Renee Young : En cette veille de PPV, bienvenue dans cette réunion de lutteurs qui s'annonce explosive ! Qui sera le roi de la montagne à One Night Stand ? Qui ressortira comme la superstar la plus « Pure » ? Nos cinq prétendants sont présents ce soir et une chose est sûre : ils sont bels et bien focalisés sur cet objectif. Mais tout d'abord, procédons à une présentation.





L'ancien combattant recyclé dans la WFA est la superstar qui monte actuellement. Managé par une légende vivante, il fait figure de favori pour le titre. Ces premiers pas furent difficiles, notamment à cause du General Manager de RAW JBL qui l'avait placé en équipe avec un partenaire instable. Une fois cette mésaventure passée et ce partenaire plongé dans les profondeurs de la lowcard, Cesaro rafle tout sur son passage : son adhésion au GANG a fait l'unanimité, il fut récemment en Main-Event à Raw et le titre semble être à bout de bras. L'homme le plus déterminé de la WFA va t-il toucher l'or ? Ted DiBiase va t-il reconnaître la supériorité du suisse ? Combien de tours fera Daniel Bryan dans le Swing ? Il s'agit de Cesaro et rien ne semble l'arrêter !




Superstar la plus controversée de la WFA, le Punker est une menace sérieuse pour le titre de DiBiase. Les motivations de Punk sont multiples mais simples : il hait DiBiase et il hait son manager. Il fera tout pour contrecarer les plans de ce dernier. Son retour lui-même semble être uniquement pour cette démarche. Après avoir enterré la ceinture Intercontinental avec un règne scandaleux, Punk veut enterrer DiBiase qui monte considérablement en popularité. The King of Shovel va t-til récidiver ? Ou se fout-il de ce match pour se concentrer sur le Royal Rumble ? Est-il heel ? Face ? Tweener ? Swagg ? Punk est une énigme, mais une énigme relativement dangereuse.




Avant d'éventuellement devenir champion Pure, DB a d'ores et déjà gagné le titre de membre de la WFA le plus poilu, surpassant un wookie qui ne cesse de perdre en fourrure. Ce dernier aurait d'ailleurs déclaré «  Ouais mais moi, au moins, je les perds pas aussi vite que le communiste ». Parenthèse écartée, Bryan est revenu à la WFA et sûrement pas pour faire de la figuration. D'un naturel sympathique, il s'est ammouraché de ces anciens camarades d'indy mais le temps des embrassades et des «  j'aime trop mes meilleurs amis » est fini : Bryan s'est mis en colère ! Surmotivé pour le match qui arrive, il a réussi à prendre un kilo de muscle pour arriver à la somme astronomique de 80 kilos et s'est entraîné avec une rigueur incroyable, passant notamment sa ceinture jaune de karaté. Autrement dit, comptez sur Daniel Bryan pour faire figure d'épouvantail durant ce match.




Monstre de charisme, Steen a fait un retour fracassant à la WFA. Accueilli avec enthousiasme par des fans, on a pu entendre des «  Tiens, c'est le mec sympa un peu gros qui balance des insultes » ou encore des «  Samoa Joe a l'air plus agressif qu'avant ». Hormis ce soutien évident du public, Steen est un candidat sérieux de part sa puissance physique et son style in-ring très intense. De plus, l'homme a des comptes à régler avec Punk, avec Bryan, avec sa femme et avec son banquier ! C'est un lutteur extrêmement remonté que nous retrouverons dimanche, et ses chances de gravir la montagne sont non négligeables.



Le champion en titre est dans la dynamique de sa carrière, avec un face-turn imminent justifié par une popularité qui ne cesse de gonfler. Ami de la veuve et de l'orphelin, DiBiase sera à coup sûr le lutteur aux valeurs les plus grandes durant ce match. On peut compter sur lui pour épauler avec détermination son équipier Cesaro. Le public d'UHW City sera sûrement derrière lui, ce qui peut le transcander. A noter qu'en cas de victoire, DiBiase rentrerait dans la légende en devenant le plus long règne solo. Mais cette victoire est compromise par des rumeurs de plus en plus persistantes qui consistent à dire que le manager de DiBiase souhaiterait passer le cap du face-turn, lâcher cette ceinture qui le dessert et entamer une tag team avec le revenant Stemboat. Info ou intox, tous les regards seront tournés vers DiBiase ce dimanche !


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Renée : Messieurs, les présentations étant faites, nous allons débuter et je vous demanderai à tous de collaborer dans un esprit sain et sportif. Je commencerai par une question simple, en l'occurrence « Que pensez-vous avoir de plus que vos adversaires, et qui vous permettra de remporter le titre ce dimanche ? »

Cesaro : Je vais prendre la parole en premier. ( car mon manager en a une grosse paire et les pose sur la table )
Tout d'abord, je voudrais remercier Renée qui organise ce débat et le fait de manière compétente. J'ai récemment été invité à un bien piètre show où un inconnu total du nom de Julian McMahon me posait des questions qui ne voulaient rien dire. D'ailleurs, qui connaît ce mec ?


Long silence autour de la table, les quatres hommes hochent la tête négativement. Soudain, Punk se souvient qu'il s'agit de son interviewer et fusille du regard le suisse

Cesaro : Rassure-toi Punk, c'est normal que tu oublies, tu fréquentes tellement de gens qui n'ont absolument aucun lien les uns et avec les autres que je comprends que tu soies un peu perdu. Qui est ton meilleur ami actuellement ? Une pornstar ? Un réalisateur de navet ?

Punk : Les amis, J'en ai. J'en ai pas. Le plus important, c'est de rester Pulp. Fun, Lovin, Criminal. Yeah, you know what i mean. When i wake up in the morning, i feel like a...

DiBiase : Putain, il est reparti dans son trip de bilingue

Steen : J'comprends rien, trou du cul. Connard. Bite.

Bryan : Arrêtez les garçons, Punk est sympa vous savez !

Cesaro : Pour revenir à la question, la réponse est dans le portrait plus tôt : ma détermination. Je met quiconque au défi ici d'affirmer qu'il a davantage de rage que moi pour le gain de ce titre. Je vis pour cela, je n'en dors plus la nuit, et j'ai construit ce corps capable de prouesses physiques dans ce seul objectif. Et je le dis en toute objectivité, et avec toute mon amitié pour mon cher camarade ici présent.

DiBiase : Et je suis d'accord avec toi mon cher Antonio, le GANG t'a d'ailleurs recruté pour ce côté intense qui est indéniable. Je suis persuadé que tu prendras du plaisir à écraser deux de ces hommes ici-présents pendant que je ferai le tombé sur le troisième. ( ouais j'ai écrit faire le tombé parce que j'avais aucune idée du système du KOTM et je vous emmerde )

Rires du Million Dollar Son, répliqué par un sourire assez nerveux du suisse. Ce dernier reste cordial mais son visage le trahit.

DiBiase : Ma qualité que les autres n'ont pas ? Et bien, je dispose de cette ceinture. Et cette ceinture permet toutes les possibilités. Elle permet à l'homme brillant que je suis d'avoir une pleine confiance en ces capacités. Et pourtant, je pourrais douter, après tout, je suis impliqué dans un match où les chances de perdre la ceinture sont grandes. Mais je reste parfaitement confiant, pourquoi ? Parce que cette ceinture a retrouvé son prestige à mon contact, parce que je suis le plus digne de la porter, et parce que c'est ma destinée de devenir le plus long règne de l'histoire. La victoire sera belle, et je vous promet que la célébration le sera encore plus. D'ailleurs, tu seras invité mon cher Antonio ainsi que tout le GANG qui ressortira comme grand vainqueur du Pay Per View.

Bryan : Tu parles avec une rare éloquence, champion !

Steen : Rien compris au barratin de ce GROS CON qui me fait CHIER tellement il PUE DU CUL. COUILLES.

Punk : You parles like a champion, c'est vrai. Mais everybody sait que you are un imposteur. Ma qualité à moi ne se décrit pas par un nom commun. Elle ne se décrit pas par un adjectif. Elle ne se décrit pas par une conjonction de coordination. Ma qualité à moi est un nom propre, et elle s'appelle C-M-Punk. Run, Funny, Magical.

Renée : Et vous, chers Daniel et Kevin, qu'en pensez vous ?

Bryan : Oh moi, vous savez, je ferai de mon mieux ! C'est vrai que, si j'y arrive, je serai très fier de moi. Si j'y arrive pas, c'est pas bien grave. J'irai faire une bouffe avec mon copain Trent et on se souviendra de nos moments de gloire, de nos victoires. Et pourquoi pas faire un petit match sympa contre mon ami Philippe ?

Punk : I'm fuckin d'accord avec you.

Steen : Ma PUTAIN de qualité, c'est le respect ma gueule. Jrespecte ce gros con de ring, j'respecte cette cagole de ceinture, et même si les quatres cas sociaux puent la merde, j'les respecte aussi. J'espère qu'ils me respectent aussi, sinon comme on dit chez moi, c'est le poing dans la gueule et ailleurs si t'en reveux encore. Et toi la blondasse, tu vas arrêter d'me faire chier avec tes questions parce que j'en ai plein l'cul. J'me casse, a dimanche pour la branlée les ploucs. SPERME.

Renée, décontenancée : Kevin Steen ayant décidé de nous fausser compagnie, nous allons continuer avec vous messieurs. La question est simple, quelle sera votre tactique pour le match de dimanche ?

Cesaro et DiBiase s'échangent un regard complice agrémenté d'un léger sourire. Bryan se gratte la barbe et réfléchit, puis remarque la caméra qui fait un gros plan sur lui et la salue. Punk, qui a enfilé une paire de Ray-Ban fumée, remonte son col et imite le revolver avec ses doigts.

Punk, mimant un coup de feu : Ma tactique  est synonyme de sang, de sueur, de beurre. Et je l'aurai, l'argent du beurre. Real talk, man. Vrai parler, monsieur. Fun, Lovin, Criminal.

Bryan : Maman, maman, je passe à la télé !

DiBiase : Le GANG règne et n'a plus besoin de prouver sa supériorité. Les impacts sont faits,  et nous sommes fermement unis. Alors chère Renée, permet-moi de souligner la naïveté de ta question quant à la tactique d'Antonio Cesaro et de moi-même.

Cesaro : Bien entendu, nous allons collaborer pour éliminer les trois mousquetaires du dimanche. Mais je trouve que la question de Renée n'est pas si inutile Ted. Je pense qu'elle voulait mettre le doigt sur le fait que je n'hésiterai pas à t'affronter une fois le travail terminé.

DiBiase : Et nous nous affronterons avec fierté, cela sûrement palpitant, en effet Antonio.

Cesaro : Je n'en doute pas une seconde, camarade !

Le suisse vient d'adresser une tape « amicale » sur l'épaule de DiBiase. Ce dernier regarde quelques secondes son épaule, puis finit par relever la tête, large sourire aux lèvres, et par rendre cette tape avec un peu plus d'intensité.

DiBiase : Que le meilleur gagne, et le meilleur sera quoiqu'il arrive le GANG !

Réaction beaucoup plus marquée pour Cesaro qui a perdu tout sourire et fixe son acolyte. Il se lève brusquement de son siège qui tombe en arrière, devant un DiBiase qui reste stoïque et souriant.

Punk : Excuse me, i have a coup de telephone de mon friend Chuck Norris. See you soon, guys. It's gonna be great. It's gonna be punk. I'm stayin alive. Come on, Vogue.

Bryan : Les gars, calmez vous ! On réglera ça dimanche, vous pensez pas ?

Alors que Punk quitte la pièce une clope au bec, Bryan s'est placé entre les deux hommes et tente de faire le médiateur. Les deux hommes du GANG continuent de se fixer.

Bryan : Ted, tu es le champion, tu dois représenter la ceinture. Ca serait dommage de ne pas retenir ses nerfs et de choquer les gentils fans qui nous regardent.

Moment d'apaisement.

Bryan : Et toi, Antonio, nous admirons tous ta ferveur mais tu devrais garder tes forces pour Dimanche. Je suis persuadé que tu feras une forte impression ! Allez, serrez vous la main pour régler ce quiproquo.

La tension retombe tranquillement. Les deux membres du GANG se rapproche, Bryan étant resté au milieu. Le Yes Man affiche un visage satisfait. Il tente ensuite de s'isoler pour laisser la paix se faire, mais les deux hommes se sont rapprochés trop vite et le bloque. Bryan relève alors la tête et voit les deux visages le fixer. Une goutte de sueur perle le long de son front. Lentement, il dirige son regard vers la camera et ses yeux racontent à eux-seuls la suite de l'histoire.

C'toi l'nul Heel

BEST PROMO EVER HEEL  

Mon dieu que c'était bon et que j'ai rigolé, après ça je veux que tu gagnes, t'es obligé !  



"j'suis qu'un thug"

Heel !

Cet enfoiré de Roode ne lui avait pas menti. DiBiase venait de passer des heures et des heures dans le commissariat du coin, à devoir se justifier sur ses finances. Heureusement son avocat avait utilisé quelques combines et tiré quelques ficelles afin d'écourter les entretiens et de limiter les réponses du jeune millionnaire. Mais cela avait considérablement bouleversé ses plans du jour, et au final Ted était d'une humeur franchement maussade.

Sa limousine venait de se garer sur le parvis de l'hotel. Il en descendit en trombe, même son entourage (sécurité, conseillers) respecta une certaine distance, et marchait quelques pas derrière lui. Il venait d'avoir Orton au téléphone, ils avaient brièvement parlé du détective. Apparemment Roode ne s'était pas arrêté à lui et avait entrepris de saboter la préparation de chacun des membres du gang. Il avait pris soin de leur proposer les moyens dont il disposait pour les sortir de là. Même si concernant Cesaro, il ne pouvait cesser d'avoir des arrières-pensées.

Il se dirigea alors vers une salle de musculation, et intima à ses accompagnants de le laisser seul.
Il se changea, prit son téléphone le temps d'écrire un bref message, puis se mis à la tâche.

@IComeFromMoney a écrit:

Préparation physique musclée pour #WFADESTINATIONX. Brie et Nikki sont deux coachs d'enfer !

Toujours en colère il redoublait d'efforts, grimaçait, mais continua pendant deux heures ses exercices. Il n'était pas habitué à hausser l'intensité de ses séances de la sorte. C'était nouveau pour lui. Des gouttes de sueur perlaient sur son front. Il ne pouvait se sortir de la tête toutes ces choses négatives qui l'envahissaient. Il fut tiré de sa torpeur par la voix de son assistant.

« Monsieur DiBiase, ils sont là. »

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Une douche. Un costume. Quelques minutes de repos, un whisky au bar. Et voilà Ted qui se dirige vers la salle de conférence de l’hôtel. Il y entre, seul, et est accueilli de manière chaleureuse par ses invités.

« Woooooooooooo Teddy-Boy ! Wooooooooooooo ! Viens voir ton vieil ami petit sacripant ! »

« Salut Ric ! »

Les deux hommes échangent une longue accolade. Depuis les incidents de l’hôtel, DiBiase avait gardé contact avec le vétéran. Il était fou, sans aucun doute, mais pertinent sur bien des points. Il avait son utilité.

Autour de la table, se tenaient également John Cena, Shawn Michaels, et Batista ! Un carré d'as, ni plus ni moins. DiBiase échangea des accolades avec chacun d'entre eux. Tous étaient d'humeur assez joviale. Batista et Flair échangeaient des souvenirs de l'Evolution, Cena et Michaels causaient WFA, parlaient des nouvelles têtes.

Il les avait grassement payés, afin de les faire venir. Cena avait vu sa carrière s'effondrer, mais connaissait bien le business. Et il avait besoin d'argent. Michaels était un des meilleurs techniciens il avait besoin de son expertise. Lui non plus ne voulait pas cracher sur une fin de mois plus confortable. Flair, avec sa roublardise et ses antécédents, lui permettait d'envisager des options moins conventionnelles. Il était devenu un proche du millionnaire. Et enfin Batista était venu à titre de soutien. Depuis son départ de la fédération, ils avaient gardé contact avec Ted, qui se gardait bien de l'ébruiter. L'Animal se lançait à Hollywood, DiBiase lui avait donné un coup de pouce. Il ne le regrettait d'ailleurs pas au vu du carton des Gardiens de la Galaxie, dans lequel Dave avait un rôle notable.

« Avant de commencer, je vais devoir vous demander, mes amis, de signer ce contrat de confidentialité. Vous n'avez jamais été là, vous ne m'avez pas vu. Simple formalité. »

Les 4 hommes s'exécutent.
Après quelques échanges cordiaux, DiBiase décide de lancer la réunion.

« Bien messieurs, nous allons commencer si vous le voulez bien. J'ai fait appel à vous parce que vous connaissez le Business. Vous connaissez la WFA. Et vous ME connaissez. Ainsi que mes adversaires. Vous avez tous incarnés à différents moments, ce qui se fait de mieux sur un ring. Que ce soit à la WCW, à la WWE, ou à la WFA. Vous savez que je mets mon titre en jeu dans un King of the Mountain Match. La tâche qui m'attend est ardue. J'ai quatre adversaires. Je les connais tous très bien. Peu être trop. J'ai besoin de recul, de perspectives. Parce qu'ils me connaissent aussi. Et qu'il est hors de question que j'abandonne ma ceinture à l'un d'entre eux. Commençons par le plus évident. J'ai nommé CM Punk. »

« Wooooooooooooo ! CM Chunk, mon vieil ami. Si tu veux Teddy-boy je viendrai voir le match avec ma grande amie Kate, woooooooooo, je le ferai saigner des yeux ce petit emmerdeur, woooooooo, je sortirai ma... »


« Merci Ric, on a compris. Mais là on va plutôt parler de Punk, pas de son ex. »

Les trois autres étouffent un rire nerveux.

« J'ai connu Punk très jeune, à son arrivée à la WWE. Je l'ai suivi à la ECW puis à ses débuts dans le Main Roster. Il a bien changé, c'est une évidence. Il est devenu arrogant. Suffisant. Il avait le potentiel pour être l'un des meilleurs sinon le meilleur. Mais son mental n'a pas suivi. Sa faiblesse est que sur le ring, il est persuadé qu'il va gagner. Souvent trop. Mais n'oublie pas ce que j'ai dit : potentiellement … il est le meilleur du monde. »


« Merci John. Les autres ? »


« J'ai suivi de loin l'évolution de Punk » se lanca Michaels.
« Tout ce que tu dois savoir c'est qu'il est l'un des meilleurs techniciens. Tu ne peux pas lutter contre lui sur ce domaine. Tu vas devoir être patient, encaisser, résister, puis trouver l'ouverture. »


« Je l'ai pourtant battu à plate couture il y a quelques mois » se défendit Ted.

Batista, discret jusque là, intervint.

« Justement Teddy, ne tombe pas dans la suffisance. Tu sais très bien que les choses changent rapidement. Punk sera prêt cette fois. Et vous ne serez pas seuls sur le ring. Je suis de l'avis de Michaels. Patience. Oui c'est drôle que je dise ca. Garde à l'esprit que Punk n'est pas ton seul adversaire. Ne te focalise pas sur lui. Laisse le s'amuser avec les autres, fais toi discret, attends ton heure. »

« J'en prends bonne note. Steen ? »


« C'est l'homme du moment » se lança Cena. « Il est en pleine forme, en pleine confiance, et on ne peut nier sa puissance, ni sa résistance. Sans doute la grosse menace du match.  Il suffit de voir ce qu'il a fait à Punk et Bryan lors du Steel Cage au dernier PPV.»


« Oui, c'est vrai mais toutefois, ca jouera aussi contre lui. Il prend des risques énormes. Il se dépense beaucoup. Un match comme celui qui arrive il faut tenir sur la durée. Il pourrait être une menace pour lui même ce garçon » nuança Michaels.

« J'ai affronté Steen et d'autres dans un King of The Mountain il y a deux ou trois ans de cela. Il m'avait fait une grosse impression. Je l'avais battu sur son terrain, mais tu ne pourras pas rivaliser dans le domaine de la force brute. » ajouta Batista



« Wooooooooo ! Avec Steen Teddy Boy, tu n'as pas à réfléchir ! Tu le laisses faire le boulot, tu le laisses démolir tout le monde, tu le laisses se fatiguer tout seul. Tu ne le confronte pas, tu l'évites comme la peste. Quand il est fatigué, tu saisis ta chance. C'est tout. »

Approbation générale des propos du vétéran.

« Merci Ric. Passons à Bryan en ce cas. »

Michaels se tourna immédiatement vers le jeune homme.

« Je l'ai connu mieux que personne. Je l'ai entrainé. Si tu te bats contre Bryan, tu te bats contre moi. Pas le plus fort. Pas le plus résistant. Mais sans doute celui qui en veut le plus. Un outsider ultracompétitif. N'oublie pas que tu as affaire à un ancien champion du monde. Il est le plus technique des quatre. Tu dois te méfier de lui. Tu ne le verras pas beaucoup. Lui aussi sait attendre son heure. Mais quand il frappe, il sait le faire. Il maximise la portée de ses coups. Il réfléchit sur le ring. Pas une brute, comme Steen. Il ne se laisse pas dépasser par son ego, comme Punk. Il a un mental d'acier. Vraiment, méfie toi. »

Personne ne trouve à redire sur les propos du HeartBreak Kid. DiBiase semble fatigué.
Batista relance.

« Pour Bryan, parle à Orton. Il l'a affronté au moins une centaine de fois en l'espace de quelques années. » dit-il en étouffant un rire.
« Et maintenant, je suppose qu'il nous reste mon « remplaçant » du gang, Cesaro ? Je ne connais pas énormément le bonhomme. Mais méfie toi. De ce que j'ai vu, il est très bon sur le ring ET c'est un connard. Il a toutes les qualités pour l'emporter. »

Cena surenchérit : « Tu as sans doute vu son match de Wrestlemania contre Dean Ambrose ? Jusqu'où ils ont été capable d'aller ? Ce genre de match, que tu le gagnes ou que tu le perdes, ca te change un homme. Ca révèle des choses, ca extrapole son potentiel. Il a traversé ca, ce n'est pas un King of the Mountain qui va lui faire peur. »

« Woooooooo ! Cesaro est le plus dangereux pour toi Teddy-Boy ! Garde tes ennemis près de toi … tes amis plus près encore. Il saisira la moindre chance de te poignarder dans le dos, et il pourra accuser un des trois autres. Un match comme ca c'est du pain béni pour lui ! Tu va devoir le neutraliser, très vite, et proprement. Essaie de le lancer contre Steen. Ou de focaliser l'attention des autres sur lui ! »

Michaels hoche la tête.

« De toute façon Ted, les choses sont simples. On peut parler de tes quatres adversaires séparément.
Mais le constat est simple. Ils sont tous les quatre parmi les meilleurs techniciens du monde. Tous les quatre. Ils sont capable de faire des prouesses sur le ring. Ils ont tous un petit truc en plus. Tu ne pourras pas rivaliser avec eux. Pas de cette manière. Ils sont tous plus techniques que toi. Steen est plus fort, Punk a un répertoire plus varié, Bryan est plus intelligent, et Cesaro … Flair a entièrement raison. C'est lui que tu dos surveiller. Tu vas devoir t'en sortir d'une autre manière, combattre différemment. Ou t'en remettre à un de tes bon vieux tuyaux, sinon tu ne gagneras pas. »

Tout le monde sembla tomber d'accord sur les paroles de Michaels.
Après quelques échanges sur la stipulation du match, ils commencèrent à parler des choses plus banales, comme de vieux camarades. Puis vint le temps des au revoir et des chèques. Nouvelles accolades. Ted était de nouveau seul. Ce sentiment de colère ne le quittait pas. La frustration l'envahissait. Il se perdait dans ses pensées.

« Je suis cerné. De toutes parts. J'étouffe. Ils ne me donnent pas une chance. Tu ne peux pas rivaliser avec eux qu'ils disent, ils sont trop fort, ils sont trop intelligents, ils sont meilleurs que toi … Tu parles c'est censé aider ce genre de conseils. Je m'entraine pour quoi ? Mes dernier matchs contre ces mecs là ils n'ont pas existés ? J'ai battu Punk, Steen, et Cesaro bordel ! Les trois ! Et je peux le refaire! Je ne perdrais pas. Je ne peux pas perdre. Je ne veux pas perdre. Je n'ai jamais été aussi fort. c'est mon premier grand règne. Je suis revenu de si loin ... Si je perds, je n'aurai pas fait mes preuves. Je ne me suis jamais tiré d'un traquenard comme celui là. Mais si je m'en sors, ca fera date. Je m'en sortirai !»

Il se mit à sourire mais cela ne dura qu'un temps. Car une petite voix au fond de lui ne pouvait cesser de lui dire la vérité.


« Ils sont meilleurs que toi. Tous. Tu a peur de perdre car tu sais que c'est probablement ce qui t'attends. »