes clients.
 
SwantonBomb commence à enlever sa ceinture.
 
AJ Lee : Qu’est-ce que tu fais ?
 
SwantonBomb est choqué – déçu oui – mais choqué.
 
SwantonBomb : Bah…
 
AJ Lee : Il faut qu’on parle.
 
SwantonBomb : Il faut que je pisse.
 
AJ Lee : C’est ça…
 
Deux minutes plus tard…
 
SwantonBomb : Bon… tu voulais qu’on parle… Ah tiens, j’avais pas vu ton nouveau poster des Gardiens de la Galaxie…
 
AJ Lee : Ouais…Je veux faire du cinéma !
 
SwantonBomb : Pardon ?
 
Deux jours plus tard…
 
AJ Lee n’est pas venu au centre d’entrainement. C’est la deuxième fois… la deuxième fois en deux jours. Selon les dires et les rumeurs, AJ Lee a été vu au cours de ses dernières vingt-quatre heures dans une bibliothèque.
 
 
A quelques jours de WrestleMania V, AJ Lee semble avoir baissé les bras.
 
SwantonBomb : FAUX !
 
A quelques jours de WrestleMania V, AJ Lee semble avoir la tête ailleurs.
 
SwantonBomb : FAUX !
 
A quelques jours de WrestleMania V, AJ Lee semble avoir d’autres priorités.
 
SwantonBomb : FAUX !
 
A quelques jours de WrestleMania V, AJ Lee a envie de se détendre.
 
SwantonBomb : C’EST MIEUX !
 
A quelques jours de WrestleMania V, AJ Lee a envie de se détendre et prendre du temps pour elle. AJ Lee sort de la bibliothèque. Elle met une capuche et une paire de lunettes pour cacher son visage. Elle sort son téléphone.
 
AJ Lee : Swanton ?
 
SwantonBomb : Oui AJ ? Tu as retrouvé la raison.
 
AJ Lee : Tu as le numéro de Kevin Feige ?
 
SwantonBomb : Pardon.
 
AJ Lee : Tu as le numéro de Kevin Feige ?
 
SwantonBomb : J’avais entendu mais je viens de heurter un gamin avec mon cadi.
 
AJ Lee : Ah…
 
SwantonBomb : Bon qu’est-ce que tu disais ?
 
AJ Lee : Tu as le numéro de Kevin Feige ?
 
SwantonBomb : Pardon ?
 
AJ Lee : Qu’est-ce qu’il y a encore ?
 
SwantonBomb : Non je n’ai pas entendu.
 
AJ Lee : Tu as le numéro de Kevin Feige ?
 
SwantonBomb : Et pourquoi ça ?
 
AJ Lee : Je veux un rôle chez Marvel et je sais qu’en ce moment il recherche leur Captain Marvel.
 
SwantonBomb : On peut reparler de ça après Mania ?
 
AJ Lee : Non ! Maintenant !
 
SwantonBomb : Je passe quelques coups de fil et je te rappelle.
 
 
Deux minutes plus tard…
 
SwantonBomb : AJ ?
 
AJ Lee : Oui ?
 
SwantonBomb : Alors j’ai pas réussi à avoir le numéro de Kevin Feige…
 
AJ Lee : Réessay…
 
SwantonBomb : MAIS !
 
AJ Lee : J’aime beaucoup.
 
SwantonBomb : J’ai eu le numéro de Zack Snyder.
 
AJ Lee se met à rire aux éclats.
 
SwantonBomb : Quoi ?
 
AJ Lee : Snyder ? DC ? La Warner ?
 
SwantonBomb : Ouais, c’est pas mal non ?
 
AJ Lee : A chier !
 
AJ Lee raccroche. Elle se rend dans le parking souterrain et met le contact. Sur l’air de Toxic de Britney Spears, elle sort du parking. Son téléphone sonne. Grâce à l’option Blutooth de sa Audi A6, elle répond.
 
AJ Lee : Swanton, quelle blague vas-tu sortir pour me faire rire ? The Miz mérite plus de devenir champion du monde que Dolph Ziggler ? Que le roster masculin est aussi bon que celui des Knockout ?
 
SwantonBomb : Non, je suis d’accord. Dolph Ziggler mérite plus que The Miz de devenir double champion du monde. Et la division Knockout est de loin la meilleure. Non je voulais te dire, on a rendez-vous.
 
AJ Lee : On a rendez-vous où ?
 
 
SwantonBomb arrive avec AJ Lee au Crédit Wrestling.
 
SwantonBomb : Bonjour, nous avons rendez-vous pour un prêt.
 
Banquier : Avec qui ?
 
AJ Lee : Monsieur DiBiase.
 
Une heure plus tard…
 
Ted DiBiase : Ce fut un plaisir monsieur Bomb… madame Lee, j’espère vous voir triompher à WrestleMania.
 
AJ Lee : Merci.
 
Ils quittent la banque.
 
AJ Lee : Je ne savais pas que DiBiase travaillait ici.
 
SwantonBomb : De Burchill l’a ruiné. Il a été obligé de prendre un petit boulot à côté.
 
 
SwantonBomb : Bon… bah moi je vais tenter d’écrire ma promo pour AJ Lee. Il me reste plus que quelques heures…

 
 
Il y a très longtemps…
Dans une époque oubliée…
Où règne le roi Randy Orton…
Sur un continent qui a disparu des livres et des mémoires…
Le Royaume des deux ceintures…
 
Le Roi Randy Orton, troisième du nom, règne depuis près de dix ans sur le Royaume. Il a vaincu l’immortel Undertaker, le Roi Phenom après une révolte avec la fortune de Sir DiBiase, le fortuné. Dans un combat à mort, Orton a donc vaincu le Roi Phenom et a pris sa place sur le trône de métal. Mais hélas, la paix semble être fragile dans le Royaume des deux ceintures. Le précieux allié du Roi, Antonio Cesaro a été assassiné. Le Roi Orton décide alors de partir dans les Terres Bleues, les terres de Smackdown, avec sa reine Stephanie, pour aller quérir l’aide de son ami, l’homme qui garde les Terres de Smackdown, Brock Lesnar. Le Roi Orton veut que Brock Lesnar devienne son bras-droit dans la capitale de RAW. Dans l’ombre, le fortuné DiBiase complote pour prendre la place du roi Orton. Le gueux De Burchill est lui toujours prêt à sa prochaine trahison. Seulement personne dans le Royaume ne se doute qu’une menace encore plus grande approche dans les Terres Inconnues, on parle d’un homme… un homme devenu la réincarnation d’un Dieu longtemps disparu.
 
Alors que le Roi arrive à Smackdown, un voyageur est sur la route.
 
Le voyageur portait un long manteau noir avec une capuche recouvrant son visage. Il est à cheval. Au loin, à l’horizon, nous y voyons un petit village. Le soleil se couche. Il sera dans le petit village à la tombée de la nuit.
 
Dans une des tavernes du village.
 
Le Bon Joe : Allez… viens boire un p’tit coup dans cette taverne !
 
Carlito : Y a de la bière, du vin et de la bière !
 
Les deux joyeux lurons dansent dans la taverne.
 
Le tavernier : Attention mes amis ! Il ne reste plus qu’un seul tonneau de vin et deux de bière.
 
Carlito : D’où vient ce vin cher ami tavernier ?
 
Le tavernier : De son domaine à lui.
 
Le tavernier pointe du doigt vers un portrait au-dessus de la porte des chiottes. C’est le portrait de Paul De Burchill le gueux.
 
Le Bon Joe : Qu’il soit béni ! A ta bonne santé, De Burchill, le gueux !
 
Soudain, les portes de la taverne s’ouvrent, ce sont deux hommes qui entrent des brutes des collines. Les deux hommes sont bien connus dans la région.
 
Le bon Joe : Ah ? Le cruel Ohno et son compagnon de toujours, le barbare Rowan.
 
Le cruel Ohno : Ainsi donc… voici dont-là les deux ivrognes qui beuglent chaque soir dans une taverne différente empêchant ainsi dormir notre maître à tous… le docteur.
 
Carlito : Oh ta gueule ! T’es moche… euh non t’es con… euh non… tu sers à rien.
 
Le barbare Rowan : Voudrais-tu que je te coupe la tête après ou avant d’avoir arraché ton foie ?
 
Le bon Joe : Et toi ? Tu veux que je te gerbe dessus avant ou après t’avoir pisser dessus.
 
Le barbare Rowan : HA !!
 
Le cruel Ohno : HA !!
 
Le bon Joe : HA !!
 
Carlito : BLURB !!! HA !!
 
Les hommes de la colline se jettent sur les joyeux lurons. Les coups pleuvent et cela ravis les fidèles clients de la taverne.
 
Quand soudain…
 
Le voyageur ouvre les portes de la taverne tel le messie. Toujours, vêtu de son long manteau noir avec une capuche recouvrant son visage.
 
Le voyageur : Serait-il possible d’avoir un lit où je pourrais dormir ?
 
Le cruel Ohno : Casses-toi le gitan !
 
Le voyageur : Tu te serais estimé heureux si le Gros des Îles t’avait mis à terre parce que je vais te casser chacune de tes dents. As-tu compris ?
 
Le barbare Rowan : Pourquoi tu parles des dents de mon frère ?
 
Le voyageur : Tu pourrais te servir des dents de ton… frère pour en récupérer quelques-unes.
 
Le barbare Rowan : HA !!
 
Le cruel Ohno : HA !!
 
Le voyageur sort une dague de son manteau et saisit le bras droit de Rowan avant de lui couper la main. Il met un coup de coude dans la joue de Ohno qui recule et titube. Il donne ensuite un coup de pied dans le genou du barbare, le mettant à genoux. Ohno fonce vers le voyageur qui porte un surpassement le faisant passer à travers une vieille table en bois. Le voyageur se saisit d’un tabouret et frappe Rowan dans la nuque. Le voyageur s’approche alors de Ohno, le dos brisé. Il s’agenouille auprès de lui et sort un petit couteau de sa botte.
 
Le voyageur : Alors ? Par quelle dent je commence ?
 
Le cruel Ohno : Non… non… NOOOOOOOOOOOOOON !
 
Le lendemain matin
 
Le voyageur remet sa capuche et sort de la chambre qu’il a occupée pendant la nuit. Il descend les marches de l’escaliers et arrive dans la pièce où il a mis à terre les deux hommes des collines. Les deux alcooliques n’ont, eux, pas eu besoin de correction de sa part vu qu’ils se sont écroulés très rapidement après s’être battus avec le cruel et le barbare.
Le tavernier : Voici votre repas comme vous l’avez exigé…
 
Le voyageur : Merci. Que le Dieu te garde.
 
Le tavernier : Messire ?
 
Le voyageur s’arrête alors qu’il s’apprêtait à quitter les lieux.
 
Le tavernier : Qui êtes-vous ?
 
Le voyageur découvre son visage et répond : D’Angelo Dinero, le Pope, la Main de Dieu.
 
D’Angelo Dinero : Des heures sombres approchent et je suis là pour amener la lumière de Dieu sur le Royaume des deux couronnes.
 
Le tavernier : Vous aspirez à prendre le trône de métal ?
 
D’Angelo Dinero : Le trône m’indiffère, seul Dieu peut prétendre au trône.
 
Le tavernier : Et la lumière ?
 
D’Angelo Dinero : Oui.
 
Le tavernier : Cela a-t-il un rapport avec la cité ?
 
D’Angelo Dinero : La cité ? Quelle cité ?
 
Le tavernier : C’est une légende par-delà le grand Mur !
 
D’Angelo Dinero : Quelle cité ?
 
Le tavernier : La cité des Lumières.
 
D’Angelo Dinero sort alors de la taverne. Il grimpe sur son cheval.
 
Le tavernier : Messire Dinero ? Messire Dinero ! Qu’allez-vous faire ?
 
D’Angelo Dinero : Je vais aller mettre fin à cette tromperie.
 
Le tavernier : La cité des Lumières est à mille lieux d’ici. Il vous faudra des semaines pour atteindre le Mur et des mois pour atteindre la cité des Lumières.
 
D’Angelo Dinero : Je ne laisserai pas un petit con prendre Dieu comme symbole de sa cité.
 
Le tavernier : Il existe quelqu’un qui pourrait vous aidez…
 
D’Angelo Dinero : Et pourquoi écouterai-je un tavernier ?
 
Le tavernier : Parce que ce sont des hommes comme vous que le Royaume a besoin pour se sortir de cet enfer.
 
D’Angelo Dinero : Qui est cet homme ?
 
Le tavernier : Un homme ? Il n’a rien de tel.
 
D’Angelo Dinero : Est-ce celui que l’on appelle le réincarné ?
 
Le tavernier : Je ne connais pas homme pareil, non. Celui à qui je pense existe. Dans la forêt…
 
D’Angelo Dinero : Il est l’incarnation du mal. Il faudrait être fou pour passer un pacte avec lui.
 
Le tavernier : Promettez-lui le Royaume, il vous donnera la cité.
 
D’Angelo Dinero : Je ne laisserai pas un bouseux poser son cul sur le trône de métal.
 
Le tavernier : Il semblerait que vous n’ayez pas le choix si vous voulez mettre fin à cette cité.
 
D’Angelo Dinero : Qui, diable, êtes-vous ?
 
Le tavernier : Vous le découvrirez bien assez tôt. Laissez-moi vous conduire à lui. Laissez-moi vous mener à la victoire.
 
D’Angelo Dinero : Prenez un cheval… et conduisez-moi à lui.
 
Le tavernier prend un des chevaux des hommes de la colline.
 
Le tavernier : Très bien, nous en avons pour sept jours à cheval. Nous pourrons camper dans trois jours chez un bon ami.
 
Trois jours plus tard
 
D’Angelo Dinero : Et cet ami, qui est-ce ?
 
Le tavernier : Quelqu’un de bien… enfin… de temps en temps.
 
D’Angelo Dinero : De temps en temps ? Dans quel traquenard m’envoies-tu ?
 
Le tavernier : Ce n’est pas un traquenard. C’est juste qu’il est aussi quelqu’un de mauvais.
 
D’Angelo Dinero : Oui comme vous, il semblerait…
 
Le tavernier : Comme moi…
 
Le tavernier frappe D’Angelo Dinero dans la nuque. La main de Dieu tombe alors de son cheval, inconscient.
 

 
Randy Orton : Cette année, il était question de quelque chose de plus grand que Randy Orton. Il était question de l'avenir de la WFA.
 
 
Chapitre 1 – WrestleMania IV, le 16 février 2014 : le Main-Event
 
One Year with Randy Orton II
Randy Orton : Je me promets d'être impartial, d'être un arbitre légitime, d'être sans pitié...
 
Voix off : Voilà par quoi se terminer le premier numéro de One Year with Randy Orton II.
 
Randy Orton : J'avoue que cette situation me plaisait bien même si j'aurai préféré être dans le ring en tant que combattant. Batista a eu un comportement honteux en me blessant. Je suis le Main-Event de RAW depuis le Royal Rumble 2012.
 
 
Batista : Randy Orton est quelqu'un de mauvais. Il mérite ce qui lui est arrivé avant le WrestleMania IV.
 
Triple H : Comme je l'ai dit, ces deux là sont des frères ennemis. Ils se sont entraînés ensemble. Ils étaient destinés à écrire l'histoire de ce WrestleMania IV, ensemble. Malheureusement... les choses ne se sont pas passées ainsi. C'est uniquement à cause de leur égo. Batista a quitté la fédération parce qu'il avait un égo trop grand. Randy Orton et Dave Batista ne peuvent co-exister ensemble dans une même fédération et encore moins dans un même clan.
 
Ric Flair : La seule chose qui peut coûter la place de Randy dans la fédération, c'est son égo. Actuellement, c'est le meilleur. Il est plus fort que Lesnar. Il est plus intelligent que Paul De Burchill et Roode. Il est plus manipulateur que Ted DiBiase. Un jour, la WFA n'aura plus Randy Orton, parce que ce-dernier l'aura décidé.
 
Randy Orton : Ce qui s'est passé à WrestleMania IV a été un échec total. Jamais, je n'aurai pensé que Batista trahirait notre cause pour me blesser encore plus. Il a voulu mettre fin à ma carrière. Il a voulu jouer, et il a perdu. Je suis la seule et unique raison du départ de Dave.
 
Batista : Randy croit que c'est à cause de lui que je me suis cassé de la WFA, c'est faux.
 
Randy Orton : Dave est dans le déni. Il ne veut pas avouer que je l'ai poussé à la porte.
 
Vince McMahon : Quand Dave est devenu une menace pour nous tous, le GANG, il fallait s'en débarrasser. Fort heureusement, il était celui qui en savait le moins.
 
Stephanie McMahon : Les gens sont heureux de ce qu'il s'est passé à WrestleMania IV. Dave a perdu, le GANG semblait proche du chaos, Randy a été écarté du titre, Regal était revenu et Trent a gagné. Le public était content mais l'objectif était ailleurs.
 
WrestleMania IV, le 16 février 2014
Les deux adversaires s’observent tout en restant sur leurs gardes … et se lancent simultanément un hochement de tête entendu. Les deux hommes descendent alors du ring, prenant la direction des vestiaires, plus déterminés que jamais.
[...]
Dudebuster DDT !!! DUDEBUSTER DDT DE BARETTA !!! Le pin suit, Regal se jette au sol, sa paume tape une première fois le sol … une seconde … le public retient son souffle … une troisième !!! C’est fini ! Trent Baretta l’emporte ! Le Banging Gumba remporte le Main-Event de Wrestlemania IV et le WFA World Heavyweight Championship !!!
 
Randy Orton : L'histoire semblait avoir sa happy end. Mais tout ceci n'était que le début de quelque chose de plus grand encore.
 
Trent Barreta : J'ai battu le GANG ce soir-là.
 
John Bradshaw Layfield : Trent Wins LOL
 
Randy Orton : Très sincèrement, aucun des deux ne méritaient de repartir avec le titre... avec MON titre. Ce titre que j'ai porté autour de la taille pendant quatre cent cinquante jours. 450 ! Aucune autre superstar ne mérite de porter cette ceinture. Aucune autre superstar ne mérite de soulever cette ceinture. Aucune autre superstar ne mérite de se dire CHAMPION DU MONDE POIDS LOURD ! JE SUIS LE CHAMPION DU MONDE POIDS LOURD QUE CETTE FEDERATION MERITE ! Je ne suis pas un espèce d'underdog à la mords moi le nœud. Je ne suis pas un Dieu de pacotille. Je ne suis pas une bête sans cervelle. MON NOM EST RANDY ORTON !
 
Ric Flair : Viendra très prochainement le jour où Randy redeviendra champion du monde.
 
 
Chapitre 2 – Le GANG 2.0 : une ère nouvelle
 
Randy Orton : Comme je l'ai dit, l'échec de WrestleMania était un événement éphémère. L'essentiel était ailleurs. Le GANG a réussit à mener sa mission à bien. Où sont passés les Big Show du Grenier ? Les Heath Slater ? Les Richie Steamboat ? Tous ses sales parasites qui ont infestés la fédération sont désormais sous chacune de nos bottes. Nous – le GANG – les avons vaincu. La destruction devait continuer pour entamer la phase de reconstruction.
 
Vince McMahon : Randy Orton a échoué à WrestleMania IV. Oui. Et alors ? Il nous a rassemblé.
 
Randy Orton : La draft a été l'occasion pour nous de prouver notre influence.
 
Brock Lesnar : On avait la volonté de régner sur la WFA : détruire chaque fondement pour reconstruire la fédération selon notre vision. Il fallait donc régner sur les deux shows.
 
Randy Orton : Nous avons drafté Brock Lesnar à Smackdown pour surveiller Laurinaitis et pour qu'il fasse ses armes.
 
Ted DiBiase : Avec Paulo, nous sommes revenus à RAW pour aider Orton à contrôler JBL. Et à continuer notre travail.
 
Mensah-X : Le GANG est un groupe d'enfoirés blancs becs. Ils me l'ont mis profond en me draftant à Smackdown. Ils auraient mérité que je leur mette à chacun sur la gueule.
 
Bobby Roode : Ils se sont débarrassés de toutes les menaces potentiels de RAW. Moi, Mensah, Ambrose, la Wyatt Family, l'Equality of Chance. Tous sont passés de RAW à Smackdown de part la volonté du GANG.
 
Randy Orton : En sortant de WrestleMania IV, le GANG semblait faible, diminué et vaincu. Et pourtant...
 
 
Randy Orton : Le GANG est revenu plus fort.
 
Ted DiBiase : 2 fois champion Pure. 1 fois champion par équipe.
 
Brock Lesnar : 1 fois champion Intercontinental. Retour de l'année en 2013/2014.
 
Antonio Cesaro : 1 fois champion par équipe.
 
Paul De Burchill : Responsable de la chute de Heath Slater. Shocking moment of the year et Turn of the Year en 2013/2014.
 
Randy Orton : 2 fois champion du monde poids lourd. 1 fois Mr. Money in the Bank. Superstar de l'année 2012.
 
Vince McMahon : Lors du RAW post-WrestleMania IV, les spectateurs de la WFA avaient devant eux ce qu'il se faisait de mieux dans le business.
 
WFA RAW du 02/03/14
Toute la salle a réagit comme un seul homme pour accueillir sous les huées de la foule, celui qui a trahi, celui qui a choqué le WFA Universe. Paul De Burchill fait son entrée donc, fier, bombant le torse et arbore un sourire narquois en coin. Il avance vers le ring et fait un salut à son ami, Ted DiBiase qui l'applaudit depuis le ring. Il est même monté sur la deuxième corde dans un coin pour l'applaudir. Brock Lesnar et Randy Orton regardent le nouveau membre, les bras croisés, mais avec eux aussi, chacun, avec un sourire mesquin qui laisse présager le meilleur pour le GANG et peut-être le pire pour la WFA company. Paul monte sur le ring et serre la main de Randy Orton, puis celle de Brock Lesnar avant de prendre dans ses bras son ancien maître, son ancien rival et donc désormais, son meilleur ami. Leur étreinte provoque des moqueries mais par-dessus tout des sifflets.
[…]
L'ancien membre des Bad Mood Miracle fait son entrée, comme son prédécesseur, sous les huées de la foule. Il n'en a que faire et regarde droit devant lui, le GANG et le sommet de la compagnie. Pas un sourire sur son visage. Antonio Cesaro arrive dans le ring et serre les mains de ses nouveaux coéquipiers, partenaires, collègues, frères. Il serre en dernier la main de l'ancien champion du monde poids lourd, qui lui dit quelque choses, que l'on arrive pas à entendre. Voilà le GANG version 2014. Exit Batista. Voici RANDY ORTON ! BROCK LESNAR ! TED DIBIASE ! PAUL DE BURCHILL ! ANTONIO CESARO !
 
Randy Orton : Tout le monde pensait que le départ de Batista signifierait la fin du GANG. Ils étaient très loin de la vérité
 
Antonio Cesaro : Pas un seul instant, j'ai hésité à rejoindre le GANG. Randy et moi nous nous sommes rencontrés à WrestleMania IV. J'ai tout de suite su que ma place était dans le GANG.
 
Ted DiBiase : Paulo avait sa place dans le GANG. Il ne m'avait jamais trahi et j'étais convaincu qu'il était la meilleure personne pour nous aider à parvenir à nos fins.
 
Randy Orton : A présent, les guerres d'égos étaient terminées. Le GANG pouvait continuer de mener sa mission à bien.
 
Bobby Roode : Le GANG est et restera comme le clan qui aura fait le plus de mal à la fédération.
 
Randy Orton : Roode ne pouvait rien faire contre nous, encore moins lorsqu'il a été confronté une nouvelle fois face à Brock. Son combat contre Lesnar allait lui faire perdre un temps précieux. Nous étions à présent libres pour mener notre mission à bien.
 
Antonio Cesaro : Même s'il n'y a pas de leader officiel dans le GANG, Randy Orton nous guidait. Il est celui qui m'a le plus appris.
 
Ted DiBiase : Randy Orton savait que Dave Batista posait problème. Il a réglé le problème et nous a tous mis d'accord. On apporte tous notre pierre à l'édifice. Et le GANG de l'époque était le clan puissant grâce à Randy Orton.
 
Randy Orton : Je pense que je les ai aidés à devenir encore meilleurs. Je suis fier du parcours de Brock à Smackdown. Je suis fier du chemin parcouru par Cesaro depuis son entrée dans le GANG. Je suis fier du règne de Ted. Je suis fier de ce que nous a apporté De Burchill. À l'époque, j'étais convaincu que le GANG survivrait à n'importe quoi et... à n'importe qui.
 
 
Chapitre 3 – La reconquête : Trent Barreta, Seth Rollins
 
Randy Orton : Mon principal échec ? C'est le fait que je n'ai pas pu reprendre la ceinture de champion du monde poids lourd.
 
WFA One Night Stand 2014, le 27 avril 2014
Victoire de Trent Barreta ! Le Baning Gumba conserve sa ceinture de champion du monde poids lourd au terme d'un match violent qui conclut cette soirée hommage à la ECW. Après Batista, c'est Randy Orton qui échoue face à Trent Barreta. Décidément, les PPV post-WrestleMania sont durs pour le Legend Killer. Daniel Bryan l'année dernière, Trent cette année, Le Legend Killer va avoir du pain sur la planche.
 
 
WFA Cyber Sunday 2014, le 27 juillet 2014
Tenant à peine sur ses jambes, Rollins se précipite pour faire le tombé. L'arbitre se jette une nouvelle fois. 1 !! Au loin on aperçoit Orton qui est parvenu à se relever mais qui se tient sur le rebord du ring. 2 !! Orton tente de revenir et d'agripper la jambe de Rollins. 3 !! 3 !! 3 !!
Cette fois-ci c'est la bonne !! Orton a été trop lent, Barreta dans les choux, la victoire est pour Seth Rollins !! Le divin bicolore n'en croit pas ses yeux, il l'a fait ! Il décroche enfin le titre de WHC ! Enfin ! Randy Orton est dépité. Mais il n'a plus la force de bouger. Il est complètement affalé sur le rebord du ring et ne peut que contempler le triomphe du nouveau champion.
 
Randy Orton : J’aurai dû remporter mon rematch lors du RAW post-WrestleMania IV mais ce crétin de Rollins est intervenu.
 
Trent Barreta : Perdre mon titre a marqué un moment terrible dans ma carrière, depuis, j’ai perdu beaucoup mais… quitte à perdre mon titre autant que ce soit contre quelqu’un d’autre que Randy Orton.
 
Stephanie MacMahon : Si Randy avait récupéré le championnat du monde poids lourd, je pense que le GANG aurait très rapidement gagné la guerre… seulement Seth Rollins a voulu intervenir.
 
Ric Flair : J’aurai bien aimé voir Seth Rollins faire face à Randy. Battre Randy dans un Triple Threat Match, c’est une chose, ça dépend de beaucoup d’autres choses comme l’autre adversaire, la chance,… Mais aujourd’hui, je suis certain que si Seth Rollins avait affronté en un contre un Randy Orton pour le titre, il aurait perdu. Randy Orton est né pour être champion du monde.
 
Randy Orton : A ce moment là, Seth Rollins ne se présentait pas comme un obstacle à la réussite du GANG.
 
Dave Batista : Je suis certain que Randy Orton avait les jetons d’affronter Rollins. Orton est un sans couille.
 
Antonio Cesaro : Chacun de nous devait remplir son objectif et remporter un titre. Etre maitre d’un championnat.
 
Paul De Burchill : Mais les choses ne se sont pas passées comme prévu… comme à chaque fois.
 
Ted DiBiase : Ca a été Trent et Rollins pour Orton. Ça a sonné sa fin, la fin de son autorité dans le ring.
 
Vince MacMahon : Randy Orton est le meilleur et restera un grand lutteur jusqu’à la fin mais aujourd’hui, je suis convaincu que Randy Orton fera un encore meilleur dirigeant.
 
Triple H : Connaissant Randy, ça a dû lui faire mal de renoncer au titre mondial surtout quand Ted DiBiase a été challenger à son tour. Randy Orton voulait être le maître du GANG, le résultat, aujourd’hui, on le connaît tous.
 
Randy Orton : La vérité est que j’ai laissé de côté le titre poids lourd pour me concentrer sur autre chose.
 
 
Chapitre 4 – Le complot du GANG : mettre en échec Roode et Triple H
 
Ted DiBiase : On sait tous qu’à travers le GANG, Orton cherchait à assouvir ses envies et désirs : remporter le titre de champion du monde poids lourd et humilier Triple H. Et sur ce point, on peut dire qu’il a réussit.
 
Triple H : Nous étions deux à empêcher l’explosion du GANG : Roode et moi. Et il s’en est fallu de peu pour que le GANG gagne.
 
Randy Orton : Pendant toute ma carrière, Triple H a toujours été considéré comme meilleur que moi. Mais tout cela, c’est terminé. Le monde se souviendra que je l’ai humilié, je l’ai viré, je lui ai pris sa femme mais surtout je lui ai fait ravaler son égo à la con.
 
Ted DiBiase : La première phase du plan était simple. Il fallait mettre Mickie dans les pattes de Roode pour qu’elle gagne sa confiance et ça s’est fait très vite.
 
Mickie James : J’ai fait ce que je devais faire et je ne le regrette pas. Si je l’avais voulu, je serai aller plus loin comme a pu le faire Hunico.
 
Hunico : On m’a demandé de faire couler Roode. De le détruire alors je l’ai pris au mot.
 
Bobby Roode : Ils ont truqué les votes de Cyber Sunday pour m’éliminer.
 
Randy Orton : Je n’ai jamais voulu faire tuer Roode. Les choses ont complètement dépassé mes attentes.
 
Bobby Roode : J’ai de quoi faire coffrer Randy Orton pour au moins vingt ans.
 
Randy Orton : C’est cool que Roode soit sorti vivant de la bagnole dans le fleuve, comme ça je pourrai moi-même en finir avec lui.
 
Mickie James : Après il fallait que je détourne l’attention de Smith dans son Ladder Match pour le faire perdre et commencer à douter. Et par la même occasion, commencer à gagner l’intérêt de Brodie Lee.
 
Randy Orton : J’ai pris un plaisir plus certain à rabaisser ce crétin de Smith, indigne de faire partie de la liste des protégés de Triple H, avec mon nom un peu plus haut.
 
DH Smith : J’ai toujours été une menace pour Randy Orton. Il a eu peur que je réagisse immédiatement c’est pour ça qu’il s’en est pris à moi et qu’il a essayé de me monter contre Roode et Triple H.
 
Randy Orton : La suite du plan a été dans la continuité. Roode a interrogé Triple H, l’a accusé et l’a désigné comme coupable aux yeux de tous.
 
WFA Destination-X 2014, 12 octobre 2014
Stephanie McMahon […] s’approche de Randy et l’embrasse ! […]Triple H observe avec effroi la scène. Sa propre femme est en train d’embrasser l’un de ses plus grands rivaux. Elle est en train d’embrasser l’un des lutteurs qu’il a formé. Pire ! Elle est en train d’embrasser un des lutteurs qui a essayé de le faire tomber. Triple H vire au rouge alors que Randy Orton et Stephanie McMahon mettent fin à leur baiser… passionné et cruelle pour Hunter. Ce-dernier fonce vers Orton, qui écarte sa maîtresse donc et qui porte un coup dans les parties de Triple H. […] Triple H tombe à genoux devant un Randy Orton machiavélique. Il étrangle Triple H pour le relever. Orton a toujours se sourire en coin. Il prépare quelque chose. […] Mickie James est dans le ring avec une matraque. Elle aide Bobby Roode à se relever… avant de LE FRAPPER VIOLEMMENT PAR DERRIÈRE AVEC LA MATRAQUE ! […] Stephanie McMahon vient de virer […] son propre mari. […] Randy s’approche de Triple H puis recule. La foule a compris et hue le Legend Killer, qui s’élance. PUNT KICK ! PUNT KICK !
 
Mickie James : Le but était d’incriminer Triple H depuis le début, ça, les rumeurs, toutes les coïncidences entre Triple H et le GANG depuis le début et sa volonté de devenir CEO, tout ça a fait que Bobby a cru que Hunter était le coupable. Tout ça a fait qu’il m’a cru.
 
Randy Orton : En une seule soirée, nous avons vaincu Bobby Roode, DH Smith et Triple H.
 
Bobby Roode : Ils ont fait très fort ce soir-là. Mais ce qu’il ne savait pas, c’était que nous allions faire plus fort pour mettre fin à tout cela.
 
 
Chapitre 5 – L'ère du GANG : Victoires, suprématie, trahisons et échecs
 
Stephanie MacMahon : Destination-X fut le sommet, l’instant qui marquera à jamais l’histoire.
 
Vince MacMahon : Randy Orton s’est révelé être le beau-fils dont il me fallait, fort, intelligent, malin pas comme cette pédale de Hunter.
 
Stephanie MacMahon : Je connais Randy depuis des années enfin… je croyais le connaître. Mais je me suis rendu compte qu’il valait bien plus.
 
Randy Orton : Hunter voulait donner sa chance à Richie Steamboat, à Heath Slater, à Show du Grenier, à Super-Eric, à Mimi Dashwood,… au détriment d’Austin Aries ou de John Cena même Sheamus et Wade Barrett.
 
Stephanie MacMahon : J’étais la seule dont mon père était fier. Et c’est à nous à qui les clés de la WFA doivent revenir. A Randy et à moi.
 
Randy Orton : Pour pouver notre suprématie, il fallait une image forte. Une image qui resterait dans l’histoire.
 
Stephanie MacMahon : Chaque membre officiel du GANG devait avoir une ceinture autour des hanches.
 
Ted DiBiase : Moi, champion Intercontinental.
 
Paul De Burchill : Moi, champion TV.
 
Brock Lesnar : Champion de la WFA.
 
Antonio Cesaro : Randy et moi, champion par équipe.
 
Vince MacMahon : Hunico nous a ensuite convaincu et nous avons mis Mickie sur orbite.
 
Antonio Cesaro : Faire équipe avec Orton a été un privilège mais pour Orton ce titre était juste un prétexte pour rajouter une ligne à son palmarès.
 
Randy Orton : Quand nous avons perdu les ceintures, il a été très clair que le maillon faible du GANG et qu’il fallait s’en débarrasser.
 
Chris Jericho : J’avais un petit compte à régler avec Orton. Lorsqu’il nous a mêlé avec Christian à la guerre contre le GANG, ce fut une excellente occasion de mettre fin à tout ça.
 
 
Randy Orton : Mon match contre Jericho était un prétexte pour Jericho de se prouver à lui-même qu’il n’était pas fini. Mais si… il est.
 
DH Smith : Quand j’ai vu Chris Jericho se faire passer à tabac, j’ai tout de suite compris qu’il fallait que j’intervienne.
 
Triple H : Il fallait que j’intervienne. Avec David on a lancé la révolte. Moi par l’intermédiaire de V et en m’en prenant directement au maillon fort du GANG, Brock Lesnar. Les APA ont attiré l’attention de Ted DiBiase et De Burchill et le GANG s’est mis lui-même une épine dans le pied en impliquant la Wyatt Family.
 
Randy Orton : Ma place à WrestleMania V aurait dû être dans l’un des deux matchs pour le championnat du monde mais le Rumble ne sait pas passer comme prévu.
 
Kevin Steen : Putain quel pied !
 
Randy Orton : Il fallait alors passer par une autre solution et occuper les Main-Event de WrestleMania.
 
Brodie Lee : Le GANG est alors revenu vers moi. En tant que Mr. Money in the Bank, j’aurai ainsi libéré le champ de Seth Rollins et après Orton aurait trouvé une combine pour me piquer le titre.
 
Randy Orton : Comme on avait recruté Lee, on pouvait virer Cesaro.
 
WFA No Way Out 2015, le 22 mars 2015
Randy stoppe le massacre et demande à the Beast de relever Cesaro. Il est maintenu debout par le Conqueror alors qu’Orton lui relève la tête afin d’être sûr qu’il est encore conscient. Le suisse l’est, et il crache à la gueule de son ancien chef, plein de haine ! Randy ne résiste pas … RKO ! […]  Il ne bouge plus, n’a plus aucun réflexe. Et pourtant, son calvaire n’est pas terminé. Randy demande à ce qu’on lui maintienne la tête du suisse en place ! C’est pas vrai, pas ça ! Brock s’en charge avec plaisir … Orton s’élance … Punt Kick !!! Il l’a décapité !!! La carcasse du King of Swing est abandonnée là par le Gang sous une bronca monumentale, des jets de gobelets et des insultes de chacune des personnes présentes dans la salle ! Chaque membre du clan, en quittant le ring, crache sur la dépouille de leur ancien ami. Le Legend Killer, dernier sur la liste, vise le visage. Lorsqu’ils remontent la rampe d’entrée, une équipe médicale armée d’une civière déboule à contresens. Voilà donc comment fini Cesaro, détruit par le clan dont il voulait tant faire partie …
 
Randy Orton : J’ai ensuite tenté d’en finir avec DH Smith mais en voyant la défaite et blessure de Brodie Lee ainsi que la trahison de De Burchill, j’ai laissé tomber.
 
 
DH Smith : Randy Orton a retiré le statut de Hall of Famer à Triple H. C’était une nouvelle raison pour en découdre avec Orton.
 
Randy Orton : Et le clou du spectacle c’est quand Brodie s’est retourné contre nous en cashant sur Brock Lesnar.
 

Chapitre 6 – WrestleMania V, la fin de la guerre
 
Randy Orton : Quand je pense qu’ils ont osé pointer leur sale gueule lors du RAW post-No Way Out.
 
Stephanie MacMahon, ils étaient tous là à rire comme des cons, ravis d’avoir fait couler la fédération.
 
Randy Orton : Ils m’ont trahi, ils les ont tournés contre moi. DiBiase… James… Brock… et Hunico. Tous… Ils paieront.
 
WFA RAW, le 5 avril 2015
Les policiers sortent [Vince MacMahon et JBL] après leur avoir mis les menottes. Dans les couloirs, Stephanie MacMahon a déjà les menottes aux poignets. Randy Orton arrive en furie mais des gardes de la sécurité l'empêchent d'intervenir.
 
Randy Orton : Allez la voir au parloir était très dur mais Stephanie avait besoin de moi.
 
Bobby Roode : Faire inculper Vince MacMahon et Stephanie MacMahon a été un moment complètement dingue. J’ai pris un pied pas possible en voyant la tronche de Orton.
 
Randy Orton : Il fallait donc que je riposte et j’ai ajouté un piment supplémentaire au match de WrestleMania.
 
Bobby Roode : Si Randy croit que l’idée de me faire renvoyer peut me faire peur, il se plante royalement.
 
Vince MacMahon : Il faut arrêter cette guerre.
 
Stephanie MacMahon : Il faut gagner cette guerre.
 
Triple H : Ce combat sera très intéressant car la principale motivation de Randy Orton est difficile à déterminer ? Le title shot ? Ou virer Roode ?
 
DH Smith : Bobby reste favori selon moi.
 
Ted DiBiase : J’ai toujours méprisé les deux alors à vrai dire l’issu du match, je m’en fiche.
 
Stephanie MacMahon : La victoire est impérative.
 
Randy Orton : La défaite n’est pas une option. Trop de choses sont en jeu.
 
Bobby Roode : Randy… à WrestleMania, ce sera to contre moi. C’est le cas depuis le début.
 
Randy Orton : Tout a commencé quand je suis devenu Mr. Money in the Bank à WrestleMania II. Tout finira à WrestleMania V…
 

La ruelle était déserte, alors que la nuit était tombé depuis peu. Dans cette obscurité, le silence était assourdissant. Pas une voiture ne sillonnait le quartier, et les sans-abris se terraient dans leur misère. Les immeubles alentours affichaient quelques loupiotes, et l'on distinguait quelques silhouettes à travers d'épais rideaux aux fenêtres. Toutefois, rien ne semblait être en mesure de pouvoir troubler cette atmosphère. Un jeune homme fendant l'obscurité marchait droit devant lui, passant dans la lumière des rares réverbères. Finn se dirigea vers une impasse. Au sol se trouvaient coller par la pluie des journaux avec la une de la veille. Un meurtre estimé en règlement de compte agitait la presse irlandaise. Derrière le conteneur, entassé sur un tas d'ordures, l'on pouvait distinguer le corps d'un homme inerte. Seul une petite ampoule semblait amener un peu de vie dans la ruelle. La lumière éclairait une porte. Et devant cette porte se tenait un homme à la stature imposante. Les bras croisés devant lui, il gardait l'entrée. A bien y réfléchir, on pourrait même la qualifier de très imposante. Son blouson de cuir détrempé par les averses, et ses bottes couvertes de boues, attestaient un CV de dur à cuire. Il n'avait pas le genre du mec amical, à qui l'on vient aisément tailler la bavette. Finn arriva à sa hauteur, et se planta devant lui. Accusant une bonne tête de moins, il ne se découragea pas pour autant. Il se racla la gorge, ce qui amena le gorille à baisser le menton, pour le regarder dans les yeux. L'homme le dévisagea de la tête au pied, Finn soutenant son regard de pierre. Pendant ce court laps de temps, le jeune homme observa un tatouage dépassé sur le haut de la main de son interlocuteur. Soudain, l'homme pivota sur lui-même, et donna deux coups puissants sur la porte. Il se passa bien deux minutes après le signal ; deux minutes où Finn et le gardien n'échangèrent pas un mot, avant que la porte ne s'ouvrit. Il en sortit un homme, plus jeune et surtout plus petit. Les cheveux plaqués en arrière par une épaisse couche de gel, lui aussi portait un blouson de cuir. Il se retroussa les manches, et s'alluma une cigarette. Là aussi, Finn put voir ce tatouage, le même que chez le gars gardant la porte. Il représentait une tête de mort, coiffé d'un trèfle à quatre feuille.

- Qu'est ce que tu veux ?
- J'ai besoin de faire quelques billets, et il par...
- Je ne sais pas qui t'a parlé de cet endroit, mais ce n'est pas la soupe populaire ici. Alors casse-toi si tu veux rester entier.
- Vous cherchez du monde, je suis l'homme qu'il vous faut.
- Qu'est ce qui te fait dire ça ?
- J'ai lu les nouvelles, une place vient de se libérer apparemment.

Le meurtre relaté dans l'actualité récente, concernait un jeune homme retrouvé mort dans un terrain vague, en périphérie de la ville. Le corps criblé de balles, il avait été abattu et laissé pour mort. La police penche pour la piste d'un règlement de compte entre gang, alors que le meurtrier court toujours.

- Et est-ce que tu as cru seulement une seconde, que tu avais les épaules pour ça ?
- Mieux que ça ! Je suis venu en personne me présenter à toi.
- Quelle arrogance ! Et qui me dit que tu n'es pas un de ces salauds de flics sous couverture, hein ?
- Rien. Mais prend le temps de me laisser faire mes preuves, tu ne le regretteras pas.
- C'est tentant. Mais dis-moi, où as-tu appris la politesse ?

Finn saisit le message au bond et se retournant, envoya une droite qui brisa la mâchoire du gardien de la porte. Celui-ci voulu répliquer, mais l'homme à la cigarette l'arrêta en levant les deux mains devant lui. Il fit ensuite signe d'ouvrir la porte, ce que fit à contrecœur le colosse. Finn rentra le dernier, et tapota le torse du géant.

- Frapper avant d'entrer, ça c'est la politesse !

Une fois à l'intérieur, le lieu respirait l'esprit que l'on pouvait se faire d'un pub irlandais. La bière coulait à flot au bar, un homme rasé avec une grande crête sur le haut du crâne distribuant des chopes en masse. Finn eu la vision trouble pendant quelques secondes, troublé par les volutes de fumée dégagées par de larges cigares que fumaient les plus anciens. L'atmosphère était rythmé par des musiques traditionnelles musiques irlandaises, et les plus alcoolisés se risquaient à effectuer quelques pas de claquettes, non sans mal. La télé au-dessus du bar diffusaient un match de rugby qui déchaînait les passions, et provoquait les hourras de quelques mordus. Tout était absolument l'idée que l'on avait d'un lieu typique de Dublin. Seulement, c'est que les apparences voulaient laisser transparaître.

- Ça te plaît ? Ce pub est dans ma famille depuis des générations. Aujourd'hui il est à mon père, et bientôt il sera à moi.
- La ferveur irlandaise comme je l'aime.
- La meilleure bière et le meilleur whisky du pays sont servis ici. Ramène ta femme et tes gosses la prochaine fois.
- Je sais très bien ce que se genre de lieu peut offrir d'autres. Et c'est pas forcément un spectacle très familial.
J- e vois... On ne te l'a fait pas à toi, hein ? Moi c'est Ryan.

Finn le fixa , le jaugea rapidement, et lui serra ensuite la main.

- Finn.
- Très bien, Finn. Tu veux gagner ta croûte, relever le challenge ? On av voir ce dont tu es capable, suis-moi.

Les deux hommes traversèrent le pub dans sa longueur, tout en évitant les fans surexcités qui trinquaient haut et fort au nouvel essai de leur équipe. Approchant du fond de la pièce, Ryan fit signe à un autre gros gorille de libérer le passage, et celui s'exécuta. La porte ouverte menait à un escalier, qui descendait dans les sous-sol. Finn suivait le pas, tout en sachant ce qu'il trouverait en bas. Les vieilles histoires de gang se ressemblent toutes. Après avoir parcouru un long couloir, avec des portraits de famille suspendu au mur, il arrivèrent encore une fois face à une porte. Et encore une fois, de gros bras les laissèrent passer avant de reprendre la garde.

- On ne peut pas se permettre de laisser passer n'importe qui, comme tu le sais. Notre clientèle est souvent très motivée, mais ne tient guère longtemps derrière cette porte.

Finn le regarda, avant que Ryan n'ajoute.

- La routine, mâchoires fracturées, côtes et nez cassés.
- Le mec dans la ruelle ?
- Oh ! Celui-là n'a pas donné signe de vie depuis la veille.

Ils passèrent la porte, et une ferveur arriva jusqu'à eux. Finn découvrit toute une assemblée réunit en cercle, et au milieu, un homme était entrain de se faire plier les vertèbres en deux, coincé par son opposant qui avait planté son genou derrière ses omoplates. La scène ne dura que quelques secondes. Des cris de mécontentement éclatèrent. Les rares audacieux qui avaient tenté de gagner le pactole en misant sur le challenger venait encore de perdre leur mise.

- Je te présente Rogan. Au service de ma famille depuis sa naissance, il nous apporte pleine satisfaction depuis ses 15 ans. Force de la nature le garçon, tu vois ?

Finn un brin déstabilisé, regarda au loin le jeune homme qui devait accuser seulement une petite vingtaine, mais une taille et une musculature démesurées. Le jeune colosse portait des marques de coups sur le torax, et le sang et la sueur luisaient à la faible lumière qui éclairait la pièce. L'ambiance confinée du lieu, Finn s'y était préparé. Il avait écumé les endroits comme celui-ci qui organisaient des combats de rues, mais les quittait au fur et à mesure. Cette fois-ci, il visait plus grand. Il avait besoin d'argent pour sa famille, et était prêt à n'importe quelle sous-tâche.

- Tu dis vouloir être des nôtres ? Voilà ton entretien d'embauche. Ici tout se mérite à la sueur et à la force des bras. Tu vas saigner, mais si tu gagnes, tu auras ce que tu es venu chercher.

Finn ne répondit rien, et avança d'un pas décidé. Au fur et à mesure qu'il avançait dans les rangs de ces gens venus parier, il attira tous les regards sur lui. Il pénétra dans le cercle de combat, et se planta face au géant.

- Salut Rogan. Ça te dirait une petite danse ?

Le géant le regarda rapidement, avant d'éclater d'un rire gras. L'audience était silencieuse, Finn ne semblait pas avoir la moindre chance. Les premiers paris étaient frileux, et Ryan fit signe à Rogan d'y aller. Le champion ne perdit pas une seule seconde et se rua sur Finn. Il tenta de le saisir entre ses deux gros bras, mais il le manqua. Finn, d'un gabarit beaucoup plus svelte, s'était faufilé derrière son dos, et sauta quelque peu pour la frapper derrière la nuque d'un coup d'avant-bras. Cette manœuvre plutôt esthétique, réveilla la foule, et les premiers billets commençaient à s'échanger. Rogan se retourna furieux, et grogna à l'adresse de son adversaire. Il se déplia de tout son long, et Finn comprit que la tâche ne serait pas aisée pour en venir à bout. Il se racla la gorge, et fit quelques pas en arrière. Rogan à l'inverse avança, et saisit Finn par le col avant de le jeter littéralement comme un sac à patate contre une poutre. En un éclair, il envoya son gros poing à la figure de Finn. Un cri de douleur se fit entendre, mais pas de celui que l'on attendait. Le jeune homme avait encore filé par une habile esquive, et Rogan s'était brisé quelques phalanges contre le bois. Finn en profita pour envoyer de puissants coups de pieds, en alternant les jambes et le torse de son adversaire. Le géant profita de la proximité, pour saisir la jambe de son opposant, et le plaquer au sol d'une main sur le torse. Le tenant toujours par la cheville, il écrasa son 48 fillette sur le thorax de son adversaire, brisant quelques côtes au passage. Finn avait le souffle court, et était en très mauvaise posture. Rogan le releva, le cogna de plusieurs droites, ce qui provoqua saignement de nez et vertige chez son adversaire. Finn semblait dans la plus grande détresse. La vision trouble, il déambulait à la recherche de répit. Il se rapprocha du bar, et alors qu'il entendit Rogan rugir, il se retourna juste au bon moment pour lui éclater une bouteille sur le coin de la figure. La tempe en sang, et légèrement sonné, Rogan était vulnérable. Finn enchaîna avec plusieurs droites, ce qui s'avérait néanmoins inefficace. Il sauta, et d'un rapide saut chassé dans le genou, fit plier son adversaire. S'essuyant le sang qui coulait de son nez d'un revers de la main, Finn écarta la foule, et revint avec une chaise en bois. Il la leva bien haut, et l'éclata sur le dos déjà meurtri de son adversaire. Les parieurs étaient fous de joie, le champion étant sur le point d'être vaincu pour la première fois. Ryan sentant le vent tourné, regardant cette foule en délire et son colosse au sol, décida de capitaliser de l'instant. Il siffla Finn, et lui lança quelque chose. Le jeune homme tendit les mains, et découvrit un poing américain forgé précieusement. Il l'enfila, et alors que Rogan se réveilla dans son dos, pivota sur ses talons, et envoya une droite vertigineuse en plein visage. Le géant fit un vol plané à travers la pièce, et chuta sur le bar qui se brisa sous son poids. Finn haletant, la sueur et le sang couvrant son visage, venait de faire ses preuves,  Ryan vint vers lui, et lui leva le bras, pour présenter à la foule le nouveau maître des lieux. Il lui chuchota à l'oreille.

- Finn comment ?
- Bàlor.
- Messieurs, le nouveau champion du Bàlor Club !

La nuit vient de tomber et une voiture se gare devant le Jobber Jungle. La portière s'ouvre et une silhouette en sort. Elle se dirige vers l'entrée et pousse la porte. L'homme adresse un signe de tête à la tenancière et fait le tour de la pièce du regard. Deux ou trois habitués. Mais dans le fond de la pièce, à moitié caché dans l'ombre, il reconnaît celui qu'il cherche. Il s'approche de lui.

Sexy : T'es venu seul ?

Frog : Évidemment.

Sexy : Tant mieux. Quoique... ça m'aurait plu d'en foutre une à ton protégé.

Frog : Fais gaffe, Sexy. Ne dépasse pas les bornes.

Sexy : Excuse-moi. Assieds-toi, je t'en prie. Tu bois un truc ?

Frog : Non merci. J'ai pas l'intention de m'éterniser.

Splash prend place sur sa chaise.

Frog : Bon, crache le morceau.

Sexy : Il faut qu'on mette un point final à tout ça.

Frog : Qu'est-ce que tu veux dire ?

Sexy : Ce truc entre Dolph et Mike. Ça devient n'importe quoi ! Toutes les semaines, ils finissent par se foutre dessus.

Frog : La faute à qui ?

Sexy : A Mike ! C'est lui qui se jette sur mon poulain.

Frog : Parce que ton poulain lui manque du respect !

Sexy : Écoute, on s'en fout de qui a commencé. Le plus important, c'est d'être sûr qu'après WrestleMania, ils prendront des chemins différents.

Frog : Tu peux être sûr de ça. A WrestleMania, Mike prendra la dernière chose qui reste à Dolph, sa streak. Après ça, il n'aura plus aucun intérêt pour Ziggler.

Sexy : Je pense plutôt que Dolph va prouver à Mike qu'il n'aurait jamais dû revenir. Franchement, dis-moi ce que ton lutteur a accompli depuis son retour ?

Frog : Il a pris sa revanche sur le blondinet. Il va faire de lui un exemple. Et ce ne sera que le premier.

Sexy : Bla bla bla... Je veux que tu m'assures que Mike va lui foutre la paix.

Frog : Dolph flippe ou quoi ?

Sexy : Il n'est pas au courant de ce que je fais. Si il le savait, il me virerait sur le champ.

Frog : Ce serait bien sa seule décision sensée, ces derniers temps.

Sexy rit jaune.

Sexy : Bon, tu peux le faire ?

Frog : Non.

Sexy : Quoi ? T'es vraiment nul à ce point comme manager ?

Frog : Au contraire, je connais mon boulot. Et c'est pas de dire à Mike à qui il peut casser la gueule ou non.

Sexy : C'est ta responsabilité. Si il va trop loin, ça va te retomber dessus.

Frog : Trop loin. Tu vas faire quoi ? Porter plainte ? Sexy, fais toi pousser une paire de couilles.

Sexy : Je t'emmerde. J'essaie d'être le plus adulte d'entre nous et de contenir leur bordel.

Frog : Je crois plutôt que tu te fais dessus.

Sexy : J'ai pas envie de perdre mon boulot ni que Dolph se fasse virer parce que ton protégé est une pisseuse !

Frog : C'est toi la pisseuse dans l'histoire.

Sexy : Je m'en fous pour quoi je passe. Réfléchis Frog, je pense à nous.

Frog : Wow, mec, calme toi avec les sous-entendus.

Sexy : Si Dolph ou Mike merde, ça nous retombera dessus. Et avec tes antécédents...

Frog : Quels antécédents ?

Sexy : Vraiment ? Le départ de Shawn, tu as oublié ?

Frog : Tu veux dire le moment qui a révolutionné la WFA.

Sexy : Ça a foutu la merde, Frog. C'est tout ! C'est à cause de conneries de ce genre que le Gang est né.

Frog : Ne mets pas tous les maux de la WFA sur mes épaules.

Sexy : Shawn, Steen, Mike... C'est ton truc de manager des têtes brulées.

Frog : Et le tien, c'est de pas en foutre une.

Sexy : Pourtant, le palmarès de Ziggler dépasse celui de tous tes protégés réunis.

Frog : Ce ne sont que des chiffres. Mike a changé la WFA. Du moins, pour un temps. Et il va recommencer. Il va briser la streak du blondinet. Le plus important dans le 4-1, ce sera le 1. Et il continuera à briser tous les symboles de cette WFA qui refuse d'évoluer.

Sara : Hé, les pipelettes !

Les deux managers se retournent vers le bar.

Sara : J'ai l'habitude d'écouter des types jacasser. Je veux dire, ça fait partie du boulot. Mais là, ça dépasse tout ce que j'ai pu entendre. Vous voulez pas vous mettre dessus, histoire d'en finir ? Parce que c'est vraiment chiant comme la pluie. Ah, ça me fait penser. Vous devez mettre 9 dollars dans le pot.

Sexy : Laisse, c'est pour moi.

Sara : Bon, vous sortez et je vous fournis les battes de baseball.

Frog : Hé, c'est pas nous qui nous devons nous battre !

Sara : Ah bon ? Parce qu'on a l'impression que vous jouez vos vies, là. Bien planqués en coulisses pendant que vos gars vont au charbon.

Sexy : Mais...

Sara : Mais rien du tout. Vous la fermez et vous commandez sinon je vous dégage.


1 heure plus tard

Sexy : Tu sais quoi, Forg Sma... Fraude Stash... putain... tu sais quoi, tas de morve ?

Frog : Non mais je sens... *hoquet*... que tu vas me le dire.

Splash manque de tomber de sa chaise.

Sexy : En fait, je t'aime bien. Enfin, j'aime bien m'engueuler avec toi. Ça me permet de me la péter avec la streak, le palmarès, toussa...

Frog : Tout le monde l'a remarqué, mec. Ça m'arrache la gueule de dire ça, mais je respecte ça. Je veux dire, la longévité, ça impose le respect.

Sexy : Ouais mais parfois j'ai l'impression de faire du surplace, de pas prendre assez de risque. Toi, tu t'en fous, tu vas là où tout le monde a peur d'aller.

Frog : Tu sais, c'est surtout Kevin et Mike qui en font qu'à leur tête et moi, je...


Sexy : Ah meeeeeeerde.

Il commence à fouiller dans ses poches de veste, puis de jean. Il regarde autour de lui puis s'abaisse pour ramasser son portable sur le sol.

Sexy : Oui, c'est... (il rote)... je vous dis que c'est moi !

L'autre manager en profite pour finir son verre.

Sexy : Oh les cons !

Frog : Quoi ?

Sexy : Devine. Ils sont encore en train de se foutre sur la gueule.

Frog : Qui ça ?

Sexy : Dolph et ton crétin à crête ! Qui d'autre ?!

Frog : Oh les cons ! On peut pas les laisser seuls deux minutes. Où est-ce qu'ils sont ?


43 minutes plus tard, la porte du commissariat de police de WFA City s'ouvre avec fracas.


Sexy : Je t'avais dit que t'étais pas en état de conduire !

Frog : Et tu voulais faire comment ? T'as même pas le permis !

Sexy : On aurait... oh putain, je crois que je vais gerber !

Frog : Encore ? Après ce que t'as fait à ma banquette arrière ?

Le jeune manager ne répond pas et se précipite vers les toilettes. Pendant ce temps, Mr Splash se dirige d'un pas original vers l'accueil.

Frog : Bonj... soir, monsieur l'officier.

Officier : Mademoiselle.

Frog : Pardon, c'est la moustache, c'est trompeur. Je souhaite voir mon client, Brock Le... non, c'est pas moi, ça. Mike Miz... Mizazin !

Officier : On l'a mis en cellule avec l'autre homme qu'il a agressé.



Le manager de Dolph Ziggler rejoint son collègue et s'affale sur le bureau de l'accueil

Sexy : Ah, tu vois ! C'est le tien qui a attaqué le mien !

Frog : Ta gueule, Sexy.

Sexy : Ma charmante demoiselle, pourriez-vous nous indiquer le chemin des cellules ?

L'officier de police lui répond avec un sourire forcé.

Officier : Avec plaisir. Et est-ce que vous voudriez bien retirer votre main de mon épaule ?

Sexy : Si vous acceptez de prendre un verre avec moi après le...

L'officier ne lui laisse pas terminer sa phrase et lui porte une clé de bras qui le fait passer par dessus la table !

Sexy : Aaaaah ! Vous savez que... aïe... vous êtes douée.

Frog : Magnifique exécution, en effet.

Sexy : Ça vous intéresse d'intégrer ma division ?

Officier : Messieurs, mon collègue va vous escorter. Et je vous prierais de ne plus m'adresser la parole.






12 minutes plus tard, les deux managers arrivent devant les cellules de leurs poulains respectifs, qui sont l'une en face de l'autre. Dolph fait des pompes pendant que Mike est allongé sur son banc.

Sexy : Hé, salut Dolph ! Il va falloir que j'actualise la panneau « jours sans incident ».

Frog : Mike, ça va ?

Mike : C'est quoi, cette odeur ?

Frog : C'est l'autre trouduc qu'arrête pas de vomir.

Dolph : Mais ma parole, vous êtes bourrés !

Sexy : Ça va, je picole pas souvent !

Le manager retient un haut-le-cœur.

Mike : Bon, faîtes nous sortir d'ici.

Frog : Bien s...

Sexy : Attends !

Frog : Quoi ?

Sexy : Réfléchis, on peut les laisser là. Pas longtemps mais au moins, on serait tranquilles.

Frog : T'es vraiment trop con.

Dolph : Il est hors de question que je reste toute la nuit en face de l'autre tronche de cul.

Mike : Putain, t'as de la chance qu'il y ait ces barreaux entre nous !

Dolph : Ouais, ton melon passera jamais.

Mike : C'est l'hôpital qui se fout de la charité, là !

Frog : Ouais... ta proposition tient toujours, Sexy ?

Les deux managers s'échangent un regard entendu et se dirigent vers la sortie.


Mike : Hé, vous allez où ?

Dolph : Revenez ! On va pas rester là ?!

Sexy : On viendra vous rechercher plus tard.

Frog : Quand vous serez calmés.

Sexy : Je t'offre un truc à boire ?

Frog : Et où ça ? On a pas payé au JJ. Si on y retourne, Sara va nous péter les genoux.

Sexy : Tu penses que Roode garde une bouteille dans son bureau ?

Kendrick fonce sur Ambrose qui est appuyé sur le tabouret, Dean s’écarte et Brian fonce dans le comptoir. Dean le relève et l’envoie de l’autre côté alors que la jolie serveuse s’enfui dan l’arrière salle. Dean saute de l’autre côté à son tour et plonge la tête de Brian dans l’évier puis sous la pompe à bière qu’il ouvre de bon cœur. Kendrick est noyé sous le flot de bière, il se débat mais Ambrose lui fait maintenir la position. Dean rigole et laisse enfin Kendrick se reposer. Les clients du bar sont regroupés autour de la rixe et encouragent les deux hommes alors que les videurs tentent d’intervenir mais certains leur bloque délibérément le passage pour continuer d’assister à leur spectacle. Ambrose attrape les bouteilles sous le bar et les lance dans la foule. A la vôtre ! Lâche-t-il laconiquement. Il taquine alors Kendrick qui est affalé près de l’évier. Il fait signe à la serveuse de revenir et maintient Kendrick les bras dans le dos, la serveuse s’approche et gifle Kendrick. Les Ouh résonnent dans le bar, un catcheur vient d’être giflé par une femme sous le regard de tous, la honte. Ambrose rigole, tape dans la main de la serveuse et retourne jouer avec son ennemi de Wrestlemania mais mal lui en prend, Kendrick a attrapé une bouteille de coca t l’a secoué avant de l’ouvrir en pleine face du Street Dog qui hurle et se frotte les yeux. Brian prend le pot à glaçons et le verse sur Dean.

Il le relève et l’emmène dans la salle, la masse de gens suit le mouvement et Kendrick en profite pour coucher Ambrose sur une table, il grime sur une chaise à côté, Double Foot Stomp sur Ambrose, le poids des deux fait craquer la table. Les videurs parviennent enfin à se frayer un chemin dans la foule et attrapent Kendrick qui se défend et couche les deux hommes d’une droite. Un des deux vigiles s’effondre sur un homme qui renverse son verre sur une demoiselle qui se tenait à côté de lui, nouvelle gifle. La copine de cet homme s’en mêle et une bagarre générale éclate ! C’est le bordel dans le bar alors que Dean se redresse au milieu de l’agitation. Le patron du bar flanqué par deux armoires à glace attrapent Kendrick et Ambrose et les jettent enfin dehors dans la petite ruelle derrière le bar. C’est le grand bordel dans le bar mais l’action continue également en dehors, le Lunatic Fringe saute sur Kendrick et l’assomme avec un Uppercut et l’envoie faire connaissance avec le mur d’en face mais Brian prend appui dessus et fonce sur Ambrose qui prend le choc et se cogne la tête contre la porte qui s’arrache. Brian relève Ambrose mais il le repousse et Clothesline monstrueuse ! Ambrose relève Kendrick et le projette contre la benne à ordures. Ambrose le prend sur ses épaules et l’envoie dans cette benne qui se referme après avoir reçu Kendrick !

Alors c’est fini cette bagarre ridicule ?

Dean se retourne et fait face à Britani.

Bah écoute Brit, le déchet est à sa place, je crois qu’on peut dire ça comme ça. Je lui ai mis la misère au Brian. Une bonne petite bagarre de bar, ca requinque un homme. Ca fait un bout de temps que je ne me suis pas senti aussi bien. Faut juste que je me change parce que je pue la vieille bière.

Je vois, à propos, ca te dis d’aller voir ailleurs ? A chaque victoire, sa récompense. Fini les losers, un petit resto, ca te tente ?

Ambrose tend le bras à Britani qui s’y accroche et les deux quittent la ruelle bras dessus, bras dessous alors que Kendrick ouvre péniblement le couvercle et voit les deux partir, il le referme dans un cri de désespoir et disparait.


2 H plus tôt :

Britani : C’est gentil de m’avoir proposé de sortir, ca fait un bout de temps que je n’ai plus rien fait. Cloitrée à la maison avec Georges, tu parles d’une vie. Il est bien gentil mais au bout d’un moment, j’aimerai lui enlever le balai qu’il a dans le cul. Il est trop coincé.

TBK : On le voit toutes les semaines. Puis comme ca fait un bon bout de temps qu’on ne s’était pas vu, je me suis dit qu’il était temps de rétablir. Tu veux faire quoi ? On se prend un verre puis on va manger un truc, c’est toi qui choisis Brit.

Britani : Allez on va aller boire un verre alors, je connais l’endroit parfait. J’y ai déjà été avant, c’est pas un cinq étoiles mais c’est plutôt un endroit calme.

TBK : Allez, on y va. Je te suis.

Les 2 amis, arrivent devant le bar, Brian lève la tête et lis l’enseigne. Au Brise Machoire, la soif est étanchée.

TBK : C’est vraiment ici ? Le Brise Machoire ? Tu as des sacrés lieux de divertissement Britani, rassure moi, tu me fais un blague ?

Britani : Non, je t’assure. Le tenancier est un de mes amis. Big John, enfin c’est sous ce nom que je le connais. Surement qu’il a un nom tout gentillet et qu’il préfère le dissimuler. Ca fait plus sérieux un nom type Big John que John Kendrick !

Britani tourne la tête vers son accompagnant qui semble avoir pris mal la parole de cette dernière.

Britani : Oh ca va rigole Brian, j’ai même pas le droit de t’ennuyer ? Même pas un petit peu ? Je pensais que j’étais une privilégiée …

Brian : Allez oui, c’est vraiment parce que c’est toi ma Lady …

Britani : Ca par contre je ne supporte pas, j’ai assez avec un seul Georges. Il n’y a que lui et mes parents qui m’appellent comme ça.

TBK : Alors toi tu peux me taquiner et moi pas ?

Les 2 rigolent à gorge déployée et poussent la porte, ils entrent dans un bar plutôt calme et propre, un léger fond de musique berce cette ambiance. Ils prennent place à une table au milieu du bar. Ils commandent un cocktail au nom imprononçable et seulement prononçable une fois en avoir bu une bonne dizaine. Assis au bar, Dean Ambrose assiste à la scène entre Kendrick et Knight. Il appelle le serveur …

Dean : Ca te dis 50 biftons faciles ? Tu vois la femme là-bas, celle avec les cheveux noirs, tu lui apportes le même cocktail qu’elle est en train de siroter, et tu ne dis pas d’où ca vient, une fois fait tu reviens près de moi. Ok ca marche ?

Serveur : OK, j’y vais de ce pas.

Le serveur s’exécute et emmène le cocktail avec lui qu’il dépose devant Britani qui est interloquée et questionne Brian. Ce dernier esquisse un non de la tête mais Britani accepte le verre. Elle se tourne vers le serveur qui lui répond qu’il ne sait pas d’où ca vient vu qu’il a donné un coup de main à un collègue. Belle façon de s’en tirer. Le serveur fait chemin inverse et retourne auprès de son commanditaire. Dean lui tend le billet et le remercie. Dean prend place à une table derrière les deux autres et continue d’observer. Brian tourne la tête dans tous les sens alors que Dean enfonce un peu plus sa casquette pour dissimuler son identité.

Brian : Tu ne sais vraiment pas d’où vient ce verre ? Tu ne reconnais personne ? C’est forcément quelqu’un qui te connais ou qui me connais.

Britani : Non je t’assure, un admirateur secret peut-être.

Brian : Je suis ton seul admirateur secret, enfin pas très secret. Tu le sais et je ne m‘en cache pas. Laisse-moi une chance au moins, tu ne fais que me repousser depuis que je me rapproche de toi. C’est assez frustrant, je sais que tu te protèges mais tu n’as rien à craindre de moi. Je ne suis pas un serial lover. Je ne peux pas te promettre que ca durera toute la vie, mais laisse nous une chance, tu ne le regretteras pas.  Ca fait combien de temps que je te tourne autour au moins 2 ans. Et rien. Je t’en prie …

Britani semble gênée, et cherche à éviter le regarde de son prétendant alors que ce dernier rend la main de l’anglaise.

Britani : Je ne sais pas quoi dire, ni quoi faire. J’ai pas envie de commencer quoi que ce soit, je ne crois pas être prête à m’engager. Et puis …

Britani agrippe le col de Brian et le tire vers lui, Brian réalise qu’il va enfin obtenir ce baiser tant attendu  … Les lèvres se rapprochent …

Dean : COUCOU

Dean s’est incrusté entre les deux paires de lèvres et reçoit un baiser sur chaque joue. Brian recule précipitamment alors que Britani rigole !

Brian : C’était donc toi ! Qu’est ce que tu veux Ambrose ? Tu as envie de me faire chier ?

Dean : J’avais juste envie de m’amuser un peu et quelle occasion, faire capoter le seul baiser que tu aurais pu avoir de cette bien jolie demoiselle, c’était génial. Puis j’ai envie de dire que moi au moins j’ai reçu ce qui se rapproche le plus d’un baiser de Britani. Et tu as eu l’honneur de toucher ma joue !
Kendrick est hors de lui et pousse Ambrose qui recule et sourit.

Dean : Très bien, tu veux la jouer ainsi ? Moi c’est pareil, j’ai rien de mieux à faire.

Dean réplique à la poussée par une autre. Kendrick est contre la table. A son tour de sourire, droite dans la face d’Ambrose qui encaisse et en décoche une à sa manière. Britani recule et leur hurle d’arrêter ce qui attire l’attention des autres personnes présentes dans le bar. Kendrick saute sur Ambrose qui l’attrape et le serre dans ses bras, il mime une bise sur chaque joue puis met un coup de boule dans la tête de Brian qui recule groggy. Brian pose sa main sur le front et s’élance, saute sur une chaise et place un Crossbody en plein milieu du bar ! Kendrick le relève et lui colle un Uppercut qui envoie Ambrose contre le bar. Dean attrape le verre d’un client et le siphonne. Comme requinqué, le Lunatic Fringe colle une droite, puis un gauche et un coup de pied dans le ventre de son opposant. Brian prend appui sur la table et attrape un verre qu’il place dans sa paume et colle une beigne exceptionnelle qui assomme Ambrose qui se tient à la première chose à portée de main, un tabouret de bar.

Vendredi 12 juin 2015, Wrestlemania week-end, 15h30.
 
Kevin : Et ça, bande de petits trous du cul, c’est la raison pour laquelle la lessive Ariel, c’est pas pour les fiottes :fack : !

Réal : Ok, c’était parfait monsieur Steen. Merci beaucoup ! 

Kevin : Ta gueule ducon. Frog ! T’es où, bordel ?
 
Le dénommé Frog Splash, beau gosse au teint hâlé et au charisme indéniablement supérieur à celui de Nak, est adossé à un mur en train de taper la discute avec une ravissante petite brune.
 
Kevin : Oh ! Frog ! Viens ici, tête de con !

Frog : Oué, oué … Excusez-moi charmante demoiselle, le devoir m’appelle. Mais peut-être pourriez-vous me … eh mais attendez ! Z’allez où !?
 
La jeune femme a profité de la diversion de Steen pour s’échapper et part sans se retourner malgré les appels de Frog Splash. Finalement, c’est bien Mr.Wrestling qui le rejoint … un brin moins sexy …
 
Kevin : Putain mais t’es bouché !? On s’casse. Tout de suite.

Frog : Tu fais chier Kev’, j’avais une touche …

Kevin : T’avais rien du tout ! Et pis ta gueule ! Et pis bouge ton cul !

Frog : Hum …

Kevin : Qu’est-ce que t’as ?

Frog : J’arrive pas à savoir si t’es véner ou si t’es juste dans ton état de normal …

Kevin : Tu viens d’me faire tourner dans une pub pour de la lessive de merde, devine comment j’vais !

Frog : Bon, bon … allez, on va chercher à bouffer, ça te requinquera.

Kevin : Ok, mais c’est toi qui paye. Et on va au McDo.

Frog : D’accord …
 
Les deux hommes se hâtent de quitter le studio, emmenés par un Kevin Steen l’estomac sur les talons. C’est une belle journée sur WFA City. Un beau soleil, un vent frais pas désagréable … des conditions idéales. Comme toujours à l’approche de Wrestlemania, la ville est dans un état de liesse total. Les panneaux publicitaires foisonnent ornés des affiches du show, mais également de pub réalisées par les principaux lutteurs pour des marques partenaires de la WFA. De très nombreux touristes envahissent également la ville en cette période particulière, et si la plupart n’auront pas la chance de voir le spectacle de visu, la municipalité a fait les choses en grand avec des écrans géants installés un peu partout.
 
Frog : Tiens, met-ça.

Kevin : Une casquette ? Pourquoi ?

Frog : Kevin Steen dans un McDo, c’est le genre de truc qui peut provoquer une émeute.

Kevin : C’est pas faux. Toutes les minettes de ce pays fantasment sur mon corps parfait, et je m’en voudrais d’amocher une de ces pétasses si elle ose se mettre entre moi et mon Big Mac.


Frog : … Le pire, c’est que c’est exactement ce à quoi j’ai pensé … On va prendre un taxi, ce sera plus rapide.
 
Le syndicat des taximen a flairé le bon filon et un nombre incalculable de voitures sillonne les rues bondées de WFA City à l’affût de clients trop fainéants pour marcher. Il ne faut donc que quelques minutes aux deux hommes pour trouver un chauffeur et embarquer en direction du fast-food le plus proche.
 
Kevin : Frog, tu me fais plus jamais faire ce genre de merde. Plus jamais.

Frog : Tu sais très bien que c’est quelque chose d’obligatoire. Tu es le challenger numéro 1 au titre le plus important du monde. T’es l’homme le plus demandé de la fédération avec Seth, forcément ça implique de passer du temps avec les sponsors.

Kevin : C’est bizarre, j’ai pas vu Seth se torcher l’cul pour vanter le PQ de pôv connards.

Frog : Seth … personne ne peut contrôler Seth. Faut s’y faire. Et puis, ça a aussi un bon côté … c’est toi que les fans vont encourager ce dimanche.

Kevin : Mouais … ça fait quand même sacrément chier ces conneries.

Frog : En parlant de Seth … tu te sens prêt ?

Kevin : Prêt ? J’explose des gros cons tous les jours, évidemment que j’suis prêt !

Frog : Je suis sérieux Kev’ … Rollins n’est pas comme les autres. Je sais pas s’il a vraiment des pouvoirs surnaturels, mais ce n’est pas un adversaire normal.

Kevin : Va pas me dire que tu penses vraiment que ses pouvoirs c’est autre chose que du flanc ! C’est pas parce que quatre ou cinq clanpins ont pas été foutu de lui foutre une branlée que le mec est un Dieu réincarné d’mes couilles !

Frog : Le prendre à la légère, c’est vraiment pas à faire. C’est un Death Match, merde ! Tu sais c’que tu risques ?

Kevin : T’inquiète pas trop pour moi. J’ai trop de choses à prouver pour perdre dimanche …

Frog : Je sais que tu penses qu’il s’agit toujours du même Tyler Black que tu as connu, mais …

Kevin : C’est pas ça. Enfin, pas uniquement. J’ai été ami avec Tyler Black. J’ai bu avec lui, j’ai ri avec lui, j’me suis tapé des putes pendant qu’il payait l’addition … mais dimanche, que ce soit Tyler Black ou Seth Rollins en face de moi, je le tuerai.

Frog : Tu penses encore que les gens ne te respectent pas assez, c’est ça ? Tu sais, ta victoire sur Lee a quand même fait changer les mentalités dans les vestiaires …

Kevin : Tu parles ! On continue d’me prendre pour un putain d’opportuniste ! La seule différence, c’est qu’après la branlée que j’ai foutu à Lee, plus personne n’ose m’le dire en face. Mais ça j’m’en fous. Je sais qui je suis, je sais à quel point je suis bon, et si ça fait chier le reste du monde, bah tant mieux.

Frog : Donc … à qui tu veux prouver quelque chose ?

Kevin : J’veux me prouver que je suis aussi bon que ce que je pense. C’est ça que je veux.

Frog : Comment ça ?

Kevin : Depuis l’temps qu’on se connait, je crois que t’as compris que je suis plutôt du genre sûr de moi.

Frog : On peut l’dire …

Kevin : J’ai toujours su que j’étais le meilleur. Toujours. À chaque fois que je suis rentré dans un ring, j’étais sûr d’être plus fort que le mec en face de moi. Même quand je finissais perdant, la certitude restait. Aucun homme ne peut me résister, c’est ça mon état d’esprit. Seulement … seulement je suis à la WFA depuis près de quatre ans, et tout ce que j’ai réussi à remporter, c’est un titre Pure. Ça fait léger pour le meilleur catcheur du monde, non ? Eh ben voilà, là c’est l’occasion. J’veux me conforter dans mon opinion. J’veux botter le cul de celui qu’on appelle « le meilleur » et prouver que ce nom m’est réservé. C’est pour ça que j’veux gagner.

Frog : Wahou … ça me fait plaisir que tu te confies Kev’, mais je te le répète, ne crois pas que ce sera facile.

Kevin : Me prend pas pour un con, je sais bien que ça va être tout sauf facile de battre Tyler … ou Seth … le trou du cul avec la mèche de pute quoi. Mais je vais réussir. Tous ceux qui ont essayé avant moi ne pouvaient pas le battre parce qu’ils n’étaient pas prêts à tout. Moi si. Le catch, c’est ma vie. Depuis que j’suis mioche, je vis catch, je mange catch, je dors catch, je pense catch chaque seconde de chaque minute de chaque journée. Et je n’imagine pas de meilleure façon d’crever que sur un putain de ring !

Frog : Soit. De mon côté, je te promets de tout faire pour t’aider, aussi maigre soit ma contribution.

Kevin : Oué … merci Frog … Bon, il s’passe quoi là ? Pourquoi on n’avance plus ?

Frog : Tiens, c’est vrai ça …
 
Depuis une trentaine de secondes, le taxi fait en effet du surplace. Un rapide regard par la fenêtre permet d’identifier le problème : une foule d’une grande densité afflue vers un petit stade, quelques dizaines de mètres plus loin, ce qui rend impossible toute circulation.
 
Chauffeur : Désolé messieurs, nous sommes en train de passer aux abords de l’Indy Wrestling Convention.

Kevin : Bordel ! C’est ici ? Maintenant ?

Chauffeur : Oui. Cette année, les principales fédérations indépendantes de lutte ont réussi à organiser une journée entière de show. Il y a, paraît-il, ce qu’il se fait de mieux en matière de catcheur … enfin, si on excepte ceux de la WFA, bien entendu. Et comme l’entrée est gratuite, tous les visiteurs n’ayant pas de billet pour dimanche soir se sont déplacés.

Kevin : Frog, je veux y aller.

Frog : Quoi ? Hors de question !

Kevin : Si, question. Toute façon, t’es pas en mesure de m’en empêcher.

Frog : Tu es un lutteur de la WFA, tu ne peux pas apparaître dans un show indépendant comme ça, juste parce que tu en as envie !

Kevin : Bien sûr que si, je peux !

Frog : Et si on te reconnaît ?

Kevin : On m’reconnaitra pas, j’ai une casquette.

Frog : … Mais merde quoi, je croyais que t’avais faim !

Kevin : Y a toujours de la bonne bouffe pendant les shows. Donne-moi 50 dollars d’ailleurs.

Frog : Non ! C’est … non, vraiment non … pas ça … tu dois te concentrer sur ton match …

Kevin : Qu’est-ce que tu veux que je fasse de plus ? J’suis affûté comme personne, je sais exactement comment j’vais lutter, je suis prêt !

Frog : Putain … ok … mais surtout … SURTOUT te fais pas remarquer …

Kevin : T’inquiète, la discrétion, ça m’connait ! Allez viens !

Frog : Eh merde … j’peux pas te laisser y aller seul … mais Mike m’attend pour sa conférence de presse … bordel de …

Kevin : Ok, j’y vais tout seul.

Frog : Que… quoi !? Non … attend, Kevin ! Reviens !
 
Sans attendre une seule seconde, Mr.Wrestling plonge dans la foule et se perd dans la masse, si bien qu’il est déjà perdu de vue pour son manager Frog Splash. Ce dernier se tient la tête à deux mains, tente de repérer les personnes à forte corpulence, mais elles sont trop nombreuses. Il finit par se résigner …
 
Frog : Putain … chauffeur, changement de plan. On va directement au WFA Stadium. Quoique non … on va s’arrêter acheter une bouteille avant. Je sens que je vais en avoir besoin …

Vendredi 12 juin, Wrestlemania Week-end, 18h.
 

Citation :

Bon … on y est presque. Wrestlemania. Le Biggest Show of them all … Encore une fois contre Dolph. Ça va devenir un running gage cette histoire … C’est quoi … la cinquième fois ? Sixième ? Je sais même plus … J’ai l’impression que mon monde tourne autour de ses cheveux de barbie depuis que je suis revenu.  Le pire, c’est que toutes ces conneries ont fini par me plaire … On a eu de sacrés moments cette année, ça c’est clair. Et le plus grand reste à venir … C’te putain d’streak. J’aurai qu’une seule chance, alors il faut que je la saisisse. Je sais comment le battre, mais ça va être serré. Dolph est un coriace. Ça n’en sera que plus beau. Le faire tomber dans son jardin, devant tous ces vampires qui sucent la moindre goutte de succès … j’en salive d’avance.
Il faut lui laisser ça à Dolph : il m’a redonné la foi. Jamais depuis que je suis revenu je n’ai autant eu envie de rentrer sur le ring pour botter des culs. Quand je pense qu’il y a quelques mois j’étais à deux doigts d’abandonner et de repartir ! J’ai du me rendre à l’évidence : jamais je ne pourrai réellement me venger de ceux qui m’ont oublié. Je peux battre n’importe lequel de leurs chouchous, ils se contenteront de se lamenter un jour ou deux avant de changer d’idole. Eh bien soit. Si je peux pas les battre, autant les faire chier un maximum ! En plus de ça, faire un ou deux cocards supplémentaires à Dolph, ça me ferait vachement plaisir.
J’ai repris Frog comme manager. Après les évènements de No Way Out, il a mérité sa seconde chance. Il est toujours aussi con, mais on dirait qu’il fait des efforts. Avec Steen qui Main-Evente Mania, je ne le vois pas trop ces derniers jours. Pas plus mal, toute façon j’ai pas spécialement besoin de ses services. C’est bien malgré tout d’avoir quelqu’un pour gérer mes intérêts et s’occuper de tous les détails chiants de la vie d’un lutteur. Il le fait mieux que Gbacca d’ailleurs. Ce connard passait plus de temps à se déguiser en wookie qu’à chercher à me faire gagner des thunes … Et puis, faut l’avouer, de temps en temps, ça fait du bien d’avoir quelqu’un derrière pour t’encourager. C’est lui qui m’a sorti du trou en plus, je suppose que je dois lui en être reconnaissant. Peu importe les raisons qui l’ont poussé à le faire, d’ailleurs …

 
*toc* *toc* *toc*
 
Frog : Mike ? C’est l’heure.

Mike : Oué … j’arrive.
 
Mizanin referme son carnet, prend une profonde inspiration, et rejoint Frog. Les deux hommes parcourent pendant deux ou trois minutes les nombreux couloirs de la WFAréna jusqu’à arriver devant une salle estampillée « zone presse ». Comme tous les lutteurs principaux du roster, Mike va devoir s’atteler au jeu des interviews …
 
Frog : Bon … Tu te souviens de ce qu’on a dit ?

Mike : On n’insulte pas, on ne dit pas de mal de la WFA et on ne part pas sur un coup de tête. Je sais.

Frog : Ok. On y va.
 
Lorsque les deux hommes entrent dans la pièce, une petite vingtaine de journalistes sont déjà présents, éparpillés entre les différents sièges. Mike et son manager longent l’allée centrale et prennent place sur l’estrade. Deux officiels de la WFA sont également présents pour veiller au bon déroulement de la conférence de presse.
 
Frog : Bienvenue à tous. Monsieur Mizanin ici présent est là pour répondre à vos questions. Merci d’être brefs et précis. Mon client s’accorde le droit de ne pas répondre aux questions qu’il jugera déplacée ou sans intérêt, aussi je vous prierais, le cas échéant, de ne pas aborder le sujet à nouveau. Première question ?

Serge Dissept : Bonjour monsieur Mizanin. Désolé d’avance pour cette question bateau … Comment abordez-vous votre affrontement face à Dolph Ziggler ?

Mike : Dans les meilleures conditions possibles. Les dernières fois que nous nous sommes affrontés, j’ai gagné. Il n’y a aucune raison que ça change cette fois.

Djay Backa : Monsieur Mizanin, ici … Djay Backa pour WFA Magazine. Vous affirmez donc être en position de force par rapport à votre futur adversaire. Pourtant, au-delà des récents évènements entre vous, un élément risque de jouer : la streak de Dolph, unique lutteur invaincu à Wrestlemania, le tout en ayant disputé toutes les éditions.

Mike : Si la streak doit influencer positivement quelqu’un, c’est bien moi. C’est une motivation supplémentaire, un challenge que je vais relever avec une envie furieuse.


Tom Stone : Bonjour monsieur Mizanin. Voilà un an que vous êtes revenu à la WFA. Quel bilan tirez-vous de ces douze derniers mois ?

Mike : Un an … putain … déjà un an … Je pense que répondre à cette question sera plus facile une fois le match de dimanche derrière moi. Beaucoup de choses vont se déterminer après-demain.

Serge : Votre combat sera, selon les dernières rumeurs, placé en milieu de carte. Trouvez-vous cela normal ?

Mike : Je me fous de ça.

Frog : Ah non ! Deux secondes là ! Vous êtes sûrs de ce que vous avancez ?

Serge : Euh … oui, oui oui ! On m’a confirmé ça ce matin-même !

Frog : Dans ce cas c’est un sacré scandale ! Ce match mériterait d’être, au moins, en pré-ME ! Non mais rendez-vous compte ! Le retour à Wrestlemania de l’un des plus grands champions de l’histoire de ce sport, pour faire face à un défi homérique, vaincre l’invincible ! C’est inimaginable d’assister à un tel combat aussi tôt dans la soirée !

Mike : Frog, j’t’ai dit que je m’en foutais. Peu importe quand, tout ce qui compte, c’est d’y aller.

Frog : Quand même …

Mike : Question suivante.

Tom : Vous affrontez Dolph Ziggler depuis le jour de votre retour. N’avez-vous pas peur que le public se lasse de ces combats ?

Mike : Je me fiche éperdument de ce que pense le public. Je pensais qu’après aussi longtemps à le dire, ça avait fini par rentrer dans vos oreilles !

Tom : Certes vous l’avez affirmé encore et encore pendant de nombreux mois, mais vous donnez l’impression, depuis quelques temps, d’avoir changé votre fusil d’épaule …

Mike : Le fait de ne plus en parler ne veut pas dire que je n’éprouve plus une profonde haine envers ces chiens qui m’ont lâche…

Frog : Ce que monsieur Mizanin essaye de vous dire, c’est que la rancœur qu’il éprouve pour le public de la WFA est encore présente. Merci de ne plus revenir sur ce sujet.

Mike : Hum … oué, c’est à peu près ça. Vous avez tout de même raison sur un point : j’ai changé d’opinion sur certains sujets au cours de ces derniers mois. À commencer par Dolph, justement. J’ai réalisé qu’au fond, il n’est qu’un pion, tout comme moi. Lui aussi est à la merci des désirs de la plèbe, même s’il refuse de l’admettre. Nous le sommes tous, d’ailleurs.

Djay : Dolph et vous n’avez plus d’animosité l’un envers l’autre, c’est bien ce que vous dites ?

Mike : Non. C’est beaucoup plus compliqué que ça. Au départ, je l’ai attaqué autant parce qu’il était le champion que parce qu’il était leur idole. J’avoue que si en plus de pouvoir annihiler leur favori j’avais pu reprendre le titre que j’avais cru laisser entre de bonnes mains, j’en aurais été très heureux. Si Dolph n’est plus champion aujourd’hui, il n’a pas pour autant perdu le soutien des fans. En somme, si je veux les atteindre, ça passe par lui.

Serge : Donc si Ziggler perdait du jour au lendemain le soutien de la foule, vous n’auriez plus de raison de vous attaquez à lui ?

Mike : Non. Mais lui et moi nous battons depuis si longtemps que je ne suis pas sûr d’encore en avoir besoin pour continuer.

Djay : Ça signifie que ce match pourrait bien ne pas être le dernier entre vous ?

Mike : Non. Ce match sera le dernier que nous livrerons l’un contre l’autre. Quoi qu’il arrive, il n’y aura pas de revanche.

Tom : C’est donc du quitte ou double.

Mike : Oui. Soit je gagne en m’emparant de la streak, son plus grand fait d’arme, soit je perds et je deviens un simple numéro sur sa liste. Peu importe comment ça se termine, un nouveau match n’est pas envisageable – il ne servirait d’ailleurs à rien.

Serge : Quel regard portez-vous sur votre adversaire, après un an d’affrontement ?

Mike : Peu importe ce qui arrive dimanche, Dolph restera quelqu’un à part pour moi. C’est grâce à lui que je suis encore là d’ailleurs. Après quelques premiers mois difficiles, durant lesquels mon combat n’a pas beaucoup avancé, j’ai vraiment été près de jeter l’éponge. Et puis il m’a battu. Bizarrement, c’est ça qui m’a relancé. J’ai eu une irrépressible envie de lui botter son petit cul de majorette jusqu’au Kirghizstan ! C’était le coup de fouet dont j’avais besoin pour reprendre du plaisir à me battre sur les rings. Et puis, ça m’a aussi permis de réaliser que m’apitoyer sur mon sort ne suffirait pas à me venger. Par contre, botter des culs, ça oui ! Et Dolph … je crois que je l’ai aussi aidé à grandir, d’une certaine façon. Il ne l’avouera jamais, mais je sens que son regard sur le business est plus mature qu’avant. Finalement, l’un comme l’autre, on s’est pas mal aidés. Sans le vouloir, bien sûr, mais les faits sont là.

Dolph : Arrête, tu vas m’arracher une ch’tite larme …
 
L’un des journalistes assis en fond de salle et jusque là caché sous un chapeau dévoile sa tignasse blonde, qui suffit à le faire immédiatement reconnaître.

Mike : Comment vas-tu Dolph ? Tu as aimé mon speech ?

Dolph : J’ai pas grand-chose à redire sur tout ton petit … « speech ». C’était bien mignon. Presque touchant en fait. Comme quoi derrière le pauvre connard aigri, il y a un petit cœur qui bat … Tant mieux, ça te fera encore plus mal quand je t’aurai battu. Parce que je vais te battre Mike. Pas parce que je ne t’aime pas, pas pour le public non plus, pas même pour la streak. Je vais te battre parce que je suis plus fort que toi. Cette dernière année a été intense. Je t’ai battu. Tu m’as battu. Mais dimanche, comme tu l’as si bien dit, c’est notre dernière bataille. À la fin, c’est toujours le plus fort qui gagne, et le plus fort de nous deux, c’est moi.

Mike : Je vois. Eh bien il n’y a rien d’autre à ajouter dans ce cas. Rendez-vous dimanche, Dolph.

Dolph : C’est ça … rendez-vous dimanche …
 
Le Show-off se retire avec un large sourire en travers du visage. Mizanin, debout lui aussi, arbore d’ailleurs le même rictus. Deux jours, et tout sera terminé …

Vendredi 12 juin, Wrestlemania Week-end, 22h30.
 
Kevin : ♪♫ Faut dormir le cul nu …♪♫

Foule éméchée : ♫ ♪ … La digue du cul ! ♫ ♪

Kevin : Wouhahahahaha !

Joe, cinquante piges, fan de Harley : Comment qu’tu t’appelles mon gars ? Toi au moins t’es un vrai !

Kevin : Kevin … burps … j’veux dire … euh … Léopold ! J’m’appelle … euh … Léopold !

Joe : Ben putain, c’est un sacré prénom d’merde ça ! J’comprends qu’tu bibines !

Kevin : Burps …

Joe : Ça t’dit pô qu’on r’tourne voir c’qui font dans le ring ? Y a Austin Aries contre un nouveau qu’à pas l’air dégueu …


Kevin : Ok !
 
Sa casquette toujours encastrée sur son crâne, Kevin Steen emboîte le pas de Joe et de sa bande afin de se frayer un chemin depuis la buvette jusqu’aux abords du ring. Devant la carrure des membres du groupe, tout le monde leur ouvre la voie, tant et si bien que c’est une formalité pour eux de trouver des places au premier rang. Steen en profite pour arracher une bière des mains d’un pauvre homme bien trop fluet pour s’y opposer (note de l’auteur : après investigation, il s’agirait d’un certain K. Bastard).  Sur le ring, Tony Chimel, invité pour le week-end afin de présenter les lutteurs.
 
Tony : Ladies and gentlemen, the next contest is your Main-Event and is scheduled for one fall ! Introducing first, weighing in at 204 pounds, the Greatest Man that ever Lived, Austin Aries !!!
 
L’ancien lutteur de la WFA fait son entrée sous un tonnerre d’applaudissements ! Visiblement les fans se rappellent parfaitement de la belle époque où il faisait les beaux jours de son manager, Godot, avant d’être lâchement abandonné par ce dernier malgré un titre dans son escarcelle. Fringuant comme jamais, Austin passe à travers les fans qui ne manquent pas l’occasion de lui taper dans le dos. Steen se fend d’un chant d’encouragement envers celui qui fut son ami. Une fois sur le ring, A Double entame un tour des coins, et semble s’attarder sur la silhouette massive de Mr.Wrestling. Soupçonnerait-il quelque chose, malgré le déguisement infaillible ? Improbable …
 
Tony : Introducing now his opponent, weighing in at 210 pounds, the Next Indy Wrestling’s King, Adam … Freakin’ Cole !!!
 
Au tour de la nouvelle étoile montante du catch indépendant de rejoindre le ring pour ce qui s’annonce comme un match exceptionnel ! Le lutteur arrive sous une ovation nourrie et fait quelques pas en direction du ring, sourire aux lèvres … avant d’être attaqué par un mystérieux homme masqué !? Mais qu’est-ce qu’il se passe !?! L’agresseur envoie un coup de batte dans la nuque de l’adversaire d’A Double avant de le matraquer sous les huées du public. La sécurité se dépêche d’intervenir, mais le mal est fait : un flot de sang s’écoule depuis l’arrière du crâne d’Adam Cole. Une équipe médicale intervient très vite, tandis que l’assaillant est maitrisé par … oh non ! Cutter de l’homme masqué ! Suivi de … d’un Shiranui sur un second ! Ohlala ! Superkick sur un troisième homme qui tente de secourir ses collègues. Plus personne n’ose s’en mêler, et la foule observe le lutteur masqué sans un bruit. Finalement, ce dernier pointe le ring du doigt. Aries, dubitatif, a bien compris. Seulement, face à la réaction des fans, pas moyen de reculer. Un nouveau Main-Event va avoir lieu …
 
Tony : Ladies and gentlemen, due to the … injury … of Adam, he will not be able to compete tonight. Therefore, this man wants to take his place … and Austin Aries agrees ! Introducing the mystery wrestler !
 
Les deux hommes sont à présent sur le ring, prêts à en découdre. Kevin Steen, de son côté, observe cela d’un œil professionnel … ou presque. Ses beuglements à l’encontre de l’homme masqué ne passent pas inaperçu, pas plus que son langage très … « fleuri ». Juste avant que le premier contact ait lieu, Mr.Wrestling jurerait d’ailleurs que le nouvel arrivant lui a lancé un regard. En tout cas, ce contact est remporté par le Greatest Man that ever Lived, pour le plus grand bonheur de tous. Aries repousse son adversaire dans le coin et est forcé de reculer lorsque l’arbitre se met à le réprimander. A Double, fourbe comme toujours, y retourne dès que l’homme zébré a le dos tourné … Big Boot pour l’accueillir ! Suivi d’un High Knee qui couche l’ancien lutteur de la WFA au sol. Et ce n’est pas terminé … Standing Shooting Star ! Magnifique !
 
Joe : Bah putain, l’est pas mauvais c’con !

Kevin : Mouais …

Joe : Ouh ! C’te droite …

Kevin : Aries a du la sentir …

Joe : T’as une idée de qui ça peut être ?

Kevin : Moi ? Comment j’le saurais ?

Joe : J’sais pas, c’est juste une question !

Kevin : Mouais …

Joe : Putain, il est agile en plus ! Ça s’appelle comment encore, c’te prise ?

Kevin : Un Moon – burps – sault …

Joe : Ah oué …

Kevin : Dis voir Jojo … t’as pas l’impression qu’il nous zieute le mec ?

Joe : Hein ?

Kevin : J’sais pas, j’crois qu’il nous regarde … en plus ces yeux de raton-laveur là me disent quelque chose …

Joe : Ça serait quand même pas un de tes potes, si ?

Kevin : Pis quoi ! Mes potes à moi, ils ont des énormes couilles. Ils se cachent pas sous un masque. Bordel, il nous a encore regardés.

Joe : J’crois pas Léo, tu dois délirer.

Kevin : S’il veut s’battre, j’l’attends !

Joe : Arrête de délirer, t’as aucune chance face à lui toute façon.

Kevin : Traite-moi d’lopette tant qu’t’y es !

Joe : C’est un catcheur pro mec, toi t’es juste un mec sympa et plutôt balèze.

Kevin : Mouais …
 
Sur le ring, les choses vont de mal en pis pour Aries. Il se fait balader de coin en coin sous les prises et les coups puissants de son adversaire, et chacune de ses tentatives pour renverser la vapeur se soldent par de cuisants échecs. Le pire, c’est que l’homme masqué ne chercher absolument pas le compte ! Il s’amuse simplement avec Austin, totalement en contrôle, et … bordel, il l’a encore regardé ! Et cette fois, Mr.Wrestling s’est levé !
 
Kevin : Qu’est-ce que tu r’gardes hé connard ? Zieute-moi encore comme ça et j’t’y pète les genoux moi !

Joe : Bordel Léopold ! Arrête, tu vas l’énerver !

Kevin : Ranafout ! J’vais lui apprendre qui j’suis moi ! On provoque pas Kevi… Léopold … hum … Paprika … ‘fin voilà, pis toi aussi ferme ta gueule d’abord !
 

L’homme masqué continue de harceler de coups son pauvre adversaire, dont la défense est totalement rompue. C’est une boucherie, et ce en dépit de la qualité de catch évidente du lutteur conspué. Une dizaine de minutes sont passées déjà, ou à peine selon le point de vue, mais l’atmosphère change enfin du tout au tout. Le finisher est prêt à être placé. Tout le monde retient son souffle en attendant d’y assister. Le pauvre Aries est à quatre pattes, totalement perdu. Et cette fois, l’homme au masque se tourne clairement vers Kevin … puis relève sa cagoule jusqu’au niveau du menton, révélant une chevelure noire abondante relevée par une longue mèche de couleur blonde, et prononce quelques mots difficilement audibles mais identifiés comme « I will kill him » … Curb Stomp !!! Curb Stomp !!! L’arbitre n’a même pas l’occasion de compter que Steen s’est déjà jeté sous les cordes, perdant sa casquette au passage et occasionnant un « Bordel, c’est Kevin Steen ! » de Joe. Mais au moment où l’homme au masque et Mr.Wrestling vont entrer en contact, les lumières s’éteignent. Elles se rallument cinq secondes plus tard alors que Kevin passe à tabac le lutteur, déjà inconscient, sous les applaudissements fournis des fans. Au bout d’une quinzaine de secondes, la sécurité prend le risque d’intervenir à nouveau. En s’y mettant à 5, Steen est maitrisé et on peut enfin soutirer à l’homme son masque, tandis que les gorilles emmènent le Wrestling’s Worst Nightmare en dehors du ring. Son expression satisfaite laisse penser à un gros coup … mais il déchante très vite ! L’homme sous le masque lui est totalement inconnu … et n’a pas de mèche blonde ! Un long cri retentit tandis que le public donne de la voie. L’expression sur le visage de Kevin Steen en dit long sur son désarroi, et le canadien beugle maintenant des « It was him ! It was this fucking asshole ! » tout en étant traîné en dehors de la partie publique par le personnel.

Samedi 13 juin, Wrestlemania week-end, 5h30.
 
Les premières lueurs de l’aube émergent à peine dans le ciel de WFA City, tandis que deux hommes passent la porte du commissariat principal de la ville.
 
Frog : Bravo. Vraiment, bravo ! Je t’avais demandé de ne pas te faire remarquer, et toi, tu montes sur le ring en plein Main-Event pour tabasser un des lutteurs. Je m’attendais à ce qu’il y ait une couille ou deux, mais là, bravo, t’as surpassé toutes mes attentes !

Kevin : C’était lui j’t’ai dit ! J’le sais !

Frog : Arrête avec tes conneries ! Tu l’as vu toi-même que c’était pas Rollins, non ?

Kevin : Je sais pas comment il a fait, mais je suis sûr que c’était lui sous le masque.

Frog : C’est ça, c’est ça … Tu veux savoir c’que j’en pense ? À mon avis, t’étais juste totalement torché, et t’as vu d’la merde. Et évidemment, en bon gros bourrin, t’as pas cherché à réfléchir …

Kevin : … Ok, ça se tient. Mais je reste sûr de ce que j’ai vu.

Frog : C’est un putain de dialogue de sourd … Bon, viens.

Kevin : On va où ?

Frog : On va essayer de réparer tes conneries. Conférence de presse à 8h, faut te débarbouiller avant.

Kevin : Conférence de presse ? Pourquoi ?

Frog : Parce que le challenger au titre World Heavyweight qui se bourre la gueule et fracasse un Main-Eventer lors d’un show de la concurrence, ça se remarque. Y a des dépêches qui tombent de partout …

Kevin : Merde.

Frog : Oué … merde. Grosse, grosse merde. Je pense pas que tu pouvais faire pire. En tout cas, t’as intérêt à gagner demain soir.

Kevin : J’vais gagner. Y a aucun doute.

Frog : Oué … j’nous l’souhaite vraiment. Sinon, ta carrière est foutue.

Kevin : Hein !? C’est à ce point-là ?

Frog : Évidemment ! T’as une énorme chatte en plus de ça, si on avait eu un GM aujourd’hui, je suis même pas certain que tu aurais pu lutter demain. Et t’inquiète pas, que ce soit Heyman ou  Hunter, si t’es pas devenu champion demain soir, tu risques pas d’avoir une nouvelle chance de si tôt.

Kevin : Oué … bon … Toute façon, j’ai jamais pensé pouvoir perdre, alors y a pas de raison de commencer maintenant.
 
Les deux hommes montent dans une voiture de location prise par le manager et prennent la direction de la WFA Aréna. Le trajet se passe sans encombre notoire, si ce n’est quelques renvois pour Mr.Wrestling, pas totalement remis. Vingt minutes de route, et les voilà donc devant le stadium qui va accueillir dans un peu plus de 36 heures le plus grand show de l’année. Personne heureusement à cette heure, si ce n’est quelques employés finissant leur nuit de travail. L’un d’eux est là pour leur ouvrir une porte de service, et Frog emmène son poulain dans les couloirs. Une fois la salle de maquillage trouvée, une jeune femme prend le challenger au titre poids lourd en charge.
 
Kevin : Ça va s’passer comment ?

Frog : On va faire ça vite et bien. Tu y vas, tu présentes tes plus plates excuses, tu dis que tu as eu tort, que tu voulais simplement décompresser avant le plus grand match de ta vie, et tu te barres. Sans bavure. Après ça, tu rentres à l’hôtel et tu y restes jusque demain soir. Compris ?

Kevin : Oué …

Frog : Bon. En s’en tenant à ça, on a une chance de sauver les meubles. Mademoiselle, faites disparaître les cernes en priorité. J’vais te chercher quelques aspirines.
 
Rendre Steen présentable, déjà un travail long et fastidieux en temps normal, s’avère être une épreuve de force sans commune mesure pour la pauvre employée. Le challenger n’hésite pas, en plus de nausées fréquentes, à faire des avances aussi graveleuses que déplacées, et Frog est sans cesse obligé de lui répéter les points à aborder tout en le recadrant. Finalement, une vingtaine de minutes avant l’heure de la conférence de presse, Kevin arbore un faciès à peu près décent.
 
Frog : T’es prêt ?

Kevin : J’suppose.

Frog : Alors on y va.
 
Les deux hommes repartent pour un tour dans les méandres de l’aréna, passent quelques couloirs et une ou deux portes … avant de tomber nez à nez avec John Morrison et HeelManiac !
 
Heel : Tiens, Frog ! Comment vas-tu mon ami ?

Frog : Ta gueule. Dégage. Crève.

Heel : Je suis ravi de te voir moi aussi ! Alors, Steen … j’ai entendu que t’avais un peu trop forcé sur la bibine hier soir. C’est dommage, toi qui était en train de monter jusqu’au sommet … M’enfin, si tu frappes Rollins avec la même rage que le pauvre gars d’hier soir, t’as peut-être une chance de lui prendre le titre et d’assurer tes arrières, qui sait. J’ai vu une photo du type, il est pas beau à voir !

Kevin : J’en connais deux autres qui ne seront pas beaux à voir s’ils ne se tirent pas très vite.

John : Parles-tu de nous, Melvin Flynn ?

Kevin : Fais gaffe à c’que tu dis, John … euh … John Morrison of a bitch …

John : Pardon Calvin Pine, mais insinuer que John Morrison pourrait être enlaidi par ta main me semble bien présomptueux. John Morrison est la lumière qui éclaire les cœurs, et la lumière est belle et grandiose en toutes circonstances.

Heel : Oué, et en plus JoMo il te défoncerait les dents s’il voulait d’abord !

Kevin : J’attends qu’ça poto, j’attends qu’ça …

Frog : Ce sera pour une autre fois, Kev’. Enfin, si Morrison retrouve un jour le Main-Event, évidemment. Allez, viens.
 
Morrison et HeelManiac ne font pas plus d’histoire et continuent eux aussi leur route, tandis que Frog sermonne une fois encore son poulain pour son manque de maitrise. Ils arrivent enfin en salle d’interview, archicomble. À peine Steen a-t-il fait un pas que déjà les caméramen et les journalistes se ruent sur lui pour le fustiger de questions. La sécurité de la WFA, présente, parvient à frayer un chemin jusqu’à l’estrade.
 
Frog : Du calme, du calme … Bien. Merci à tous de vous être présenté à cette heure matinale en dépit de l’horaire normalement convenue. Au vu des évènements d’hier soir, mon client a tenu à s’adresser à vous aussi tôt que possible, afin d’éviter que les rumeurs n’enflent. Je lui laisse donc la parole.

Kevin : Hum … hum … Mesdames et messieurs, bonjour. Je vous remercie à mon tour d’être venu de si bon matin. Depuis hier soir, des rumeurs faisant état d’une agression commise par ma personne lors d’un gala d’une fédération concurrente circulent. Je ne vais pas y aller par quatre chemins : elles sont fondées. Aussi je tiens à présenter mes plus sincères excuses, à la fois à ma victime, de même qu’à la fédération en question. Je demande aussi pardon à tous les fans, petits et grands, que j’ai pu choquer par mon attitude. En tant que lutteur de la WFA, je me dois d’adopter une conduite exemplaire en toute circonstance, ce qui n’a pas été le cas hier. Une bonne leçon de vie pour tous : l’alcool, même à petite dose, peut vous faire perdre le contrôle. Je vous promets que ça n’arrivera plus. Merci à tous.
 
Frog se lève et félicite Steen tout bas pour sa prestation, avant d’enchaîner.
 
Frog : Voilà. Monsieur Steen ne répondra à aucune autre question sur ce sujet. Merci de vous concentrer à présent sur le match de demain soir.

Djay : Monsieur Steen ! Bonjour, Djay Backa pour WFA Magazine … Pensez-vous aux éventuelles sanctions que vous pourriez encourir à la suite de votre dérapage.

Frog : Monsieur Steen ne répondra pas à d’autres questions sur le sujet ! Question suivante !

Serge : Serge Dissept, pour Voiceless TV. Pourquoi vous trouviez là-bas ?

Frog : Vous êtes bouchés ? Question suivante !

Tom : Bonjour monsieur Steen, Tom Stone pour Gériatrie Magazine. Des sources policières m’ont affirmé que vous auriez déclaré, je cite « C’est cet enfoiré de Rollins, c’est lui qu’a tout manigancé ! » … Confirmez-vous ces propos ? Cela signifie-t-il que le champion a réussi, d’une quelconque façon, à pénétrer votre conscience ?

Frog : Très bien, fin de la conférence. Merci de …

Kevin : Bordel de merde ! Désolé Frog mais ils commencent à me casser les couilles tous ces cons ! Ouvrez bien vos oreilles bande de p’tits péteux, c’est l’moment que vous attendiez ! J’étais là-bas hier soir parce que j’avais envie d’y être ! J’avais envie de picoler, j’avais envie de baiser, j’avais envie de voir des mecs se foutre sur la gueule et j’ai passé un super moment ! Si la WFA veut me foutre dehors, qu’elle le fasse ! Mais qu’elle se dépêche, parce que d’ici à lundi matin, je serai devenu leur nouveau WFA World Heavyweight Champion ! Quant à ce petit enfoiré de Seth Rollins … je sais que t’étais là ducon. Rien à battre si personne ne me croit, je sais c’que j’ai vu. Tu peux toujours jouer au plus con avec moi, demain, t’auras pas d’échappatoire. Tu vas mourir, toi et le putain de Dieu que tu crois avoir bouffé ! Et …
 
Les lumières viennent de s’éteindre ! Dans cette pièce sans fenêtre, c’est une obscurité totale qui s’installe, au grand déboire de l’assistance, Steen compris. Seulement, ce dernier sait très bien ce qu’il se passe. À peine la lumière revenue qu’il se met à scruter les journalistes … et trouve ce qu’il cherche : un grand mec avec une mèche blonde. Seth Rollins se tient debout à l’ouverture de la porte, et il regarde fixement son challenger. Personne ne semble l’avoir remarqué en dehors de Mr.Wrestling. Frog est trop occupé à se cacher sous le bureau en couinant, et la sécurité tente de se frayer un passage jusqu’aux ouvertures. Ni une ni deux, Kevin bondit. Il atteint le sol au moment où une nouvelle panne de courant intervient. Ça ne l’arrête cependant pas, Steen se rue droit devant, saute sur Rollins et commence à le marteler au sol. Les lumières se rallument à nouveau, et …
 
Frog : Putain Kevin !
 
Ce n’est qu’un simple journaliste qui se trouve acculé sous les coups du Wrestling’s Worst Nightmare ! Le pauvre homme, le visage en sang, a déjà perdu connaissance. Kevin se redresse et cherche du regard son ennemi, tandis que Frog arrive tant bien que mal à le rejoindre. La sécurité, qui s’apprête à l’appréhender, obéit lorsque le manager leur demande de laisser gérer ça. Employés eux aussi par la WFA, ils ne risqueront pas de s’opposer à l’un des managers les plus influents de l’histoire. Sous une bronca phénoménale, Frog fait sortir son lutteur de la pièce, tout en ordonnant aux gorilles de s’emparer de tous les enregistrements et de les détruire.
 

Frog : Putain ! Putain de merde ! Espèce de gros con ! Espèce de putain de redneck sans cervelle ! Putain, putain, putain ! Comment j’vais arranger cette merde moi …

Dimanche 14 juin, Wrestlemania V, 21h.
 
Frog : Alors … comment tu te sens ?

Mike : J’me sens bien.

Frog : Pas trop le trac ?

Mike : C’est pas mon premier Mania. Je gère.

Frog : Bon … J’te souhaite bonne chance, Mike. Tu mérites de gagner.

Mike : Oué … ça j’en sais rien. Mais j’vais tout faire pour quand même.
 
Des applaudissements tonitruants ainsi qu’un vif martelage de plancher font monter encore un peu plus la pression. Il semblerait que le Money in the Bank des Knockouts vienne d’arriver à son terme. Ce qui signifie …
 
Assistant : Monsieur Mizanin, c’est à votre tour.

Mike : Ah … bon … allons-y !

Frog : Bonne chance, Mike.

Mike : Merci.
 
Une poignée de main ponctue les encouragements du manager, que l’Awesome One laisse dans sa loge privée, privilège réservé à toutes les superstars majeurs de la compagnie. Mike est conduit à travers les couloirs dans une ambiance électrique. Les KO, épuisées, passent tour à tour à côté de lui, mais il est trop concentré pour s’en inquiéter. Finalement arrivé au bout du chemin, à quelques pas simplement de la rampe d’entrée, on lui demande d’attendre. Mike en profite pour humer cet air si particulier. Le Miz raffole de cette ambiance. Chaque Wrestlemania est un moment unique, et celui-ci plus encore. Dolph le rejoint quelques secondes plus tard, lui aussi attendant le signal pour faire son entrée.
 
Dolph : Mike.


Mike : Dolph.


Dolph : Bonne chance.

Mike : J’ai pas besoin de chance.
 
Et Mike d’aller au devant, sous le regard moitié amusé moitié déterminé de son adversaire.
 
Frog est maintenant avec Kevin Steen, dans sa loge personnelle. Le challenger au titre poids-lourd n’a pas l’air d’être stressé le moins du monde. Un paquet de chips dans une main, la zapette dans l’autre, il chercher un programme divertissant tout en faisant un brin de causette avec son manager.
 
Frog : … et donc tout s’est arrangé avec le mec. Mais m’oblige plus jamais à faire de truc comme ça ! J’suis déjà traumatisé à vie là …

Kevin : Hum … oué …

Frog : En tout cas, c’était une bonne idée de te garder à l’hôtel depuis hier matin. Ça a l’air de t’avoir calmé.

Kevin : Ça m’a permis de réfléchir, oué.

Frog : Tu as compris que ta réaction avait été disproportionnée donc ?

Kevin : Nan, j’ai compris que j’avais été trop lent. Si j’avais pu le chopper avant que les lumières ne s’éteignent, il aurait salement morflé. À partir de demain, j’ferai du sprint.

Frog : Du sprint ?

Kevin : Oué. Entre le frigo et le canap’.

Frog : Ah.

Kevin : Au fait, tu devrais pas être en train de soutenir Mike ?

Frog : J’préfère pas.

Kevin : Pourquoi ? Je sais qu’il se comporte comme un gros connard assez souvent, mais il t’aime bien. ‘fin j’crois.

Frog : Ptêt, mais que j’regarde ou que j’regarde pas, ça changera rien. J’ai confiance en lui en plus, je sais qu’il va gagner.

Kevin : Si tu l’dis.

Frog : Et toi ?

Kevin : Moi aussi, j’vais gagner. J’vais mettre fin à toutes ces conneries de pseudo-Dieu à la con.

Frog : J’en doute pas. Tu sais Kev’, j’ai pas forcément toujours cru en toi autant que j’aurais du, et je tiens à m’en excuser. Tu as presque atteint le sommet, et j’me rends compte que je n’y suis pas pour grand-chose.

Kevin : Ptêt bien … mais t’es un gars marrant, alors ça va.

Frog : Je sais que c’est pas ton genre de déballer c’que tu penses, et je sais jamais vraiment si t’es en stress ou pas, mais je suis sûr d’une chose : t’es meilleur que Rollins. J’te souhaite bonne chance Kev’.


Kevin : Merci Frog. Et t’inquiète pas de trop. J’vais gagner.

Le Roi David Hart Smith est au centre du ring, micro en main. Le public, venu assister au dernier épisode de WFA RAW avant Wrestlemania V, fait du bruit et fait savoir tout son soutient à l'héritier des familles Hart et Smith. Dans les travées, nombreux sont les fans portant du merchandising aux couleurs de DH. Également des chants en faveur du Roi, pour l'encourager à gravir la dernière marche, cella la plus importante dans une carrière de catcheur. David Hart Smith contre Brodie Lee, c'est ce dimanche, et ce sera pour le WFA Championship.

- Merci ! Merci ! Votre soutient des plus sincères est ce qu'il y a de plus important pour moi.

L'émotion est palpable, la voix du favori de la foule est fragile. Il faut dire que le Canadien en a parcouru du chemin, pour arriver là où il en est aujourd'hui. Pour ses grands débuts, une victoire en ouverture de Wrestlemania II dans une bataille royale, avait permit de lancer sa carrière à la WFA sur de bons rails. Très vite, DH s'était fait une place dans la midcard de RAW, et placé dans la course au titre US. Après avoir manqué le coche de nombreuses fois, notamment à Wrestlemania III contre Heath Slater (NDA : sa seule défaite sur le Show des shows à ce jour), il avait finalement remporté deux matchs dans la même soirée, pour faire de Backlash le premier grand événement de sa carrière. Pendant que sur l'écran géant de la salle sont diffusées des images retraçant sa carrière à la WFA, DH au centre du ring regarde les quatre coins de la salle, visiblement très ému. On pourrait croire à des adieux, si il n'y avait pas le match de dimanche pour nous rappeler la réalité. C'est les larmes aux yeux qu'il reprend la parole.

- C'était le bon temps, hein ?

A ces mots, la foule applaudit chaudement le Canadien.

- Mes deux premières années de carrière ont été compliquées, souvent semées d’embûches. Mais je me suis endurcit grâce à cela, j'ai beaucoup appris. On apprend toujours de ses défaites, et l'on revient plus fort. Le titre US représente beaucoup à mes yeux, cette ceinture ayant permit de mettre de beaux champions en avant, comme Trent Barretta qui par la suite est devenu champion du monde, ou Heath Slater.

Nouveaux applaudissements dans la salle, les fans appréciant le respect dont fait preuve DH envers ses anciens rivaux.

- Ensuite tout s'est accéléré pour moi. Ma carrière a sensiblement décollé, grâce à cette victoire dans le Money In The Bank de Wrestlemania IV.

L'écran géant diffuse des images du match de l'année dernière, où le Roi avait obtenu le précieux sésame convoité par de nombreux lutteurs à la WFA.

Citation :

DH est seul sur l’échelle et tend les bras vers le graal mais Brodie remonte sur le ring et monte deux à deux les échelons stoppant net la tentative de Smith prévoyant le coup. Des droites et des gauches pleuvent en haut de l’échelle, d’une seconde à l’autre, le match peut se terminer, Clothesline de Lee mais Smith se retient d’un doigt pour ne pas chuter, Smith récupère deux secondes. Lee monte d’un nouvel échelon mais cette fois c’est Smith qui lui fonce dans le ventre avec son crâne, il lui écrase la face sur le haut de l’échelle, David a pris l’avantage et tend les bras pour décrocher le contrat mais Lee tente également de l’attraper, les 4 mains sont sur le mousqueton et les deux hommes ne veulent pas lâcher, le câble et l’échelle bougent beaucoup et l’échelle bascule ! Les deux hommes sont pendus après la mallette ! Ils se dévisagent en même temps que de balancer, Smith parvient à poser son pied sur l’autre échelle et il attire le câble à la seule force de son pied. Les deux hommes sont de retour sur la seconde échelle, Headbutt de Smith qui fait lâcher Lee, il se tient le crâne entre ses mains, coup de genou dans le nez pour suivre et Lee bascule en arrière, il a les deux pieds coincés entre deux échelons et se retrouve dans la même position que son opposant plus tôt dans le match mais ce pourrait bien être décisif, Smith contemple l’arène entière acquise à sa cause, il remonte l’échelon nécessaire et tend ses bras vers le contrat. Il le touche de plus en plus près, il a un doigt sur le mousqueton, un autre. Smith tombe de deux échelons et se fracasse le nez sur la plateforme de l’échelle, Brodie a réussi à se redresse et a passer ses deux jambes dans l’espace entre deux échelons pour faire tomber Smith ! Lee veut ressortir mais il est coincé ! Quelle ironie ! Smith se bouche le nez alors qu’un flot de sang coule long de son bras, le canadien a le nez cassé à coup sûr mais il ne compte pas abandonner, il regarde Brodie Lee qui se tortille pour se sortir de son piège, il tend un bras et décroche la mallette ! C’est fait !! David Hart Smith est Mister Money In The Bank !!

- Cette mallette représentait tout à mes yeux. Je suis allé sans prétention au combat, ayant peu de chances de victoire. Au final j'ai réussis. Grâce à vous, grâce à votre appui, vous qui ne m'avez jamais lâché, pour cela merci. Mais ce jour-là, un homme a jeté son dévolu sur moi et sur mon bien chèrement gagné. Ce jour-là, j'ai réveillé le dragon...





Et voilà que Brodie Lee se joint à la fête. Ceinture sur l'épaule, lui aussi en parcouru du chemin depuis ce fameux soir, depuis ce fameux match. Leurs destins à tous les deux ont changé, basculant dans la haine, et la soif de victoire. Devenu la némésis du Roi, Brodie a tout fait pour lui rendre la vie impossible, le maltraitant le plus sévèrement possible, pour lui voler la gloire qu'il pensait mérité.
Le champion fait maintenant face au challenger au centre du ring, alors que le public exulte. Les deux hommes ne se quittent pas du regard un seul instant. L'ambiance est électrique, et en même temps, il est impossible de connaître le sentiment des deux hommes. Leurs regards semblent exprimer tellement de chose, de la haine, de la rancœur, peut-être même du respect. Aucun des deux ne se décident à prendre la parole, faisant durer de quelques secondes supplémentaires ce moment historique. Le public n'en peut plus, et scande des « This is awesome ! » à tout va !

- Étrange, n'est ce pas Brodie ? De se retrouver là, au centre de ce ring, devant ce public, après tout ce qu'il s'est passé. Cette rivalité, NOTRE rivalité, qui semble avoir commencé il y a une éternité. Personne ne misait gros là-dessus à l'époque, tu te rappelles ? Un simple tweet après ma victoire, voilà l'étincelle qui a mit le feu au poudre. Et si je puis dire, on a foutu un sacré bordel, hein !

Alors que Brodie acquiesce un grand sourire, et rigolant même, DH se tourne vers la foule pour les invectiver, et celle-ci conquise le lui rend bien.

- On a retourné la WFA, mon pote ! On ne nous attendait pas, et pourtant aujourd'hui, on est là et bien là ! ... Et pourtant tu m'as volé mon moment.

Le visage du King s'assombrit brutalement en un instant, et Brodie qui rigolait sous sa grosse barbe, s'arrête immédiatement pour le fixer dans les yeux. L'intensité de la confrontation semble encore être monté d'un cran. Ce qui semblait être une réunion pour discuter du bon vieux, risque de se transformer en clash avant l'heure.

- Tu as cherché à me piquer ma mallette, celle que j'avais gagné légalement, loyalement, et avec maîtrise. Tu m'as provoqué, attaqué physiquement, tu m'as blessé. Cela ne m'a pas empêché de te corriger comme il le fallait dans ce Parking Lot Brawl Match. Tu te souviens, pas vrai ? A coup de sledgehammer. Tu en as encore la cicatrice sur le front.

Brodie, excédé, semble ne pas vouloir en rester là, et se dirige vers les officiels pour avoir un micro. Mais DH lui bloque le chemin.

- Non, Brodie ! Aujourd'hui tu la fermes, tu ne bouges pas et tu m'écoutes. Tu n'avais aucun droit, tu m'entends, aucun droit de faire ce que tu m'as fais. Tu as usé d'une telle violence, je ne sais même pas comment tu as put être gardé sous contrat, alors que ta brutalité et ta haine étaient choquantes. Je ne sais pas pourquoi tu m'en veux, Brodie. Je n'ai rien fais pour cela. Tout ce que j'ai gagné dans ma carrière, je le méritais. Je l'ai fais loyalement et dans les règles, avec honneur et fierté.

La foule reprend le fameux taunt du Roi « Loyauté, honneur, respect ! ».

- Malheureusement pour moi, le sort ne m'a pas été favorable. Alors que Triple H est devenu mon mentor, un match de l'échelle a été organisé avec ma mallette en jeu. Et j'ai perdu. Mais je n'ai pas perdu clean. Le GANG œuvrait déjà dans l'ombre pour t'aider, ce qui montre que tu ne méritais pas cette victoire, tu ne t'ai pas battu loyalement pour la mériter, tu m'entends ?! Tu as ensuite conquis ce titre, MON titre, pendant que moi je mettais à terre des hommes comme Bobby Roode et Randy Orton, leader du GANG en personne. Alors certes, ton seul acte de bravoure à ce jour, c'est déjà mis à terre le GANG, ce qu'entre parenthèse, avait été formidablement bien commencé par moi-même. Pour cela bravo.

Le King applaudit ironiquement au nez et à la barbe de Brodie, alors que l'on sent la mayonnaise montée chez le champion.

- Mais laisse moi te dire qu'à Wrestlemania V, je vais te battre. Le WFA Universe mérite un homme qui se bat avec des valeurs, un champion légitime. Mon règne débutera, et je serai un Roi couvert d'or.

Cette fois, s'en est trop pour Brodie qui, fulminant, arrache le micro des mains de son challenger.

- Tu parles beaucoup, Monseigneur, mais qu'en est-il réellement ? Qui porte aujourd'hui une ceinture sur l'épaule, et qui n'en a pas, hein ? Tes valeurs, celles avec lesquels tu nous bassine à longueur de temps, celles qui font doucement rire tout le monde en coulisse, qu'est ce qu'elle t'ont apporté? Tu dis que l'on a que ce que l'on mérité ? Eh bien JE suis le WFA Champion, mon pote.

Et il joint les mots à la parole, en tapant fortement l'épaule de DH, ce que ne semble pas apprécier ce dernier.

- Tu parles de règne, d'honneur, de légitimité. Tu penses mériter ça, sérieusement ? Ta glorieuse famille, qu’est ce qu'elle t'a laissée au juste ? Tu as le catch dans le sang ? Je pense plutôt que tu as des putains de stéroïdes, les mêmes qui ont fait crever misérablement ton père.

C'est une nouvelle mèche que vient d'allumer Brodie, et elle semble pas loin de faire exploser DH. On sent le Canadien au bord de l'implosion, il n'a qu'une envie, c'est de flanquer une raclée à l'ancienne au champion, mais parvient à se contenir, à faire bonne figure, et fixe encore plus intensément Brodie.

- Rien de personnel, Daveyboy. C'est le business qui veut ça. On s'est foutu sur la gueule, et à Mania on recommencera. Le champion contre challenger, ça a toujours fonctionné comme ça. Alors écoute, je serai sympa, j'essayerai de te pas trop t'abîmer. Tu pleurais juste avant, tu faisais des adieux ? Peut-être que tu n'auras pas à le faire après ce dimanche. Je vais être noble d'âme.

Et il simule une grotesque courbette, afin de narguer le Roi un peu plus, et de le blesser dans son orgueil.

- Mais tu as raison. Notre histoire, la NOTRE, elle est quand même différente. Je ne t'aime pas, mieux je te hais. Tu es tout ce qui me dégoûte. Tu fais semblant de nous prendre aux sentiments avec tes misérables paroles, mais tu ne vaut pas mieux que tes ancêtres. Tout ce que tu as à ton palmarès, c'est un titre qui n'existe même plus aujourd'hui, et une mallette que tu n'as pas su garder. Moi, je suis champion du monde. Un titre que tu n'obtiendras jamais. Tu ne seras plus Roi après ce dimanche, car un Roi sans or, n'est pas digne de s'appeler ainsi.

DH est abasourdit. Le discours de Brodie a fait mouche, et il semble accuser le coup. Les mains sur les hanches, il se tourne vers les fans, qui sifflent abondamment le champion.

- Je n'ai pas connu Bret Hart ou ton misérable père, Davey Boy Smith. La dope l'a tué. Tant mieux, j'aurai aimé être là pour le voir, j'aurai aimé être là pour le faire. Je lui aurait craché à la gueule, à ton paternel. Je n'ai pas put les voir mourir eux, mais toi, mais toi c'est différent. Je maîtrise la donne. Je vais te faire saigner à petit feu, jusqu'à que tu me supplie d'arrêter. Tu seras prêt à tout, quand je mettrai fin à ton héritage. Prêt à tout pour que je disparaisse de ta vie. Cette destruction va commencer. Et avant dimanche, avant Wrestlemania, Daveyboy. Tu as de la famille ? Femme, enfants ?

Ces derniers mots particulièrement blessant ont atteint leur cible, DH bouscule le champion, et quitte le ring. Il remonte la rampe et file droit vers les coulisses. Pendant que Brodie se marre sur le ring, une caméra suit le challenger. L'image a à peine le temps de se stabiliser un instant, que la dernière chose que les fans de l'aréna verront, c'est l'arrière de la voiture de David Hart Smith, filant vers la sortie.

[…]

Les caméras de la WFA ont sauté dans un van, et se sont mis en route pour retrouver DH Smith. Les images sont diffusées en live dans l'aréna de RAW, où le show est suspendu au dénouement de cette intrigue. La voiture du challenger a été retrouvée, il est tout simplement rentré chez lui auprès de sa famille, afin de les protéger. Ce dernier rentre chez lui, et alors que sa femme lui saute au cou pour l'embrasser, le Canadien prend un air grave, lui disant de chercher les enfants, de ramasser deux trois affaires, et de filer chez ses parents. Il craint que Brodie Lee ne débarque, et ne vienne s'en prendre aux siens. Il est bien décider à l'attendre ici, et lui régler son compte. Dimanche, il n'y aura pas de match, DH Smith veut en terminer aujourd'hui. Cette histoire qui dure depuis un an, elle se terminera ce soir, à la maison de Smith.

Les minutes passent ; la femme de DH et ses deux enfants ont quitté les lieux. DH fait les cent pas dans le salon, en attendant. Est-ce que Brodie va quitter le show comme il l'a fait précédemment ? Est-ce qu'il aura le courage de l'affronter, pour de vrai ? Un street fight, à l'ancienne, juste eux deux. La mine impatiente, l’inquiétude a disparu chez le challenger. Il est prêt. Il est prêt à mettre sa santé en péril, pour mettre un terme à cette rivalité. A mettre un terme à la carrière de Brodie Lee. Soudain au coin de la rue, on entend retentir une sirène de camion. Il est finalement venu. DH tire le rideau, il voit Brodie arriver à vive allure jusqu'à sa maison. Le camionneur ne ralentir d'ailleurs pas, et percute délibérément le pilonne électrique juste en face de la maison. L'électricité a été coupée instantanément dans toute la maison. Les caméras de la WFA tournent encore, mais dans l'obscurité, seul le son parvient encore aux fans présents dans l'aréna. Soudain, un gros crac se fait entendre. Puis des cris, sûrement ceux de l'équipe technique. DH ne dit rien, et se dirige vers l'entrée. C'est tout simplement Brodie qui est en train de défoncer la porte d'entrée à coup de … sledgehammer ! Ça y est, la porte a cédée ! Brodie est là ! La lumière de la nuit fait ressortir son ombre inquiétante dans l'encadrement de la porte. Les deux hommes se font face une nouvelle fois. Auparavant sur un ring, maintenant dans le hall d'entrée du domicile du Canadien. Inutile de se demander la suite des événements. Le clash teasé abondamment aura lieu ici. Les deux hommes s'élancent dans un cri de guerre, et fondent l'un sur l'autre. Ils ne vont pas simplement à mettre KO l'autre, ils vont tenter de se blesser sévèrement. Les droites pleuvent ; Brodie saisit Smith au col de sa chemise, le plaque contre le mur, s'apprête à lui envoyer un coup de boule à l'ancienne. DH se faufile pour esquiver, et Lee s'explose véritablement le crâne contre un portrait de famille.  Ce n'est ni le sang, ni les éclats de verre logés dans son front qui arrêteront Brodie. Celui se met à rigoler ; un rire gras et sans peur. Le champion va débuter son long règne en réduisant à néant la carrière de Smith. La loyauté et l'honneur, Brodie pisse sur les valeurs vantés par le Canadien. Lui, il sème le chaos, et distribuent des gnons à tout va. DH a profité de ce léger répit, pour filer en direction de la cuisine. Dans la pénombre, Brodie se dirige lui vers la salle à manger. C'est là qu'il retrouve les techniciens de la WFA occupés à filmer les ténèbres, pour les fans situés à des kilomètres de là. Il en saisit un au hasard, et le fait voler à travers la pièce. Il attrape un fauteuil, et le jette de rage contre le mur.

- Allez Daveyboy, ne te cache pas ! Tu as voulu que l'on règle ça comme des hommes, alors je vais t'aider à devenir un homme. Montre-toi !

Et DH qui débarque dans son dos, et l’attaque... à coup de casserole ! Il frappe une fois, deux fois, trois fois ! Il martèle le crâne du camionneur, jusqu'à en tordre la tôle. Une fois que l’ustensile fut hors d'état de nuire, Brodie attrapa une nouvelle fois DH par le col, et le Canadien s'écrasa lourdement contre l'écran plasma. La télé toute neuve vola en éclat, alors que Smith peina à retrouver ses esprits. Brodie le releva, et le balança contre le living. On entendit des tonnes de vaisselles se briser à l'intérieur. Brodie n'a décidément aucun respect, ni pour DH et encore moins pour le mobilier. Les deux hommes, chacun en sang et piétinant sur place, cherchèrent à retrouver leur esprit. DH envoya un coup de pied dans l'abdomen du champion, avant de se saisir d'une chaise et de lui écraser sur la face. Brodie est au aboie, et Smith en profite. Le Canadien charge son adversaire sur ses épaules, et … OH MON DIEU ! Il a littéralement traversé la baie vitrée extérieur !!! L'impact a été des plus violents, et on ne compte plus les saignements sur  les membres de s deux hommes. La chemise de DH est tout simplement lacéré, alors que Brodie s'enlève les plus gros morceaux de verre plantés dans son bras. Il en garde un d'ailleurs en main, le serrant tellement fort qu'il se fait saigner lui-même. Nous ne voulons pas voir ça, Lee s'apprête à poignarder son challenger. Non, DH parvient à attraper in-extremis le poignet du champion, alors que le bout de verre se trouve a quelques centimètres de son œil. Nous assistons à une scène d'une telle violence. Après visionnement de ces images, il est impossible de déterminer quelles sanctions seront appliquées aux deux hommes par les hautes instances de la WFA, mais il est inconcevable qu'ils montent sur le ring de Wrestlemania. Alors que les voisins surpris par ce fracas tonitruant au milieu de la nuit ont sûrement appelés les secours, les deux hommes continuent à se battre dans le jardin. Brodie tente d'étrangler DH en lui enroulant la balançoire autour du coup. DH se dégage après de nombreux coups de coude, et le visage tout rouge se tient la gorge au bord de l'étouffement. Il fait alors un vicieux croc-en-jambe à Brodie, qui s'éclate tête première contre un des montants du portique. Au loin, les sirènes de la police retentissent. Le massacre devrait bientôt prendre fin, dieu soit loué. OOOOOH ! Smith a couru vers Brodie, faisant rouler le barbecue dans sa direction. Le champion WFA encaissa le choc, et fut propulser dans la piscine, le barbecue avec. DH en profita pour s'éloigner, et disparaître dans obscurité. De longues minutes s'écoulèrent. Brodie, bien que sonné, ressortit de l'eau. Il hurla le prénom de son assaillant, lui ordonnant de revenir se battre. Le champion n'en avait pas finit avec lui. En vain. Il se décida alors à retourner à son camion, afin de quitter les lieux avant l'arrivée de la police. Il irait ensuite directement voir ses avocats, afin de poursuivre Smith en justice, et lui empêcher d'avoir son match de championnat à Wrestlemania. Il boitait gravement, saignait de partout, de multiples contusions, et sûrement une fracture, voire une commotion cérébrale. Qu'importe, il avait amoché le Canadien, et détruit sa maison. Au moment de regagner son véhicule, il tira la portière, mais fut interrompu dans sa montée par un terrible choc. DH avait surgit de nulle part ! Défonçant sa propre porte de garage au volant de son deuxième véhicule, il percuta de plein fouet Lee, qui se retrouva prit entre la voiture et son camion. Le champion de bougeait plus, et gisait sur le capot fumant. DH venait peut-être de commettre l’irréparable. Les sirènes s'intensifièrent, et police et ambulance ne tardèrent pas à arriver sur les lieux. Les officiers sortirent de leur véhicule arme au poing, et DH mit de lui-même ses deux mains derrière la tête. Il se laissa arrêter sans faire d'histoire. Qu'importe, il ne regrettait pas son acte. Sa carrière allait peut-être s'arrêter, il allait peut-être se retrouver en prison, il avait surtout mit un terme définitif à cette rivalité, LEUR rivalité. Brodie ne serait certainement plus jamais en état de se battre après cet accident, et il finirait lui aussi derrière les barreaux. Alors que DH était dirigé vers la voiture de police, Brodie se réveilla en poussant un brancardier au sol. Il hurla dans sa direction.

- Je te tuerai Smith, je te tuerai !
- Rien de personnel, Brodie.

Un peu plus de deux heures pour poster vos promos.
Je pense pas avoir le temps de faire un nouveau retour (books, boulot,...). Donc si vous voulez avoir mon avis, envoyez moi un MP et je vous répondrai.

Frog Splash a écrit:

Frog : mais je suis sûr d’une chose : t’es meilleur que Rollins. J’te souhaite bonne chance Kev’.

C'est pas bien de mentir à son poulain Froggy  

Ben merde je croyais qu'on avait encore une semaine ?

1 mois de promo ce serait peut-être un peu exagéré Pandanet

(m'enfin c'est sympa de nous laisser le titre Tag Team )