Durant cinq longues minutes, ou pas, selon les goûts de chacun(e), des images de Willie effectuant différentes tâches de tous les jours sont diffusées. (Oui le thème musical est relancé, vous m’aurez pas comme ça, jeunes jedis). Lorsque la vidéo est terminée, l’écran remonte puis les lumières se rallument.

Willie entre alors sur scène dans sa tenue de jardinier habituelle… qu’il déchire en un instant.

Willie : Bin maintenant faudrrrra voairrrr à quelle femme j’vas emporrrter dans ma magnifique demeurrrre ! Et j’vous prrréviens je repartirrrais pas sans une femme !

UNIC prend la parole depuis le parterre des membres de l’asile : La femme n’est pas un objet, si aucune ne veut venir avec vous, aucune ne viendra, UNIC.

Willie : Pour sûrrr qu’une femme viendro ! P’têt même twé qui sé ! De toute façon, j’repars pas tant qu’ j’ai pas une femme, mwé !

Nak : Et vous bloquez la cérémonie ?

Willie : Et j’ bloque la cérrrémonie !

Sharpshooter : Putain, lui donne pas d’idées, toi !

Nak : Je remarque juste que depuis que je ne suis plus rouge, les cérémonies se déroulent nettement moins bien, c’est tout.

Onclesam : On n’a qu’à lui taper dessus, j’ai le Banhammer là et…

Meryhor : La cérémonie est PG, on ne peut pas faire ça. Et puis on risquerait d’avoir des emmerdes avec Matt Groëning… Question de droit d’auteur et tout.

Onclesam : Parce qu’on n’a pas d’emmerdes en utilisant les personnages ?

(Silence gêné et pesant.)

Orange Sanguine : De toute façon moi je ne voulais pas des Simpsons dans la cérémonie, tout le monde connaît et en plus ça n’a aucun rapport avec le Japon.

Gbacca : Sinon on n’a qu’à déguiser Frog Splash en gonzesse et lui refiler.

Frog Splash : Hey ! Mais…

Meryhor : Pourquoi Froggy ?

Gbacca : Un modérateur doit savoir se sacrifier.

Frog : Pourquoi pas toi ?

Gbacca : J’ai trop de poils et j’suis pas efféminé !

Frog : Peut-être, mais n’empêche que je t’ai bien…

Meryhor : Le PG, les gars !

Gbacca : Bon en fait, c’est uniquement pour me débarrasser de Frog que je propose ça. Je veux être peinard à la WFA… Sinon y’a SwantonBomb qui pourrait faire l’affaire avec ses longs cheveux arc-en-ciel et ses peintures faciales cheloues.

Nak : Ou Sharp’.

Tombstone : Ouais, Sharp’ c’est bien.

Sharpshooter : Pourquoi moi ?

Nak : De mon temps, les rouges se sacrifiaient pour les autres… enfin je dis ça moi…

Dix minutes plus tard, Meryhor est sur scène, accompagné de Nak déguisé en femme.

Nak : Quelle déchéance…

Willie : Ce joli brrrin de femme ferrra parrrfaitement l’affairrre ! Willie lui ferrra plein de ces sales choses qu’il a vu son père fairrre aux animaux de la ferrrme quand il était gamin…

Meryhor : Heu… par contre, elle ne lave pas les vêtements et elle ne fait pas la vaisselle… ni le ménage.

Willie : Pas grrrave.

Meryhor : Heu… et au lit, elle est…

Gbacca : Frigide.

Meryhor : Le PG bordel !

Willie : C’est pas grrrave, j’vous dis !

Meryhor : Elle est également fan de Farscape et...

Willie : Nooooooooooooooooooooooooon !

La jardinier s’enfuit alors tandis que Nak, quelque part vexé (ou pas) se dirige vers les coulisses pour se changer. Le maître de cérémonie effectue son retour et revient s’installer à son pupitre…

Homer Simpson : Pour remettre le prix du Breaker au pain complet… non, le Plus Complet, je vous demande de faire du bruit pour Jean Dujardin et Lady Gaga !

L'acteur fait son entrée dans un de ses traditionnels smokings de cérémonie, tandis que la chanteuse qui l'accompagne arbore une tenue étrange, composée d'aliments de tous genres associés pour couvrir son corps. Cuisses de poulet en guise d'épaulettes, ceinture tomates-mozzarella, robe en salade verte, deux donuts astucieusement disposés à des endroits stratégiques... Bref, il s’agit d’un accoutrement à la hauteur de l'esprit étrange de la jeune femme. Le maître de cérémonie et l’acteur restent cois pendant quelques instants devant cette apparition incongrue.

Onclesam au premier rang (chambreur) : Voilà de quoi faire de la belle soupe !

Homer Simpson : Ah, ces donuts... (Il laisse échapper un filet de bave, qui aura le temps de sécher au coin de sa bouche).

Lady Gaga : C'est un grand honneur pour moi que d'avoir à remettre ce prestigieux Award. En tant qu'artistes multi-récompensés, je sais à quel point ce genre de cérémonie est émouvant pour nous, à Jean et moi, et je suis sûr que Jean se joint à moi pour dire que... Jean, Jean, tu as un mot à dire ?

Dujardin reste stoïque, immobile, sans bouger d'un millimètre, le sourire figé.

Lady Gaga : Jean, tu as quelque chose à dire ?

Ce dernier acquiesce enfin et prend une grande inspiration. Il s'approche du micro fixé sur le pupitre. Il ouvre la bouche et... recule de quelques pas pour se mettre à effectuer ses pas de claquettes qui l'ont rendu célèbre.

Homer Simpson, à lui-même : Mais dis donc, c'est qu'il y a un buffet complet devant moi. Du poulet, de la mousse au chocolat, des petits oignons, des frites… mmmh… ça me donne faim tout ça.

(Gros plan sur la tête d’Homer)

Cerveau d’Homer Simpson : Manger ? Mais tu t’es déjà bien empiffré ce soir ! Ca suffit comme ça ! Stop !

Homer : Mais c’est pas de ma faute, c’est cette robe… Hmmm… Manger !

Apparaît alors dans un petit nuage de fumée un minuscule diablotin rouge, reproduction miniature d’Homer.

Mauvaise conscience d’Homer : N’écoute pas ce rabat-joie de cerveau, mon vieux Homer ! File en coulisses discrétos et vas te faire un sandwich !

Homer : Sandwich…

Apparaît alors dans un éclat bleuté une autre reproduction miniature d’Homer, cette fois vêtu de blanc avec des ailes dans le dos et une auréole au-dessus de la tête.

Bonne conscience d’Homer : Alors Homer ? Qu’est-ce que tu attends ? Ne reste pas planté là et vas te faire ce sandwich !

Homer à lui-même : Je vais aller me faire un sandwich, en coulisses, ils remarqueront même pas mon absence...

High five entre la bonne et la mauvaise conscience du maître de cérémonie puis l’ange et le diablotin disparaissent. Homer s’éclipse discrètement… Dujardin achève son numéro de claquettes et récolte quelques applaudissements.

Lady Gaga : Jean, tu sais, on n’est plus aux Etats-Unis, c'est fini, la promo ! Tu peux reparler normalement ! Tu peux roter, péter, te gratter l'entrejambe, mais enfin, je ne sais pas quoi, fais quelque chose !

Jean Dujardin : …

Lady Gaga : Allez !

Jean Dujardin : …

Lady Gaga : …

Le regard du comédien s'éclaire tout à coup, il tourne sa tête vers sa partenaire.

Lady Gaga : Tu veux faire De Niro, c'est ça ?

Dujardin confirme d'un hochement de tête.

Lady Gaga : Bien. Je rappelle les nominés et tu le fais après. Sont en lice pour cet award : Frog Splash, Thib, Meryhor, Tombstone et Otaku San/Orange Sanguine. C’est bon, Jean, vas-y !

L'acteur retrousse ses manches, se passe la main dans les cheveux, signe de sa concentration extrême. Son visage se déforme et adopte l'expression faciale de Robert De Niro, somme toute assez fidèle. Le public applaudit à tout rompre cette prestation.

Lady Gaga : Bravo, Jean, tu es un grand acteur, tu mérites l'Oscar, etc. On peut annoncer le vainqueur du prix, à présent ?

Jean Dujardin : …

Lady Gaga : Quoi, encore ?

Jean Dujardin : …

Lady Gaga : Tu veux faire le chameau, c'est ça ?

Dujardin confirme d'un hochement de tête.

Lady Gaga : Je sais, Jean, ta palette d'imitations est très impressionnante et très complète et... Ah, j'ai compris ! Tu veux montrer en fait qu'un Breaker complet doit savoir varier dans tous les domaines ! Vas-y, je te laisse, fais-nous le chameau !

L'acteur répète son rituel préparatoire et déclenche une nouvelle fois l'ovation du public avec ses grimaces… Pendant ce temps-là, Homer revient des coulisses, le col encore parsemé de miettes et de graines de sésame qui trahissent un abus de Krusty Burgers. Laissant échapper un rot sonore avant de rentrer en scène, il s'ouvre une petite cannette de Duff afin de décompresser, persuadé que personne ne s'est aperçu de son absence. A son retour, quel ne fut pas sa surprise de constater que la scène était complètement vide.

En effet, pendant ce temps-là, transcendé par son imitation folle du chameau, Jean Dujardin s'était piqué de croquer une feuille de salade qui constituait la robe de la Gaga. Il n'en fallu pas plus pour qu'un service d'ordre au taquet ne vienne gentiment leur montrer par où se trouvait la sortie. Homer contemplait une assistance un peu estomaquée et complètement silencieuse, qui avait braqué ses regards sur lui et ces satanées miettes qu'on aurait pu prendre de loin pour des pellicules s'il avait eu plus de cheveux. Regagnant lentement son pupitre, il reprend…

Homer Simpson : Euh, vu qu'il y a plus personne, je vais annoncer le vainqueur.

Marchant lentement, à pas lourds et fainéants vers l'autre pupitre, il s'empare de l'enveloppe et retourne à sa place, à pas tout aussi lents. Décachetant l'enveloppe de ses doigts encore gras, provoquant des auréoles transparentes sur le papier finement doré de l'enveloppe, il en tire le bout de papier à sur lequel se trouve le nom du gagnant.

Homer semble avoir eu une nouvelle consigne de la régie via son oreillette. Il balance un « dacodac » puis va en coulisses… Après quelques instants, il se ramène sur scène avec des déménageurs, tous apportent différents meubles et objets : armoire, commode, canapé, tapis, table, chaises… etc.

Homer : Hey ! Arrêtez de crier en régie ! Vous m’avez bien demandé à l’instant de « meubler », non ? (aux déménageurs) Bon, les gars, ramenez tout ça en coulisses, fausse alerte ! Désolé.

Les manutentionnaires font leur office et ramènent le mobilier où ils l’ont pris… sauf l’un d’entre eux… Ce dernier ôte sa casquette et révèle une opulente chevelure dont la forme rappelle un palmier. On remarque alors chez l’homme un visage haineux, un regard diabolique, un rictus qui fait froid dans le dos et ses chaussures gigantesques ! C’est… c’est TAHITI BOB ! Il sort un poignard ! Il va vers Homer ! Il va le tuer… NOOOOON ! Le tueur psychopathe tombe en faisant un salto avant, car deux déménageurs viennent de tirer le tapis sur lequel se trouvait précisément Tahiti Bob. Ce dernier chute et s’empale sur son poignard. Homer se retourne et comprend ce qu’il vient de se passer.

Homer : Ah bin ça alors ! Tahiti Bob ! Mais… d’habitude c’est Bart que tu essaies de tuer… et puis d’abord, qu’est-ce que tu fais ici ?

Tahiti Bob, agonisant : Bonsoir Homer. Belle cérémonie, au fait. Je comptais faire souffrir Bart en m’attaquant à son géniteur, pour le tuer lui ensuite… mais comme d’habitude, j’ai échoué. J’échoue toujours, je dois être maudit…

Gbacca : Bigre ! Je compatis, copain !

Homer : Au secours ! Toubib ! On a un blessé grave !

Tahiti Bob : Merci Homer, vous êtes bien urbain… mais laissez-moi mourir. Je ne mérite pas de vivre…

Homer : Allons allons… ne dis pas de bêtises ! Si tu veux on te laissera tuer des gens… des personnes nuisibles pour la société, je sais pas moi… des mecs du parti républicain, le président de l’Iran, celui de la Syrie, des banquiers, Justin Bieber, mon inspecteur des impôts…

Tahiti Bob : C’est gentil, Homer… mais je suis tellement humilié, moi qui voulait prouver à tout le monde que j’étais le meilleur tueur isolé…

Homer : Ah mais pas du tout ! Tu t’es gouré. Là, on va remettre le prix du Tireur Isolé, c’est pour les « snipers » du forum, ceux qui ne postent pas souvent mais qui sont toujours pertinents.

Tahiti Bob : Je vois… Il ne me reste plus qu’à sourire à la mort. Tiens, la voilà ! (il perd connaissance)

Homer : La mort ? Pffft… J’ai déjà eu affaire à elle, c’est pas grand-chose…

Les secours arrivent et emmènent le psychopathe loser hors de l’asile en direction de l’hôpital le plus proche… Et le maître de cérémonie enchaine comme si de rien n’était.

(auteur : Tombstone)


Homer : Et maintenant, un tonnerre d’applaudissements pour les remettants de la catégorie Tireur Isolé… Bud Bundy, de la série « Mariés, deux enfants » et John Rambo, de… de la jungle indonésienne !

Des applaudissements nourris accueillent les deux hommes de petite taille mais d’allures complètement différentes, tous deux en costumes, bon marché pour l’un, déchiré pour l’autre. Ils se placent près du pupitre.

Bud Bundy : Si j’ai répondu à la demande d’Homer de présenter cette catégorie, c’est qu’elle représente beaucoup pour moi. En effet, je suis moi-même un tireur isolé. Comme tous les hommes ayant un physique hors-norme et une intelligence supérieure, j’ai été la risée de tous mes camarades durant des années, et de fait, j’ai été contraint d’être un tireur isolé, car la gente féminine, comprendre les -biiiiiip- matérialistes qui ne jugent que par le physique, s’est montrée plus difficile à séduire que prévu. Et pourtant j’ai essayé des tas d’approches et d’accroches différentes… surtout des accroches, héhé… Mais un jour, j’aurai ma revanche sur les types bodybuildés et sans cervelle comme le navet à biceps qui se trouve être mon partenaire ce soir. J’avais exigé Scarlett Johansson et je me retrouve avec… ça. Enfin bref. Alors Rambo, toi y’en a être content présenter Tireur Isolé ?

Rambo : Woh putain j’suis trop content ! Je suis le meilleur tireur isolé de tous les temps ! J’ai dézingué du jaune, du gris, du blanc, du rouge... Je les ai tous niqués ces enfoirés ! Avec un fusil, avec des flèches, avec des flèches à têtes explosives, avec des flèches enflammées, avec un bazooka, avec des couteaux, avec des lances, avec tout ce que j’avais sous la main ! Je suis donc très content de recevoir ce prix ce soir, parce que tout seul je suis plus fort qu’une armée !

Rambo : Salauds d’américains ! Sales fils de la plage ! Vous nous avez envoyés au Viet Nam mais vous nous avez pas laissé gagner not’ guerre ! Vous nous avez jamais acceptés ! COLONEEEEEEEL ! Vous êtes où mon colonel ?

Bud Bundy : …

Rambo : Alors tu vas me donner ce putain de prix, sale jaune, c’est la moindre des choses après tout ce que j’ai enduré…

Bud Bundy : Attention, regarde, les personnages des Simpsons… ils sont jaunes !

Rambo pète alors les plombs et part en coulisse défonçant tous les Springfieldialtais (spéciale dédicace à Patrick Montel) qu’il rencontre jusqu’à ce que la sécurité l’arrête.

Bud Bundy : (ravi de son coup, il s’empare de l’enveloppe) Les nommés sont… Lust, Adnihilo, Else, Sexy Boy et KXL !

Homer : Ah bin non ! Comment que je fais moi maintenant ? Mmmh… Attends… mais oui ! (Une idée vient de germer dans le cerveau du maître de cérémonie, il se dirige vers les coulisses avec la deuxième statuette) MAAARGE ! Tu te rappelles quand pour ton anniversaire j’avais oublié de t’acheter un cadeau, ma bibiche ? Eh bien, j’ai peut-être un pitit que’que chose pour me faire pardonner…

Nouveau coup de théâtre dans la salle : voici maintenant venir un Jean-Pierre Pernaut vindicatif qui fonce droit en direction de Kent Brockman ! Les deux hommes sont front contre front et leurs visages n’expriment plus que de la haine !

Homer : Calmez-vous ! Vous faites erreur…

Pernaut : C’est lui qui fait erreur ! Cette récompense est à moi ! Je fais les meilleures audiences, je trouve les meilleurs sujets, mon journal est plébiscité par les Français ! Je suis le taulier ! I’m the Man !

Brockman : Homer ! Dites à cet olibrius qu’il est en train de chercher des noises au légendaire Kent Brockman, LE journaliste de Springfield, LE chouchou de la ménagère de plus ou moins de 50 ans, le roi du scoop, le présentateur le plus décoré de Channel 6 et de toute la région de Springfield, le chéri de ses dames ! Il n’y a pas meilleur que Kent Brockman, petit ! Retourne rédiger le journal du lycée, tu nous pompes l’air !

Pernaut : (rouge de colère) Non mais je rêve ! Qui t’es, l’amerloque, pour oser parler du meilleur journaliste que le monde ait connu ! Je révèle la beauté de la France, moi môssieur ! Je parle de sujets dont personne d’autre ne parle ! J’enquête sur le vignoble de Sainte-Culasse-le-Branlou, je n’ai pas peur d’évoquer la chaudronnerie de Bouloirs, les tanneurs de Fourqueux, les apiculteurs de Labitarelle du Gros Chastang, les sculpteurs sur bouse de Fourzy-la-Poutrelle, les souffleurs de verre de Seix en Ariège, ou encore les faiseurs de pipes de Viols-en-Laval ! Et la crémière de Morsbach, hein ? Qui est-ce qui parle de la crémière de Morsbach ? C’EST BIBI !

Brockman : Peuh ! C’est du pipi de chat tout ça ! Je suis un véritable journaliste d’investigation, moi ! Je vais sur le terrain, moi, mon petit bonhomme ! J’ai déjà couvert des conflits armés, des émeutes, des courses-poursuites, des incendies, des bavures policières, des meurtres, des suicides, une invasion extra-terrestre etc etc… et le tout avec un brushing toujours impeccable et une haleine fraîche ! J’ai rencontré cinq présidents des Etats-Unis différents, moi ! J’ai interviewé les plus grands : Charlton Heston, Steve McQueen, Sinatra, Spielberg, Scorsese, DeNiro, Michael Jackson, Michael Jordan… je me suis même interviewé moi-même ! Alors t’es gentil, Simplet, tu retournes te rouler dans le purin avec tes copains du monde rural et tu laisses le futur prix Pulitzer célébrer sa victoire !

Pernaut : Simplet ? T’as craqué ton slip, Kent-brosse-à-chiotte ! Je vais te dire combien ça coûte de manquer de respect au père Pernaut, moi !

Et c’est l’empoignade entre les deux journalistes ! Pernaut et Brockman se battent comme des chiffonniers devant un public qui ne semble pas prendre parti et qui raille plutôt les deux hommes. Homer ne sait pas trop quoi faire, quand tout à coup…

Moustik : Salut amis Freaks ! Je crois qu’on peut le dire, les meilleurs journalistes c’est à Groland qu’on les trouve !

Michael Kael : OUAIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIS !!! On est les meilleurs !! On leur a explosé la gueule ! Putain, je suis chaud comme la braise, là ! Delahousse, Pujadas, Roselmack et même la mère Chazal, on vous prend tous et on vous DEFONCE !!!

Moustik : (il donne une claque à son collègue) Michael ! Reprenez-vous, mon bon ! On a autre chose à faire là.

Michael Kael : Oui, vous avez raison, Jules-Edouard. On doit vite remettre ce prix si on veut pouvoir aller aux putes avant de reprendre le train de nuit pour Groland et…

Moustik : (il donne un violent coup de coude dans le foie de son collègue qui recule, plié en deux, le souffle coupé) Héhé ! Sacré Michael ! Hem… Donc, je vais rappeler les nominés pour cet Award du Meilleur Sujet de l’Année… Bigre, l’enveloppe ? Francis !

Francis Kuntz : Quoi ? Un problème Jules-Edouard ?

Moustik : Oui, j’ai besoin de l’enveloppe dorée que vous avez entre les mains, Francis. On est à l’antenne, là, faut enchainer…

Kuntz : Ah bon ? Vous voulez parler de cette enveloppe ? Vous voulez que je vous la remette ?

Moustik : Oui, Francis. Donnez-la moi, qu’on en finisse, les gens attendent !

Kuntz : Peut-être… mais moi j’ai tout mon temps.

Moustik : ALLEZ QUOI ! FRANCIS ! FAITES PAS CHIER !

Kuntz : (il arbore maintenant son plus beau sourire d’enfoiré) Je n’aime pas beaucoup le ton que vous employez, Jules-Edouard, ça ne me donne pas envie de vous remettre l’enveloppe… mais si vous y tenez vraiment, je vais tout de même vous la donner… à condition d’y mettre le prix bien évidemment.

Moustik : Ah le vil gredin ! Je vous reconnais bien là, Francis. Bon, qu’est-ce que vous voulez ? Une secrétaire personnelle ? Un reportage sur le tourisme sexuel en Thaïlande ou sur la prostitution en Ukraine ?

Kuntz : Non, non… Tout ça ce ne serait qu’un coup d’un weekend ou quelques jours… et puis la secrétaire porterait vite plainte… alors que moi, je pense plutôt à quelque chose qui s’inscrit dans la durée, vous voyez, Jules-Edouard… (il frotte son pouce et son index de façon ostensible avec un sourire de faux-cul… quelque chose en espèces sonnantes et trébuchantes que je toucherais chaque mois et qui viendrait s’ajouter à mon salaire de journaliste émérite, si vous voyez ce que je veux dire.

Moustik : Oui, j’ai bien peur de comprendre… va pour une augmentation, maintenant, l’enveloppe ! Grouillez !

Kuntz : Je veux un document signé. Vous me croyez tombé de la dernière pluie, Jules-Edouard ?

Alors que tout semblait perdu, une cannette de bière s’abat violemment sur le crâne de l’ignoble Francis Kuntz ! Ce dernier lâche l’enveloppe et s’effondre, inconscient. Tout le monde s’interroge sur l’auteur de l’attaque salvatrice… La cannette roule jusqu’à Michael Kael qui la ramasse…

Michael Kael : C’est une cannette Duff ! Cela ne peut être la signature que d’un seul homme…

C’est Duffman !!! Le super-héros est bien celui qui a neutralisé Francis Kuntz. La mascotte de la marque Duff fait son numéro habituel : sourire ultra bright, muscles saillants, casquette et costume impeccables, il distribue des bières (gagnant automatiquement la sympathie du camp bourriniste et une carte de membre) avant de danser en remuant le bassin de façon provocante. Tel John Cena, Duffman divise l’opinion, adulé par les Bourrinistes et une More sous le charme (criant « à poil ! ») ainsi que beaucoup d’autres, mais conspué par les Straightedge ainsi que certains Résistants et Nakistes intégristes.

Duffman : Duffman salue tous les Freaks de cet asile de soiffards ! Oh yeah ! Duffman rappelle à ces demoiselles qu’il peut être loué comme strip-teaser pour les enterrements de vie de jeune fille ou pour des anniversaires ! Tarifs disponibles sur www.duff.com ! Oh yeah ! Maintenant, Duffman doit vous quitter car il doit aller emmener sa Duffmobile passer le contrôle technique et il est à la bourre ! A la revoyure les Freaks, Duffman vous salue !

Le malabar s’en va, emmenant avec lui un Francis Kuntz inanimé.

Homer : (Complètement déchiré dans le public) OUAIIIIIIS ! MERCI DUFFMAN !!! T’es le meilleur zami qu’un boiveur de bière puisse avoir !

Gustave de Kervern : (dans le même état) FARPAITEMENT !

Moustik : (il a récupéré l’enveloppe) Un joyeux compagnon que ce Duffman… Bon cette fois c’est bon : les nominés sont…

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Être nominée dans deux catégories m'avait déjà grandement surprise, mais être en plus récompensée... wah, pour être honnête je ne m'y attendais pas le moins du monde, merciii :3 ! Et félicitations à Sexy Boy également, je suis certaine qu'on continuera à être un bon duo de tireurs isolés !

Je suis toujours en cours de lecture du reste de la Cérémonie, mais de ce que j'en ai vu, le niveau est vraiment très haut, avec de supers segments !

Bravo aux rédacteurs de la cérémonie et félicitations aux récompensés, vous le méritez !