Cette fois-ci c’est le professeur Frinks qui entre sur scène dans sa blouse blanche habituelle.

Frinks : Mesdames et messieurs, j’interromps quelques instants cette merveilleuse cérémonie pour partager avec vous un moment historique pour la science et le progrès technologique ! Laissez-moi vous présenter le futur du sports-entertainement, le « Hoke Hogan 3000 » !

Frinks : Admirez la perfection de mon robot de combat ! Il ne craint ni la douleur, ni la fatigue, ni les humiliations, ni les licenciements, ni les sifflets des trois quarts du public, il aime les enfants, les soldats, les couleurs flashy et le tricot ! Ce robot est le futur du catch ! Il est invincible en tout point et… »

Le professeur s’interrompt à cause des protestations qui viennent du public.

Frinks : Quoi ? Qu’est-ce qu’il y a ?

Public : Mais… C’est John Cena, ça…

Frinks : Oui évidemment, la WWE a racheté mon prototype il y a très longtemps… à l’époque, je l’avais fait passer pour un rappeur blanc. C’était osé mais je dois avouer que je pensais que les gens remarqueraient qu’il s’agissait d’une aberration. Un rappeur blanc, c’est comme un président noir… en France, c’est incohérent.

Public : Et on fait comment pour l’éteindre ?

Frinks : Oh c’est très simple, il suffit de…

Les lumières s’éteignent ! Vince McMahon, portant un masque de Zorro, mais un blouson « Vince McMahon is the Man », surgit depuis une fenêtre en hauteur, attaché à une corde qui mène à un hélicoptère. Il attrape Cena et redécolle avec lui.

VKM : Aucune limite à ses pouvoirs ! Ha ha ha ha ha ha !

Frinks : Hey ! Je vous fais remarquer que vous ne m’avez jamais donné mon pourcentage sur les bénéfices générés par…

VKM : Va te faire foutre Frinks ! Frinks screwed Frinks ! Ha ha ha ha ha !

Frinks : J’ai toujours su que ça finirait comme ça…

Le professeur maudit VKM alors que l’hélicoptère est déjà loin, puis retourne en backstage, en secouant la tête. Homer, qui attendait que ça se passe en feuilletant un exemplaire du magazine Playboy, est rappelé à l’ordre par la régie par le truchement de son oreillette.

Homer Simpson : Heu… Et pour remettre l'Award de la Meilleure Plume 2011, j'appelle le seul homme au monde à entretenir sa cirrhose du foie encore plus attentivement que moi, ainsi que l'homme qui d'ici l'année prochaine aura la même coupe de cheveux que moi… Mesdames et messieurs, veuillez accueillir Charlie Sheen et Nicolas Cage !

Les deux acteurs font leur entrée dans leurs costumes un peu défraîchis. Une fois les deux acteurs arrivés à hauteur du pupitre, Sheen passe son bras autour de la taille de Nicolas Cage, ce qui semble surprendre ce dernier. Aussi, Nicolas lui envoie en retour un regard mi-ténébreux et... mi-ténébreux aussi.

Charlie Sheen : Désolé de tant de familiarités, Nicolas, mais je me sens bien avec toi. Tu sais à quel point j'apprécie les galantes compagnies capables de faire n'importe quoi du moment qu'on les paye.

Nicolas Cage : Et alors ? En quoi cela me concerne-t-il ?

Charlie Sheen : J'allais y venir, Nico. En fait, tu n'es pas très différent de ces « connaissances » que je « fréquente ». Après tout, tu es un type capable de tourner Next ou The Wicker Man, toi aussi tu fais n'importe quoi du moment qu'on te paye !

Nicolas Cage : Très drôle, très drôle, mon cher. Mais je te rappelle que contrairement à toi, je n'ai pas été renvoyé d'un show où je touchais 20 millions de dollars par an ! Sérieux, tu fais quoi de tout cet argent ? J'ai calculé, mais même avec les prostituées les plus chères de toute la Côté Ouest, le grand Tiger Woods lui-même ne pourrait pas tenir un tel rythme. Mais je les comprends, chez CBS, ils sont gagnants sur le budget couches : ils ont choisi de remplacer un type qui doit en reporter par un autre qui vient juste de ne plus en avoir besoin !

Charlie Sheen : Disons qu'au moins, moi, j'ai la décence de couvrir mes merdes au lieu de les montrer à tout le monde. Mais nous ne sommes pas là pour ça. Ce soir, nous sommes là pour remettre l'Award de la Plume of the Year 2011, et je ne sais pas pour toi, mais je suis particulièrement heureux de remettre cette catégorie en particulier. Après tout, les plumes sont un élément essentiel de mon existence.

Nicolas Cage : D'ailleurs, je vois qu'il y en a une qui dépasse de la poche intérieure de ta veste, mec !

Charlie Sheen : Ah ça ? Oui, une banale rencontre avec une hôtesse de l'air dans une cabine de toilettes en classe affaires...

Nicolas Cage : Et après tout, tu parles à un acteur plumé par la crise, plumé par ses agents, et sans doute le dindon de la farce d'Hollywood !

Charlie Sheen : Comme je le dis, les plumes occupent un rôle central dans ma vie. Ce sont elles qui garnissent les oreillers sur lesquels je m'occupe de... euh... comment dire ça... Winning ! Avec mes conquêtes tarifées, ce sont elles avec lesquelles j'ai l'habitude de chatouiller les pieds, les aisselles, les oreilles de celles-ci avant que je ne m'occupe de...

Nicolas Cage : Bien, je crois qu'on en a assez entendu, Charlie.

Sexy Boy (dans le public) : Non ! On veut encore des détails !

Charlie Sheen : C'est même avec une de ces grandes et majestueuses plumes que j'ai signé les lettres de menaces de mort que j'ai envoyées à ce troll de Chuck Lorre et que j'ai signé le contrat de mon nouveau film, dans lequel jouera Bill Murray, qui, il me semble, avait inauguré le pupitre où ce tient ce drôle de bonhomme jaune à l’air si vif en ce moment même…

Nicolas Cage : D'ailleurs, Charlie, je me demandais à propos de ce film, A Glimpse Inside the Mind of Charlie Swan III, corrige-moi si je me trompe mais… c’est bien l'histoire d'un homme talentueux et riche dont la vie bascule et il tombe dans la misère et le désespoir... c’est bien ça ?

Charlie Sheen : Je crois bien… j’ai survolé le script, pour tout te dire.

Nicolas Cage : Mais pourquoi ne suis-je pas dans ce film ?! C'est le portrait craché de ma vie !

Charlie Sheen : Peu importe, Nicolas, tu devais sans doute être occupé à tourner un autre film de toute façon. Toujours est-il que j'adore les plumes, et que leur seul défaut, c'est qu'elles n'ont pas de « Tiger Blood », car les tigres n'ont pas de plumes… du moins pas avant trois lignes de coke et deux heures du matin. (il renifle)

Nicolas Cage : Tu ne crois pas si bien dire, d'ailleurs, je jouerai dans mon prochain film le rôle d'un homme qui, pour récupérer sa femme kidnappée par la mafia grecque, devra affronter un tigre à plumes à mains nues. Je sens que c'est le rôle qui va relancer ma carrière...

Charlie Sheen : Mais dis donc, ta femme, c'est la princesse Peach ou quoi ? Tiens-la en laisse ! Mais sans plus attendre, mesdames et messieurs, nous allons annoncer les résultats de cette catégorie…

Nicolas Cage : Tout à fait, et ces deux dernières années, telle la Meryl Streep de cette communauté apparemment, un certain Sharpshooter a gagné le prix. Va-t-il réussir la passe de trois ?

Charlie Sheen : Oh oui ! La passe de trois, crois-moi, il n’y a que ça de vrai ! Oui, heu… les nominés sont : Sharpshooter donc, Tombstone, Y2Jeriko, Angelo et Flying Panda ! Attendez… un panda volant ? Tiens, il faudra que je place ça dans ma prochaine interview…

Nicolas Cage : Et l'Award de la Plume of the Year 2011 est attribué à...

Alors que Sharpshooter poursuit son discours statuette en main sur la scène, et qu’il entame sa 9ème feuille, le réalisateur préfère diffuser des images des coulisses… Autour du buffet, profitant de cette « pause » si l’on peut dire, quelques membres de l’asile boivent et mangent. Tout le monde discute des résultats, râle, félicite, ou autre mais cela ne nous regarde pas… La caméra s’attarde alors sur les membres de la Straightedge Society de Catch Asylum, en grande discussion...

UNIC : Si seulement notre Seigneur et Maître pouvait voir ça, il illuminerait de sa présence ce lieu.

Ned Flanders (qui se mêle de la conversation) : Salit, salout salut, je suis Ned Flanders et je vous ai entendu discuter. Sachez que le seigneur est parmi nous en ce moment même !

TheStraighedge17 : C’est vrai qu’il est toujours avec nous, dans notre cœur, et nous l’emportons avec nous partout où nous allons.

Flanders : Evidemment. Le Seigneur est grand, bon, généreux et il nous protège du vice à chaque instant. Il est notre berger et nous sommes ses brebis.

Meryhor : C’est vrai que c’est pas évident de ne pas céder à la tentation… mais regarder un Bourriniste boire sans arrêt me conforte dans mon opinion et renforce mes convictions.

Flanders : Oh oui, la boisson est une malédiction. Mais ce n’est pas le seul vice du démon, malheureusement.

UNIC : La luxure ou l’absorption de drogue en sont d’autres… mais notre Seigneur et Maître nous montre la voie de la modération en s’érigeant en un modèle pour nous autres simples mortels.

Flanders : Il est bon de voir qu’au sein même d’un lieu où se réunissent des fans de catch, il existe un bastion de moralité ! Je dois avouer que je ne m’y attendais pas. Dans quelle église allez-vous ?

UNIC : Notre paroisse n’a pas besoin d’église, nous sommes notre propre église.

Flanders : (il semble choqué) Pardon… mais… pas d’église ?

TheStraightedge17 : En fait, on pourrait dire que le ring est notre église puisque c’est là que notre prédicateur passe le plus de temps à « prêcher ».

Flanders : Ce… c’est original… mais… et votre bible ?

Black Bolt (revenant avec des verres d’Ice-Tea à la mangue) : Nous n’avons pas besoin de bible, monsieur Flanders.

Flanders : Comment ?!

Meryhor : Evidemment, nous ne sommes pas les bigots d’une stupide religion… nous suivons les codes d’une philosophie de vie.

Flanders : Que… quoi ?! Je ne me sens pas bien…

UNIC : Ni une religion, ni une secte, nous croyons tous en CM Punk notre Seigneur et Maître…

Black Bolt : … notre Sauveur, notre Guide, le Pasteur de la Pureté !

Flanders : Qui ? CM… Punk ?! Un punk ? Avec la peau souillée de tatouages et des morceaux de ferraille à des endroits incongrus ? Mais… où est Jésus dans tout ça ??

Meryhor : Mec, Jésus il est dans ton…

Flanders : (il porte ses mains à ses oreilles et hurle terrifié) Nooooooooooooooon ! Ce sont des hérétiques ! Des suppôts de Satan ! Au bûcher ! Brûlez-les ! Le démon s’est emparé d’eux ! Il nous faut un exorciste ! Aaah !

Homer Simpson arrive alors et fait une tape amicale dans le dos de Flanders qui sursaute, tremblant.

Homer : Allons calme toi, Flanders, lis ta bible et va dans un coin.

Homer se dirige alors ensuite vers Marge.

Homer : Tu vois je t’avais dit de pas l’emmener, il sait pas se tenir en société… contrairement à moi.

Un organisateur dans le lointain : Qui est-ce qui a bien pu boire toute la bière prévue pour le mois ?

Homer : D’OH ! Heu… j’ai une cérémonie à diriger à tout à l’heure, bi-biche !

Le maître de cérémonie émerge des coulisses et revient sur scène. Sharpshooter allait entamer la 12ème feuille de son discours quand une fléchette se plante dans son cou. Homer range sa sarbacane et deux gorilles s’emparent d’un Sharpshooter en proie aux effets de la sédation et vont le ramener dans son fauteuil dans le public.

Homer : A présent, mesdames et messieurs, pour remettre l’award du Meilleur Espoir 2011, veuillez accueillir François Pignon et Terminator !

L’homme et la machine font leur entrée sous les applaudissements de la foule. Ils s’installent rapidement derrière le pupitre, cependant, Pignon s’installe derrière celui d’Homer.

Homer : Euh… mais qu’est-ce que vous faites ?

François Pignon : Script : Alors monsieur Pignon, vous n’êtes pas surpris d’être associé à Terminator ? François : Non, je ne suis pas surpris, monsieur Homer. Mais qui est ce Terminator dont on parle ? - Rires dans le public - Attendre fin des rires et applaudissements - Reprendre.

Homer : Mais va à ta place et arrête de lire le prompteur !!! … euh… héhé… je veux dire, non il n’y a pas de prompteur tout est improvisé ce soir… aaaaaaah !

Homer s’enfuit alors dans les coulisses.

François Pignon : Tu vas retourner à ta place, Ducon, sinon on active la fonction « Terminer » du Terminator… Ha ha ! Terminer du Terminator, c’est drôle ça. Au fait monsieur Terminator, vous n’avez pas de nom de famille ?

Terminator : Négatif. Je n’ai pas de prénom non plus.

Pignon : Bah « Terminator » ce n’est pas votre prénom ?

Terminator : Négatif.

Pignon : Pourquoi on vous appelle comme ça alors ?

Terminator : Parce que je suis une machine.

Pignon : Une machine ? Vous pouvez laver le linge ?

Terminator : Négatif.

Pignon : Ouh là là là… ça commence à devenir complexe cette histoire. Vous vous appelez Terminator mais vous n’avez pas de prénom et vous êtes une machine qui ne lave pas le linge. (Il se tourne vers le public.) Vous croyez pas qu’il est un peu con, celui-là ?

Terminator : Hey ! Je ne supporte pas les insultes… je reviendrais ! (l’assassin mécanique se retire)

Pignon : Bon, puisqu’il semble trop con pour cesser de lire le prompteur et que les autres sont partis, va falloir qu’on écrive tout sur ce prompteur. La prochaine catégorie est celle du Meilleur Espoir. Les nommés sont JGabriel68, François… Hey ! Je suis nommé ! C’est génial ! Else, TheStraightedge17 et Aralar.

Le Terminator réapparaît alors dans le dos de Pignon, bazooka à la main. Il tire… mais Kevin Costner surgit sous la musique d’ « I Will Always Love You » et se sacrifie ! Le Terminator sort un Desert Eagle et tire… et cette fois, c’est Serge Karamazov qui arrive mais il glisse et il pousse Pignon qui se prend la balle en pleine tête car pour une fois le Terminator avait eu un dysfonctionnement et avait tiré à côté. Le Terminator se place ensuite derrière le pupitre. Il enlève un masque, découvrant le visage de Fantômas. Il ôte alors le masque de Fantômas, découvrant le visage de Tom Cruise… puis il se débarrasse du masque de Tom Cruise pour enfin exposer son véritable visage… le visage de… PIERRE BROCHANT ??!!

Pierre Brochant : (il chante d’un air taquin) Il est mignon monsieur Pignon, il est méchant monsieur Brochant ! Ah t’avais gâché ma vie hein… c’est qui le con maintenant ? Mouhahaha !

Le chef Wiggum surgit alors des coulisses, réagissant que la sécurité lui avait été confiée, et il arrête… Serge Karamazov, ordonnant à Pierre Brochant de quitter la scène. Il en profite également pour annoncer le gagnant.

Chef Wiggum : Hem… Oui et le vainqueur est…